Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Margaret Atwood

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GrandGousierGuerin
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MessageSujet: Re: Margaret Atwood   Margaret Atwood - Margaret Atwood - Page 8 EmptyJeu 25 Juil 2013 - 18:38

C'est fou comme ce livre inspire de magnifiques commentaires ... Bravo Aeriale !
Spoiler:
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Aeriale
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MessageSujet: Re: Margaret Atwood   Margaret Atwood - Margaret Atwood - Page 8 EmptyJeu 25 Juil 2013 - 20:02

Je ne sais pas s'il en existe, mais celui-ci il FAUT le lire, comme dit Epi.

De quoi se faire des frayeurs, confortablement installé sous le parasol, les doigts de pied en éventail, avec tapie au fond de soi la petite angoisse du "Et si ç'était vrai"

(Je vous la fais à la Musso mdr2 )

Enfin, bien contente si ma petite bafouille a retenu votre attention. J'ai pris un étrange plaisir (un peu sadique) à le lire.
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jack-hubert bukowski
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MessageSujet: Re: Margaret Atwood   Margaret Atwood - Margaret Atwood - Page 8 EmptyVen 26 Juil 2013 - 8:29

Je pense me mettre au cas Atwood à un moment donné. J'ai un livre quelque part dans ma bibliothèque, il me semble La voleuse d'hommes. J'essayerai de voir où mes sensibilités se situent. La servante écarlate, je le lirai bien un moment donné. Et hop, dans la LAL... Wink
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MessageSujet: Re: Margaret Atwood   Margaret Atwood - Margaret Atwood - Page 8 EmptyVen 26 Juil 2013 - 9:00

Queenie a écrit:
Décidément, c'est vraiment le livre à lire !
S'il ne faut lire qu'un roman de Margaret Atwood, alors oui, c'est vraiment le livre à lire Queenie !

jack-hubert bukowski a écrit:
Je pense me mettre au cas Atwood à un moment donné. J'ai un livre quelque part dans ma bibliothèque, il me semble La voleuse d'hommes. J'essayerai de voir où mes sensibilités se situent. La servante écarlate, je le lirai bien un moment donné. Et hop, dans la LAL... Wink

Je ne conseille pas La voleuse d'hommes comme premier roman de l'auteur, pas qu'il soit mauvais mais il y a pas mal de longueurs.
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domreader
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MessageSujet: Re: Margaret Atwood   Margaret Atwood - Margaret Atwood - Page 8 EmptyVen 26 Juil 2013 - 9:55

Captive est excellent lui aussi, c'est celui qui l'a le plus marqué avec La Servante Ecarlate.
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colimasson
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MessageSujet: Re: Margaret Atwood   Margaret Atwood - Margaret Atwood - Page 8 EmptySam 27 Juil 2013 - 16:55

Enthousiaste toi aussi Aériale ! Very Happy

Plus j'y pense, et plus la société décrite dans cette Servante écarlate me semble plausible... les cas de stérilité sont en forte hausse... est-ce un avenir possible que Margaret Atwood nous a présenté ?
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MessageSujet: Re: Margaret Atwood   Margaret Atwood - Margaret Atwood - Page 8 EmptyVen 13 Sep 2013 - 9:52

La servante écarlate


Dans une société dystopique, à la fois futuriste et archaïque, le lecteur suit une jeune femme tout de rouge vêtue. Elle est une servante écarlate : une jeune femme (qu’on dit privilégiée) mise au service d’un riche couple qui ne peut plus avoir d’enfant. Au cours d’un cérémonial aussi solennel que peu excitant, Defred écarte les jambes afin de mettre son vagin (et surtout son utérus) à la disposition du maître. Defred est son nouveau nom, celui du « Commandant » chez qui elle sert (Fred). Dans l’ancien monde, elle avait un prénom comme tout le monde : prénom qui lui fut retiré au moment de la déclaration de la République de Gilead.

Un état totalitaire décrété en raison de la baisse catastrophique de la natalité (fécondité dramatiquement basse en raison de la pollution ; enfants pour la plupart mort-nés ou gravement handicapés, atteints de malformations invalidantes). Toute la société est réorganisée en castes distinguées par la couleur du vêtement : le rouge pour les servantes utérines, le bleu pour les Epouses toutes puissantes, le vert pour les petites fourmis ouvrières. Et le noir pour les Anges, la milice qui sème la terreur afin de tenir tout ce petit monde tranquille.

Car il y a des opposants, on s’en doute. Une société dans laquelle les libertés les plus élémentaires sont bafouées, l’amour est illégal, le désir illicite et l’orgasme féminin superflu ne fait pas l’unanimité. Des rebelles se battent bec et ongles pour reprendre le dessus. Une guerre est engagée. Avec la désinformation et la propagande qui vont avec : contrôle des médias, bourrage de crâne, stigmatisation de l’ennemi.

Defred, à laquelle son mari et son enfant lui ont été arrachés et dont elle n’a aucune nouvelle, s’ennuie ferme. Hormis le petit cérémonial récurrent et procréatif, les rendez-vous chez le gynéco et les assemblées de son ordre, madame n’a pas grand-chose à faire. Si : la petite promenade obligatoire qui passe invariablement par le Mûr des pendus auquel on accroche les récalcitrants dernièrement exécutés.

Et comme elle, le lecteur que je suis trouve le temps affreusement long. Le rythme est cataleptique, l’action inexistante. La narration soporifique. On finit par lire en diagonale puis par sauter des paragraphes. Un récit orwellien qui manque de souffle. Un récit métaphorique – qui, j’imagine, dénonce la « femme-objet » – pas toujours clair.

Et un bouquin qui aura eu raison de ma résistance : j’abandonne après 150 pages. D’autres livres m’attendent.



sentinelle a écrit:
Je ne conseille pas La voleuse d'hommes comme premier roman de l'auteur, pas qu'il soit mauvais mais il y a pas mal de longueurs.
Je n'ose imaginer... :apeur:
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MessageSujet: Re: Margaret Atwood   Margaret Atwood - Margaret Atwood - Page 8 EmptyVen 13 Sep 2013 - 10:15

@Harelde : merci pour ton commentaire ... pas vraiment positif mais tellement sincère !
Pour te reposer, vas-tu te plonger dans JCO, James ou Balzac ? dentsblanches 
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MessageSujet: Re: Margaret Atwood   Margaret Atwood - Margaret Atwood - Page 8 EmptyVen 13 Sep 2013 - 10:22

GrandGousierGuerin a écrit:
@Harelde : merci pour ton commentaire ... pas vraiment positif mais tellement sincère !
Pour te reposer, vas-tu te plonger dans JCO, James ou Balzac ? dentsblanches 
Serais-je monomaniac ?
Plus de JCO prévu cette année. Balzac, oui : je continue. Un peu de Henry James également.
Et je tiens à me plonger dans le tome 3 de la Recherche dès que possible (avant la fin septembre normalement)
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MessageSujet: Re: Margaret Atwood   Margaret Atwood - Margaret Atwood - Page 8 EmptyVen 13 Sep 2013 - 11:33

Harelde a écrit:

Serais-je monomaniac ?
Cela ne m'était pas venu à l'esprit mais si tu le dis innocent 
En fait, je te vois plus comme un lecteur au long cours, ayant suffisamment de souffle pour s'approprier l'ensemble des œuvres d'auteurs prolifiques comme JCO, Balzac ou James dentsblanches
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MessageSujet: Re: Margaret Atwood   Margaret Atwood - Margaret Atwood - Page 8 EmptyDim 15 Sep 2013 - 20:37

Harelde a écrit:
La servante écarlate


Dans une société dystopique, à la fois futuriste et archaïque, le lecteur suit une jeune femme tout de rouge vêtue. Elle est une servante écarlate : une jeune femme (qu’on dit privilégiée) mise au service d’un riche couple qui ne peut plus avoir d’enfant. Au cours d’un cérémonial aussi solennel que peu excitant, Defred écarte les jambes afin de mettre son vagin (et surtout son utérus) à la disposition du maître. Defred est son nouveau nom, celui du « Commandant » chez qui elle sert (Fred). Dans l’ancien monde, elle avait un prénom comme tout le monde : prénom qui lui fut retiré au moment de la déclaration de la République de Gilead.

Un état totalitaire décrété en raison de la baisse catastrophique de la natalité (fécondité dramatiquement basse en raison de la pollution ; enfants pour la plupart mort-nés ou gravement handicapés, atteints de malformations invalidantes). Toute la société est réorganisée en castes distinguées par la couleur du vêtement : le rouge pour les servantes utérines, le bleu pour les Epouses toutes puissantes, le vert pour les petites fourmis ouvrières. Et le noir pour les Anges, la milice qui sème la terreur afin de tenir tout ce petit monde tranquille.

Car il y a des opposants, on s’en doute. Une société dans laquelle les libertés les plus élémentaires sont bafouées, l’amour est illégal, le désir illicite et l’orgasme féminin superflu ne fait pas l’unanimité. Des rebelles se battent bec et ongles pour reprendre le dessus. Une guerre est engagée. Avec la désinformation et la propagande qui vont avec : contrôle des médias, bourrage de crâne, stigmatisation de l’ennemi.

Defred, à laquelle son mari et son enfant lui ont été arrachés et dont elle n’a aucune nouvelle, s’ennuie ferme. Hormis le petit cérémonial récurrent et procréatif, les rendez-vous chez le gynéco et les assemblées de son ordre, madame n’a pas grand-chose à faire. Si : la petite promenade obligatoire qui passe invariablement par le Mûr des pendus auquel on accroche les récalcitrants dernièrement exécutés.

Et comme elle, le lecteur que je suis trouve le temps affreusement long. Le rythme est cataleptique, l’action inexistante. La narration soporifique. On finit par lire en diagonale puis par sauter des paragraphes. Un récit orwellien qui manque de souffle. Un récit métaphorique – qui, j’imagine, dénonce la « femme-objet » – pas toujours clair.

Et un bouquin qui aura eu raison de ma résistance : j’abandonne après 150 pages. D’autres livres m’attendent.



sentinelle a écrit:
Je ne conseille pas La voleuse d'hommes comme premier roman de l'auteur, pas qu'il soit mauvais mais il y a pas mal de longueurs.
Je n'ose imaginer... :apeur:
Ton résumé est presque aussi froid et insensible que le ton de Margaret Atwood... mais beaucoup plus bref effectivement Very Happy

Tant pis pour cette déception, tu sauras que son style ne te plaît pas.
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MessageSujet: Re: Margaret Atwood   Margaret Atwood - Margaret Atwood - Page 8 EmptyLun 16 Sep 2013 - 10:14

colimasson a écrit:
Tant pis pour cette déception, tu sauras que son style ne te plaît pas.
Tout à fait. Ma lecture n'est pas entièrement négative : je connais maintenant cette auteure et sais qu'elle ne me convient pas.
sourire 
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MessageSujet: Re: Margaret Atwood   Margaret Atwood - Margaret Atwood - Page 8 EmptyMar 24 Sep 2013 - 20:01

Le tueur aveugle

Une lecture plaisante mais qui ne laissera guère de traces. Je rejoins certains avis mitigés malgré la qualité du style, tant l'intrigue semble peu à peu tirer en longueur et s'éloigner du ressenti des personnages (seule Laura insaisissable conserve une sorte de fascination).
Margaret Atwood tisse les fondations d'un drame enraciné dans un héritage familial avec un recul glaçant et souvent trop terne. Le récit de science-fiction, qui se dévoile progressivement en miroir, accentue un effet de distanciation sans renouveler une tension. L'ensemble, bien qu'efficace, manque d'enjeux émotionnels et les révélations finales, trop attendues, renforcent une frustration.
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MessageSujet: Re: Margaret Atwood   Margaret Atwood - Margaret Atwood - Page 8 EmptyMer 25 Sep 2013 - 10:49

Avadoro a écrit:
Le tueur aveugle

Une lecture plaisante mais qui ne laissera guère de traces. Je rejoins certains avis mitigés malgré la qualité du style, tant l'intrigue semble peu à peu tirer en longueur et s'éloigner du ressenti des personnages (seule Laura insaisissable conserve une sorte de fascination).
Margaret Atwood tisse les fondations d'un drame enraciné dans un héritage familial avec un recul glaçant et souvent trop terne. Le récit de science-fiction, qui se dévoile progressivement en miroir, accentue un effet de distanciation sans renouveler une tension. L'ensemble, bien qu'efficace, manque d'enjeux émotionnels et les révélations finales, trop attendues, renforcent une frustration.
J'en ai gardé un souvenir mitigé également, au point où je pensais ne plus lire l'auteur après ce roman. Heureusement que je n'en ai rien fait !
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MessageSujet: Re: Margaret Atwood   Margaret Atwood - Margaret Atwood - Page 8 EmptySam 21 Déc 2013 - 13:47

Je profite du fait que Margaret Atwood soit à l'honneur pour son prix parfum de livres 2013 pour vous parler de ma dernière lecture en date, à savoir le roman Oeil-de-chat.

Margaret Atwood - Margaret Atwood - Page 8 Oeil-d10

nezumi a écrit:
Oeil de chat
Cat's eye, 1988

Elaine, une artiste quinquagénaire, revient à Toronto pour une rétrospective de son oeuvre. Sur les lieux où elle a passé son enfance, elle se retrouve submergée par des souvenirs douloureux et en particulier celui de Cordelia, fillette dont elle fut à la fois la complice et le souffre-douleur. Comment se passeront leurs retrouvailles? Le pardon est-il possible ?
Oeil de chat, comme le Tueur aveugle, consiste en des aller-retours entre le présent et le passé. On y retrouve l'idée que la mémoire est une dimension qui peut être explorée comme l'espace, ici encore par une femme hantée par le calvaire qu'elle a vécu enfant.
Un roman moins sophistiqué que Le tueur aveugle mais dont le thème, la persistance de l'enfance et son impact sur l'âge adulte, est traité de façon poignante, convaincante, réaliste. La description de l'univers enfantin,  des jeux et des relations de pouvoir complexes entre fillettes (et en particulier le phénomène du bullying et la souffrance qu'il engendre) est vraiment juste, fascinante et effrayante.
J'ai l'impression de ne pas lui rendre suffisamment justice car ma lecture est déjà lointaine, mais je vous recommande chaudement ce roman.

Je rejoins les impressions de Nezumi tant j'ai apprécié cette lecture.

En lisant ce roman, j’avais l’impression d’écouter attentivement une amie qui revenait sur sa vie de femme, ses considérations sur le couple, l’amitié, la vieillesse, la famille mais qui se racontait avant tout par son enfance. Une enfance marquée à jamais par des amitiés particulières entre petites filles qui relevaient plus de la manipulation et du harcèlement moral que d’amusements innocents. Lorsque des tragédies silencieuses se nouent à l'abri du regard des adultes par peur d'incompréhension.

 
Citation :
Je songe à tout dire à mon frère, à lui demander de l'aide. Mais lui dire quoi exactement ? Je n'ai ni œil au beurre noir, ni nez qui saigne : Cordélia ne fait rien de physique. S'il s'agissait de garçons qui poursuivent, agacent, il saurait quoi faire, mais les garçons ne me harcèlent pas de cette façon. Contre les filles et leurs façons détournées, leurs chuchotements, il serait impuissant.  


Ce récit m'a d’ailleurs fait penser à un autre de ses romans, « La Voleuse d'hommes », où nous retrouvions trois amies sous la coupe d'une quatrième femme. Ici le rapport est inversé (une petite fille sous la coupe de trois autres) mais j'ai retrouvé cette séduction et cette sorte d'ascendance/fascination/emprise très bien rendue.

Un roman intimiste que j’ai beaucoup aimé sur un sujet qui demeure malheureusement d’actualité puisqu’il n’a jamais été autant question que de harcèlement moral à l’école, de l’extrême solitude de l’enfant qui en est victime et du choix parfois radical comme solution ultime pour s’en dépêtrer.

   
Citation :
La plupart des mères s'inquiètent lorsque leur fille arrive à l'adolescence. Pour moi, ce fut le contraire. Je me détendis, je soupirai d'aise. Les petites filles ne sont petites et mignonnes qu'aux yeux des adultes. Entre elles, elles ne sont pas si mignonnes. Elles sont grandeur nature.

   
Citation :
La fois suivante où Cordélia me dit de me tenir contre le mur, je m'évanouis à nouveau. A présent, j'arrive presque à le faire à volonté. Je retiens ma respiration, j'entends le bruit de froissement, je vois la noirceur, puis je me glisse de côté, hors de mon corps, et me retrouve ailleurs.
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