Inutile de préciser que je n'ai aucune idée de l'endroit où mettre ce post. Wayne Barrow étant le pseudonyme de
Johan Heliot et
Xavier Mauméjan, mais se faisant passer pour un auteur américain. Qui plus est, exilé au Canada. Mais je retranscris tout de même sa biographie en 4ème de couv' pour le fun :
"Wayne Barrow est né en 1951. Ce colosse de père bostonien et de mère navajo refuse la conscription pour le Viêt Nam et part au Canada où il vit depuis 1972. Après avoir exercé mille métiers, il se consacre entièrement à l'écriture.
Bloodsilver est son premier roman traduit en France. Un âpre récit fantastique, hommage aux plus grands, du Dernier des Mohicans de J.Fenimore Cooper aux westerns La conquête de l'Ouest, Pale Ride ou les Sept Mercenaires." Cependant le livre ayant reçut le Grand Prix de l'Imaginaire, les deux auteurs au titre de "traducteurs" se sont vu remis le prix. Mais plutôt que de parler de mascarade, cachoterie et private joke, parlons du livre.
Donc les vampires débarquent aux Etats-Unis. Des premiers colons jusqu’au début de la première guerre mondiale, on va suivre comment ces suceurs de sang adipeux vont se dépatouiller pour survivre puis faire leur trou dans le pays de la liberté.
Un livre assez curieux, il faut avouer,
Johan Heliot et
Xavier Mauméjan étant des habituées du Steampunk, ils prennent assez plaisir à réécrire l’histoire des Etats-Unis en introduisant des vampires, de même qu’il est habituel de reprendre des personnages historiques dans ce genre, ici on aura l’intervention de Billy the kid, de Mark Twain, d’un des protagonistes d’Ok Corral etc… Et enfin de même que le steampunk nous y a habitué, on retrouve l’écriture assez « pulp » qu’on apprécie plus ou moins. C’est à dire bourrés de clichés, et assez rentre-dedans. Il y a malgré tout une histoire plutôt sensible, sur une héritière de l'entreprise de carabine Winchester cherchant à se racheter auprès des fantômes que les produits l’entreprise familiale à envoyer dans l’au-delà.
Mais la plupart des histoires comporte surtout l'utilisation de Winchester.
En ce qui concerne les vampires, les brookes, ils ressemblent au premier abord assez peu à des vampires. Ils ont des griffes, craignent l’argent, et passent plus de temps à déchiqueter leur ennemis qu’à leur sucer le sang. On pourrait presque croire qu’il s’agit plutôt de Loup-Garou. Mais en fait, c’est pas très important, les vampires sont ici plus à prendre dans l’optique de «
je suis une légende » de
Richard Matheson. C’est à dire qu’il est plus question de leur monstruosité par rapport au genre humain que de leur propriétés physiques.
Monstruosité qui est plutôt remise en cause par les Brookes, est-il plus monstrueux d‘avoir égorgé un humain pour se nourrir, que d’avoir massacrer les indiens ?
Alors c’est pas un thème particulièrement nouveau lié aux vampires, et le coté « pulp » n’est pas tout à fait ma tasse de thé. Mais la plupart des nouvelles restent sympathique et loin de n’être que des bains de sang idiots.