Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Furui Yoshikichi

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MessageSujet: Furui Yoshikichi   Furui Yoshikichi EmptyMer 23 Avr 2008 - 18:47

Furui Yoshikichi Furui_10

FURUI Yoshikichi
(Tokyo, 1937 - )

Furui Yoshikichi a remporté le prix Akutagawa en 1971 pour Yôko, et le prix Tanizaki en 1983 pour Belles de Jour.
Il a traduit des oeuvres de l'Allemand (notamment Musil et Hermann Broch).
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MessageSujet: Re: Furui Yoshikichi   Furui Yoshikichi EmptyMer 23 Avr 2008 - 18:48

Yôko (191 pages, Editions Philippe Picquier, récits traduits par Véronique Perrin).
Contient les deux récits Yôko (1970) et La Tanière amoureuse (Tsumagomi, 1970).

- Yôko
Alors qu'il faisait une randonnée en montagne, un étudiant tombe sur une jeune fille immobile, dans un ravin, en contemplation devant une petite pyramide de pierres. Elle est fascinée par la verticalité de ces pierres, par leur équilibre ("Longuement, elle s'absorba dans le non-sens de cette position verticale", page 15).
Il lui semble - sentiment décortiqué sur de nombreuses pages, et que je simplifie donc ici - que, si elle cesse de regarder ces pierres, les parois rocheuses vont s'effondrer sur elle (plus tard, toujours face à des pierres, elle les verra comme quasiment vivantes, ressentant même de l'angoisse, de la peur, cf page 48 ).
L'étudiant ramène Yôko à la réalité, ou plus exactement il parvient à l'extraire de la montagne. Il la reverra à la ville. Ils prendront l'habitude de se revoir, et on découvrira l'ampleur de ses névroses, l'étudiant lui-même n'étant pas tout à fait clair dans sa tête, mais ce n'est vraiment rien par rapport à Yôko. Par exemple, page 43, extrait d'une discussion entre eux deux :
Citation :
- Tu comptes toujours les gares, même entre chez toi et la fac ?
- Bien sûr, et si tu es à côté ça ne m'empêche pas de continuer.
- Chaque jour, quand le compte tombe juste, tu es contente, hein ?
- Oui, c'est un bonheur extraordinaire.

Les descriptions sont ultra-minutieuses, analytiques, au diapason des multiples névroses de Yôko. Ainsi, ses tentatives pour manger au restaurant durent trois pages (page 58 à 60).
Furui Yoshikichi triture les craintes de Yôko, ses peurs, ses angoisses, et braque le regard du lecteur sur leurs moindres répercussions sur son visage, son corps.
De son côté, l'étudiant a également quelques problèmes. Par exemple, lors d'une sortie, alors qu'il se trouve à somnoler sur un banc dans un parc tandis que Yôko, qui avait fait un petit tour (une manière d'exploit pour elle, il faut le préciser), le regarde de loin :
Citation :
"Toujours à moitié prisonnier de la somnolence, incapable de rendre un regard, il se contentait d'être regardé en sens unique. Il connut l'horreur d'être regardé. Sous ce regard en sens unique, son corps était rabattu vers une vie animale, dépourvue de toute expression, qui s'absorbe entièrement dans le seul fait d'exister." (page 47).
Il s'agit donc d'un roman curieux, intriguant, pas exactement le genre de livre qu'on lirait tout d'une traite. Un dernier extrait pour finir, qui illustre à quel point le fond et la forme se ressemblent dans l'obsession de la précision :
Citation :
Yôko vient à lui sur le chemin et tout à coup elle met ses pas dans une sensation divergente. Qu'elle s'arrête, l'air autour d'elle redevient transparent, chacun des objets qui la cernent, chaque physionomie et chaque geste des êtres qui se meuvent alentour se précise de plus en plus dans son apparence normale, de plus en plus précise à en être anormale, on dirait que tous il n'en finissent pas d'émerger lentement d'une source profonde, avec cette acuité toujours renouvelée qui vient capter ses sens.


- La Tanière amoureuse
Un homme d'une trentaine d'années va finir son dernier jour de convalescence, chez lui. Il avait eu une grosse fièvre brutale, s'était évanoui. Alors qu'il est en bas de son immeuble, il se fait aborder par une curieuse vieille femme qui sort du bois de derrière l'immeuble. Elle le prend pour un autre, et lui parle étrangement, le prenant pour un des jeunes artisans ou ouvriers qui habitent par là, des jeunes qui aiment à faire la fête et touchent volontiers à la bouteille. Ce qu'elle lui dit va le perturber, lui et sa femme Reiko.
De même qu'il n'y avait pas d'histoire à proprement parler dans Yôko, ici le récit fait du surplace dans la chaleur étouffante d'une journée d'été. A noter une référence à une certaine "Yôko" (page 172), et un passage où Reiko fait preuve d'un étrange comportement obsessionnello-ménager...


Pensées brusquement étranges, tarabiscotées, petits faits ou discussions dont on se demande ce qu'ils signifient, descriptions minutieuses, fin qui rechigne un peu à donner une indication, absence de progression dramatique, les deux récits ont tous ces points communs.
Pas inintéressant, mais on a l'impression de passer un peu à côté de la signification de ces récits dont la lumière ne dissimule pas l'obscurité.

Furui Yoshikichi est un écrivain "exigeant".


Dernière édition par eXPie le Mer 23 Avr 2008 - 19:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Furui Yoshikichi   Furui Yoshikichi EmptyMer 23 Avr 2008 - 19:06

eXPie a écrit
Citation :
Pas inintéressant, mais on a l'impression de passer un peu à côté de la signification de ces récits dont la lumière ne dissimule pas l'obscurité.

Ton commentaire est fort intriguant, je note cet auteur, ce ne sera pas une priorité, mais je mets dans un coin pour un jour ou l'autre.
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MessageSujet: Re: Furui Yoshikichi   Furui Yoshikichi EmptyVen 12 Nov 2010 - 2:33

Les cheveux blancs
traduit du japonais par Véronique Perrin

Citation :
Furui Yoshikichi est un écrivain "exigeant".
Voui.
Beaucoup trop pour moi, surtout au moment où j'ai lu ce livre. Car je l'ai lu..le problème est que je n'ai pas compris grand chose. Trois personnages et le narrateurse rencontrent de temps en temps , évoquent des souvenirs, et le fond du problème évoqué est le temps. Le narrateur qui vient de subir une intervention chirurgicale a l'impression que ce temps a éclaté, qu'il ne parvient pas à en rassembler les traces.

Mais oublier valait mieux que de n’en avoir rien su, me rassurai-je selon une logique qui m’échappait à moi-même

Oui. Peut être . Enfin, ça se discute, parce que plus il est perdu, plus il reprend à zéro , il lui faut de l'ordre dans le temps. Et c'est très difficile car les souvenirs sont peu fiables.
Et page après page, il recommence..
Je parle quand même de cette lecture parce que il me semble que c'est un roman brillant dans lequel je ne suis absolument pas entrée..Et que j'aimerais qu'un amateur de littérature japonaise m'en dise un peu plus.

J'ai trouvé une critique sur Remue net qui dit ceci:

Citation :
Dans ce roman les événements sont des impressions, des traits, des pensées très précis et très fugitifs, rapprochés par la mémoire et par la rêverie - un homme regarde un micocoulier, un adolescent regarde un gingko - la phrase est sans cesse entre l’intuition au présent et la réflexion après coup. Le narrateur ne lâche rien, pas la moindre sensation, il veut tout comprendre, tenir ensemble, son enquête ne s’arrête jamais et nous sommes emmenés par cette énergie tout au long des 350 pages.
 C’est d’une beauté qui tient à rien. On est submergé d’émotion par surprise. On ne sait même pas ce qu’on a compris.

Ca ne m'avance guère, avouez-le!

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Allez, eXPie, dévoue-toi, explique moi!!
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MessageSujet: Re: Furui Yoshikichi   Furui Yoshikichi EmptyVen 12 Nov 2010 - 7:15

Marie a écrit:
Allez, eXPie, dévoue-toi, explique moi!!
rire
Je ne suis pas très sûr de comprendre mieux que toi !

Mais bon, je le lirai un jour, ne serait-ce que pour exprimer ma solidarité dans cette épreuve littéraire...

J'aime bien la critique que tu cites. C'est "je n'ai rien compris, mais j'aime beaucoup, et je n'ai pas la moindre idée des raisons, surtout ne me le demandez pas".
"Submergé d'émotion par surprise", j'aime bien la formulation, aussi rire
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MessageSujet: Re: Furui Yoshikichi   Furui Yoshikichi EmptyMar 10 Avr 2012 - 17:57

Le passeur


Un étudiant ( ? nous n'avons pas plus de précisions) fait une randonnée, comme il n'a plus d'argent, il dort où il peut. Et il échoue dans une cabane adossée à un petit temple. Il va en découvrir l'usage et l'histoire. Les habitants du village voisin, selon une coutume ancestrale, n'incinéraient pas leurs morts, mais les mettaient dans un cimetière de l'autre côté du fleuve. Et pour traverser le pont, ils avaient besoin d'un passeur, le Hijiri Sama. Il s'agissait d'un vagabond, qui vivait dans la cabane, mendiait au village, et lors d'un décès prenait ses fonctions religieuses, et recevait pour cela une rémunération. Ces informations sont données à notre étudiant par une jeune femme, Sae, originaire du village et qui y revenu pendant la maladie de sa grand-mère, qui refuse de mourir, si un Hijiri n'est pas là pour lui rendre le service de la transporter au cimetière. Sae demande à notre héros de faire comme si un Hijiri était de retour, pour que sa grand-mère puisse mourir en paix. Et en venant lui apporter à manger, elle lui conte des relations ambiguës et défendus qu'ont entretenus des femmes du villages avec les vagabonds qui ont occupés la cabane. Et évidemment des jeux érotiques ont lieu entre les deux jeunes gens.

Je veux bien admettre que je n'ai pas saisi toute l'histoire, le contexte du roman, les coutumes funéraires japonaises par exemples ne me sont pas familières. Mais que je me suis ennuyée à cette lecture. C'est compliqué, mais en même temps d'une façon gratuite, malgré sans doute l'envie de l'auteur, cela manque de mystère, d'une véritable angoisse, le côté malsain qui devrait être présent dans le récit, n'est finalement pas vraiment convaincant. Et je ne parle même pas du côté érotique, qui est carrément indigent. Et j'ai surtout été rebutée par l'écriture, plate, incolore. C'est peut être du à la traduction, mais en tous les cas, ce petit roman d'à peine plus de deux cent pages m'a paru interminable.
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MessageSujet: Re: Furui Yoshikichi   Furui Yoshikichi EmptyMar 10 Avr 2012 - 19:09

Arabella a écrit:
Et j'ai surtout été rebutée par l'écriture, plate, incolore. C'est peut être du à la traduction, mais en tous les cas, ce petit roman d'à peine plus de deux cent pages m'a paru interminable.
J'avais noté quelque part que, pour ce livre, Véronique Perrin a obtenu le prix franco-japonais 2002 de la traduction littéraire.

Je ne sais absolument pas qui remet ce prix, ceci dit.

Bon, tu me motives drôlement peu pour continuer à approfondir l'oeuvre du monsieur...
Quand j'aurai lu tous les autres livres japonais traduits en français et en anglais, peut-être...

Le bon côté des choses, Arabella, c'est que ton livre ne faisait que 200 pages. Celui qu'a lu Marie en faisait 350 ! rire
(j'ai commencé par deux textes qui en tout faisaient moins de 200 pages... je suis parfois méfiant).
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MessageSujet: Re: Furui Yoshikichi   Furui Yoshikichi EmptyMar 10 Avr 2012 - 21:14

Je crains que ce fil ne s'assoupisse complètement maintenant, avec ces commentaires. rire
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MessageSujet: Re: Furui Yoshikichi   Furui Yoshikichi EmptyMar 10 Avr 2012 - 21:22

On en est à même pas une page en quatre ans...

(ah, mince, je pensais qu'en postant cette remarque, j'arriverais à une deuxième page... il va falloir trouver un truc intelligent à dire intense reflexion )
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MessageSujet: Re: Furui Yoshikichi   Furui Yoshikichi EmptyMar 10 Avr 2012 - 21:24

Lire un autre livre ? dentsblanches
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MessageSujet: Re: Furui Yoshikichi   Furui Yoshikichi EmptyMar 10 Avr 2012 - 21:38

Arabella a écrit:
Lire un autre livre ? dentsblanches
J'ai une idée : on va lancer une lecture en commun ! cheers
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MessageSujet: Re: Furui Yoshikichi   Furui Yoshikichi EmptyMar 10 Avr 2012 - 21:56

On va battre le record des participants. rire
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MessageSujet: Re: Furui Yoshikichi   Furui Yoshikichi EmptyMar 10 Avr 2012 - 21:57

Arabella a écrit:
On va battre le record des participants. rire
Toujours détenu par la LC de Stifter, je crois...
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MessageSujet: Re: Furui Yoshikichi   Furui Yoshikichi EmptyMar 10 Avr 2012 - 22:05

C'est vrai que la barre a été mise très haut, cette fois là. rire
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MessageSujet: Re: Furui Yoshikichi   Furui Yoshikichi EmptyMar 10 Avr 2012 - 22:25

Un record est fait pour être battu !
Mobilisons-nous (ou plutôt : démobilisons-nous, puisqu'on veut le battre, ce record) en faveur de Furui Yoshikichi ! cheers



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