Miranda July

Miranda July dans la section Auteurs sur Parfum


MOI, TOI ET TOUS LES AUTRES



Année : 2005
Genre : Comédie dramatique

Avec : Miranda July ; John Hawkes ; Ellen Geer
Durée : 1h30
Pays : Etats-Unis

Festival de Cannes 2005 : Caméra d’or (ex-aequo avec La Terre Abandonnée, de Vimukthi Jayasundara) et Prix de la Semaine de la Critique.
Festival de Sundance 2005 : A eu l’International Filmmaker’s Award



Un film où se mêlent plusieurs histoires, plusieurs personnages et plusieurs situations mais qui pourraient très bien être la vie et les rêves d’une seule et même personne.
Comment une vie rêvée devient une vie réelle. Comment les fantasmes, les découvertes deviennent banalités et frayeurs.
Ce film parle de la solitude, du quotidien mais Miranda July y met de sérieuses touches de tendresse et d’humour, qui permettent à l’histoire d’être empreinte d’espoir et d’envie de vivre.

Miranda July signe là son premier long métrage. Cette habituée des courts métrages nous donne à voir une œuvre qui ressemble à un collage, une superposition. Un film patchwork où priment les thèmes de l’amour, de la sexualité, de la solitude, du quotidien, de l'espérance, de la vie.
Toutes ces petites intrigues tournées vers le même thème pourraient être la vie d’un seul personnage à différents stades de son existence. La découverte de la sexualité à l’adolescence, la tendre amitié de deux enfants qui rêvent d’une vie loin de la solitude, l’attirance de deux êtres qui ont du mal à communiquer, l’amour de deux vieux qui espèrent faire reculer la mort.

La force de ce film réside dans ces scènes touchantes de la vie de tous les jours, et dans le traitement ni vulgaire ni moralisateur de sujets d’aujourd’hui : quand un enfant drague une femme par Internet, et qu’ils échangent des fantasmes scatophiles, quand deux jeunes adolescentes veulent tester leurs compétences dans la fellation, quand un homme met le feu à sa main au moment où sa femme le quitte… etc
Autant de petites scènes qui pourraient vite devenir lourdes, glauques et tape-à-l’œil, mais qui dégagent une certaine sensibilité et une envie de croire en l’amour qui dépasse le jugement de valeurs.

Les acteurs sont très beaux, très doux. Un peu lunaires ils semblent un peu gauches, maladroits, pas vraiment à l’aise où ils sont mais avec l’envie d’être là. De vivre et d’aimer. Ils sont des gens que l’ont pourraient croiser tous les jours, nos voisins, nos caissiers, nos amis… des personnes que l’ont sait avoir déjà vu quelque part mais sans se rappeler où : des êtres insignifiants si l’on ne prend pas la peine de les voir.
Cet effet de familiarité est certainement accentué par le fait que certains acteurs comme John Hawkes et Ellen Geer sont souvent présents dans des séries télévisées (Buffy, Urgences, X-Files, 24 heures chrono, The practice, Les experts… etc).

Ce film est une bulle de douceur offerte au spectateur, un petit moment où l’on nous montre la vie, et on comprend qu’il faut rester soi-même et vivre la vie sans oublier ses rêves d’enfant.

Déciédement, j'ai découvert Miranda July hier et j'ai à la fois envie de la lire et de voirc e film.

Bon, je viens de regarder le film et je ne suis pas tout à fait d'accord avec toi Queenie. J'ai souvent été dérangée par ce film étrange, où tous les personnages sont perturbés, inhibés, livrés à eux-mêmes. Les enfants m'ont touchée et "fait pitié"; heureusement la fin amène la touche d'espoir et de "normalité".

Miranda July, au final, ne vit visiblement pas dans le même monde que moi mais elle possède du talent,c 'est certain.

En tout cas Queenie, je te conseille vivement de lire son recueil de nouvelles dont émane cette même atmosphère étrange. Ca devrait te plaire.

Sophie a écrit:

En tout cas Queenie, je te conseille vivement de lire son recueil de nouvelles dont émane cette même atmosphère étrange. Ca devrait te plaire.

je le note. Je vais voir si je le trouve aujourd'hui, parce que, vraiment, son film m'avait énormément touchée, et je m'y étais bien retrouvée.

J'avais bien aimé moi aussi ce film qui m'avait touchée...

MOI, TOI ET TOUS LES AUTRES

CAMERA D’OR et Prix de la Semaine de la Critique à CANNES 2005.

Miranda July s’est inspirée de ses rêves d’enfant pour écrire le scénario.

« On n'est pas obligé de souscrire à la conviction de Miranda July-Christine Jesperson - il suffit de changer de regard pour changer la réalité -, mais on peut s'abandonner à cette illusion le temps de la projection de Moi, toi et tous les autres »

Dans une banale banlieue pavillonnaire avec son hypermarché, sa maison de retraite et son centre d’art, Christine Jesperson, une jeune artiste touchante et spontanée crée de l’art-computer...Un homme affiche des obscénités à sa fenêtre à l’adresse de deux gamines provocantes... Deux petits garçons draguent sur Internet tandis que leurs parents se disputent et se séparent. il n’y a pas grand-chose à faire …

Christine Jesperson mélange dans son quotidien l’art et la réalité ( Christine Jesperson est interprétée par la réalisatrice Miranda July) . Elle entre tout doucement dans la vie de Richard, vendeur de chaussures, le père de deux garçons tout juste redevenu célibataire.
Autour d'eux il y a encore l’ex-femme de Richard, l’impitoyable patronne d'une galerie d'art, les voisins et les voisines .
Le film est conçu comme un film choral dont les personnages et les intrigues se mêlent peu à peu car tous sont à la recherche d'un lien qui les connecte aux autres... en quête du bonheur.
Miranda July a réalisé un film cocasse, absurde, touchant, idéaliste surtout, où elle ose des réflexions crues sur la sexualité des ados.
Elle y raconte la solitude des coeurs et la quête de l'amour ou d'une âme-sœur…

The Hallway

Queenie a écrit:

The Hallway

C'est une vidéo de Miranda July?...

coline a écrit:

Queenie a écrit:

The Hallway

C'est une vidéo de Miranda July?...

"L'expo" est d'elle... le film j'en sais rien, mais ce n'est pas l'important.

The Future

Citation :

Sophie et Jason, un couple trentenaire, vivent dans un petit appartement à Los Angeles. Dans un mois, ils adopteront Paw Paw, un chat abandonné. Un peu paniqués à l’idée de perdre leur liberté, ils quittent leur travail et se donnent 30 jours pour accomplir leurs rêves. Sophie et Jason vont tenter toutes les expériences jusqu’à traverser l’espace-temps pour donner une nouvelle chance à leur futur.

Ecrit, réalisé et interprété par Miranda July, The Future impressionne par sa vacuité profonde. Racontée par un chat (!) à la voix d'outre-tombe, l'histoire, qui n'en est pas une, se veut le reflet de l'existence sans repères d'un couple dans la trentaine. Le récit se délite progressivement, au même rythme que la vie de ses personnages qui tentent de s'affranchir des règles sociales et d'expérimenter une nouvelle conception de l'harmonie. L'expérience est un échec complet, le film aussi, avec ses insupportables poses arty(ficielles) qui sonnent faux et prétentieux. Le cinéma indépendant américain, quand il se prend très au sérieux, en ne montrant qu'une forme suffisante, peut atteindre des sommets de grotesque et d'ennui. La preuve.

Je serais tout de même curieuse de le voir, vu qu'elle ne m'a pas déçue pour les autres choses que j'ai vu et lu d'elle... Mais j'ai raté la sortie en salle pour The Future (août 2011). Et il n'est pas encore en dvd, à moins que tu n'aies un réseau spécial en import Traversay ?

Queenie a écrit:

Je serais tout de même curieuse de le voir, vu qu'elle ne m'a pas déçue pour les autres choses que j'ai vu et lu d'elle... Mais j'ai raté la sortie en salle pour The Future (août 2011). Et il n'est pas encore en dvd, à moins que tu n'aies un réseau spécial en import Traversay ?

Non, non. Je l'ai vu ce week-end en salles dans la région poitevine (le temps que le film arrive ...).

Le DVD US sort aujourd'hui (sous-titres anglais et espagnols).

traversay a écrit:

Queenie a écrit:

Je serais tout de même curieuse de le voir, vu qu'elle ne m'a pas déçue pour les autres choses que j'ai vu et lu d'elle... Mais j'ai raté la sortie en salle pour The Future (août 2011). Et il n'est pas encore en dvd, à moins que tu n'aies un réseau spécial en import Traversay ?

Non, non. Je l'ai vu ce week-end en salles dans la région poitevine (le temps que le film arrive ...).

Le DVD US sort aujourd'hui (sous-titres anglais et espagnols).

Parfois ça a du bon les retards de sorties !
Je vais attendre voir si un dvd français sort.