Nomadisme

Les peuples nomades agonisent et ce n'est pas d'aujourd'hui....
Les gitans, les touaregs, les mongols... et les autres...

Je viens de voir un documentaire sur la Mongolie. Triste. Sutout Oulan -Bator, la capitale, où viennent se déverser les deux tiers d'une population
aculturée, ruinée et sans avenir.
Le film pourtant présente 2 centres d'interet :

-l'histoire d'un ex citadin, retourné au nomadisme et à l'élevage à force de courage, de fierté, d'obstination et qui a retrouvé une véritable identité et la joie de vivre. Meme si l'avenir n'est pas brillant.

Une histoire de respect et d'amitié réciproques entre l'éleveur et sa famille,
et d'autre part l'équipe de tournage, et notamment Frédéric Lopez et le comédien Bruno Solo.
Je ne sais pas ce que vaut le comédien, mais l'homme est vraiment sympathique.

Je l'ai regardé également : un très bon moment et passablement de beauté malgré les problèmes évoqués. En ressort surtout la foi en l'homme, malgré tout.

"La foi en l'homme" ? Je dirai plutot en l'homme exceptionnel et rayonnant qui nous est présenté : Batbayar le mongol, qui ne peut pas grand chose
contre le déclin généralisé de son peuple, ni meme pour son propre frère ou pour ses enfants...

Et pour ce groupe sympathique de français sincèrement admiratifs et émus. Surement...

Tant qu'il reste une étincelle d'humanité...

Le nomadisme n’est pas non plus un mode de vie à encenser particulièrement…la culture, comme les espèces ou les humains sont vivants donc évolutifs…évolution ne veut pas déclin et la préservation à tout prix du passé n’aboutit généralement qu’à une succession de réserves ou de musées.
La vie, de par son existence même, engendre la mort d’autres choses ou êtres.

L’important étant l’équilibre (entre identité et ouverture vers les autres, entre liberté et sécurité, entre …), les 2 plus grands dangers pour l’homme étant l’ordre et le désordre.
Se réfugier dans le passé pour compenser la peur de l’avenir n’est pas une solution qui m'attire.

Je ne fais pas l'apologie du nomadisme ni meme d'un mode de vie particulier. Ni du passé.
Le nomadisme était le seul choix possible en Mongolie compte tenu du type d'élevage et de prairies propres au pays.
Le fait que les deux tiers de la population vivent dans la plus grande misère dans la capitale, Oulan-Bator, n'est ni un signe d'avenir ni un choix de mode de vie.
Le problème est d'ailleurs identique dans un grand nombre de métropoles
d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine où les paysans d'hier viennent peupler les bidonvilles, accentuant la misère du pays.