[BD] Charles Burns

vu juste sa participation à Peur(s) du noir. Une sombre histoire de femme insecte vampirisant un homme et s'en servant comme pondeuse...... A glacer le sang.

c'est bizarre je me suis coupé des bds, jusqu'à me promener désemparé dans le rayon bd pour voir.

devaient être japonais les derniers machins que j'ai lus.

les graphismes "à l'américaine" et ce qu'ils en font... mmmh, ça travaille la curiosité tout de même.

big baby, charles burns.

un gamin qui voit des monstres partout. et qui, le pire, a pas totalement tort. L'impression de mater un épisode des "contes de la crypte".
ça fout même les jetons parfois.
c'est super étouffant. Et les gens sont bien laids dégueux comme on l'est tous quand on enlève la croûte superficielle du "on est tous des gens biens".

avec un poil d'humour bien noir, ce qui n'est pas rien quand même.

euh me pardonnerez-vous ? ça me fait penser à Rêves d'enfants de Otomo (le type qui a pondu Akira) que j'ai vraiment beaucoup, beaucoup apprécier.... je feuilletterai un quelque chose de ce Charles Burns pour voir...

J'ai lu quelque part que Black Hole devrait être adapté au cinéma, avec David Fincher comme réalisateur.

Mordicus a écrit:

(Faut y aller à deux pour décrocher L'Animal...)

pour enfoncer le clou des fois que La bêêêête aurait encore des hésitations.

clik donc

l'est marrant ton nouvel avatar

(faut que je réessaye la bd un jour quand même...)

animal a écrit:

l'est marrant ton nouvel avatar

(faut que je réessaye la bd un jour quand même...)

allleeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeez Aniiiiiiiiimaaaaaaaaaaaaaaaaaal

(mon avatar c'est un dessin de Burns, tu vois t'aiiiiiimes !! et y'a plein de bébêtes dans ces bd!!!)

hahaha... je vais me sentir obliger d'essayer si ça continue

donc j'ai trouvé (j'ai fait DEUX rayons bd, dont celui de la fnac où.... ça donne pas envie de lire des bds chez eux). et puis j'ai lu.

assez avidement. ça passe très bien ces pages toutes noires, l'aspect un peu oldies du dessin. j'ai beaucoup aimé la superposition des situations et des pensées qui n'ont rien à voir, des jeunes qui n'ont pas envie d'être là. sinon c'est des histoires de jeunes, des love stories, du vide, de l'exclusion un petit peu quand même. c'est pas franchement hardcore-harcore. ça reste des jeunes plutôt présentables qu'on suit (avec intérêt) mais de vrais points forts dans certaines tournures, la présence de la nature et que l'air de rien sont pas tout tout sympas ces petits jeunes et ils sont complètement défoncés et alcoolos (l'air de rien et c'est là que ça le fait dans la façon de le montrer en bd).

bon retour dans la bd pour l'animal : singe mutant :

Black Hole

un trait dense, que je retrouve. Toujours cette impression oppressante, quelque chose d'épais et de fluide à la fois, comme une mélasse étrange et marécageuse.
Des visages qui se figent sur des expressions crispées où percent des kilomètres de noirceur, de mal être.

Cette façon de découper les corps en deux, divisés entre deux cases : deux silhouettes n'en formant alors plus qu'une. Parce qu'ils sont tous pareils ? Parce qu'à ce moment précis ils ne forment qu'un, sont collés sur la même ligne de désir ? Ou au contraire ce moment où tout les divise ? Où ils sont confrontés à l'autre et à son horrible incompréhension ?
Un peu tout ça à la fois.


Burns dessine le sexe, la drogue, l'adolescence, la perte des repères, les corps qui se cherchent, se palpent, qui se métamorphosent. Le bouleversement de cet âge où tout peut changer, où tout devient question de vie et de mort. Où tomber amoureux revient à vivre enfin.

C'est sombre, souvent déprimant, et donnant l'impression d'avancer ineluctablement vers le tragique.

Je préfère les cases où Burns voit grand, peut être parce que soudainement elles donnent de l'ouverture à une atmosphère ultra confinée. Peut-être aussi parce qu'il y a un souci du détail de la noirceur qui est bien plus visible alors.

Et alors quand il fait des planches avec une vue en plongée, là je trouve qu'on sent toute la force troublante de son coup de crayon : l'avancé vers un gouffre, plâner un instant avant de sombrer, attiré par la beauté de l'obscur.


Incroyable comme Burns réussit à donner à la fois un caractère très réaliste à la petite existence de ces ados, on dirait des journaux intimes, et en même temps nous transporter dans un surrealisme total en quelques lignes et cases.

Black Hole, c'est super dense. Pas certaine d'avoir tout réussi à ingurgiter.

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