Mary-Elisabeth Braddon est née en 1835 à Londres, (devenue adulte, elle mentira toujours un peu sur son âge !!!), second enfant après un fils, Edward. Sa mère Fanny White est irlandaise, son père, avoué de profession, originaire de Cornouailles tente de régler ses propres dettes en écrivant des articles pour quelques magazines, dont "The Sportsman's Magazine". La petite Mary-Elisabeth n'a que 5 ans lorsque ses parents se séparent, elle reste avec sa mère, fervente lectrice de Dickens, Thackeray et Bulwer-Lytton, et plonge ainsi sa fille dans cette littérature, dite "à sensation".
Mary-Elisabeth Braddon commence à travailler à 17 ans pour subvenir à ses besoins et ceux de sa mère. Elle choisit le métier d'actrice de théâtre, sous le pseudonyme de Mary Seyton.
En 1860, elle rencontre l'éditeur John Maxwell, un véritable coup de foudre réciproque, une rencontre décisive pour sa carrière professionnelle et pour sa vie de femme...
John Maxwell commence à éditer quelques unes des nouvelles de Mary-Elisabeth et prend l'initiative de publier, en 1861, le troisième roman de celle-ci, " Lady Audley's secret " sous forme de feuilleton dans un de ses nouveaux magazines " Robin Goodfellow ", un premier roman à suspense écrit par une jeune femme de 25 ans, qui la fait entrer dans la famille des grands auteurs de l'époque
La vie privée de Mary-Elisabeth Braddon ne manque pas d'offusquer la bonne société victorienne quand celle-ci se met en ménage avec John Maxwell, sans pouvoir l'épouser, car l'éditeur est toujours marié à la mère de ses six enfants, internée pour instabilité mentale depuis la naissance de son dernier. La jeune auteure devient alors la belle-mère des enfants de Maxwell et devient elle-même maman en 1862 d'un fils, Gérald, (ils auront ensemble six autres enfants.)
Entre 1859 et 1915, Mary-Elisabeth Braddon écrit entre quatre vingt et une centaine de romans et de nouvelles ( les chiffres diffèrent selon les sources...), si c'est avec " Lady Audley's secret " que l'auteure a acquis sa réputation, la consacrant " Première dame du mystère victorien ", tous ceux qui ont suivi ont été accueillis avec un réel succès, car elle a su donner aux lecteurs un genre littéraire nouveau, qu'ils attendaient: des intrigues audacieuses, une peinture des sentiments très juste et pointue, un nouveau style d'écriture que ses pairs, William Thackeray, Wilkie Collins, Robert Stevenson, Henry James et d'autres n'ont pas manqué de reconnaître. Elle a su aborder tous les genres, " le sensation novel ", sur le modèle des romans de Wilkie Collins, des romans sociaux, et même des textes fantastiques.
Quand Mary-Elisabeth Braddon décède en 1915, dans sa maison de Richmond, dix ans après son cher Maxwell, elle a commencé l'écriture de ce qui est son ultime roman " Mary ", publié en 1916 à titre posthume.
Source : Fiches Livres