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| Pierre Schoendoerffer | |
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Auteur | Message |
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Xavier C Posteur en quête
Messages : 82 Inscription le : 23/05/2009 Localisation : Bayonne (64)
| Sujet: Re: Pierre Schoendoerffer Sam 14 Aoû 2010 - 19:16 | |
| J'ai pu avoir une conversation en tête à tête avec Pierre Schoendoerffer à l'occasion de sa venue à Bayonne dans le cadre d'un évènement littéraire autour des écrivains de marine. Conversation courte, une vingtaine de minutes, mais passionnante.
Dans le cadre de cet évènement, des projections de films étaient organisées, dont celui du Crabe Tambour ; j'étais ravi de pouvoir revoir ce film sur grand écran. Et le public a pu discuter avec Schoendoerffer après la projection, pendant environ une heure de questions-réponses. Tout à fait passionnant là aussi. | |
| | | Maline Zen littéraire
Messages : 5239 Inscription le : 01/10/2009 Localisation : Entre la Spree et la Romandie
| Sujet: Re: Pierre Schoendoerffer Mer 14 Mar 2012 - 8:37 | |
| Le cinéaste et romancier français Pierre Schoendoerffer est mort à l'âge de 83 ans, ce mercredi 14 mars 2011. Il avait réalisé "La 317e section" (1965, prix du scénario au Festival de Cannes), "Le Crabe-Tambour" (1977) et avait reçu l'Oscar du meilleur documentaire pour "La Section Anderson" (1968). | |
| | | Noémie Sage de la littérature
Messages : 1290 Inscription le : 24/11/2010 Localisation : Au pied des Pyrénées...
| Sujet: Re: Pierre Schoendoerffer Ven 16 Mar 2012 - 12:28 | |
| Et aussi "Diên Biên Phu","Là-haut" et "L'Honneur d'un Capitaine"....
Un Grand Réalisateur.
J'espérais, qu'un jour, il adapterait " Un pont d'oiseaux".... | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Pierre Schoendoerffer Mar 16 Fév 2016 - 22:35 | |
| La section Anderson (1967) Le fameux documentaire oscarisé. On en entend parler, on l'imagine mais pour le voir ce n'est pas si simple. Parce que c'est un documentaire il passerait dans l'ombre des autres films ? qui entre eux se font déjà de l'ombre ? Curiosité et tension sont au rendez-vous avant le visionnage. Le sujet déjà la guerre vue de près, au contact. La région aussi que connaît le réalisateur qui revient 10 ans après en Indochine, une expérience déjà mise en image et célébrée avec La 317ème section. Et c'est un réalisateur dont on attend quelque chose de différent. D'ailleurs les images de civils et de vie civile ne sont pas absentes du film, loin de là. Et peu de mots autour des images qui témoignent d'un trouble et d'une perte palpable. Les gens à l'écran quels qu'ils soient n'ont pas l'air d'être choses. Les soldats de cette section Anderson suivie jour et nuit pendant six semaines ont des noms. Toujours peu de mots, peu de facilités, le minimum de description des actions en cours pour les rendre compréhensibles, une sorte de journal. La force du film émerge de la proximité avec le discret mais gigantesque drame qui se joue. Il n'y a pas de discours politique, pas d'interviews, des images dont certaines sont belles et beaucoup sont dures. En retenue, avec pudeur mais sans masquer les faits le documentaire est un témoignage.Un témoignage voulu aussi comme un regard sur l’Amérique mettant en avant une identité mixte (c'est déjà pas mal si on risque un survol du sujet à travers quelques décennies de cinéma), le sergent est noir, des hommes sont d'origines diverses. Ils sont terriblement jeunes. L'omniprésence de l'hélicoptère est stupéfiante... C'est tout un mélange et une différence qui se mêlent au témoignage et au regard historique. Ce qui surprend en comparaison de documentaires récents, sur la guerre en Afghanistan par exemple (c'est ceux que j'ai vus en tout cas), qu'ils soient américains (surtout) ou français (c'est moins marqué mais net malgré tout), c'est la neutralité ou le refus, ce serait possible, d'une justification ou de montrer une haine contre un ennemi ou pire contre une population. La peur est visible et le risque est réel mais ils n'ont pas de visage. Au contraire on ressent la perméabilité des hommes montrés à l'étranger dans lequel ils vivent. Un documentaire fort en matière brute et complexe. Assez dingue tout de même. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Pierre Schoendoerffer Lun 21 Mar 2016 - 22:50 | |
| Réminiscence (1989) - INRA a écrit:
- « Ce film s’appelle Réminiscence, parce qu’à chacune de nos rencontres les souvenirs occultés remontaient des profondeurs ». En automne 1988, 21 ans après avoir suivi la section Anderson dans la jungle vietnamienne, Pierre Schoendoerffer part à la rencontre d’une quinzaine de ces anciens soldats, à travers les Etats-Unis. Il aura fallu 2 ans d’enquête pour les retrouver. Ils n’avaient gardé aucun contact entre eux, eux qui avaient pourtant tissé des liens très forts pendant la guerre.
Les interviews sont courtes et suivent le même modèle : la vie de ces hommes aujourd'hui, vie professionnelle, vie de famille. A l'image leur environnement. Anderson a une très bonne place à la GM, un autre est laitier après un parcours plus compliqué, un autre bosse dans une fabrique, encore un autre continue de s'instruire grâce au GI Bill. En arrière d'eux il y a la guerre, les blessures, sa présence plus ou moins forte tant d'années après. Pour tous elle est toujours là mais pour certains plus difficilement. A voir cet homme de Brooklyn chez lui entrain de remonter et briquer son fusil d'assaut pendant l'interview... Les interviews passent trop vite, on revoit les visages du film La section Anderson, leurs visages jeunes. Il y a aussi ceux qui ne sont plus là, ceux qui n'ont pas été retrouvés. D'une manière plus explicite Schoendoerffer met en avant l'effacement du critère de "race", l'absence de discrimination, la solidarité. Pourtant socialement mais de façon plus visible qu'en uniforme dans la jungle la diversité et les disparités sont bien là. Le portrait des hommes dans leur milieu ou rendus à leur milieu plus tout à fait le même, eux plus les mêmes. Dans ce qui saute aux yeux dans ces témoignages outre le traumatisme et les aléas difficile de la mémoire c'est la recherche de l'apaisement, une autre forme de combat. L'importance de leur compagne, de leur famille, de leur environnement naturel. Il y a aussi une séquence retrouvailles pour et grâce au film puisqu'ils s'étaient perdus de vus. Moment chaleureux et émouvant avec la rengaine des anecdotes, le plaisir de certains souvenirs... Quelque chose de complexe là encore, avec peu de mots finalement et peu de mots autres que ceux trouvés par ces vétérans. Peu de mots mais de longues perspectives humaines et sociétales dans cette forme documentaire classique et réservée. Si le contexte est différent le film est aussi marquant, autrement que par des documentaires plus narratifs ou factuels, quoiqu'on peut se demander ce qu'il peut y avoir de plus factuel que ces tranches de vies et témoignages. Beau documentaire. | |
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| | | | Pierre Schoendoerffer | |
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