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| Femmes | |
| | Auteur | Message |
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Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Femmes Ven 19 Oct 2007 - 19:12 | |
| Benazir Bhutto - PakistanL'ex-Premier ministre du Pakistan Benazir Bhutto restera dans son pays pour conduire son parti aux législatives de janvier 2008, malgré l' attentat effroyable qui l'a visée jeudi soir -18/10/2007, à Karachi (sud), tuant au moins 138 personnes venues l'acclamer pour son retour après huit ans d'exil. Malgré les menaces proférées auparavant par des combattants islamistes proches d'Al-Qaïda et des talibans, elle a accusé d'anciens dignitaires du régime militaire du général Zia ul-Haq (1977-1988) d'avoir ourdi cet attentat-suicide (AFP) - Citation :
- « La dictature militaire a fait du Pakistan une plaque tournante du terrorisme »
, par Benazir Bhutto (ancien premier ministre du Pakistan), titrait déjà Le Figaro (24 août 2006). Mme Suu Kyi ( Prix Nobel de la Paix) – BirmanieCitoyenne d'honneur du Canada (The Associated Press - 18/10/07) http://www.nobel-paix.ch/bio/aung.htm Anna Stepanovna Politkovskaïa – RussieAssassinée à Moscou le 7 octobre 2006, jour de l'anniversaire de Vladimir Poutine (né le 7 octobre 1952). http://www.bibliomonde.com/pages/fiche-auteur.php3?id_auteur=1088 « A Anna Politkovskaïa, la Russie indifférente » titre le journal Libération le 8 octobre dernier. - Citation :
- « Les Russes sont trop passifs et ne comprennent pas la portée de l’assassinat de Politkovskaïa. -Aujourd’hui, c’est la célébration officielle de l’anniversaire de Poutine, mais dans quelques années les gens se souviendront surtout de cette date pour la mort d’Anna.» Gary Kasparov (7 oct.07)
Qui était-elle ? | |
| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Femmes Sam 20 Oct 2007 - 17:38 | |
| May Chidiac (née en 1964) est une journaliste libanaise. Présentatrice vedette du journal télévisé de la Lebanese Broadcasting Corporation depuis son lancement en 1985, elle est proche des Forces Libanaises et de leur leader Samir Geagea. Connue pour ses positions anti-syriennes et favorables à l’Alliance du 14 Mars elle échappe par miracle le 25 septembre 2005 à une tentative d’assassinat à la voiture piégée. Grièvement blessée, elle sera amputée du bras et de la jambe gauches. Transférée à Paris pour être soignée et pour recevoir des greffes, elle reçoit différents prix et récompenses pour son courage politique. Suite au décès de l’ancien député Edmond Naïm, elle déclare sa candidature à l’élection législative partielle pour le poste de député maronite de Baabda. Néanmoins, elle se désiste quelques semaines plus tard en faveur de Pierre Daccache. Elle rentre au Liban le 12 juillet 2006 et anime depuis une émission politique hebdomadaire. Elle reçoit également en 2006 le prix mondial de la liberté de la presse. En mai 2007, elle reçoit de Jacques Chirac les insignes de la Légion d'honneur. | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Femmes Sam 24 Nov 2007 - 9:14 | |
| - Citation :
- "Je n'ai nulle part où aller. L'Inde, c'est chez moi, et je souhaiterais y rester jusqu'à ma mort", a déclaré vendredi au quotidien "The Hindu" l'auteur âgée de 45 ans. "Dans ce pays, j'ai l'amour et la sympathie de gens auxquels je suis reconnaissante". >Le Monde 24/11/2007
- (...) écrivain bangladaise Taslima Nasreen, qui vit en exil en Inde, est chassée de ville en ville sous la pression de groupes islamistes qui la pourchassent pour ses blasphèmes supposés envers l'islam (...) | |
| | | Steven Zen littéraire
Messages : 4499 Inscription le : 26/09/2007 Age : 52 Localisation : Saint-Sever (Landes)
| Sujet: Re: Femmes Jeu 27 Déc 2007 - 17:53 | |
| Elle vient d'être assassinée, cette femme qui représentait une certaine idée de la liberté, de la laïcité et du droit à la libre expression dans son pays... Tant que les attentats essaimeront les représentants politiques défendant la liberté, cette région troublée ne connaîtra malheureusement pas la paix ! | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Femmes Jeu 27 Déc 2007 - 18:12 | |
| Un lien sur Benazir Bhutto (Wikipedia) | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Femmes Jeu 27 Déc 2007 - 18:16 | |
| Le Portfolio du journal Le Monde et un résumé de sa vie... cliquer ici | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Femmes Jeu 27 Déc 2007 - 18:24 | |
| Il fallait bien du courage à Benazir Bhutto pour vivre chaque jour avec cette menace permanente qui a fini par aboutir.. | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Femmes Mer 2 Avr 2008 - 20:23 | |
| Tsering Woeser (Öser, Weise) est née à Lhassa en 1966. Journaliste, poète, essayiste, elle n’a pas été autorisée à se rendre en Norvège pour recevoir son Prix du "Norwegian Authors Union" pour la liberté d'expression, ainsi que le Prix 2007 pour la liberté d’expression de l'Association des journalistes tibétains en exil. En 1983, son livre : " Notes sur le Tibet", fut interdit par le gouvernement chinois. Son blog, ainsi que tous les autres à travers le territoire chinois, a été fermé par les autorités. Doit paraitre cette année aux éditions Bleu de Chine : " Mémoire interdite. Témoignages sur la Révolution culturelle au Tibet". Aujourd’hui il semble qu’elle soit assignée à résidence. Son blog ICI | |
| | | bulle Zen littéraire
Messages : 7175 Inscription le : 02/07/2007 Age : 67 Localisation : Quelque part!
| Sujet: Jacqueline Thibault Lun 14 Avr 2008 - 16:22 | |
| SURGIR
Jacqueline Thibault «Je ne laisse jamais tomber!» Avec toute la force de sa conviction, Jacqueline Thibault a choisi de lutter contre les crimes d'honneur. Une coutume barbare au nom de laquelle des milliers de femmes meurent chaque année. Découverte d'une héroïne singulière dont l'action ressemble à une profession de foi. En réalité, l’histoire de cette fondation démarre en 1978, lorsqu’une amie palestinienne chrétienne exhorte Jacqueline à secourir une adolescente grièvement brûlée. Elle ne lui cache pas que la mission est hasardeuse, voire dangereuse. Qu’importe! La déléguée de Terre des hommes n’est pas du genre à se laisser impressionner.
Grâce à l’intervention de Jacqueline, Souad échappera à ce sort funeste. «Elle était mineure, j’ai donc dû négocier son départ avec ses parents. Le jour où elle a pris l’avion à destination de Genève, ils ont offert le café à tout le village en prétendant que leur fille était morte. Leur honneur était en jeu, ils n’avaient pas d’autre choix.»
Arrivée au chevet de Souad, hospitalisée à Ramallah, elle constate que la jeune fille est à l’agonie: «Elle n’avait pas été lavée, ses plaies étaient infectées, elle dégageait une odeur terrible. J’ai posé la main sur son genou à travers le drap et je lui ai dit en arabe: «Je vais t’aider!» Elle a ouvert les yeux, m’a répondu «Oui!» avant de replonger.» Un sujet tabou
A travers les souffrances de Souad, transformée en torche vivante par son beau-frère, Jacqueline est confrontée pour la première fois au «crime d'honneur», une coutume répandue dans les sociétés patriarcales du Moyen-Orient.
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Rencontre.
Il ne faut pas se fier aux apparences… Menue, élégante, sourire affable, Jacqueline Thibault cache derrière une image de déléguée de salon une authentique femme d’action. Ses combats, cette «guerrière en marche» – selon l’expression d’Edmond Kaiser – les mène essentiellement sur le terrain. Un terrain parfois miné, glissant, hostile, en tout cas impuissant à décourager cette forte personnalité. En trente ans d’engagement humanitaire, Jacqueline Thibault a gardé une fraîcheur d’engagement intacte. Très rapidement, ses trajectoires personnelle et professionnelle – chez elle, les deux sont intimement liées – vont épouser celle de Terre des hommes.
Après avoir mis sur pied et coordonné différents programmes à l’intention des enfants et des mères d’Israël et des territoires occupés, elle rejoint, en 1991, le siège lausannois de la fondation pour en devenir la secrétaire générale. Mais la «promotion» sera de courte durée. Certains reprochent à cet électron libre ses «méthodes autoritaires» et son non-respect du cahier des charges. Qu’à cela ne tienne, elle retourne sur le terrain et forme des accompagnateurs dans les pays ravagés par le sida: le Rwanda d’abord, suivront l’Ouganda, la Tanzanie, l’Inde et la Thaïlande.
En parallèle à ses activités de déléguée, et dans la plus grande discrétion, Jacqueline Thibault organise des sauvetages de femmes «victimes de traditions criminelles». Encouragée par feu Edmond Kaiser, elle décidera de se consacrer exclusivement à cette cause en créant en février 2000 la fondation SURGIR.
Peu à peu, elle lève le voile sur un sujet tabou et découvre que des milliers de femmes, suspectées -généralement à tort- d'avoir fauté et donc d'avoir «sali» l'honneur familial, sont sacrifiées chaque année sur l'autel d'une tradition indigne.
Egorgées, empoisonnées, brûlées vives, fusillées, poignardées, étranglées par un père, un frère, un mari, un cousin qui pourra, lui, dormir en paix une fois son forfait accompli.
Par la suite, Jacqueline rapatriera vers la Suisse d’autres femmes menacées. «Avec SURGIR, nous comptons faire évoluer les mentalités dans les pays concernés, faire passer un message simple: l’honneur n’a pas sa place dans le ventre des femmes.» Des rencontres et des conférences réunissant divers acteurs de la vie politique et sociale ont déjà eu lieu, d’autres sont en préparation en Jordanie et au Liban.
Avec une quarantaine de femmes sauvées à ce jour et six dossiers en attente – «J’ai beaucoup de mal avec l’administration suisse pour l’obtention de permis humanitaires» – Jacqueline Thibault ne se laisse pas abattre par ceux qui comparent son action à la goutte d’eau dans l’océan. «Quand je sors une fille du pétrin, immédiatement je pense à la suivante. Je ne suis pas empêtrée dans les nombres; Edmond Kaiser ne l’était pas non plus. Certes, ce n’est pas la tendance de l’humanitaire actuel pour lequel, s’il n’y a pas trois cents cas, il n’y a pas de programme!»
Sauvetage après sauvetage, Jacqueline applique la tactique des petits pas avec une patience infinie: «Je ne laisse jamais tomber. Jamais! Si mon action ne donne pas de résultat, je ne me tape pas la tête contre les murs, je recommence d’une autre façon. Pour moi, Souad et toutes les autres représentent des appels de Dieu. C’est lui qui me soutient, qui m’aide à avancer. C’est lui ma force, je n’en ai pas d’autre.» Et quand la fatigue la rappelle à sa condition de simple mortelle, Jacqueline se ressource en s’accordant une retraite spirituelle: «J’essaie de me vider la tête, je confie mes préoccupations à Dieu, je pose mon fardeau sur ses épaules.»
Dans un kibboutz
Esprit libre, Jacqueline Thibault se singularise dès l’enfance par sa propension à sortir du cadre imposé. Fille unique – «hélas!» – d’une mère employée de bureau et d’un père contremaître en électricité, elle naît lors de la Seconde Guerre mondiale.
Pour la guérir de son manque d’assiduité scolaire, ses parents «athées et même antireligieux» l’inscrivent dans une institution catholique. Le traitement n’aura pas les effets attendus: «Je me sentais bien dans cette école et, en plus, c’est dans le silence de sa chapelle que j’ai rencontré Dieu.»
A 15 ans, elle décide de partir en Israël. «J’étais très marquée par l’Holocauste. Ça trottait tout le temps dans ma tête et je me demandais comment réparer le mal atroce dont les juifs avaient été les victimes.» Le niet parental reporte le projet... sans l’annuler. Car la jeune idéaliste persiste et signe; cinq ans plus tard, elle s’envole pour la Terre sainte.
Ce premier contact en touriste ouvrira la voie à un séjour de trois ans au kibboutz Mischmar Ha’Emek (la Sentinelle de la Plaine), près de Nazareth. En tant que catholique française au sein d’une communauté juive, Jacqueline fait œuvre de pionnière. Elle s’initie à la conduite des tracteurs, soigne les arbres fruitiers et se découvre de solides amitiés. Pourtant, après trois ans de collectivisme planifié, elle souhaite retrouver le piment de l’imprévu et s’installe à Paris où elle étudie la psychologie avant d’être engagée au service de la recherche de la radio-télévision française.
Bien qu’intellectuellement passionnant, son travail lui laisse «le cœur vide». Elle se retire dans un couvent pour réfléchir à la nouvelle orientation qu’elle entend donner à sa vie: «J’étais sûre intérieurement que Dieu avait autre chose à me proposer.»
A nouveau sa boussole interne pointe vers Israël où elle rejoint, en 1970, une poignée d’idéalistes qui construisent le village de Neve Shalom (Oasis de Paix), destiné à favoriser les contacts entre Juifs et Arabes. Suite à des dissensions quant à l’aide à apporter aux Palestiniens, Jacqueline quitte Neve Shalom pour chercher d’autres appuis. Pourquoi pas Edmond Kaiser, cet «être exceptionnel et charismatique» rencontré quelques années auparavant sur le tournage d’une émission? «Quand je suis arrivée à Lausanne, il était en pleine grève de la faim pour le Bangladesh. Au bout du troisième jour, je n’avais plus d’argent et j’allais repartir quand il m’a enfin reçue.»
Elle convainc Edmond Kaiser de l’accompagner dans les villages des territoires occupés. Il reconnaît l’ampleur de la tâche et nomme Jacqueline déléguée pour Terre des hommes dans la région. Entre cet homme et cette femme qui sont de la même trempe et partagent les mêmes convictions commence alors une longue collaboration sous le sceau du respect et de l’amitié.
Reste l’amour... Jacqueline Thibault confirme qu’elle n’est ni une nonne ni un pur esprit: «Je me suis mariée avec un homme qui méritait une meilleure vie que celle que je lui proposais. Quand on a une famille, il faut s’en occuper… Alors j’ai divorcé.» Des regrets? Aucun. «Avec toutes les filles qui ont été sauvées, j’ai environ 50 petits-enfants! Sans compter tous ceux qui ont été pris en charge par les programmes de Terre des hommes. Mon travail dans l’humanitaire, c’est aussi une façon de donner la vie.»
Sauver des vies
Dans la mesure de ses moyens, SURGIR vient en aide aux femmes victimes de crimes d'honneur (Moyen-Orient, Pakistan, Afghanistan), aux femmes menacées pour cause de dot impayée (Pakistan, Inde), aux femmes sidéennes et veuves rejetées à la rue avec leurs enfants (Afrique).
Pays du Moyen-Orient concernés: Egypte, Liban, Israël, Palestine, Syrie, Yémen, Emirats arabes unis, Arabie saoudite, Turquie, Jordanie.
Cinq personnes travaillent pour SURGIR (dont quatre bénévolement), sans compter la participation de diverses ONG dans les pays concernés.
SURGIR cherche des familles d'ici prêtes à accueillir et accompagner des jeunes femmes traumatisées par leur passé. ========================
Silvia RAPELLI
pour Edicom: Femina | |
| | | Steven Zen littéraire
Messages : 4499 Inscription le : 26/09/2007 Age : 52 Localisation : Saint-Sever (Landes)
| Sujet: Re: Femmes Lun 12 Mai 2008 - 22:12 | |
| Irena Sendler - Citation :
- Décédée lundi 12 mai à l'âge de 98 ans, Irena Sendler a sauvé 2.500 enfants juifs du ghetto de Varsovie durant la seconde guerre Mondiale. Arrêté par la Gestapo en 1943 elle fut miraculeusement sauvée sur le chemin de l'exécution
Figure de la résistance polonaise, Irena Sendler asauvé 2.500 enfants juifs de Varsovie au risque de sa vie en les faisant sortir du ghetto instauré par les nazis. "On m'a éduquée dans l'idée qu'il faut sauver quelqu'un qui se noie, sans tenir compte de sa religion ou de sa nationalité", aimait-elle à dire.
Juste parmi les Nations
Née le 15 février 1910, Irena Sendler est longtemps restée peu connue en Pologne, à l'image d'Oskar Schindler, qui est mort dans la pauvreté en Allemagne, avant que son action soit immortalisée au cinéma par Steven Spielberg. Il fallut attendre mars 2007 pour que la Pologne lui rende un hommage solennel et propose son nom pour le Prix Nobel de la Paix. Cependant, le mémorial israélien de l'Holocauste, le Yad Vashem, lui avait décerné dès 1965 le titre de Juste parmi les Nations, réservé aux non-juifs qui ont sauvé des juifs (un peu plus de 22.000 à ce jour).
Première métropole juive d'Europe
Assistante sociale, elle travaillait déjà avant la guerre auprès des familles juives pauvres de Varsovie, qui était alors la première métropole juive d'Europe. La capitale polonaise abritait 400.000 des 3,5 millions de juifs de Pologne. Dès l'automne 1940, Irena Sendler a pris des risques considérables pour apporter de la nourriture, des vêtements ou des médicaments aux habitants du ghetto, que les occupants nazis avaient instauré dans un quartier de la capitale. Sur 4 km², ils y avaient entassé quelque 450.000 personnes. En raison du manque de nourriture, beaucoup sont morts de faim ou de maladie. Les autres ont été gazés au camp de la mort de Treblinka. Une poignée de survivants ont mené au printemps 1943 une insurrection désespérée avant que l'armée nazie ne rase complètement le quartier.
Enfants cachés dans des valises
"Lorsqu'elle marchait dans les rues du ghetto, Sendler portait un brassard avec l'Etoile de David, à la fois par solidarité avec les juifs et par souci de ne pas attirer l'attention sur elle", souligne le mémorial du Yad Vashem. A la fin de l'été 1942, elle a rejoint le mouvement de résistance Zegota, (Conseil d'aide aux juifs). Elle a alors fait sortir clandestinement des enfants du ghetto qu'elle hébergeait dans des familles catholiques et des couvents. Les enfants étaient cachés dans des valises, transportés par des pompiers ou des camions à ordures, ou simplement dissimulés sous les manteaux des personnes qui avaient le droit d'accès au ghetto, comme Irena Sendler et son équipe d'assistantes sociales. Par précaution, elle notait soigneusement les noms des enfants et des familles sur des papiers qu'elle enterrait dans des bouteilles.
Miraculeusement libérée sur le chemin de l'exécution
Elle fut arrêtée chez elle le 20 octobre 1943. Au quartier général de la Gestapo, ses tortionnaires lui brisèrent les pieds et les jambes. Mais elle ne parla pas. Condamnée à mort, elle fut miraculeusement libérée sur le chemin de l'exécution par un officier allemand que la résistance polonaise avait réussi à corrompre. Elle continua son combat clandestin sous une autre identité jusqu'à la libération. Après la guerre, elle travailla dans la supervision des orphelinats et des maisons de retraite.
"Je continue d'avoir mauvaise conscience"
Elle a toujours pensé qu'elle n'était pas une héroïne. "Je continue d'avoir mauvaise conscience d'avoir fait si peu", disait-elle. De santé fragile, Irena Sendler était restée l'an dernier à l'écart des cérémonies qui lui rendirent hommage. Mais elle avait fait lire une lettre par une survivante, Elzbieta Ficowska, qu'elle avait sauvée tout bébé en 1942. "J'appelle tous les gens de bonne volonté à l'amour, la tolérance et la paix, pas seulement en temps de la guerre, mais aussi en temps de paix", avait-elle dit. Pas de commentaires et sans polémiquer aucunement, je suis toujours énormément touché par les ressorts d'imagination et de courage que peuvent mettre en oeuvre les hommes et les femmes, les femmes et les hommes pour résister à l'injustice, à la violence et à l'atrocité des autres hommes et femmes. Je crois que je vais emprunter sa phrase comme signature pendant un temps. | |
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| Sujet: Re: Femmes | |
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