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| Yann Queffélec | |
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+7Sohane l'Insoumise Cachemire Miss Tics Marie-Laure Chatperlipopette grain de sel coline 11 participants | |
Auteur | Message |
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grain de sel Envolée postale
Messages : 122 Inscription le : 01/03/2007 Localisation : Lyon
| Sujet: Yann Queffélec Sam 29 Sep 2007 - 23:13 | |
| écrivain français né à Paris en 1949. Il est le fils de l'écrivain breton Henri Queffélec et le frère de la pianiste Anne Queffélec, et a été marié à la pianiste Brigitte Engerer, avec qui il a eu une fille. Bien qu'il vive encore à Paris, il a gardé de fortes attaches en Bretagne. Il entame sa carrière d'écrivain en éditant à 32 ans une biographie de Béla Bartók. Quatre ans plus tard, il reçoit le prix Goncourt pour son roman Les noces barbares. Il est l'auteur de nombreux romans et d'un recueil de poèmes. Il y décrit des personnages passionnés en mal d'amour. Il écrit aussi des paroles de chansons, notamment pour Pierre Bachelet En 1998, il anime sur internet la création d'un roman interactif Trente jours à tuer. Romans et essais * Béla Bartók (1981) * Le Charme noir (1983), témoignage d'une rage longtemps contenue * Les Noces barbares (prix Goncourt 1985) * La Femme sous l'horizon (1988) * Le Maître des chimères (1990) * Prends garde au loup (1992) * La Menace (1993) * Disparue dans la nuit (1994) * Et la Force d'aimer (1996) * Happy birthday Sarah (1998) * Osmose (2000) * Boris après l'amour (2002) * Vert cruel (2003) * La Dégustation (2003) * Moi et toi (2004) * Affamés (2004) * Les Soleils de la nuit * Ma première femme * L'Amante (2006) * Mineure (2006) * Le plus heureux des hommes (2007) * L'amour est fou (2007) L'amante Yann Queffélec L'histoire : un jeune homme de 18 ans Marc, vient de perdre sa mère, morte d'un cancer. Il s'occupe presque tout seul de sa jeune soeur, aveugle de naissance, avec qui il a un lien très fort d'amour et de haine. Le père est constamment en voyage. Un seul ami, pas très net, morose.....Marc fantasme sur l'amour qu'il ressent pour une voisine qu'il épie dans l'immeuble vis-àvis du sien....... Dans la biographie de Yann Queffélec on lit ceci : "Ses personnages sont bien souvent des écorchés vifs. Mieux que personne, Yann Queffélec sait manier l'écriture comme un poinçon, en vue de descendre jusqu'aux tréfonds de la nature humaine, de remuer les pulsions primitives et les démons qui agitent tous les coeurs. Il ose dire 'l'indicible"." Avant ce livre je n'ai lu de cet auteur que "les noces barbares"......Il est clair que ces 2 livres ne respirent pas "la joie de vivre" !! On ne s'évade pas vraiment (pas du tout) en lisant du Queffélec......c'est très certainement pour tout cela que j'ai eu du mal à apprécier cette lecture. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Yann Queffélec Sam 29 Sep 2007 - 23:36 | |
| C'est très très loin dans mon souvenir...Mais j'avais été très marquée par Les noces barbares. | |
| | | grain de sel Envolée postale
Messages : 122 Inscription le : 01/03/2007 Localisation : Lyon
| Sujet: merci Sam 29 Sep 2007 - 23:46 | |
| pour la photo et de veiller si admirablement sur ce site !! | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Yann Queffélec Sam 29 Sep 2007 - 23:51 | |
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| | | Chatperlipopette Zen littéraire
Messages : 7679 Inscription le : 24/02/2007 Age : 59 Localisation : Bretagne
| Sujet: Re: Yann Queffélec Dim 30 Sep 2007 - 11:06 | |
| De Yann Quéffelec, je n'avais lu que « Les noces barbares », roman couronné par le Prix Goncourt. C'était il y a longtemps et j'avais oublié un peu l'univers particulier de cet auteur. Je comptais lire « Osmose » pour mon challenge lecture 2007 mais comme je ne l'ai point trouvé à la bibliothèque, j'ai tenté l'aventure avec « Happy birthday Sara ». Sara Johanson embarque en catimini sur le ferry que commanda son père avant d'être dégradé et licencié. Pourquoi et de quoi son père a-t-il été accusé? C'est ce que tente de découvrir la jeune fille le jour de son dix-huitième anniversaire en allant, crânement, se confronter aux démons du passé. Le ferry s'appelle l'Estonia et relie Tallinn à Stockholm. C'est un paquebot moderne sur lequel viennent faire la fête la jeunesse d'Europe de l'Est et du Nord, sur lequel viennent boire les soiffards de tout poil, sur lequel viennent passer une nuit de croisière (s'amuse-t-elle?) les gens aisés en mal de sensations. Un ferry luxueux qui possède ses zones d'ombres et de lumières, comme tous les ferries et les paquebots du monde. Dès le début, le décor est planté: le mystère, l'automne sur la Baltique, certains membres de l'équipage un tantinet interlopes, les soutes où sont arrimés les camions et les cars, les passerelles des premières classes aux cabines somptueuses. Tout y est pour que la lecteur sente une catastrophe imminente. Yann Quéffelec s'est approprié un fait divers bouleversant, le naufrage d'un ferry estonien (L'Estonia!) en pleine tempête le 28 septembre 1994, pour écrire une quête initiatique: l'enfance qui sombre dans l'âge adulte au sortir d'épreuves douloureuses. La mer, liquide amiotique cruel et sublime, en est la toile de fond. Cette mer qui ne triche jamais, qui ne se dompte jamais et qui réserve toujours un spectacle inattendu. Sara est confrontée aux divers trafics dont les grands navires à passagers sont coutumiers: alcools, passagers clandestins et trafic d'enfants alimentant les réseaux pédophiles mais aussi les familles aisées en mal d'enfant. Sara va côtoyer également les militants écologistes à l'écoute de la dégradation de la mer Baltique, vous savez celle qui a servi de dépotoir à la marine soviétique! Yann Quéffelec sait instaurer une atmosphère sombre et dramatique qui est celle des thrillers, des romans noirs: les scènes dans les soutes, dans les escaliers de secours réservés aux pompiers scandent la montée de la tragédie annoncée. Peu à peu se déchire le voile du renvoi de l'ancien commandant de bord, seul maître à bord après Dieu, qui rebroussa chemin une nuit, sans raison apparente: les trafics humains sont lucratifs dans un monde sans foi ni loi hormis celle du profit et du pouvoir de l'argent. Le commandant déchu devient héroïque et chevaleresque, trahi par tous car il a fait fi de toutes les magouilles pour ne pas plier devant le chantage. Puis, soudain, la catastrophe est là, palpable: la piscine déborde et l'eau est salée, les coursives lentement se relèvent, les ponts inférieurs se remplissent d'eau, l'étrave plie sous les butoirs des vagues et du vent, l'Estonia devient le Titanic: c'est le moment où l'humanité devient égoïste ou altruiste, où elle s'honore ou se salit. Quéffelec embarque son lecteur, au fil de chapitres minutant l'approche de l'horreur, dans les méandres de l'illicite, des tromperies (le ferry est-il vraiment apte à affronter les sursauts violents de la Baltique?) et de la misère. Sans avoir l'air d'y toucher, il dresse un portrait peu flatteur de la société moderne occidentale. Dans ce chaos, une jeune fille perdra son innocence et sera intronisée dans le monde des adultes sans perdre sa part d'humanité. Une initiation brutale, noire et violente en un rite de passage éprouvant et douloureux. | |
| | | Marie-Laure Sage de la littérature
Messages : 1190 Inscription le : 12/07/2007 Localisation : Au milieu des couleurs..
| Sujet: Re: Yann Queffélec Dim 30 Sep 2007 - 12:13 | |
| J'avais lu Les noces barbares à sa sortie et avait été très marquée par cette histoire tragique d'un petit garçon maltraité par sa mère. Parce que j'ai eu une enfance très difficile, je recherchais ce type de lecture, pour comprendre entre autre. A déconseiller aux âmes sensibles | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Yann Queffélec Jeu 12 Juin 2008 - 10:34 | |
| j'ai beaucoup aimé également les noces barbares. mais il est vrai que je prefère les ecrits d'Henri Queffelec son père. |
| | | Miss Tics Posteur en quête
Messages : 92 Inscription le : 03/06/2007 Age : 50 Localisation : Bordeaux
| Sujet: Re: Yann Queffélec Jeu 12 Juin 2008 - 22:05 | |
| Les noces barbares est un roman superbe et cette relation ambivalente à la mère, même après cette maltraitance est superbement rendue. | |
| | | Cachemire Sage de la littérature
Messages : 1998 Inscription le : 11/02/2008 Localisation : Francfort
| Sujet: Re: Yann Queffélec Jeu 12 Juin 2008 - 22:23 | |
| - Paskal carlier a écrit:
- j'ai beaucoup aimé également les noces barbares. mais il est vrai que je prefère les ecrits d'Henri Queffelec son père.
Tu pourrais nous en dire plus sur Queffelec père ? Les avis sont tellement controversés sur lequel est meilleur écrivain ! Moi je n'ai lu que les Noces barbares qui ne m'ont pas du tout enthousiasmée. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Yann Queffélec Ven 13 Juin 2008 - 8:17 | |
| J'aime beaucoup Queffelec père car tous ses romans parle surtout de ma région : la Bretagne. Il raconte à merveille les histoires de cette région. c'ets vrai que pour ceux qui ne s'intéressent pas à la bretagne l'intérêtsera moindre, bien que les livres soient bien écrits et agréables à lire.
celui que j'ai preféré est "Un feu s'allume sur la mer" où l'auteur raconte l'histoire de la construction du phare d'AR MEN sur un rocher et qui fut très rude (pas de grue à l'époque) et qui fit de nombreuses victimes chez les ouvriers avant de sauver la vie de marins par ses éclats.
henri Queffelec a écrit environ 80 romans, je ne les ai pas tous lus (il n'y en a qu'une dizaine à ma médiathèque) et chaque fois j'ai beaucoup aimé. |
| | | Sohane l'Insoumise Espoir postal
Messages : 17 Inscription le : 18/03/2009 Age : 36
| Sujet: Re: Yann Queffélec Jeu 26 Mar 2009 - 15:04 | |
| Fut une époque, je participais à un club de lecture dans mon lycée ... ça remonte à quelques années mais dans la liste des ouvrages se trouvait ce best-seller, Le Noces Barbares, un titre qui ne pouvait qu'attirer mon attention, j'ai donc décidé de le lire ... ah oui, quelle idée ! rien que le début nous donne un aperçu de ce que sera la suite: c'est cru, détaillé, insoutenable, mais tellement prenant ! Entre la souffrance vécue par la mère, celle qu'elle fait subir à son fils et l'enchaînement presque logique des évènements vécu par l'enfant devenu homme, c'est vraiment intéressant.
Seul livre que j'ai lu jusqu'à présent de Queffélec mais cette première lecture a été si ... waow ! que j'en redemande ! C'est d'ailleurs ce livre qui m'a donné cette passion qui nous réunie sur ce forum !!! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Yann Queffélec Jeu 26 Mar 2009 - 20:53 | |
| Je me souviens avoir été remuée par les Noces barbares, ainsi que par la femme sous l'horizon, roman qui m'avait envoûtée. Je n'arrivais pas à le lâcher, j'y pensais sans cesse. Il m'avait rendue un peu triste aussi. Il faudrait que je le relise, pour voir si le charme opère toujours, dix ans ( déjà ! ) après. |
| | | Livvy Main aguerrie
Messages : 530 Inscription le : 11/03/2010 Age : 46 Localisation : Belgique
| Sujet: Re: Yann Queffélec Mer 17 Mar 2010 - 18:40 | |
| J'avais aussi été remuée par les Noces barbares. J'ai par la suite lu quelques Y.Q. mais je ne sais plus lesquels... | |
| | | mimi54 Zen littéraire
Messages : 6043 Inscription le : 02/05/2010
| Sujet: Re: Yann Queffélec Jeu 10 Nov 2011 - 11:59 | |
| Les noces barbares
« On ne choisit pas toujours dans la vie » En lisant ce livre, il m’est revenu les paroles d’une chanson de Maxime Le forestier : « On ne choisit pas ses parents, on ne choisit pas sa famille….. » Le moins que l’on puisse dire c’est que Ludo, "l’idiot" dans la bouche de sa mère, n’a pas choisi, mais en plus il a tiré le mauvais lot… Né dans la souffrance, né d’une souffrance, il a grandi dans la souffrance au milieu d’une famille elle-même en souffrance. « C’est alors qu’on l’avait enfermé là-haut. Pour ne pas ajouter le meurtre au viol. » Comment s’étonner ensuite que ce pauvre gosse ne tourne pas mal ? Conçu sans amour, dans la haine, la violence et la terreur par "trois saloperies". Délaissé par une mère qui n’est pas en mesure d’aimer ce gamin qui lui rappelle tant de souffrances, et elle-même rabaissée par une mère et un père plus préoccupés du qu’en dira-t-on, que des états d’âme de Nicole. Et pourtant, il l’aime tant sa mère. Il la cherche, la recherche. « Plus le temps passait, plus Nicole évitait son fils, et plus il cherchait à la voir. » Enfermé dans un grenier, habitant un temps en famille, puis laissé pour un demeuré dans un dépotoir pour gamins dont personne ne veut, il n’aura de cesse de se d’inventer mille et une choses pour qu’enfin l’on s’intéresse à lui, pour être aimé. Jusqu’au bout j’ai espéré un miracle, jusqu’au bout j’ai espéré tout court. La fin est surprenante, violente, passionnelle. Le style colle parfaitement à l’histoire. L’écriture est alerte, passionnée, chaotique, percutante. Les personnages ont tous une très forte présence. J’avais de la peine pour Ludo, qui dans un autre milieu, serait devenu quelqu’un d’autre. J’avais quelques indulgence pour Nicole qui n’a pas été aidée comme elle aurait du l’âtre. J’ai détesté ce couple de boulangers, ses parents qui portent une grosse part de responsabilité à ce désastre. Que dire des trois saloperies……si ce n’est qu’ils méritaient la corde pour les pendre….. Peut-on parler d’un coup de cœur avec un sujet aussi lourd et douloureux ? Le mot est-il bien choisi ? Un livre qui marque, un livre coup de poing.
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| | | Ouliposuccion Envolée postale
Messages : 236 Inscription le : 06/09/2011 Localisation : ouzbekistan
| Sujet: Re: Yann Queffélec Mer 14 Déc 2011 - 4:51 | |
| Les noces barbares
Une récidive pour ma part, après avoir tenté cette lecture il y a des années lointaines…J’avais trouvé le style Queffélec un peu lourd, plombant, doublé d’envolées disertes qui ne m’avaient pas convaincue et j’avoue que je ressens toujours un peu ça. Un phrasé pesant et emphatique, une fiction peut-être « trop cliché », pour laisser place à l’émoi de ce récit qui pourtant aurait pu naitre si une écriture plus épurée avait laissé place aux silences des émotions. Seule la partie où Ludo se retrouve seul sur son épave m’est apparue intéressante du fait que les profondeurs du personnage sont exploitées véritablement pour la première fois d’une manière plus authentique, plus troublante. En globalité Je n’ai pas été attendrie, ni révoltée ni transportée dans cet univers sans surprise: Une histoire belle et cruelle, dramatique dont on veut connaitre le dénouement, certes, mais pas mirifique. Prix Goncourt 1985, pourquoi pas, il faut aimer l’écriture de Queffelec, dans ce cas je ne doute pas que ce genre de sujet se voulant bouleversant puisse toucher une grande majorité de lecteurs. Je ne pense pas réitérer Queffelec, pourtant, le sujet de son essai « Adieu Bugaled Breizh » m’aurait intéressée. Si quelqu’un l’a lu et peut nous faire partager son avis…
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| Sujet: Re: Yann Queffélec | |
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| | | | Yann Queffélec | |
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