La vérité ou presque - [Sam Karmann]

La vérité ou presque
réalisé par Sam Kermann


Pour son troisième long métrage en tant que réalisateur, Sam Karmann se met en scène aux côtés de Karin Viard et André Dussollier dans "La Vérité ou presque", une comédie de moeurs adaptée du roman homonyme de Stephen McCauley.

Avec: Karin Viard, André Dussolier ,Francois Cluzet, Sam Kermann

"on peut aimer pour toujours, mais pas tout le temps" : Cette remarque malicieuse et drôle donne le ton du film: léger juste et souvent pertinent.

Résumé:
Anne craque : Son emission littéraire lyonnaise est en chute libre, son couple au point mort et son fils, déjà diaboliquement cynique à 10ans...Carrément déboussolée lorsque la jeune épouse de son ex mari ,Marc, soupçonnant celui-ci d'être volage (ce qu'il est, notamment avec elle) la prend comme confidente ! Survient alors Vincent, romancier, à qui elle va proposer un documentaire afin de rebooster son audience sur cette chanteuse de Jazz dont il écrit la bio ...Celui-ci ,homme paisible et malicieux, et surtout en accord avec lui-même, va s'amuser à observer tout ce petit monde agité, toujours entre deux, et leur servir de révélateur.

Mon avis:
Des remarques qui font mouche, une bonne distribution et une étude de moeurs assez réaliste. On se trompe, on se ment, on arrange la sauce pour faire passer la pilule mais on espère toujours trouver sa vérité. Dussolier (Vincent)est parfait dans un rôle zen ,en paix avec lui-même, Cluzet (Marc) en agité perpétuel qui se découvre autre est drôlissime et Karin Viard (Anne) excellente comme à son habitude...
Cette petite comédie de moeurs sur les arrengements que l'on prendre avec la vie, sans prétention, m'a fait passer un bon moment ,entre tendresse et rires, ponctués de remarques percutantes qui font mouche.et de dialogues enlevés.
Pas révolutionnaire, mais parfait pour une sortie du samedi soir :)

Une critique parue dans Télérama

Citation :

...
Même s'il en a les apparences, le troisième film de Sam Karmann derrière la caméra n'est pas seulement une ronde sentimentale entre gens de bonne compagnie, comme en livre régulièrement le cinéma français. Si le cinéaste a choisi d'adapter le roman de l'Américain Stephen McCauley, c'est pour en faire une variation sur la mélancolie, ce « mal » qui planait déjà dans Kennedy et moi et A la petite semaine, ses deux premiers films. Pour faire partager ce sentiment plus musical que cinégénique, il mise sur le jazz qui tient lieu non seulement de B.O. et de fil rouge au film, mais lui donne un drôle de tempo intérieur, parfois trop relâché, mais souvent tendu, les répliques sans afféterie sonnant juste. Comme lorsque, à la faveur d'une tempête, la femme mariée hyperactive et experte en faux-semblants se retrouve sur la même longueur d'onde que l'écrivain chercheur de vérités. Ou quand l'époux clairvoyant rend inutiles toutes les confidences de sa femme grâce à une vérité toute simple. Dans cette comédie pétrie de spleen, tout est, bien sûr, dans le « presque ». Rien ne changera vraiment dans la vie de Vincent, Marc, Anne et les autres, mais ils auront compris « qu'on peut aimer pour toujours, mais pas tout le temps ». Une telle partition est évidemment du pain bénit pour les comédiens. Karin Viard est toujours aussi éclatante dans le registre de la femme au bord de la crise de nerfs qui rêve de baisser la garde. François Cluzet sort gagnant, par l'humour, du rôle le plus fébrile et chargé du film.Mais la grande réve­lation, si l'on peut dire, vient d'André Dussollier. Amaigri, félin, économe dans son jeu, il donne à son personnage d'homosexuel paisible et affable un charisme incroyable. Comme illuminé de l'intérieur, il est la clé de voûte de ce film qui réussit à avoir sa « petite musique » à lui.

Guillemette Odicino-Olivier

Télérama, Samedi 15 septembre 2007

aériale a écrit:

Cette petite comédie de moeurs sur les arrengements que l'on prendre avec la vie, sans prétention, m'a fait passer un bon moment ,entre tendresse et rires, ponctués de remarques percutantes qui font mouche.et de dialogues enlevés.
Pas révolutionnaire, mais parfait pour une sortie du samedi soir :)

C'est déjà beaucoup!... :)
On ne crie pas au chef-d'oeuvre en sortant de ce film mais je me suis dit , comme la plupart des spectateurs qui m'ont donné leur avis au cours de notre festival où nous l'avions programmé, qu'il fait passer un agréable moment...
Je crois que j'aime beaucoup nos acteurs...
Ce film met une fois de plus en évidence le talent de Karin Viard...
Dussolier est parfait dans son rôle d'homosexuel ...sobre et élégant comme toujours.
Cluzet m'a fait mourir de rire...