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| | Swallow | |
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+7coline bertrand-môgendre ordinaire Chantal Queenie Aeriale LaChose 11 participants | |
Auteur | Message |
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bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Swallow Sam 6 Juil 2013 - 15:36 | |
| - swallow a écrit:
- Bix: Et si c´étaient les oiseaux qui nous apprivoisaient?
J´écoute les oiseaux Ils me consolent Eux aussi sont créés Pour mourir. (Andrée Chedid). Très juste, Swallow ! Ils m' ont "consolé" et réconforté pour rester dans le sens de la vie... | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Swallow Sam 6 Juil 2013 - 16:44 | |
| L' oiseau vole. L' enfant le regarde. Il agite le bras, jouant avec le vent mais son corps ne bouge pas. Pourtant l' enfant s' élève quand meme. Ses pieds touchent encore le sol mais son coeur est déjà dans les nuages. Il réjouit l' oiseau et tous deux volent de concert, traversant le temps et les paysages, chevauchant des chevaux de lumière, sculptant des déesses de brume, naviguant sur l' aurore, jouant avec les rires de Morphée. "A table", dit la mère. L' enfant attérrit, mais l' oiseau continue de voler.
Lorant Mercadier
Lorant Mercadier est un conteur itinérant, puisant dans ses racines occitanes le plaisir de conter. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Swallow Dim 7 Juil 2013 - 14:41 | |
| Je rêvais dans un grand cimetière désert ; De mon âme et des morts j'écoutais le concert, Parmi les fleurs de l'herbe et les croix de la tombe. Dieu veut que ce qui naît sorte de ce qui tombe. Et l'ombre m'emplissait.
Autour de moi, nombreux, Gais, sans avoir souci de mon front ténébreux, Dans ce champ, lit fatal de la sieste dernière, Des moineaux francs faisaient l'école buissonnière. C'était l'éternité que taquine l'instant. Ils allaient et venaient, chantant, volant, sautant, Égratignant la mort de leurs griffes pointues, Lissant leur bec au nez lugubre des statues, Becquetant les tombeaux, ces grains mystérieux. Je pris ces tapageurs ailés au sérieux ; Je criai : « Paix aux morts ! vous êtes des harpies. — Nous sommes des moineaux, me dirent ces impies. — Silence ! allez-vous en ! » repris-je, peu clément. Ils s'enfuirent ; j'étais le plus fort. Seulement, Un d'eux resta derrière, et, pour toute musique, Dressa la queue, et dit : « Quel est ce vieux classique ? »
Comme ils s'en allaient tous, furieux, maugréant, Criant, et regardant de travers le géant, Un houx noir qui songeait près d'une tombe, un sage, M'arrêta brusquement par la manche au passage, Et me dit :
- Spoiler:
« Ces oiseaux sont dans leur fonction. Laisse-les. Nous avons besoin de ce rayon. Dieu les envoie. Ils font vivre le cimetière. Homme, ils sont la gaîté de la nature entière ; Ils prennent son murmure au ruisseau, sa clarté A l'astre, son sourire au matin enchanté ; Partout où rit un sage, ils lui prennent sa joie, Et nous l'apportent ; l'ombre en les voyant flamboie ; Ils emplissent leurs becs des cris des écoliers ; A travers l'homme et l'herbe, et l'onde, et les halliers, Ils vont pillant la joie en l'univers immense. Ils ont cette raison qui te semble démence. Ils ont pitié de nous qui loin d'eux languissons ; Et, lorsqu'ils sont bien pleins de jeux et de chansons ; D'églogues, de baisers, de tous les commérages Que les nids en avril font sous les verts ombrages, Ils accourent, joyeux, charmants, légers, bruyants, Nous jeter tout cela dans nos trous effrayants ; Et viennent, des palais, des bois, de la chaumière, Vider dans notre nuit toute cette lumière ! » Quand mai nous les ramène, ô songeur, nous disons : « Les voilà ! » tout s'émeut, pierres, tertres, gazons ; Le moindre arbrisseau parle, et l'herbe est en extase ; Le saule pleureur chante en achevant sa phrase ; Ils confessent les ifs, devenus babillards ; Ils jasent de la vie avec les corbillards ; Des linceuls trop pompeux ils décrochent l'agrafe ; Ils se moquent du marbre ; ils savent l'orthographe ; Et, moi qui suis ici le vieux chardon boudeur, Devant qui le mensonge étale sa laideur, Et ne se gène pas, me traitant comme un hôte, Je trouve juste, ami, qu'en lisant à voix haute L'épitaphe où le mort est toujours bon et beau, Ils fassent éclater de rire le tombeau.
V.Hugo, Les oiseaux. Excusez l'ingénuité de ma question mais.....qui est donc cet énigmatique Swallow ? |
| | | Constance Zen littéraire
Messages : 4066 Inscription le : 27/04/2010
| Sujet: Re: Swallow Sam 24 Aoû 2013 - 17:26 | |
| J'ai découvert ce poème par hasard, et je ne pouvais pas ne pas le placer. O Swallow, Swallow
O Swallow, Swallow, flying, flying South, Fly to her, and fall upon her gilded eaves, And tell her, tell her, what I tell to thee.
O tell her, Swallow, thou that knowest each, That bright and fierce and fickle is the South, And dark and true and tender is the North.
O Swallow, Swallow, if I could follow, and light Upon her lattice, I would pipe and trill, And cheep and twitter twenty million loves.
O were I thou that she might take me in, And lay me on her bosom, and her heart Would rock the snowy cradle till I died.
Why lingereth she to clothe her heart with love, Delaying as the tender ash delays To clothe herself, when all the woods are green? O tell her, Swallow, that thy brood is flown: Say to her, I do but wanton in the South, But in the North long since my nest is made.
O tell her, brief is life but love is long, And brief the sun of summer in the North, And brief the moon of beauty in the South.
O Swallow, flying from the golden woods, Fly to her, and pipe and woo her, and make her mine, And tell her, tell her, that I follow thee.
Alfred, Lord Tennyson
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| Sujet: Re: Swallow | |
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