Dany Laferrière

Citation :

Barney's Vision

Kenavo,

Juste préciser, c'est barney's version, et non barney's vision.

Retour sur Dany...

jack-hubert bukowski a écrit:

Juste préciser, c'est barney's version, et non barney's vision.

tu vois comme ce livre m'a enthousiasmé

concernant Dany : selon le message des organisateurs du Festival Etonnants Voyageurs à Saint Malo - ici - je vais peut être avoir la chance de le voir quand il participera à ce festival.. un rendez-vous de plus à noter

Tout à fait spécialement pour Jack-Hubert, une info, trouvée tout à fait par hasard

Montréal - le 1 février 2010
Pour les sinistrés d'Haïti
Lecture de "L'Enigme du retour" de Dany Laferrière
Pour venir en aide aux sinistrés d'Haïti, la comédienne Sophie Faucher et la chanteuse Sylvie Desgroseilliers unissent leurs voix lors d'une lecture exceptionnelle de L'Énigme du retour de Dany Laferrière. Ce spectacle-lecture aura lieu le 1er février à 20 h dans la Chapelle historique du Bon-Pasteur, 100 rue Sherbrooke Est, à Montréal. Réservations : 514-289-1709.
Un deuxième spectacle est prévu le 8 mars, à 20h, Maison des arts de Laval, 1395 boulevard de la Concorde Ouest, à Laval. Réservations : 450-667-2040.
Renseignements : 514-289-1709.

J'ai "L'Enigme du retour" en main.
Excellents débuts, alternance entre souvenirs de d'Haïti et l'hiver; l'année de son arrivée au pays. Césaire fait parti intégral de sa vie ainsi qu'une photo de jeunesse qui l'accompagne encore.
Dommage qu'il n'est pas gardé la petite valise.

Un article intéressant sur" l'Énigme du retour"
Article de Bernard Pivot

Merci pour l'article de Pivot sur Laferrière, Bulle... J'ai pu apprécier son style et le propos qu'il tient face à son sujet.

jack-hubert bukowski a écrit:

Merci pour l'article de Pivot sur Laferrière, Bulle... J'ai pu apprécier son style et le propos qu'il tient face à son sujet.

You're Welcome Heureuse que cet article te plaise.

Dany Laferrière a écrit:

Derrière la fenêtre givrée

Spoiler:

Terminé "l'Énigme du retour".
Dany Laferrière:

Citation :

Ce qui est sûr c'est que je n'aurais pas écrit ainsi si j'étais resté là-bas. Peut-être que je n'aurais pas écrit du tout.
Écrit-on hors de son pays pour se consoler? Je doute de toute vocation d'écrivain en exil.

Mon commentaire:
Un petit bijou de roman qui nous démontre comment on vit dans cette île qui borde la mer des caraîbes.
La gentillesse de ce peuple. Partout où passe Windsor le fils du même nom que le papa et à la ressemblance parfaite.On le reçoit comme un dieu. Un café toujours prêt sur une nappe blanche.
Le père malgré sa mort, est omniprésent. À travers le voyage du fils on découvre les amis du père d'un temps jadis.
Dany Laferrière:

Citation :

Je ramène au pays
sans cérémonies des adieux
ces dieux qui m'ont accompagné
durant ce long voyage
en m'empêchant de perdre la raison.
Si tu ne connais pas le voudou,
le vaudou te connait.

Les visages autrefois aimés s'effacent
au fil des jours de notre mémoire brûlés.
Le drame de ne plus reconnaître.
même ceux qui nous furent proches.
L'herbe repousse, après l'incendie,
afin de camoufler toute trace du sinistre.

A propos de l'Enigme du retour....

Bien que le complément de titre du livre soit « roman », on pense plutôt à un récit autobiographique, l’auteur habitant au Québec mais étant d’origine haïtienne.

Au fil des jours, le narrateur note ses pensées, ses émotions, ses souvenirs, dans un petit carnet, depuis le moment où à Montréal, il apprend la mort de son père exilé à New York, jusqu’à son retour à Haïti, leur terre natale, son point de départ.

Voyage physique mais aussi intérieur, la mort de son père le replonge dans ses souvenirs.

Citation :

Et l’exil du temps est plus impitoyable
que celui de l’espace
Mon enfance
me manque plus cruellement
que mon pays

De courtes phrases présentées avec retour typographique à la ligne à la manière de petits poèmes, qui alternent avec des passages plus descriptifs, font que ce texte se savoure lentement...

Dany Laferrière nous fait partager la chaleur, les couleurs et odeurs tropicales de Haïti, cette île pauvre, où jamais on ne mange à sa faim mais où les gens ne sont que générosité.

Citation :

Comment peut-on penser à l’autre quand on n’a pas mangé depuis deux jours et que son fils est couché à l’hôpital général où l’on manque même de toile de gaze ? C’est ce qu’a pourtant fait cette femme en m’apportant un verre d’eau fraîche. D’où puise-t-elle tant d’abnégation ?

Sur l'île des dictateurs, les Duvallier, père et fils et de leurs tontons macoutes, les jeunes étudiants, comme son neveu et lui-même il y a trente ans, ne rêvent que d’exil : opulence de pays où l’on peut manger à sa faim et s’exprimer sans peur…

On ne peut s’empêcher d’avoir le cœur serré en pensant aux tremblements de terre du début de cette année, qui ont endeuillé et dévasté ce pays déjà si pauvre…

J'ai découvert cet auteur récemment avec l'Odeur du Café.
J'ai été ébahi, transporté par la poésie de son texte.
Je m suis immédiatement retrouvé en Haïti, sur la galerie en compagnie de Da, la grand-mère de l'auteur/narrateur.



Quatrième de couverture :

Citation :

Au coeur de ce récit, il y a l'enfance. Celle d'un petit garçon passant ses vacances chez Da, sa grand-mère, et accompagné de la chaleureuse vigilance de ses tantes. Un peu de fièvre, et le voici privé de jeux avec ses camarades. Alors il reste sur la terrasse de bois, à côté de Da qui se balance dans le rocking-chair, avec toujours une tasse de café à portée de la main pour les passants et les voisins.

Le long des lattes de bois, l'enfant regarde les fourmis, les gouttes de pluie marquant le sol, regarde et écoute les adultes s'occuper et parler, respire les odeurs de la vie.
Chronique des sensations enfantines, L'Odeur du café est un livre envoûtant, le récit d'un voyage au temps si fragile et si merveilleux de l'enfance.

Pour tout vous dire, j'ai d'abord été rebuté par la forme : un roman divisé en plusieurs parties, chacune d'elle divisée à son tour en chapitres... eux mêmes (et c'est beaucoup moins classique) divisés en paragraphes agrémentés chaque fois d'un sous-titre en caractères gras. J'ai eu peur que cela nuise au rythme du livre et que l'auteur passe du coq à l'âne en nous servant une succession de brèves au fur et à mesure que ses souvenirs remontent à la surface.
Et bien non !
Ce livre se lit rapidement, les paragraphes se succèdent parfaitement et forment au final un tout cohérent et délicieux.

Un livre que je recommande vivement !
C'est mon coup de coeur de ce début 2010.

Un coup de coeur pour moi aussi.
Par contre j'ai été séduite dès le début par le découpage en courts chapitres. Cette forme reflète bien la nature fragmentée de la mémoire, une mosaïque de sensations, d'impressions, où certains souvenirs brillent d'un éclat plus vif que d'autres.
C'est vraiment savoureux, et curieusement cette présentation et ce ton m'ont pas mal fait penser à un autre livre venant de l'autre bout du monde, les mémoires du cinéaste Takeshi Kitano (La vie en gris et rose).

J'ai bien précisé que ce découpage m'avait dérangé avant d'en commencer la lecture.
Car dès que mes yeux ont entamé leur balai de gauche à droite et de droite à gauche... J'ai été tout de suite sous le charme.


Durant toute ma lecture, j'ai saoulé ma femme avec ce livre.
Résultat, elle me l'a piqué et est en train de le lire elle aussi. D'après ce que je comprends, elle apprécie beaucoup également.

Harelde a écrit:

J'ai bien précisé que ce découpage m'avait dérangé avant d'en commencer la lecture.
Car dès que mes yeux ont entamé leur balai de gauche à droite et de droite à gauche... J'ai été tout de suite sous le charme.

Mais j'avais bien compris.

Harelde a écrit:

Durant toute ma lecture, j'ai saoulé ma femme avec ce livre.
Résultat,
elle me l'a piqué et est en train de le lire elle aussi. D'après ce que
je comprends, elle apprécie beaucoup également.

De même, je me suis empressée de le prêter. C'est un livre qui fait du bien.

Et tu as lu la suite (Le Charme des après-midi sans fin ) ?

Hein, y'a une suite ?!