Tsuji Hitonari

Tiens, si ça parle de cinéma, pourquoi pas...

bix229 a écrit:

- Hitonari Tsuji : Dalhia. - Seuil

Ah oui, sortie en octobre...
Trouvera-t-on un Parfumé pour nous en faire une critique (positive) ?

En attendant le Soleil, Hitonari Tsuji




"En Attendant le Soleil" est ce genre de livre à suspense, plutôt bien construit. Sans le qualifier de chef-d'oeuvre,on peut dire que le livre d'Hitonari Tsuji est bon, divertissant et prenant. L'écriture est assez légère, pas forcément profonde, à la manière d'un roman de gare.

Ce roman trouve sa force dans sa forme plus que dans son fond. Car si l'on creuse un peu l'histoire et le charisme des personnages, on rencontre un peu de vent. Le personnage d'Inoue a un potentiel qui n'est pas assez exploité, il flotte un côté un peu mystique et amer au-dessus de sa tête mais cela reste trop superficiel. Quant aux divagations intérieures de Jiro, l'idée est originale et permet de recouper les différentes histoires de ce roman choral mais cela n'apporte pas un réel plus au roman.

Ce qu'il manque aussi à ce roman, c'est un côté un peu plus réaliste, avec des détails sur la drogue, sur la baise et sur la psychologie des personnages, à la manière d'un Murakami Ryù.

L'écriture d'Hitonari Tsuji ressemble à celle de son compatriote Haruki Murakami, et même si on lit ce roman avec plaisir et que l'on est prit par une histoire bien ficelée, on reste un peu sur sa faim par manque de profondeur.

"On rencontre un peu de vent", oui...
C'est le problème de ces écrivains qui veulent écrire des livres mais qui semblent ne pas avoir grand chose à dire.

Ça ne va pas vraiment m'inciter à me replonger dans Tsuji Hitonari...
Ce qui est un peu étonnant, c'est que ses livres continuent à paraître en Français (peut-être parce qu'il habite à Paris ?).
J'imagine qu'ils continuent à se vendre, alors qu'on ne peut pas dire que les avis, ici, soient très favorables... Mais peut-être n'est-on pas représentatifs ?

C'est vrai que c'est un peu fade comme roman. Après je vais quand même tester d'autres roman de cet auteur, parce que je ne veux pas porter un jugement sur un seul livre.

Dans ce qui m'a plu, je ne connais que Murakami Ryu. Je l'aime pas rapport à ce côté cru, désespéré et en même temps lucide et humain. Je me lancerai dans Mishima bientôt.

Mais c'est vrai que, vu les commentaires laissés ici, je ne m'attends pas à grand chose avec Hitonari Tsuji...

Il y a longtemps, j'avais bien aimé Le Bouddha Blanc (mais j'avais ingurgité moins de romans japonais que maintenant, bien sûr) ; et puis La Lumière du Détroit (prix Akutagawa) est aussi pas mal.
Après, ça se gâte vraiment.
Il avait écrit ces deux livres en 1996 ou 1997. Après, son inspiration a été en berne... (et même : Le Bouddha Blanc est inspiré de l'histoire de son grand-père).

Ce que je trouve finalement le plus troublant, c'est que personne ne semble vraiment aimer ce qu'il écrit, mais que le fil continue à être alimenté, ce qui veut dire qu'il est lu.