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| Walter Salles | |
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+5Marie Aeriale jack-hubert bukowski coline Queenie 9 participants | |
Auteur | Message |
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Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
| Sujet: Re: Walter Salles Jeu 24 Mai 2012 - 1:27 | |
| Sur la route
Tout pareil que traversay...et j'ai pourtant été touché par l'interprétation de Sam Riley, dont la sensibilité intériorisée offre une convaincante porte d'entrée à cet univers. L'exubérance de Garrett Hedlund libère également une tension qui permet au film de trouver une dynamique. Malheureusement, cela ne suffit pas : Walter Salles se veut fidèle à Kerouac, dans la perception d'une époque, des décors, des émotions vécues, sans parvenir à transcender ces états d'âme par la mise en scène. Tout reste en surface et la durée du récit ne se justifie pas, tant les allers-retours provoquent épuisement et lassitude...certes, la flamme des protagonistes se heurte à des désillusions, mais la brûlure retranscrite par les mots apparait presque inoffensive à l'image. L'adaptation est scolaire malgré l'honnêteté de son approche, et ne s'approprie un souffle que lors de rares instants (notamment grâce à la courte apparition de Viggo Mortensen). | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Walter Salles Jeu 24 Mai 2012 - 9:35 | |
| - traversay a écrit:
(pourquoi "citer" Proust aussi souvent ?). Parce que Kerouac s'y référait lui-même très souvent (comme à Dostoïevski, Céline, Joyce, Balzac ou tous les grands textes qui parlent de la condition humaine). Sur la route reste un roman sous influence et Walter Salles le montre bien. L'expo de Paris met d'ailleurs en parallèle le rouleau de Kerouac et certains manuscrits de ces auteurs. - Citation :
- La première portion de l’exposition fait la part belle aux manuscrits originaux d’écrivains ayant inspirés Jack Kerouac. Du côté américain, nous retrouvons Thomas Wolfe et ses récits de vagabonds, Mark Twain pour ses descriptions de l’Amérique populaire et son langage spontané, Jack London pour son amour des grands espaces et de la liberté. Du côté russe, on note les influences de Tolstoï et Dostoïevski.
Sa famille étant originaire de Bretagne, Kerouac est également inspiré par la littérature française : Rimbaud et son statut de poète errant le fascine ainsi que Baudelaire, les Surréalistes, Jean Genet. Kerouac aimait comparer sa démarche à celle de Marcel Proust et tous les volumes de La Recherche en édition originale sont ici rassemblés aux côtés de l’édition originale de La Comédie Humaine : « L’Histoire de l’homme est l’histoire de l’humanité, comme l’histoire d’une société est l’histoire de toutes. » Kerouac voulait décrire le monde dans une grande fresque littéraire. Et enfin, Céline dont il disait dans une lettre à John Clellon Holmes en 1958 qu’il « crache une telle franchise de comptoir de café. » - Avadoro a écrit:
- Walter Salles se veut fidèle à Kerouac, dans la perception d'une époque, des décors, des émotions vécues, sans parvenir à transcender ces états d'âme par la mise en scène. Tout reste en surface et la durée du récit ne se justifie pas, tant les allers-retours provoquent épuisement et lassitude...certes, la flamme des protagonistes se heurte à des désillusions, mais la brûlure retranscrite par les mots apparait presque inoffensive à l'image.
Je ne trouve pas que la brûlure reste vraiment inoffensive à l'écran même si le film manque de démesure. Les acteurs sont habités et le mérite de Salles est d'avoir tenté de nous rendre lisible cette histoire foisonnante, morcelée, qui est effectivement faite de nombreux allers-retours dont la finalité (indépendamment de la réalité de la chose) est bien de montrer cet impossible envol de ces anges déchus qui ne parviennent pas à dépasser leur condition humaine souffrante. Ils décollent et ils retombent systématiquement aussitôt. Pas de transcendance même si Dean pourrait apparaître comme une figure libre et quasi mystique entravée par la pesanteur du monde. Ils sont pris au piège des conventions sociales et des errements d'une époque qu'ils rejettent en cherchant la jouissance. Salles a réussi à rendre ces personnages attachants, émouvants tout en montrant la folie et les excès de certains. Sol est spectateur de tout ça et choisit de revenir plus ou moins sagement à sa vie d'avant mais il n'oubliera jamais Dean (qu'il n'a jamais revu). Le film pourrait être plus fou et j'imagine ce qu'un Coppola en aurait fait (il avait tenté de l'adapter je crois). En l'état le film a le mérite de faire découvrir cette histoire aux nouvelles générations qui affluent en nombre dans les salles en montrant que ces jeunes des années 40/50 nous semblent très proches et que le message du roman est toujours actuel. C'est peut-être trop sagement illustratif mais ça se regarde avec un certain plaisir je trouve. Et pourtant je n'aime pas beaucoup Salles habituellement. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Walter Salles Jeu 24 Mai 2012 - 9:52 | |
| Je suis comme Traversay et Avadoro : j'en ressors déçue. Les acteurs sont excellents, mais alors le film est d'un longuet et d'une platitude conventionnelle à s'endormir (ce qui m'est arrivé...).
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| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Walter Salles Mar 26 Juin 2012 - 14:03 | |
| -Sur la route- - Queenie a écrit:
- Je suis comme Traversay et Avadoro : j'en ressors déçue. Les acteurs sont excellents, mais alors le film est d'un longuet et d'une platitude conventionnelle à s'endormir (ce qui m'est arrivé...).
Eh bien, je rejoindrais l'avis des autres, le seul intéret étant de nous laisser imaginer un peu de la folie du roman et résidant surtout dans l'interprétation de ses acteurs masculins (dommage que l'on ne sache guère plus du personnage de Kisrsten Dunst) Je m'attendais vraiment à plus de surprise, être choquée ou bousculée, je ne l'ai pas été. Je n'ai pas retrouvé cet etat d'urgence et d'exaltation qui donnait le rythme au roman, tout m'a paru relativement sage, presque empesé, bref au bout du compte tous ces kilomètres avalés ont fini par avoir raison de ma patience et j'ai commencé à regarder la montre. Sur la route m'a laissée en lisière du chemin donc, un film bien trop propre pour illustrer la frénésie de cette épopée où excés rimait avec danger. Un petit plouf pour un si haut plongeoir? (Et cette fin...cucul au possible ) | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Walter Salles Mar 26 Juin 2012 - 14:21 | |
| Toujours pas ma réponse... Quel roman de Virginia Woolf est sur l'étagère? | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Walter Salles Mar 26 Juin 2012 - 14:26 | |
| - Aeriale a écrit:
(Et cette fin...cucul au possible ) Quelle fin? Dean sous la pluie que son ami ignore? Ça laisse un goût amer je trouve. Il ne le reverra jamais et c'est comme une histoire d'amour qui s'achève. L'espoir d'une vie libre et un peu folle aussi. Il rentre dans le rang et les conventions qu'il rejetait. Désenchanté quand même. Trip existentiel d'ado qui retombe sur terre. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Walter Salles Mar 26 Juin 2012 - 16:10 | |
| - Marko a écrit:
- Toujours pas ma réponse... Quel roman de Virginia Woolf est sur l'étagère?
- Citation :
- Des livres aussi, qui les influencèrent diversement. On en croise les reliures : Orlando, de Virginia Woolf dans la chambre du jeune Paradise.
©Humanite.fr | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Walter Salles Mar 26 Juin 2012 - 19:07 | |
| - Queenie a écrit:
- Marko a écrit:
- Toujours pas ma réponse... Quel roman de Virginia Woolf est sur l'étagère?
- Citation :
- Des livres aussi, qui les influencèrent diversement. On en croise les reliures : Orlando, de Virginia Woolf dans la chambre du jeune Paradise.
©Humanite.fr NOn ce n'est pas Orlando!! | |
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| | | | Walter Salles | |
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