Ning Hao ou
Ning Hou est un jeune réalisateur et scénariste Chinois né en 1977. Il fait partie d'une nouvelle génération de cinéastes chinois qui s'intéresse à d'autres réalités que celles de la Chine supra-urbanisée et qui explore des aspects quelquefois méconnus de la Chine rurale. Diplômé de l'Institut du Cinéma de Pékin, il travaille d'abord pour la télévision avant de devenir cinéaste. Il réalise en 2001 "
Mercredi, Jeudi" (film de fin d'études) puis en 2003 "
Incense" qui sera présenté dans de nombreux festivals internationaux (dont celui de Locarno) et qui recevra plusieurs prix, parmi lesquels le Grand Prix au Festival Filmex de Tokyo.
Sorti en 2004, son second long métrage "
Mongolian Ping Pong remporte le Grand Prix du Public au Festival de Berlin de 2005 et fait de Ning Hao un jeune espoir du cinéma Chinois.
Tourné en haute définition, Mongolian Ping Pong est remarqué par le producteur Andy Lau, PDG de la Société de production Focus Films, découvreur de talents qui produit le 4ème film "
Crazy Stone" de Ning Hao qui devient un réalisateur vedette en Chine.
Voici ce que dit Ning Hao au sujet du tournage de Mongalian Ping Pong :
"techniquement, rien n'était donné. Je ne savais pas monter à cheval, et les gens communiquaient en criant, ou avec des drapeaux, pour couvrir les distances. Tous les jours il y avait une panne de voiture ; le temps déjà précieux de tournage nous échappait constamment. Mais depuis longtemps je voulais filmer la Mongolie ; je m'intéresse beaucoup à sa culture et à son histoire, en plus des frustrations de l'enfance. La Mongolie s'approche encore plus de cette nature de base. Evidemment, les enfants trouvés sur place n'étaient pas des acteurs professionnels. Ils ne comprenaient pas le chinois, la maîtresse leur traduisait, on leur montrait comment jouer les scènes. On a tout filmé dans 24 jours que je n'oublierai jamais".
Ce que j'ai aimé dans ce film :
Un objet tout rond, léger, lisse, blanc et dont on ignore tout.
Je n'ai absolument pas fait de rapprochement avec "Les Dieux sont tombés sur la tête" comme j'ai pu le lire chez certains critiques. Non, ce parallèle ne m'est pas venu à l'esprit du tout. Par contre, après avoir vu ce film, j'ai passé plusieurs soirées à chercher des infos sur l'Empire Mongol et à me demander pourquoi et comment il s'était éteint.
A part ça, eh bien, je me suis laissée transporter dans un autre pays, un petit peu hors du temps, avec une bande de gosses qui ont vraiment le temps de s'ennuyer, qui font des bêtises, qui se prennent des raclées dignes de la guerre des boutons par leurs parents quand c'est une grosse grosse bêtise et qui rivalisent avec la bande de jeunes de la yourte d'à côté -mais en toute dignité s'il vous plait- et sur un rythme très lent parce qu'on a le temps, là-bas.
Le temps de faire du cheval à bride abattue ou non ou alors d'enfourcher sa mob. Mais qu'est-ce qu'elle vient faire là, cette mob ? Je n'en sais toujours rien.
Surtout quand on pense au nombre de pompes à essence qui traînent dans les plaines de Mongolie.
Sauf que ce couple incongru cheval/mob, un peu agaçant, c'est vrai quoi qu'est-ce qu'elle vient faire là cette mob ? eh bien, ça m'a marquée, je n'arrive pas à oublier cette image du couple enfant/cheval clapottant à côté du couple enfant/mob pétaradant. Mais où se trouve donc le divan dans cette yourte ?
Excusez-moi, je ne sais plus où j'en suis et je crois qu'il vaut mieux que je laisse la place à d'autres.
http://www.ciao.fr/Mongolian_Ping_Pong__Avis_962484
http://www.liberation.fr/culture/cinema/209837.FR.php