[BD] Pénélope Bagieu

Pénélope Bagieu naît en 1982, à Paris, de parents corses et basques. Après le bac, elle étudie le cinéma d'animation à l'École nationale supérieure des Arts décoratifs, puis fait un passage à la Central St Martins de Londres. De retour à Paris, elle crée en 2007 «Ma vie est tout à fait fascinante», un blog dessiné où elle expose sa vie quotidienne avec un humour et une grâce qui font mouche. La publication du livre prolonge bientôt en librairie le succès du blog. Elle multiplie les couvertures de romans et autres illustrations pour l'édition, œuvre pour de grandes campagnes publicitaires, dessine les aventures de Joséphine et signe même une ligne de lingerie. Avec, dans tout ce qu'elle fait, une façon bien à elle d'épouser l'époque sans en être dupe.

Source : Editeur

California Dreamin’

Citation :

Présentation de l’éditeur
Ellen Cohen rêve de devenir chanteuse. Sa voix est incroyable, sa personnalité aussi excentrique qu'attachante, son besoin d'amour inextinguible. À l'aube des années 1960, elle quitte Baltimore pour échapper à son avenir de vendeuse de pastrami et tenter sa chance à New York.

Cette BD a fait le buzz sur tous les blogs que je suis… c’ést mon tour de découvrir et je rejoins tous les avis positifs.

Ne me dites pas que vous ne connaissez pas cette fameuse chanson qu’est California Dreamin’ ?!


Et ben, ce livre montre l’une des chanteuses, Cass Elliot, d’un peu plus près. En plus cela raconte comment elle est devenue membre de ce groupe et comment cette chanson a vu le jour.

C’est fascinant, très bien documenté et ainsi un scénario extra s’accorde avec les dessins de Pénélope Bagieu.

Cass Elliot a dû être une femme extraordinaire, pétillante, plein de positivisme et en plus cette voix sublime… malheureusement un arrêt cardiaque a mis fin à sa vie. Elle n’avait que 32 ans.

Ce livre est un très bel hommage!

scénariste : Boulet, graphiste : Pénélope Bagieu



Eloïse, la jeune fille croquée par P Bagieu, se retrouve sur un banc à Paris et ne se rappelle absolument pas ce qu'elle fait là, ni (plus gênant) qui elle est.

Défi intéressant. Très bien relevé du point de vue du scénario : on est d'abord embarqué dans une sorte d'enquête policière à la suite d'Eloïse pour recomposer le puzzle de sa vie ; embarqué dans une recherche délicate car elle tente autant que possible de cacher sa perte de mémoire à son entourage, ce qui donne des situations acrobatiques et drôles ; puis invité à partager le regard étonné d'Eloïse sur sa vie (amis, travail, petit ami, parents, passé, loisirs, goûts...), qui amène le dénouement, qui m'a prise un peu au dépourvu, même s'il est amené par petites touches. chute astucieuse, qui n'enterre pas l'histoire, en ouvrant de nouvelles perspectives à Eloïse (même si je la trouve un peu "bâclée", trop furtive).
et Eloïse, croquée en vingtenaire pétillante, pétrie d'autodérision, est charmante.
les planches sont très colorées, couleurs variées, franches, "pleines", qui participent à la vitalité de l'album.
bd amusante, positive, intelligente, qui se lit vite.

intéressant de voir ce qu'elle a fait d'autre...
surtout en couleurs, California Dreamin’ est du noir et blanc

Culottées, tome 1

Citation :

Présentation de l’éditeur
Guerrière apache ou sirène hollywoodienne, gardienne de phare ou créatrice de trolls, gynécologue ou impératrice, les Culottées ont fait voler en éclat les préjugés.

Quinze portraits de femmes qui ont inventé leur destin.

Avant cet album, il y a eu le blog

L’annonce sur le site du Le Monde :

Citation :

Pénélope Bagieu lance « Les Culottées », un blog dessiné

Ne pas y voir une réponse directe au tollé de la semaine dernière, relatif à l’absence de femmes dans la liste des nommés au Grand Prix du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême. Juste un hasard de calendrier. Pénélope Bagieu avait prévu de longue date la création d’un blog sur le Monde.fr, intitulé Les Culottées, consacré à l’évocation de femmes audacieuses ayant un jour décidé deprendre en main leur destin.

Prévu pour la fin de janvier, à l’occasion du festival d’Angoulême, son lancement a finalement été avancé de trois semaines, à notre initiative, afin de faire écho aux débats encore chauds sur la place des femmes dans la bande dessinée et dans la société en général.

De quoi s’agit-il ? Ni plus ni moins que du prochain album de Pénélope Bagieu, prépublié en ligne sous la forme d’un feuilleton hebdomadaire. Chaque lundi, l’auteure racontera sur son blog l’histoire d’une femme ayant bravé la pression sociale de son époque afin de mener la vie de son choix.

source

Audacieux, drôle, extraordinaire, fascinant, joyeux, …

Il faut plus pour vous donner envie de découvrir ces femmes ? Je ne pense pas !

Je me suis en tout cas régalée… et je vais être une fidèle de son blog pour voir la suite.

Il faudrait revoir son jugement ? Y'a une époque, c'était "l'ambassadrice" de la BD de fille, comme si les femmes n'avaient pas fait de bd avant, et comme s'il fallait des filles qui fassent des bds pour les filles, parce qu'on est trop connes pour avoir les mêmes livres que les garçons et que seules les filles peuvent parler aux filles...

Je pense que les médias sont amplement responsable de cette catégorie... mais ça me filait la gerbe (à la fn*c il y a toujours une table avec que des trucs dans le genre...). Donc je suis devenue allergique.

Opération médiathèque lancée.

rien à voir mais qq a lu ça ?

ça a l'air bien fait, Maryvonne. Toi tu l'as lu , ou feuilleté ?

Cass Eliot : merci Kenavo, tout le monde la méconnait, c'est donc la femme qui chante ce morceau ? super piste. LAL

Mordicus, ça m'intéresse, cette histoire des culottées, merci de l'avoir mentionné.Et Kenavo !
Moi j'avais bien aimé lorsqu'elle avait commencé à décrire la pêche industrielle, après je n'ai plus trop suivi, mais ducoup je ne suis pas étonnée d'apprendre que c'est décidément une ..culottée.

merci pour le lien Maryvonne, un rappel nécessaire car toujours d'actualité sur presque tous les points.

Nadine a écrit:

ça a l'air bien fait, Maryvonne. Toi tu l'as lu , ou feuilleté ?

feuilletée sur le site du monde, mais je n'aime pas lire sur les écrans !

Je t'avais bien comprise. J'expliquais l'origine de mon allergie.
Gruick.

J'ai le droit de juste dire que je suis complètement d'accord avec vous deux ?
Qu'au début Bagieu je fuyais. Stéréotypée fille de magazine de fille.
Puis j'ai vu passer American Dreaming. J'ai regardé de loin, je suis restée méfiante (les dessins j'accroche moyen).
Puis les culottées. Et, ben, c'est très très bien.
Le ton qui claque, les petites touches marrantes, les histoires concises mais complètes en même temps, les destins, le dessin qui colle bien.

Et maintenant, le défi (pas toujours réussi...) est de le refiler à des mecs.

Et bien moi, j'étais pas trop fan. La page blanche, oui, très calibrée, scénario plan-plan, dessin pas vraiment renversant (même si contrairement à l'adaptation de Läckberg, je n'ai pas crié sur les couleurs franchement franches) mais une histoire sympa, qui tient la route mais sans plus.

Maintenant, ce que vous dites de la suite donne envie de jeter un œil (ou deux).