| Parfum de livres… parfum d’ailleurs Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts… |
|
| Kirino Natsuo | |
| | |
Auteur | Message |
---|
darkanny Zen littéraire
Messages : 7078 Inscription le : 02/09/2009 Localisation : Besançon
| Sujet: Re: Kirino Natsuo Jeu 18 Fév 2010 - 22:45 | |
| Et "Disparitions " en poche , ça vient de sortir non ? | |
| | | Charlie Agilité postale
Messages : 970 Inscription le : 12/01/2010
| Sujet: Re: Kirino Natsuo Ven 19 Fév 2010 - 9:07 | |
| Donc, ils sont tous les 3 sortis en poche maintenant Et cette LAL qui s'allonge encore.... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Kirino Natsuo Ven 19 Fév 2010 - 10:41 | |
| C'est une bonne nouvelle pour Le vrai monde, je vous le recommande, on y retrouve la même noirceur et introspection psychologique que dans ses autres romans mais en plus condensé, avec plus de suspense.
Quant à Disparitions ça fait déjà un petit moment qu'il est sorti en poche. |
| | | darkanny Zen littéraire
Messages : 7078 Inscription le : 02/09/2009 Localisation : Besançon
| Sujet: Re: Kirino Natsuo Ven 19 Fév 2010 - 11:33 | |
| ok , en tous cas 2 livres qui ne passeront pas l'année 2010 sans moi | |
| | | Charlie Agilité postale
Messages : 970 Inscription le : 12/01/2010
| Sujet: Re: Kirino Natsuo Lun 28 Mar 2011 - 15:15 | |
| Je viens de terminer Disparitions et je l’ai beaucoup apprécié, même si j’ai préféré Out qui est véritablement effroyable ! Disparitions est surtout un roman psychologique, l’enquête policière passe complètement en second plan. L’histoire se passe au Japon et notamment dans une des îles du Nord, Hokkaïdo. On suit la dérive de Kazumi, une femme dont la petite fille de 5 ans a disparu de manière brutale et inexpliquée. Rongée par la culpabilité – elle voulait tout quitter pour vivre avec son amant ; à 18 ans, elle a fui la maison familiale sans plus jamais donner de nouvelles par la suite - emplie de rage et de tristesse, Kazumi ne se résigne pas à ne pas retrouver sa petite Yuka. - Citation :
- Kasumi imaginait toujours qu'elle avait égaré une petite horloge répondant au nom de Yuka. Un enfant, c'est ce qui marque le temps. Cela commence à la grossesse, le temps se décompte de semaine en semaine, et, lorsque l'enfant naît au terme de neuf mois, ses parents se mettent à vivre au rythme de ses années. C'est un temps qui regorge d'un riche avenir. Un temps qui se désagrège dans leur mémoire commune. Un enfant est la mesure de toute chose. Une horloge lui appartenant avait disparu de l'horizon de sa vie. Elle ignorait même où elle se trouvait. Une crainte l'habitait, la crainte que sa propre horloge, à cause du manque de celle appelée Yuka - qui autrefois avait été contenue en elle -, n'aille peu à peu se détraquer. Cette peur, personne ne pouvait la comprendre.
Tout l’entourage est touché par la disparition de cette petite fille, cet évènement va complètement bouleverser les vies des personnes qui l'entouraient... Les années passent et les recherches n’aboutissent pas, mais pour Kasumi, rien d’autre n’a plus d’importance que de retrouver son enfant.... Un ancien flic, Utsumi, qui se sait condamné à très court terme par un cancer à l’estomac va lui proposer de mettre ses dernières forces dans la recherche de la petite fille. On a du mal à lâcher ce roman bien construit et rythmé. | |
| | | shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
| Sujet: Re: Kirino Natsuo Mer 11 Mai 2011 - 10:29 | |
| Out et bien je suis restée complètement en dehors de ce livre que j'ai trouvé poussif, laborieux, prévisible et absolument pas crédible. 4 femmes, 4 amies (quoique), l'une des quatre tue son mari, les autres le découpent et le font disparaitre... un tueur rôde... il est beaucoup question d'argent, de la vie sordide des femmes travaillant de nuit dans une usine de boustifaille. Les ingrédients étaient pourtant réunis pour lancer une bonne lecture mais ça patauge dans la sauce aigre-douce, c'est indigeste et mal ficelé. Je n'ai pas cru une seule seconde à la véracité d'une telle histoire, les personnages sont sans relief et l'histoire complètement téléphonée. C'était écrit thrillers sur la couverture mais je cherche encore un peu du frisson de panique qui devrait m'étreindre à l'évocation d'un couteau à sashimi. Non, rien d'effrayant, ni de passionnant dans ce livre. Une déception... | |
| | | Charlie Agilité postale
Messages : 970 Inscription le : 12/01/2010
| Sujet: Re: Kirino Natsuo Mer 11 Mai 2011 - 13:29 | |
| - shanidar a écrit:
- [
Out et bien je suis restée complètement en dehors de ce livre que j'ai trouvé poussif, laborieux, prévisible et absolument pas crédible. Une déception... Oh.. | |
| | | Anna Envolée postale
Messages : 183 Inscription le : 29/08/2010 Localisation : Ile-de-France
| Sujet: Re: Kirino Natsuo Jeu 12 Mai 2011 - 10:16 | |
| Je crois que j'ai tout lu de Natsuo Kirino. Mon préféré est "Out". Le premier que j'ai lu est "Disparitions". C'était il y a quelques années. Je devrais peut-être le relire parce que je ne m'en souviens pas très bien (voire pas du tout). | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Kirino Natsuo Lun 23 Mai 2011 - 2:35 | |
| Outtraduit du japonais par Ryôji Nakamura et René de Ceccaty Points En exergue: Le chemin du désespoir passe par le refus de toute expérience. Flannery 0'Connor. L'histoire, Shanidar l'a racontée. Quatre femmes travaillent de nuit dans une usine qui prépare des plateaux repas. Elles ont toutes quatre des personnalités différentes, des contextes familiaux différents également , mais si elles travaillent là , c'est qu'elles ne peuvent guère faire autre chose. Surendettement, exploitation, conjoints absents ou lamentables, enfants muets ou agressifs,aïeule handicapée à charge, le quotidien de ces femmes qui, au travail, se soutiennent mutuellement , nous fait entrer dans un univers qui n'est sans doute pas spécifiquement japonais, mais qui d'emblée donne un assez bon aperçu sociétal. Ceux qui sont encore moins gâtés semblent être les immigrés brésiliens. Une d'entre elles va brutalement se révolter et étrangler son mari. Les autres vont l'aider à se débarrasser du corps en le découpant en morceaux.. A partir de là, bien sûr, cela ne pouvait guère bien tourner! - Citation :
- Les ingrédients étaient pourtant réunis pour lancer une bonne lecture mais ça patauge dans la sauce aigre-douce, c'est indigeste et mal ficelé. Je n'ai pas cru une seule seconde à la véracité d'une telle histoire, les personnages sont sans relief et l'histoire complètement téléphonée.
J'aime beaucoup les références culinaires, Shanidar Quant à moi, pensant à tes lectures parallèles, je pensais qu'entre le personnage d'Aue et le découpage de cadavre en menus morceaux dans une salle de bains lugubre ,houlala, tu baignais légèrement dans le sordide , ça fait beaucoup à la fois! Je suis assez d'accord avec toi, j'ai eu moi aussi bien du mal ,et pourtant, comme tu le dis, il y avait beaucoup d'ingrédients pour faire un bon roman. Le problème, c'est que je ne sais pas pourquoi, alors que le contexte et les personnages me semblaient si intéressants, le récit est tellement plat et sans saveur . On s'ennuie, ou du moins, je me suis ennuyée, c'est bien le comble! Je pense que c'est dû en partie au peu de développement des personnages secondaires ( qui m'intéressaient, les enfants en particulier, il n'y en a pas un pour relever l'autre!) et surtout au style. Et là, je me pose le problème de la traduction, et pourtant les traducteurs semblent , après recherche, avoir traduit beaucoup d'autres auteurs japonais?? | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Kirino Natsuo Lun 23 Mai 2011 - 8:04 | |
| Ah oui, Ryôji Nakamura et René de Ceccaty sont des habitués des traductions... Mais on est peut-être un bon traducteur pour certains auteurs et pas pour d'autres ?
J'ai Disparitions qui m'attend depuis pas mal de temps... j'espère qu'il est meilleur que Out, alors ! | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Kirino Natsuo Lun 11 Nov 2013 - 20:10 | |
| - Disparitions ( Yawarakana hoho, 1999). Traduit du japonais par Sylvain Chupin. 10/18. 510 pages. Le livre commence par une coupure de presse datée d'août 1994. - Citation :
- "Enlevée par un esprit ? Le mystère s'épaissit. [...]
Le 11 août au matin, la police a reçu un appel d'urgence lui signalant la disparition de Yuka (5 ans), fille aînée de Michihiro Moriwaki (44 ans, compositeur-maquettiste). L'enfant avait quitté la maison de campagne de Yohei Ishiyama, à Izumi-Sato (secteur du lac Shikotsu, ville de Chitosé), pour une promenade dont elle n'est pas revenue. À ce jour, une semaine plus tard, elle demeure introuvable et aucun indice n'a été découvert. Domiciliés à Tokyo, les Moriwaki étaient venus passer quelques jours chez leurs amis à l'occasion des vacances d'été. Le lieu de la disparition est un lotissement situé à cinq cents mètres d'altitude." (page 7). Nous sommes sur l'île d'Hokkaidô. Du fait de la configuration des lieux, et que le gardien du lotissement n'a vu ou entendu passer aucune voiture, la disparition de la petite Yuka est incompréhensible. On pense à la nouvelle Le Parc en haut de la montagne, de Murata Kiyoko (dans le livre intitulé La Voix de l'eau) : l'enfant semble s'être tout simplement volatilisée, comme si elle avait été rayée de la carte du monde. Après cette coupure de presse, le livre fait un retour arrière. On va voir quelles sont les relations entre les deux couples d'amis. C'est parfois un peu longuet, l'auteur prend son temps. Mais, comme il sait qu'un drame va survenir, le lecteur scrute, tente de trouver des mobiles. Puis, c'est la disparition de Yuka. Alors, on assiste au désespoir de Kasumi, la mère, et c'est vraiment bien fait : c'est douloureux. Le temps passe, l'incertitude demeure. - Citation :
- "L'imagination de Kasumi prenait parfois un tour étrange. Elle imaginait que Yuka s'était métamorphosée et qu'elle allait sûrement lui apparaître un jour dans sa nouvelle enveloppe. Elle était persuadée qu'elle la reconnaîtrait quelle que soit son apparence. Elle pourrait s'être changée en chiot se traînant au bord d'un chemin, en chat errant sur un mur, voire en herbe folle fleurissant dans un terrain vague - elle saurait la reconnaître. Même si elle se mêlait au souffle d'air frais qui pénètre le matin dans la maison lorsqu'on ouvre la fenêtre, elle croyait qu'elle saurait deviner sa présence. Pourtant, malgré tous ses espoirs, Yuka ne s'était encore manifestée nulle part." (page 134).
Elle placarde des affiches, se démène, mais les années passent et la laissent dans l'incertitude. Tous les ans, Kasumi et son mari retournent sur les lieux du drame. Parfois, une piste se présente, et alors : - Citation :
- "pendant un instant, l'espoir avait illuminé son visage." (page 166).
L'enquête piétine. Un inspecteur de police, atteint d'un cancer incurable, est forcé de démissionner. Mourant, il va se consacrer à l'affaire, avec Kasumi, qui va s'occuper de lui. A un moment, quelqu'un parle avec Kasumi : - Citation :
- "- [...] C'est gentil de t'occuper de quelqu'un que tu ne connais pas.
- Je ne le fais pas par gentillesse. Je veux juste savoir ce que regarde un homme qui va mourir. C'est de la cruauté, plutôt." (page 286). Disparitions est un donc roman - policier ? un peu seulement - qui ne donne pas dans le spectaculaire, placé sous le signe de la mort, du mystère d'une disparition et de ses conséquences sur toutes les personnes impliquées. Il n'est pas mauvais, mais un peu trop long - même si cela était peut-être nécessaire pour obtenir cette impression morbide de ressassement, de déliquescence, d'interrogations, de vies qui partent à vau-l'eau. Prix Naoki 1999. | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Kirino Natsuo | |
| |
| | | | Kirino Natsuo | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|