Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Louis Malle

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lekhan
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lekhan


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MessageSujet: Louis Malle   Louis Malle EmptyJeu 20 Sep 2007 - 18:51

Louis Malle Q3Z5Q3
Biographie:

Citation :
Né à Thumeries dans le Nord en 1932, Louis Malle est issu d'une grande famille d'industriels du sucre (c'est le petit-fils d'Henri Béghin, fondateur de la marque de sucre Beghin-Say). Il grandit dans le milieu de la grande bourgeoisie et traverse l'occupation dans différents internats catholiques (dont un qu'il évoquera plus tard). Dès l'âge de 14 ans, il s'initie à la réalisation avec la caméra 8mm de son père. Il pense étudier les sciences politiques à la Sorbonne, mais c'est à ce moment que se décide sa carrière de cinéaste. Il s'inscrit donc à l'IDHEC.

Jacques-Yves Cousteau recherche alors un jeune assistant pour réaliser un documentaire sur les fonds marins; on lui propose des étudiants de l'IDHEC et il choisit Malle. Plusieurs mois de travail sur la Calypso aboutissent au Monde du Silence (1955). Leur travail reçoit une Palme d'Or.
Sur le tournage, Louis Malle se crève les tympans lors d'une plongée, il ne pourra donc plus réaliser de travaux de ce type. Les projets qui suivront, films et documentaires, seront volontiers moins consensuels et abordés avec un œil critique.

C'est alors l'essor de la Nouvelle Vague mais Malle n'appartiendra jamais à ce mouvement, il développera son propre chemin en parallèle, seul, selon ses propres motivations.
Il réalise son premier long métrage à 25 ans, Ascenseur pour l'échafaud (1957) avec Jeanne Moreau dans lequel il montre sa passion pour le jazz (avec une bande originale de Miles Davis). Suivent Les Amants (toujours avec Jeanne Moreau) dans lequel il s'attaque à la bourgeoisie, puis l'adaption d'une nouvelle de Raymond Queneau, Zazie dans le métro (1960), film léger et enthousiaste, et Le Feu follet (1963)

De retour de son voyage, il tourne un film qui provoque un tollé: Le Souffle au cœur.
Il y évoque la relation incestueuse (voire romantique) entre une mère et son fils ; ce thème est traité sans aucun jugement moral, ce qui sera une constante chez le réalisateur, il n'y a pas d'innocents et pas de coupables, la vie est bien plus complexe. C'est au spectateur de faire son propre jugement, pas au réalisateur de le lui imposer.

Trois ans plus tard, c'est sur un autre thème qu'il provoque une controverse. Dans Lacombe Lucien (1974) il décrit la lente progression d'un jeune homme désœuvré dans la collaboration. Là encore, il ne porte aucun jugement, le collabo n'est pas un monstre, il est juste humain et fait des erreurs. La presse et les critiques l'accusent alors de tous les maux, ils jugent son film ignoble et lui reprochent de ne pas avoir vécu assez durement la guerre. Au plus fort de la polémique, il décide de s'expatrier aux États-Unis.

A Hollywood il tourne entre autres La Petite avec la jeune Brooke Shields mais surtout Atlantic City (1980), avec Burt Lancaster et Susan Sarandon, dans lequel il raconte les mésaventures d'un truand à la retraite et de sa voisine dans la ville des casinos.

Lorsqu'il revient en France en 1987 c'est pour s'attacher au thème qui l'avait fait partir: l'occupation.
Ce sera alors la consécration de sa carrière, Au revoir les enfants. Dans un collège catholique sous l'occupation, un garçon issu de la bourgeoisie découvre qu'un de ses camarades est juif. Une amitié se construit entre les deux mais ne pourra pas empêcher une fin tragique.

Dans ce film, Louis Malle montre ce dont il se souvient de la guerre. L'histoire est en partie autobiographique, il a été témoin d'une situation similaire lors de son enfance, un jeune juif avait été caché dans son internat puis découvert par la gestapo et déporté. Il dira d'ailleurs que ce thème le hantait depuis toujours et que c'est cette histoire tragique qui l'avait amené au cinéma.

Ce film reprend aussi certains éléments de ses précedents films polémiques; de Lacombe Lucien il reprend le collabo "malgré lui", du Souffle au cœur, il reprend la relation fusionnelle entre la mère et le fils. Là encore il ne juge personne, il n'y a pas de bons ni de méchants, juste une certaine fatalité. Ce film sera un triomphe et recevra plusieurs récompenses.

Suivront la comédie Milou en mai puis Fatale et enfin l'adaptation de la pièce d'Anton Tchekhov Vanya, 42e rue (1994).
Il meurt d'un lymphome le 23 novembre 1995 à Los Angeles; il s'était marié avec l'actrice américaine Candice Bergen en 1980 (son premier mariage avec Anne-Marie Deschodt avait duré de 1965 à 1967), il avait trois enfants.


Cf Wikipedia

Que dire de plus, un cinéaste à part, libre, on se souviendra de deux de ces chefs d'œuvres en particuliers: Au revoir les enfants et Le feu follet.

Mais je vais être plus personnelle, si je crée ce film, c'est bien parce qu'à mes yeux Louis Malle est un génie.
Alors je retiendrais Black Moon, un OVNI au même titre qu'un Lynch, ou qu'un Rohmer.
Et puis bien sur, je citerais le souffle au cœur, ascenseur pour l'échafaud, et surtout le feu follet.

Je crois qu'on doit beaucoup à Louis Malle pour sa liberté de ton et son génie derrière une caméra.
Je ne peux pas m'empêcher de le rapprocher de l'écriture de son ami Nimier (qui participera à l'écriture du souffle au cœur, d'ailleurs en le voyant on se rappellera les épées), mais aussi de toute l'imprégnation littéraire de ces films.

S'il à souvent était mal-aimé, décrié pour ses libertés, pour son cinéma "élitiste":
C'est sans conteste un des plus grands cinéastes Français, au même titre qu'un Godard, ou un Leenhardt.
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MessageSujet: Re: Louis Malle   Louis Malle EmptyJeu 20 Sep 2007 - 20:24

Citation :
ou un Leenhardt.
Qui est-ce?
Le feu follet... C'était avec Maurice Ronet, non?
Beaucoup aimé Milou en mai, avec Piccoli et Dominique Blanc qui boitait!! C'était une très amusante- et intelligente - vision de Mai 68. Je vois que le scénario était écrit en collaboration avec Jean Claude Carrière, il a fait beaucoup de choses très intéressantes, Jean Claude Carrièr.
Et Lekhan,tu me rappelles Vanya , 42 eme rue, que j'avais oublié, je le reverrais volontiers!
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lekhan
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MessageSujet: Re: Louis Malle   Louis Malle EmptyJeu 20 Sep 2007 - 20:41

Roger Leenhardt est le réalisateur notamment de "Les Dernières Vacances". Un film qui a fait sa renommé et qui est parut après guerre en 1948.

Son œuvre est assez représentative d'une certaine France, à une certaine époque, je vous conseille d'ailleurs Les Dernières Vacances.

Le feu follet, tout comme les amants est avec Maurice Ronet oui, je dois avouer que je crois que sa plus belle interprétation est dans le Feu Follet, il est littéralement habité, le visage décharné, plein de la détresse de ce Gonzague.

Milou en Mai m'a fait énormément rire, notamment le rôle tenue par Catherine Frot si je me rappelle bien^^.

Vanya, non non, je dois avouer que je ne me prénomme pas comme ça, et 42ème rue, non c'est plutôt 3 avenue d'un inconnu local^^.
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MessageSujet: Re: Louis Malle   Louis Malle EmptySam 22 Sep 2007 - 13:38

Au revoir les enfants, Lacombe Lucien, Milou en mai...
Voilà toute ma connaissance de Louis Malle : je me rends compte que c'est loin d'être suffisant. Ces trois films me semblent cependant si nécessaires, au cinéma, à notre société! Pas seulement pour tourner une page d'histoire car des Lacombe Lucien, n'en trouve-t-on pas chaque jour au détour d'une ruelle?
Là, pour un grand bonheur, je me replongerais bien dans Milou en mai! Des évènements qui viennent toucher jusque dans les campagnes et les rivières à écrevisses des personnages bien différents qui se dévoilent peu à peu...
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MessageSujet: Re: Louis Malle   Louis Malle EmptyMer 30 Avr 2008 - 10:37

Atlantic City (1979) consacre Burt Lancaster sur un scénario de John Guare, adapté de "The Neighbour" (roman de Laird Koenig).

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Louis Malle Louis_11
Sally (Susan Sarandon) voit débarquer son ex avec Chrissie, sa petite sœur, enceinte jusqu'au yeux. Bigarrés années 70, zen & psychédéliques. Dave rentre pour vendre la cocaïne qu'il coupe d'une médication pédiatrique en poudre blanche pour l'écouler sur un marché en perte de vitesse, mais sans tenir compte de ce qu'il reste de la puissante pègre locale.
Lou (Burt Lancaster), le voisin de palier, ex gentil gangster en retraite qui se fait son pourboir en allant faire pisser le caniche, apporte la touche noir & blanc pour une dimension double.
La ville aussi est filmée entre deux générations. Un passé en voie d'extinction : la caméra nous la livre dans sa décomposition en suivant Lou arpentant ce qu'il en reste lorsqu'il fait sa tournée des parieurs.
Atlantic City, You’re back on the map.
C'était ces années 70 où l'Amérique faisait de l'oeil à nos cinéastes tentant de repêcher notre nouvelle vague...
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MessageSujet: Re: Louis Malle   Louis Malle EmptySam 23 Juil 2016 - 17:42

Louis Malle Black-10

Black Moon (1975)

Un film en forme de détour. Celui d'une jeune fille qui quitte la route justement au volant de sa petite Honda orange pour se retrouver dans un environnement bizarre où le dialogue est très contrarié. Dès le début le film refuse la parole comme pour forcer un pouvoir supérieur de l'image.

Et autant à la longue ou par moment on peut se dire que c'est trop de symbole ou que certains sont trop gros autant on peut aussi s'en foutre complètement et constater le jeu presque malade de l'image et son infinie précision.

Cette incursion intérieure qu'on se retrouve à partager est onirique à l'extrême mais réussit le discret tour de force de faire vivre une contemplation agitée et qui plus est mêlant des moments d'observations possibles différents. On peut imaginer à travers le personnage de Lily, à travers le moment du film, avec le recul d'âges plus mûrs... ou plus innocents.

Très particulier et totalement délirant, un film qui se regarde avidement pour se transformer en une expérience envoûtante.

Un directeur de la photographie "de luxe" ça doit aider aussi. La filmographie de Sven Nykvist ça impressionne.
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MessageSujet: Re: Louis Malle   Louis Malle EmptySam 23 Juil 2016 - 19:00

Je le disais ailleurs, sans doute l'un des films les plus bizarres que j'ai eu l'occasion de visionner. Il m'avait totalement enthousiasmée et sidérée alors que l'amie avec qui je l'avais vu en était ressortie révulsée et me regardant légèrement effrayée (comme si j'étais une grande malade). Certaines scènes sont extrêmement étranges, presque malsaines ou violentes dans leur étrangeté et pourtant il se dégage de l'ensemble une sorte de force, d'intensité dérangeante et 'belle'. Comme so on naviguait en plein inconscient...

Sans doute à revoir plusieurs fois...
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