Delphine et Muriel Coulin

Citation :

Delphine Coulin (née en 1972 à Lorient) est un écrivain et une réalisatrice française.
Avant de se consacrer à l’écriture et au cinéma, elle a coproduit des documentaires pendant plusieurs années pour la chaîne de télévision Arte.

source : wikipedia.org

Et Muriel, sa soeur, si on regarde les filmographies s'y connait aussi dans la partie technique !




17 filles, Delphine et Muriel Coulin

Ouais bof
Tout le monde ne filme pas la langueur des adolescentes comme Sofia Coppola dans Virgin Suicides, ça c'est la première leçon.
Ensuite qu'est-ce que j'ai pu bailler devant ces gamines ! et il y a une voix off qui nous dit que quand on a 17 ans on est pleine d'énergie et qu'on est prête à tout pour vivre ses rêves, bien moi je n'ai rien vu de tout ça, à part un ennui de tout le monde profondément distillé dans à peu près toutes les scènes.
Finalement j'aurais mieux fait d'aller voir Shame.

C'est un film inabouti. Sans doute parce que les réalisatrices, Muriel et Delphine Coulin, viennent du documentaire et préfèrent montrer que démontrer. 17 filles part pourtant d'un sujet original, une histoire réelle, qu'elles ont transposé de l'Amérique à Lorient, ville des espoirs déchus, en pleine débâcle économique. Comment un acte aussi individuel que l'attente d'un bébé devient une revendication groupée d'adolescentes du même lycée, on rêve de ce qu'une Céline Sciamma aurait pu faire d'un tel thème. A cette épidémie de grossesses, le film ne donne qu'une explication : l'envie de faire quelque chose de sa vie et de ne pas connaître le désenchantement misérable des adultes. A moitié raté dans le portrait de ces jeunes femmes bientôt mères, à quelques scènes près (une partie de foot sur la plage avec un ballon enflammé), le film l'est totalement quand il s'agit d'évoquer l'incompréhension des enseignants et des parents. Les soeurs Coulin hésitent entre la tentation de suivre la "meneuse", joliment incarnée par Louse Grinberg, ou de la jouer collectif. Du coup, 17 filles est constamment assis entre deux chaises et se pare de langueurs monotones qui ne servent à rien. Difficile de s'en contenter.

Je me suis interdit d'aller le voir car je ne voulais pas trouver trouver un sujet supplémentaire d'énervement : j'ai 3 enfant dont 2 filles de 18 et 13 ans, donc je ne suis pas sûre que j'aurais eu assez de recul....

Voir du pays

L'adaptation par l'auteur et sa sœur du livre du même nom : clic pour le livre

Je les avais entendues à la radio et ça avait retenu mon attention.

Le film n'est sans doute pas parfait mais ce n'est pas forcément la question, il aurait certainement pu faire au moins autant avec moins mais...

Il s'agit d'abord de montrer des militaires français pendant trois jours de "sas" dans un hôtel de luxe de Chypre, escale dans leur retour d'Afghanistan. Au programme débriefings et détente : alcool, sport et retour au monde civilisé.

Ce qui est forcément compliqué. L'hôtel tout d'abord tout entier dédié à l'insouciance la plus décomplexée ne manque pas de brutalité dans son architecture invasive et son obligation de "bonheur".

Pendant ces trois jours ce groupe en apparence soudé va se dilater sous l'effet de tensions qui se libèrent le plus souvent malgré elles. Et c'est ça le truc qui marche dans le film : la tension extrême et permanente, insoluble peut-être, insoluble rapidement, le stress immense et aussi l'inconnu de ce conflit lointain. Un conflit qu'on ne voit d'ailleurs ni en images d'archive ni en reconstitutions. Seulement dans l'usage de la réalité virtuelle dans les débriefings avec les psychologues de l'armée.

Resserrée l'histoire sur un groupe de femmes soldat complexifie encore les choses : le même stress et les mêmes blessures sans forcément bénéficier d'une réelle égalité de fait avec leurs camarades masculins.

Il y a des excès ptet mais le film reste très tendu et les actrices (et acteurs), surtout Ariane Labed développent une réelle intensité dans l'élan pour sortir du très mauvais épisode et de la paranoïa réflexe.

Je suis curieux de savoir comment vous allez voir les choses.

, tu résumes bien la trame, vu avant de prendre une semaine loin de la maison, et j'ai pas regretté.
Tout d'abord perplexe sur le choix du lieu de debriefing: un hotel cinq étoiles en bord de mer parmi des touristes à 10.000 lieues de cette guerre à laquelle la France a participé tout en faisant comme si..Forcément on craint les clashs entre touristes et armée, d'autant que ces hommes et femmes de l'armée sont chacun des petites bombes atomiques ambulantes prètes à péter au moindre pretexte, malgré un encadrement on doit le reconnaitre laxiste des cadres militaires...C'est une impression de chaud et froid, d'insouciance du milieu ambiant et des souffrances de ces militaires pour lesquels(elles) on a de l'empathie et cependant de la répulsion envers certains.
Et rapidement on cotoie les limites de la bienséance, de l'éducation, de l'engagement à servir, car le groupe s'auto-gère difficilement, se controle mais en même temps désire sortir de ce cadre "protegé" où les reflexes d'obeissance aux ordres sont inconsciemment ou consciemment presents, et de se retrouver dans la nature environnante où tout peut arriver dans un contact avec la vraie vie, celle des petits villages locaux, mais même là l'explosion des tensions peut avoir lieu car on se rend compte que l'uniforme est un leurre que les conflits hommes-femmes avaient jusqu'ici été gommés justement par cet uniforme qui enfin enlevé laisse apparaître des carcasses remplies de plaies physiques et morales...
Suspens entretenu jusqu'à la fin, film fort....