Wolfgang Staudte

Wolfgang Staudte (9 October 1906 – 19 January 1984), était un réalisateur, scénariste et acteur allemand né à Sarrebruck.

Il réalise ses films les plus importants avec la DEFA en Allemagne de l'est dans les années qui suivent la seconde guerre mondiale. Son objectif était de pointer du doigt les limites (et travers ?) du sentiment national allemand. Ses films anti-nazi comme Les assassins sont parmi nous (1946) étaient aussi un retour sur sa carrière pendant la période nazie, il a par exemple joué dans Le Juif Süß.

Après 1956 il travaille en Allemagne de l'ouest et dans les années 70's, passé de mode, il se tourne vers la télévision et des séries comme Der Kommissar and Tatort.


adaptation maison de la page : wikipedia.org

traversay a écrit:

Le sujet de l'empereur (Der Untertan, Wolfgang Staudte, 1951)
La résistible ascension d'un "patriote", petit garçon brimé puis industriel sans foi ni loi, tout entier dévoué à l'autorité et à Guillaume II, au début du XXe siècle. Cette adaptation d'un roman de Heinrich Mann est une satire sociale tournée en RDA dont la teneur propagandiste ne nuit pas à la qualité bien que le film soit extrêmement daté et n'ait plus le don de faire rire. Staudte était un excellent cinéaste dont les oeuvres majeures restent Rotation et Les assassins sont parmi nous.

traversay a écrit:

Les assassins sont parmi nous (Die Mörder sind unter uns, Wolfgang Staudte, 1946)
Premier film allemand à sortir en Europe après la guerre. Le style néo-réaliste y est très (trop) appuyé dans cette évocation du sentiment de culpabilité d'un homme brisé par les exactions qu'il a vécues, alors que les anciens bourreaux continuent comme si rien ne s'était passé. Tourné dans les ruines encore brûlantes d'un Berlin défiguré, le film ne manque pas de force, en dépit de quelques outrances. Staudte poursuivra notamment avec Rotation (49), analyse implacable du système nazi, devenant l'un des meilleurs représentants du cinéma est-allemand.

Les assassins sont parmi nous

Il y a des effets très appuyés et des étapes du déroulement de l'intrigue qui ne le sont pas moins dans ce film. Néanmoins cette romance à enjeu supérieur voit se rapprocher deux symboles de l'après : une jeune femme qui rentre chez elle après avoir été déportée et un médecin qui s'enfonce dans l'alcool pour oublier les horreurs auxquelles il a participé pendant la guerre.

Bien que ce couple soit cinématographiquement "en forme" les ruines de Berlin ne sont pas toutes un fond peint et on se doute que l'ancien capitaine à l’opportunisme aussi grand que son nationalisme sans regrets ne sont pas qu'une pure illusion.

Une des forces du film est incontestablement là, dans cette "fraîcheur" si on peut dire à la fois très pieds dans le plat quant à l'état de la population à l'entrée dans une nouvelle paix et très simplement puissante avec ses espoirs son happy end qui ne tient pas que du miracle. Sans perdre de vue que les pieds vont dans le plat en 45-46...

Et puis ce couple qui s'assortit à force (aussi) de volonté faisant fi des ragots des coins d'ombre de l'immeuble il n'est pas moche !

Comme quoi le cinéma n'a décidément pas besoin d'être parfait pour faire ce qu'il a à faire...

Un film à voir !

est-ce qu' au retour de la femme l'appartement n'est pas occupé par ce médecin ? me semble avoir vu ce film

c'est bien ça.

je l'ai vu il y a quelques mois donc difficile pour le ressenti