Amos Kollek

Queenie in love
De Amos Kollek
Avec: Victor Argo, Valérie Geffner, Louise Lasser, Mark Margolis, Austin Pendeleton


Queenie in love...Joli pseudo oui mais aussi le titre d'un film de Amos Kollek, cinéaste particulier aux films dotés d'un charme étrange, indicible. Quelque chose de fragile caché derrière l'aspect provoc' et même un peu brouillon de ses oeuvres.

Un cinéaste qui m'a captée, je ne saurais dire exactement pourquoi, depuis Sue perdue dans Manhattan et sa suite (entre autre, Fast food for fast women) Peut-être pour les défauts justement, de celui qui filme à l'emporte pièce, à l'instinct, mais qui saisit les petites blessures de la vie cachées derrière le trop plein qui s'affiche.

On peut n'y voir que clichés ou voyeurisme, moi j'y vois autre chose.
Des fêlures, des rêves, ce que camoufle le masque de l'extravagance et qui irradie parfois le coeur de ses personnages.
Un amour de la vie, une quête pour exister et le désespoir parfois déguisé en fuite. Il a l'art de filmer tout ça, des êtres toujours en bordure de la vie, atypiques mais irrésistibles et très touchants!

Citation :

À 24 ans, Queenie travaille auprès d’enfants en difficulté et préfère les immeubles déglingués de l'East Village, à la luxueuse propriété de ses parents. Excentrique et givrée, elle tente, sans succès, de mener une carrière d'actrice à New York. Horace, ex-flic entre deux âges, vit seul dans le même quartier.
Quand son médecin lui annonce qu'il ne lui reste que quelques mois à vivre, il essaie de trouver un sens à son existence. C'est alors qu'Horace rencontre Queenie. Telle une tornade, elle va bouleverser sa vie...

Petit film sympathiquement déjanté qui sous des allures burlesques, laisse encore ici transparaître cette quête obsessionnelle d'amour et ce besoin d'exister face à un New York qui s'indiffère. Tous les personnages sont brossés avec humour et tendresse!

Martha, Horace ou Queenie ont chacun quelque chose de profondément humain . La première use ses fonds de verre dans un bar glauque en rêvant à un passé lointain, et se recycle dans des soirées SM plus comiques que porno.
Le second en sursis pour quelques mois car gravement malade, fantasme en regardant les affiches grivoises de son psy pas très clair.
Et puis il y a Queenie, qui cherche par tous les moyens à s'échapper du joug familial en choisissant obstinément le contre-pied d'une vie bourgeoise tracée sur mesures. Queenie la facétieuse, l'excentrique, volontiers frappadingue, semble trouver dans ses excés un moyen de sortir du cadre, et pourquoi pas de trouver l'amour, le vrai, celui qui fait encore palpiter le coeur des filles rebelles.

Tous imprévisibles, drôles et touchants à leur manière. En lutte ou cachés derrière les grimaces, amoureux éternels ou rêveurs solitaires, ils nous surprennent, nous bousculent et nous entraînent dans un univers plein de fantaisie.

Un film généreux qui réjouit autant qu'il charme malgré quelques maladresses que l'on oublie bien vite!
Merci à Queenie, seconde du nom, pour ce petit bol d'air frais

je suis vraiment très heureuse que ce film t'ai plu. Je sais qu'il n'est pas vraiment un chef d'oeuvre, mais je le trouve terriblement attachant, et plein d'un optimisme que je trouve réaliste. en plus, je trouve que c'est un peu une bulle d'air dans la filmo de kolleck, comme une brise fraîche dans la tourmente d'une ville étouffante.

Bien d'accord avec vous deux, Aeriale, Queenie. Une humanité touchante, paumée, essentiellement féminine, et qu'on est content de suivre et d'aimer...

Fan d'Amos Kolleck aussi...
Je ferai un petit effort un de ces jours pour en dire davantage...

Queenie a écrit:

je suis vraiment très heureuse que ce film t'ai plu. Je sais qu'il n'est pas vraiment un chef d'oeuvre, mais je le trouve terriblement attachant, et plein d'un optimisme que je trouve réaliste. en plus, je trouve que c'est un peu une bulle d'air dans la filmo de kolleck, comme une brise fraîche dans la tourmente d'une ville étouffante.

Oui, c'est assez rare chez ce cinéaste plus enclin à montrer la désespérance, la solitude des grandes villes, avec des personnages de femmes souvent paumées (on pense à l'inoubliable Sue, jouée par Anna Thomson, fragile et terriblement attachante!)
Ce film est une vraie bulle de bonheur comme tu dis Queenie!

bix229 a écrit:

Une humanité touchante, paumée, essentiellement féminine, et qu'on est content de suivre et d'aimer...

Complètement...J'attends impatiemment que Coline nous en parle aussi.
J'ai pas mal de choses à dire sur Sue mais ce sont des impressions...Il faudrait que quelqu'un lance le fil ...Un de vous siouplé

aériale a écrit:

Complètement...J'attends impatiemment que Coline nous en parle aussi.
J'ai pas mal de choses à dire sur Sue mais ce sont des impressions...Il faudrait que quelqu'un lance le fil ...Un de vous siouplé

ça remonte à longtemps mon visionnage de Sue et de Fast food fast wooman... alors je ne vais pas pouvoir t'aider... quelqu'un les aurait-il chez lui et les proposeraient en cerclage (nonnon pas gonflée du tout la queenie )

Queenie a écrit:

aériale a écrit:

Complètement...J'attends impatiemment que Coline nous en parle aussi.
J'ai pas mal de choses à dire sur Sue mais ce sont des impressions...Il faudrait que quelqu'un lance le fil ...Un de vous siouplé

ça remonte à longtemps mon visionnage de Sue et de Fast food fast wooman... alors je ne vais pas pouvoir t'aider... quelqu'un les aurait-il chez lui et les proposeraient en cerclage (nonnon pas gonflée du tout la queenie )

Pareil pour moi les filles...Mais je n'ai malheureusement pas ces films...

On se fait un petit plaisir en attendant mieux avec quelques images d'Anna Thomson, actrice fétiche d'Amos Kollek?

Je trouve cette actrice extrêmement touchante...




dans Fast food Fast woman
Bande annonce: cliquer ici


dans Fiona de Amos Kollek
Bande-Annonce: cliquer ici



dans Bridget aussi d'Amos Kollek
Bande-Annonce:cliquer ici

coline a écrit:

On se fait un petit plaisir en attendant mieux avec quelques images d'Anna Thomson, actrice fétiche d'Amos Kollek?

Je trouve cette actrice extrêmement touchante!

Elle l'est complètement Coline! Elle a une beauté fragile et toujours ce regard perdu, pas seulement dans Manhattan!
J'ai cliqué partout et ça m'a donné une furieuse envie de les revoir (certains je ne les ai jamais vus)
Demain je cours dans le premier video-futur voir si je peux en trouver...

Citation :

Un film généreux qui réjouit autant qu'il charme

Et bien je crois qu'Aériale a tout dit...
Un film qui a du punch, sympathique, touchant, souvent drôle. J'aime beaucoup cette actrice qui a un charme fou .C'est un film dans lequel les détails ont beaucoup d'importance, le rouge des portes, par exemple, ou les coiffures!! J'aimerais connaitre le coiffeur du psy, ces cheveux qui se dressent en l'air, mais pas toujours du même côté, m'ont fait beaucoup rire...
Merci Queenie pour ce cerclage!

Queenie in love

J’ai pu revoir ce film grâce au cercle (merci Queenie !) et je pense l’avoir mieux apprécié qu’à sa sortie.
Je me souviens que j’avais établi alors une comparaison avec les trois précédents que j’avais tout particulièrement appréciés (Sue perdue dans Manhattan, Fiona, et Fast food fast woman).
J’avais aussi regretté l’actrice fétiche d’Amos Kollek, Anna Thompson et été quelque peu agacée par la nouvelle venue, Valérie Geffner.
Or, hier soir, rien de tout cela…
Je me suis plue à regarder ce film tendre qui se veut cocasse et léger mais sur fond tout de même de drames personnels et sociaux.
Et l’excentrique Valérie Geffner fait merveille…Pourquoi ne la voit-on pas plus souvent au cinéma ?...

Étrange et triste portrait  d'une femme perdue au beau milieu des "blocks" de Manhattan. Une quadragénaire, peut être plus, ou moins, on ne sais pas vraiment  (je n'arretais pas d'osciller dans l'estimation de son âge!), vivant seule, et passant son temps au grés des rencontres fortuites, sexuelles, et de sa recherche d'emploi, l'échéance du loyer ayant déjà était repoussée...

Le film est intéressant dans l'originalité de son personnage principale, coincé dans sa personnalité, assumant sa vie autant qu'elle la subit, n'arrivant pas a trouver le contact avec 'un' qui pourrait l'aider dans la mégapole ou se croisent les parcours, en évitant elle même  les mains qui se tendent pourtant vers elle, prisonnière de son trouble et de son mal-être.

C'est chouettement filmé, le personnage de Sue dégage un certain charisme, une espèce d'élégance désabusée ainsi qu'une quasi volonté  auto-destructrice. Les personnages secondaires sont pas mal eux aussi, et new york est aperçu au travers de quelques lieux (Parc/Pub/rue). ça reste avant tout le portrait d'une femme qui se perd que d'une ville. Mais un beau portrait sur la perdition d'une personne perturbée, troublée, trop sensible et excentrique, pas adapté a ce monde.

fusion et relecture de fil qui sort de la poussière. je pense que ça va faire plaisir à du monde (en plus de donner envie de tenter une vision ou deux).


edit : et en plus il s'est échappé de l'index de queenie le filou !

HamsterKiller a écrit:

merci pour ton commentaire dans lequel je retrouve mes impressions de la vue de ce film, il y a... une éternité
mais toutes ces images restent bien imprégnées dans ma tête, j'ai eu un sacré coup de blues par après, d'habitude mes 'visites' de New York se font dans la compagnie de Woody et dans son monde tout n'est pas bien, mais beaucoup plus joyeux
Tout comme dans quelques films de Spike Lee, voilà un côté plus sombre de cette ville qui fait rêver tant de gens, mais c'est bien de montrer aussi les aspects plus réalistes

Oh que ça fait plaisir !!!

(Peut-être que je l'avais planqué exprès, pour le garder rien qu'à moi !)