Tracy Chevalier

" Les femmes qu'il peint deviennent prisonnières de ce monde. "

sousmarin a écrit:

Un très beau voyage au sein d’une époque, le 17ème siècle

Oui ! Une véritable palette d'émotions et de couleurs. Le récit est très imagé, jamais je n'avais autant visualisé mentalement un roman. Tracy Chevalier a respecté son idée originale, elle est partie d'un tableau sublime et a dépeint toute une histoire autour de cette oeuvre. Descriptif d'un lieu, d'une époque et surtout d'une relation. Tout en pudeur et en retenue.

Un beau moment de lecture !  

kenavo a écrit:

La jeune fille à la perle était un très bon moment de lecture en ce qui concerne ce roman..mais voilà un auteur qui ne me donne pas envie de découvrir en dehors de ce sujet.. En ce qui me concerne - Tracy est un 'one shot': un auteur=un livre

Je le sens bien aussi comme ça, je ne suis pas attirée par ses autres romans...

Mais j'ai très envie de voir le film maintenant !

Ses autres romans sont aussi très bien. Notamment un que j'ai terminé récemment sur les fossiles pour lequel j'ai mis un commentaire.

Le film tiré de la Jeune fille à la perle est bien. Pour une fois, le roman n'est pas trop dénaturé.

simla a écrit:

Ses autres romans sont aussi très bien. Notamment un que j'ai terminé récemment sur les fossiles pour lequel j'ai mis un commentaire.

Je ne voulais pas dire que ses autres romans ne sont pas bons, juste que leurs sujets ne me parlent pas. J'ai vu ton commentaire de Prodigieuses créatures, tu n'es d'ailleurs pas la seule à en avoir dit beaucoup de bien mais il ne m'attire pas. Autre exemple avec La Dame à la licorne, basé sur le même procédé que La jeune fille à la perle (une histoire fictive autour d'un tableau), on pourrait croire en lisant mon commentaire élogieux que ça va me donner envie de le lire mais non. Ce tableau là ne me donne pas envie d'en savoir plus tandis que le tableau de Vermeer est tellement mystérieux...

Si vous avez aimé Prodigieuses créatures, avez vous remarqué que le moteur de recherche Google a honoré Mary Anning d'un doodle, le 21 mai 2014, à l'occasion des 215 ans de sa naissance ?
Ce qui m'a aussi passionnée dans ce récit romancé c'est le côté scientifique...La réaction de l'Eglise face à la découverte des fossiles/ ce ne peut être des vestiges de créatures disparues, Dieu ne permettrait pas qu'une de ses créatures disparaisse !!! donc les squelettes découverts étaient des squelettes de crocodiles ! incroyable quand on y pense.. intéressant aussi l'évocation des conditions de vie des femmes de cette époque...

Quand Honor Bright se décide à franchir l'Atlantique pour accompagner, au cœur de l'Ohio, sa sœur promise à un Anglais fraîchement émigré, elle pense pouvoir recréer auprès d'une nouvelle communauté le calme de son existence de jeune quaker : broderie, prière, silence. Mais l'Amérique de 1850 est aussi périlleuse qu'enchanteresse ; rien dans cette terre ne résonne pour elle d'un écho familier. Sa sœur emportée par la fièvre jaune à peine le pied posé sur le sol américain, Honor se retrouve seule sur les routes accidentées du Nouveau Monde. Très vite, elle fait la connaissance de personnages hauts en couleur. Parmi eux, Donovan, «chasseur d'esclaves», homme brutal et sans scrupules qui, pourtant, ébranle les plus profonds de ses sentiments. Mais Honor se méfie des voies divergentes. En épousant un jeune fermier quaker, elle croit avoir fait un choix raisonnable. Jusqu'au jour où elle découvre l'existence d'un «chemin de fer clandestin», réseau de routes secrètes tracées par les esclaves pour rejoindre les terres libres du Canada.


Un très joli portrait de jeune femme, mais pas que cela.



Une découverte du monde des Quakers en Grande Bretagne & aux USA au milieu du XIX°.

L'organisation de la fuite des esclaves noirs des états du Sud vers le Canada , via le chemin de fer clandestin & l'abolitionisme.



Mais c'est aussi le monde ud patchwork: la courte-pointe en appliqué ou en petits hexagones; l'Etolie de l'Ohio

A l'orée du verger

Publié cette année, donc vraisemblablement son dernier roman.

J'ai un avis mitigé sur ce livre. L'époque : 1838-1856, aux USA.

Une famille quelque peu indésirable dans la ferme familiale, part s'installer dans une région marécageuse de l'Ohio afin d'acquérir un terrain sur lequel ils vont s'acharner à faire pousser des pommiers, enfin, eux, c'est surtout le père James, passionné par une variété de pomme à couteau : la reinette dorée, à laquelle il apporte tous ses soins contre la volonté de sa femme, Sadie, qui préfère, et de loin, les pommes à cidre pour en faire de l'eau-de-vie..qu'elle consomme à l'excès.

Voilà la première partie de l'histoire, en fait une lutte sans merci entre les deux époux qui se terminera très mal comme on pouvait s'y attendre.

Seconde partie du roman :

Des dix enfants mis au monde par Sadie, seulement cinq survivront dont Robert qui fuit rapidement la ferme. Après des années passées à bourlinguer, lui aussi sera repris par la fièvre des arbres et y consacrera sa vie.

Pas mal, mais pas passionnant non plus.

J'ai trouvé que les personnages de James et Sadie manquaient de crédibilité....surtout celui de Sadie et particulièrement à cette époque  

La construction même du roman....Sadie intervient au fil des chapitres à la première personne....pas géniale......les échanges épistolaires montrant la progression de la maîtrise de la langue entre Robert et sa famille...pas génial non plus.

Néanmoins, on en apprend beaucoup sur les arbres, les pommiers bien sûr mais aussi les pins, les sequoias géants de Californie,  Tracy Chevalier s'est bien documentée .....

J'ai préféré, et de loin, ses autres romans,