Album des camps

Un officier allumant les bougies d'un arbre de Noël, des femmes assoupies sur des transats, des jeunes filles hilares se gavant de myrtilles au rythme d'un accordéon... Où sommes-nous ? Dans les pages d'un effroyable album photo appartenant à Karl Höcker, l'un des officiers qui dirigeaient le camp d'extermination d'Auschwitz. Ici, selon les mots de Serge Klarsfeld, se lit « le pendant rose du tragique ». Ici, la mort est à l'œuvre en contrechamp. Ici, c'est la vie. La vie ordinaire des SS, dans leur quotidien confortable. La cruauté est là. Sourde. Dans ce flagrant déni de l'horreur. Un album découvert à l'automne dernier, consultable sur le site du Mémorial de Washington.

(source Télérama)


ici

Je suis très étonnée que ce fil n'ait amené aucun commentaire...

Elles viennent du United States Holocaust Memorial Museum...

j'avais regardé le début de l'album en question et oublié de répondre... j'ai vu des photos qui ressemblaient à des photos. quelque chose de très commun je suppose qui pourrait sortir de nombreux albums. on peut remplacer commun par humain. pour ça que c'est intéressant. ça peut se faire se poser des questions. notamment par rapport à ce "déni de l'horreur" en le sortant de ce contexte en particulier... ça devient beaucoup, beaucoup plus proche. pour l'impression que ça m'a fait.

Plus explicite qu'un déni, je dirai que tout simplement ils s'en foutent de ce qui se passe, peu leur importe, la vie pour eux continue agréablement, pour leur moment.

certainement que certains regardent cet album avec nostalgie.

animal a écrit:

j'avais regardé le début de l'album en question et oublié de répondre... j'ai vu des photos qui ressemblaient à des photos. quelque chose de très commun je suppose qui pourrait sortir de nombreux albums. on peut remplacer commun par humain. pour ça que c'est intéressant.

On ne dira jamais assez l'horreur et on ne trouvera pas la réponse à cette question: "Comment a-t-elle été possible?"...Aussi programmée et durable...
Ces photos donnent encore un autre visage de la Shoah...
Est-on encore "humain", d'une humanité commune (je reprends ces mots dans ton post Animal...) si l'on peut rire et se détendre juste à côté des baraquements où l'on donne la mort?...

Je crois que pour appréhender la logique des tortionnaires, il faut assimiler le fait qu’ils ne considéraient pas leurs « clients » comme des êtres humains mais comme des nuisibles ou, au mieux, comme des animaux…ou du moins ils essayaient de s’en persuader pour justifier leur obéissance car consciemment le plus souvent, ou alors inconsciemment, ils savaient cette certitude officielle fausse.

Que faire alors sinon étouffer la culpabilité par des apparences de normalité.