Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Michèle Halberstadt

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Chatperlipopette
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MessageSujet: Michèle Halberstadt   Michèle Halberstadt EmptyDim 22 Juin 2008 - 18:45

Michèle Halberstadt Michel10

une biographie exhaustive pêchée chez Florinette une bloggeuse très sympathique! C'est ICI
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MessageSujet: Re: Michèle Halberstadt   Michèle Halberstadt EmptyDim 22 Juin 2008 - 18:53

Le deuxième roman de Michèle Halbertstadt faisait partie des 8 finalistes concourant pour le premier Prix Landerneau, organisé par les Espaces Culturels Leclerc. Il m'a été envoyé avec les 7 autres.

L'incroyable histoire de Mademoiselle Paradis


quatrième de couverture:

A dix-sept ans, Maria-Theresia von Paradis est un être d'exception : fille unique du conseiller de l'impératrice d'Autriche, pianiste virtuose, belle et aveugle. Lorsque son père fait appel au célèbre Mesmer qui soigne par magnétisme, elle découvre la passion et toutes les émotions dont sa cécité la protégeait. Au siècle de Mozart et de Salieri, un roman lumineux où tout est dit des sentiments, du destin et de la liberté.

Le lecteur est transporté au coeur de Vienne, au 18è siècle, celui de Mozart. Maria-Théresa est aveugle, belle à en couper le souffle mais cela, elle ne le sait pas encore. Devenue aveugle, soudainement, à l'aube de ses trois ans, mystère que seul l'esprit, au plus profond de lui-même, peut éclaircir,elle grandit dans l'obscurité, ses autres sens deviennent plus aigus et plus sensibles, ses doigts agiles s'envolent sur le clavier de son piano: Maria-Thérésa est une virtuose qui enchante Vienne et ses salons. Elle, la prunelle des yeux de son père, ne connaît que les émotions de la musique, protégée du monde par son regard coupé de la lumière, et les souffrances des innombrables tentatives de guérison. Elle arrache une promesse à son père: qu'il ne tente plus rien pour la guérir car elle ne peut plus supporter la torture des médecins.
Elle a dix-sept ans et son père lui offre un cadeau qui la blesse plus qu'il ne l'enchante: une parure de bijou qu'elle ne peut voir. Un cadeau d'égoïste de la part de son père: il le fait pour le plaisir d'en voir la beauté de sa fille unique rehaussée. La promesse arrachée de ne plus côtoyer de médecin est un voeu pieu. Le docteur Mesmer, célèbre, coqueluche de la bonne société viennoise, et décrié par une partie des médecins parce qu'il utilise une méthode avant-gardiste pour soigner ses patients, le magnétisme, offre au conseiller de l'impératrice de soigner sa fille. Ce dernier accepte et malgré les réticences de sa fille l'amène à rencontrer Mesmer. Très vite, la personnalité et la douceur du médecin charment Maria-Thérésa qui accepte le traitement proposé. Elle vient donc s'installer dans la maison de Mesmer, dont l'épouse est absente. Les séances de magnétisme portent leurs fruits et le regard aveugle de Maria-Thérésa perçoit peu à peu les formes et la lumière, la sortant de l'obscurité.
La rencontre de ces deux êtres est d'une luminosité touchante: lui, le savant qui est loin de toutes les certitudes de ses confrères, qui dérange les faits établis, qui pourrait être le précurseur de Freud (autre Viennois à dérouter et secouer la science médicale traditionnelle); elle, l'artiste reconnue à qui Mozart dédia un concerto pour piano, sensible, rebelle qui s'ignore, prête à se perdre dans l'intensité des émotions. Ils forment un couple où la passion mènera à des chemins différents....la société a un poids d'une lourdeur difficile à vaincre et à ignorer.
Ce qui est formidable, c'est la personnalité extraordinaire de cette pianiste qui découvre en recouvrant la vue ce à quoi elle tient le plus au monde: le plaisir de jouer, les émotions que ses doigts agiles de virtuose transmettent au clavier du piano qui les laissent s'envoler non seulement vers les autres mais aussi au coeur de son âme. La vue est une expérience douloureuse tant sur le plan physique que psychique pour Maria-Thérésa: les hommes lui apparaissent sous leur véritable jour....mesquins, méchants, avides, cruels et égoïstes. Voir cela est loin d'être un privilège pour Mademoiselle Paradis. Voir est loin d'être un bonheur pour Maria-Thérésa: elle perd ses repères sur le clavier de son piano, elle perd une sensibilité indispensable pour le bonheur de jouer, elle perd sa liberté d'exécution en devenant dépendante de ses yeux qui ne peuvent pas quitter le clavier par peur de ne plus savoir laisser courir ses doigts fuselés.
Michèle Halberstadt, de son écriture claire, limpide et intense en émotions, écrit la biographie d'une femme au destin particulier et à la force de caractère longtemps masquée par une apparente soumission. Mademoiselle Paradis, libérée de ses chaînes familiales et visuelles, s'envole vers la liberté de jouer, de composer et de vivre sa vie, tout simplement, comme elle le souhaite, sans entrave d'aucune sorte. Un destin de femme étonnant et émouvant, raconté sans pathos, sans mièvrerie, où le parfum de bonbonnière viennoise flotte, certes, sans être entêtant ni dominant. Une histoire fraîche, agréable, bien écrite et joliment divertissante. On se laisse porter sur les gammes du piano de la vie avec ses heurts et ses douceurs.

Une lecture idéale pour l'été, au farniente, histoire de s'aérer la tête: sans prétention et très agréable.
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Eve Lyne
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MessageSujet: Re: Michèle Halberstadt   Michèle Halberstadt EmptyLun 16 Fév 2009 - 17:05

L'INCROYABLE HISTOIRE DE MADEMOISELLE PARADIS.


Un joli roman symphonique, très frais. Recouvrer la vue et supporter le monde tel qu'il est, avec son égoïsme, son hypocrisie, ses jalousies, est-il préférable à un monde de cécité ? Tel sera le choix que devra faire l'héroïne. Virtuose aveugle, elle se découvre un talent moindre tant elle peine à oublier les doigts qui courent sur le clavier.

Ce roman s'inspire du destin réel de Maria Theresia von Paradis, une virtuose qui a connu une brillante carrière de pianiste dans toute l’Europe. Mozart lui a même dédié son concerto pour piano n° 14. Elle a écrit de nombreuses pièces musicales, dont La Sicilienne.
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mimi54
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MessageSujet: Re: Michèle Halberstadt   Michèle Halberstadt EmptyMar 6 Sep 2011 - 19:32

La petite Albin Michel( août 2011)-150 pages

Michèle Halberstadt 41gncz10

Citation :
« J’ai 12 ans et ce soir je serai morte. »
Méfiez vous des enfants sages…

Encore merci à ma libraire, la même, pour son enthousiasme communicatif.
Elle a douze ans, son grand –père vient de mourir, et ce jour là elle a décidé de mourir…

Avec une sensibilité extrême, Michèle Halberstadt se met dans la peau d’une adolescente qui un beau matin a décidé d’en finir avec la vie. Cela pourrait être larmoyant, mélodramatique à souhait….C’est d’une finesse infinie, cousu point par point, et délicatement construit pour finir….lisez et vous saurez !!!

Le prologue est abrupt : « J’ai 12 ans et ce soir je serai morte. »
Le fil du roman retourne dans le passé au cours duquel la petite (on ne connaît pas prénom, c’est ainsi que ses parents l’appellent…. Un signe….) se livre au lecteur à une confession intimiste. Peu à peu nous faisons route avec elle, nous vivons avec elle, et prenons part à son mal être grandissant. « Une vie qui en vaille la peine, qu’est-ce qui fait qu’on la mérite ? »
Nous rentrons à petits pas dans cette famille où cette petite n’est guère regardée, où l’on s’aperçoit à peine qu’elle existe. Elle grandit à l’ombre d’une grande sœur que la famille idolâtre. « La reine et la naine. C’est ainsi que je nous voyais. Comment se faire aimer de la Reine quand on est que la naine ? J’y épuisais mes nerfs. J’en oubliais de grandir. »

« Mourir d’ennui à l’école, pour ensuite se faire toute petite, s’enfermer dans sa tête et ses pensées à la maison, cela ne s’appelait pas vivre. Dépérir plutôt. »
« De toute façon, comment aurais-je pu dire à mon père que je me sentais étrangère à tous, même lui ? »


Michèle Halberstadt aborde ici avec délicatesse un sujet douloureux, celui de notre jeunesse qui ne veut plus vivre.

Difficile d’en dire plus sans déflorer l’histoire.
Difficile de retranscrire la finesse avec laquelle la maturité de cette petite, et la qualité de sa réflexion sont écrites.
Difficile de formuler davantage une lecture toute en sensibilité dégustée avec bonheur au milieu des bruyères et avec pour seule compagnie les oiseaux du large, le soleil (un peu traitre), et la musique de l’océan……

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