James Ellroy

Bon eh bien que de pages pour un tel résultat. Moi aussi j'ai été déçue par ce roman. Pour un soi disant maître de l'angoisse eh bien je reste sur ma faim. L'histoire démarre plutôt bien mais elle s'entremêle dans tout un tas de personnages qui viennent s'ajouter les uns aux autres on se demande bien pourquoi à tel point qu'il m'est arrivé de perdre le fil et lors qu'enfin le nom du meurtrier est découvert on doit remonter bien loin dans sa mémoire pour se rappeler de qui il s'agit.
Ca ne me donne pas envie d'en lire un autre.

J'ai fait mon entrée dans l'univers d'Ellroy par un roman peut-être atypique (car je ne l'ai pas vu cité ici) : Brown's Requiem.

Brown's Requiem est sans aucun doute un polar : un détective privé alcoolique ancien flic avec une personnalité inavouable, des côtés très mais alors très sombres, se trouve un au coeur d'une enquête à rebondissements, où la découverte des personnes va du un peu méchant au carrément méchant en passant par le méchant "vieille école".

A la lecture du paragraphe précédent, je me rends compte que le roman pourrait présenter peu d'intérêt. Or j'ai bien accroché, avant tout parce que ça m'a semblé bien écrit. Comme l'a dit quelqu'un avant moi plus haut, Ellroy est un écrivain avant d'être un écrivain de polar.
Le style est simple et percutant, l'histoire bien ficelée, après pour ce qui est de l'humour au vitriol et des personnages déjantés, on aime ou on aime pas, mais moi j'en ai pris mon parti.

Je ne vais donc pas m'arrêter là dans l'exploration du répertoire d'Ellroy, et vais probablement poursuivre par Le Dahlia Noir, que d'aucun présente comme son roman phare.

pas lu mais j'avais plutôt bien aimé le film tiré de Brown's Requiem avec Michael Rooker.

(et sympa de te revoir sur ta banquise !)

Je viens de finir BROWN'S REQUIEM, mon premier roman d'ELLROY. J'ai bien accroché, c'est un bon polar qui m'a tenu en haleine.
Pour le côté déjanté des personnages, je n’emploierais pas cet adjectif, je dirais plutôt psychotique...

Pour le côté sombre, ça l'est mais j'ai connu des romans bien plus sombre (MILLENIUM est bien plus dark selon moi).

Il y a forcément les gentils d'un côté et les méchants de l'autre mais le personnage de BROWN n'est pas un héros, il est même plutôt glauque et j'ai aimé voir son évolution tout le long de l'histoire. Je reste un peu sur ma faim à la fin mais sinon la lecture a été agréable.

L'écriture est simple et efficace.

Polar que je conseille et je me laisserais tenter par le Dahlia Noir.

(tu pourras tenter le film avec Michael Rooker à l'occasion, pas si mal dans mon souvenir).

merci pour le conseil Animal. J'hésite un peu car dans le livre il y a des scènes assez violentes. Autant je peux les lire sans faire de cauchemar autant les voir en films j'ai beaucoup de mal...

je dirais pas pire que la moyenne de ce genre de film. bande-annonce :

merci pour la BA, je me suis bien imaginée ce style en lisant le roman

Difficile de se faire une idée de cet auteur en parcourant ce fil. IL a cependant l'air un peu perturbé, non? Mais j'ai bien envie de me laisser tenter par le dahlia noir. une petit lien une (petite)  interview pour télérama :ici

marc et cie a écrit:

Difficile de se faire une idée de cet auteur en parcourant ce fil. IL a cependant l'air un peu perturbé, non? Mais j'ai bien envie de me laisser tenter par le dahlia noir. une petit lien une (petite)  interview pour télérama :ici

Un peu beaucoup perturbé, Ellroy. Si tu as lu l' article, on se rend compte qu' il n' aime pas qu' on lui pose certaines questions, notamment qu' on lui rappelle qu' il fut xénophobe.
Là, il devient violent !
Quant à la fixation qu' il fait sur sa mère, elle fut atrocement marquante puisque sa mère fut assassinée alors qu' il était gamin. Mais en meme temps, elle fut sa source  principale d' inspiration.
Cf. Le Dalhia noir.

Voilà bien un livre attirant au premier abord, Le Dahlia Noir, un fait divers des plus repoussant, un mythe de l'Amérique moderne. Ce crime a tant secoué ce pays qu'on en trouve, en filigrane, l'inspiration, dans Twin Peaks.
C'est donc très enthousiaste que j'ai commencé ce roman. Au début, je suis un peu déboussolé. Je ne m'attendais pas à l'histoire sous cet angle. Les récits de boxe au début donne une impression de remplissage. Mais passons encore. Le récit évolue, les personnages aussi. Nous voilà bientôt avec un ménage à trois. L'histoire se focalise tellement sur les petites histoires, pathétiques, de ses personnages qu'on perd le fil principale: l'enquête. Qui est le Dahlia Noir? Alors, on brasse large, les petites histoires de cul du flic, les bars de gouines... Bref, le récit est tellement décousu et sans intérêt que j'ai lâché le livre à près de 400 pages...
C'est pour moi un succès surestimé. Le style de l'écrivain est intéressant mais il manque cruellement de ressorts scénaristiques pour faire tenir tout ça. Du coup, je vais lire l'essais de Stéphane Bourguoin sur le Dalhia Noir, Qui a tué le Dahlia Noir?. A défaut de plonger dans un roman moyen, je vais m'immerger dans une vision de la vraie histoire.

si tu aimes le genre BD, je peux te recommander l'adaptation : ici

Pourquoi pas, merci Kenavo. Mais c'est le bouquin d'Ellroy adapté, pas une version différente. Faudrait que je jette un oeil.

j'ai du le lire aussi le dahlia noir mais je ne m'en souviens pas des masses, toujours est-il que l'effet de saturation je le conçois parfaitement.