| Parfum de livres… parfum d’ailleurs Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts… |
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| Chahdortt Djavann | |
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+9darkanny Menyne Marie Chatperlipopette Madame B. Bédoulène coline Arabella Aeriale 13 participants | |
Auteur | Message |
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coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: Chahdortt Djavann Jeu 24 Juil 2008 - 22:25 | |
| Je râle car je suis trop souvent distraite mais quand même ! |
| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Chahdortt Djavann Ven 25 Juil 2008 - 8:03 | |
| je suis sure que tu es à nouveau dans les bonnes grâces d'Aériale !
Mais je pense que cette histoire, même romancée, est née d'une part de vérité. | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Chahdortt Djavann Ven 25 Juil 2008 - 8:32 | |
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| | | Menyne Agilité postale
Messages : 864 Inscription le : 26/04/2008 Age : 53 Localisation : dis z'y mieux !
| Sujet: Re: Chahdortt Djavann Jeu 2 Oct 2008 - 20:12 | |
| Hier soir, j'ai lu d'une traite La muette . Je n'ai pas été emballée plus que ça. Je suis pourtant assez sensible mais ce petit roman ne m'a pas vraiment touchée. Le sujet est terrible,certes, l'écriture fluide, mais ... | |
| | | Madame B. Zen littéraire
Messages : 5352 Inscription le : 17/07/2008 Age : 51
| Sujet: Re: Chahdortt Djavann Jeu 2 Oct 2008 - 20:54 | |
| C'est exactement ce que j'ai ressenti à la lecture de ce livre. C'est difficile à exprimer ce qu'on peut éprouver mais tu le dis bien mieux que je ne l'ai fait sur un autre fil. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Chahdortt Djavann Dim 5 Oct 2008 - 9:25 | |
| Ce roman a peut-être un côté un peu trop "fabriqué" qui fait que nous pouvons rester en marge de l'histoire ? |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Chahdortt Djavann Dim 5 Oct 2008 - 19:14 | |
| - menine a écrit:
- Hier soir, j'ai lu d'une traite La muette .
Je n'ai pas été emballée plus que ça. Je suis pourtant assez sensible mais ce petit roman ne m'a pas vraiment touchée. Le sujet est terrible,certes, l'écriture fluide, mais ... Je pense que cette impression vient du fait que c'est un livre très court. Cette histoire -inventée mais qui pourrait très bien avoir eu lieu d'après les dires de l'auteure- ressemblerait plutôt à une nouvelle. Et comme toutes les nouvelles, elle ne peut laisser qu'un sentiment passager. Le lecteur n'a pas le temps de s'imprégner des personnages. Je crois que l'auteure a voulu ce récit court et choquant sans doute pour marquer les consciences sur un fait de société qui pourrait exister, moins pour raconter une histoire qui puisse émouvoir parce qu'on aurait eu le temps d'y transposer ses propres sentiments. Enfin du moins c'est comme cela que je le vois | |
| | | Menyne Agilité postale
Messages : 864 Inscription le : 26/04/2008 Age : 53 Localisation : dis z'y mieux !
| Sujet: Re: Chahdortt Djavann Lun 6 Oct 2008 - 19:42 | |
| Je ne mets pas en doute le contenu de cette histoire. Même si c'est un roman, je pense que de tels actes existent réellement, hélas ! J'ai d'ailleurs entendu ce matin qu'en Iran les femmes ne devaient plus porter des vêtements de telle ou telle couleur parce que c'était excitant ! C'est seulement que je n'ai pas ressenti d'émotion. J'étais toujours dans l'attente de cette petite phrase, ce petit je ne sais quoi qui fait que ça marque ... Je ne pense pas que cela vienne de la longueur du texte ni du manque de temps pour 'm'accrocher' au personnage. Peut être que si je le relisais dans quelques temps je n'éprouverais pas la même chose. A voir ! | |
| | | darkanny Zen littéraire
Messages : 7078 Inscription le : 02/09/2009 Localisation : Besançon
| Sujet: Re: Chahdortt Djavann Lun 21 Fév 2011 - 20:40 | |
| La muette de Chahdortt Djavann
C'est le récit d'une jeune fille iranienne de 15 ans, emprisonnée et attendant d'être pendue.
Je ne vais pas énumérer tous les faits qui ont amené à cette situation , on a ici en quelques courts chapitres un condensé de tout ce qu'il y a de plus cruel dans la société des mollahs.
Donc la démonstration est implacable, si le propos était de nous faire prendre parti pour les victimes de ce régime d'intolérance, c'est gagné. Si par contre l'auteur tentait de susciter de la compassion , de l'empathie et de la compréhension vis à vis de ces deux femmes: la tante muette et sa nièce "perdues"pour la société iranienne dans ce qu'elle a de plus rigide, alors c'est complètement raté pour moi.
Je n'ai rien ressenti, j'ai eu l'impression qu'on me dressait un tableau de faits et de personnages abjects, et pas de doute personne ne peut confondre les bons et les méchants. Donc pas de nuance dans ce récit et surtout aucune réserve, faisant basculer ma lecture en en un dérapage quasi voyeur.
Bref, je n'ai pas aimé, pour toutes ces raisons.
ps: je ne sais pas pourquoi mon copié -collé du fil "chaîne de lecture et commentaire" est sorti fragmenté de la sorte, du coup ça fait bizarre quand le lit, on dirait que ça vient d'une cinglée
Dernière édition par Queenie le Mar 22 Fév 2011 - 9:06, édité 2 fois (Raison : C'est qu'il faut parfois jongler avec la fonction a/A avant de coller. J'ai remis ton texte comme il faut.) | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Chahdortt Djavann Lun 21 Fév 2011 - 20:42 | |
| Ce que tu dis dans ton commentaire, c'est un peu ce que je craignais, un livre assez manichéen. Je suis donc contente de m'être abstenu de le lire. | |
| | | Sophie Sage de la littérature
Messages : 2230 Inscription le : 17/07/2007 Age : 48 Localisation : Tahiti
| Sujet: Re: Chahdortt Djavann Lun 12 Déc 2011 - 8:02 | |
| JE NE SUIS PAS CELLE QUE JE SUIS
Chahdortt Djavann est Iranienne, écrit en français et, peut-être, se raconte dans ce roman. Car comme elle le précise en fin de livre, ce roman n'est pas autobiographique mais certaines scènes sont inspirées de son vécu. Au lecteur de démêler le vrai du faux si cela lui en dit.
Ce gros livre qui, malgré le nombre de pages, se lit vite, raconte le dur parcours de Donya, jeune Iranienne arrivée à Paris, (presque) par hasard. Dans les années 80, elle habite Téhéran et est étudiante. Les mollahs sont au pouvoir,la république islamique proclamée. Comme pour une bonne partie des Iraniens, ce totalitarisme ne lui convient pas mais Donya, contrairement à la majorité, se rebelle, adoptant des comportements confinant à la folie suicidaire. Elle ment constamment, a des désirs de coup d'état, fait le mur de sa cité universitaire, se grime en garçon, n'est plus vierge, en vient même à se prostituer. Ce qu'elle veut par-dessus tout, c'est partir, quitter son pays qui l'étouffe et pour cela, tous les moyens sont bons, même le mariage avec un inconnu. De rêves en échecs, de déboires en déconvenues, Donya se bat et va atterrir en France. Comment, on ne le sait pas (encore). Arrivée à Paris, elle vit de petits boulots au noir, et ne parle qu'à une personne: son psychanalyste. La schizophrénie et le dédoublement de personnalité la guettent: tantôt provocatrice et provocante, tantôt débraillée, tantôt bavarde, tantôt silencieuse, elle se dévoile de façon surprenante. Ainsi, le lecteur suit l'évolution de cette psychothérapie, et découvre l'enfance de cette jeune femme meurtrie, cause d'une grande partie de son attitude borderline.
Les chapitres sont courts, percutants, alternant la vie en Iran avec la vie à Paris. Cette Donya est une femme très complexe que l'on comprend mieux au fur et à mesure qu'elle avance dans sa thérapie et qu'elle dévoile des pans de sa vie. J'avoue que j'ai été déroutée par les premières pages (même les cent premières pages) de cet ouvrage, à la fois tentée de poursuivre et de raccrocher. Un côté "j'expose ma vie" qui me dérangeait m'amenait à freiner des quatre fers. Et puis, de fil en aiguille, j'ai été conquise, sans doute parce que j'ai décidé de faire abstraction du côté autobiographique, mais aussi parce que la narratrice (ainsi qu'elle est nommée dans le prologue) m'est apparue plus fragile qu'elle ne le paraissait, et surtout très courageuse. J'ai terminé ma lecture il y a quelques jours et je sens que ce parcours atypique va me poursuivre pendant quelque temps. Donya est bien partie pour rester dans un coin de ma tête un bon bout de temps. J'ai effectué une plongée dans l'Iran des mollahs et de la terreur passionnante qui m'a amenée à dévorer dans la foulée les quatre tomes de Persépolis de Marjane Satrapi, dont je vais bien vite parler.
Il est précisé que ce roman est le premier tome d'une série. J'ai très envie de continuer, de mieux connaître Donya, notamment de savoir comment elle a débarqué à Paris puisque son rêve initial était Londres. | |
| | | mimi54 Zen littéraire
Messages : 6043 Inscription le : 02/05/2010
| Sujet: Re: Chahdortt Djavann Mar 5 Fév 2013 - 14:45 | |
| Je viens d'ailleursJe viens d’ailleurs, Chahdortt DjavannEditions Autrement (Janvier 2002)/ Folio (Novembre 2005) 112/176 pages 4ème de couverture : - Citation :
- " Il y a des souvenirs plus graves que la vie elle-même. La brûlure se fait sentir après le coup. Les dire, les redire, et même peut-être un jour les écrire, ailleurs, autrement, dans une autre langue, permettrait de les conjuguer au passé, de les faire entrer dans un livre, comme une vie vécue autrefois par une narratrice inconnue, anonyme, comme un récit qui se raconte et pourrait être le mien, le vôtre ou celui d'une autre. "
je viens d'ailleurs raconte par fragments vingt ans de la vie d'une jeune Iranienne révoltée par la violence du régime islamique installé par Khomeyni en 1979. La voix de la narratrice, claire, juste, teintée de lyrisme persan, nous fait rejoindre, à chaque page, un quotidien souvent insoutenable et jusqu'ici complètement ignoré par l'Occident.
- Citation :
- « Au bord de la mer, la brise fait voler le voile des femmes pour caresser voluptueusement leur cou. C’est fou comme l’interdit nous apprend à jouir de peu. »
Court et premier roman qui a l’allure autobiographique, Je viens d’ailleurs nous plonge au cœur de l’Iran noir, cet Iran des Mollah qui au nom d’Allah en ferme, brime, isole, et au final finit par tuer à petit feu les femmes de ce pays. Depuis la fin du régime impérial, pas forcément au meilleur de sa forme, jusqu’à l’installation du régime théocratique, la narratrice nous narre cette traversée chaotique, cette jeunesse sacrifiée, ces vies volées. Si, elle, a pu s’exiler, partir faire ses études, et se reconstruire ailleurs, combien n’ont eu d’autres choix que de se recroqueviller, et s’étioler ? Chahdortt Djavann, s’exprime ici directement en français, langue qui n’était pas la sienne au départ, et d’une bien jolie manière. Avec réalisme, elle montre l’absurdité du régime, ses horreurs, ses compromissions, et ses limites. La muette, paru en 2008, m’avait laissé un excellent souvenir ; nul doute que je reviendrai vers d’autres ouvrages de cet auteur qui à mon sens est pleine de talent. | |
| | | mimi54 Zen littéraire
Messages : 6043 Inscription le : 02/05/2010
| Sujet: Re: Chahdortt Djavann Sam 31 Aoû 2013 - 21:25 | |
| Je ne suis pas celle que je suis
Une narration, dans un style classique, qui nous fait prendre connaissance avec Donya . Elle est une jeune et belle étudiante iranienne. Nous sommes dans les années 90, les Mollah verrouillent la société, la jeunesse est brimée, les femmes sont des demies citoyennes.
Une jeune femme à Paris, fraichement débarquée d’Iran, vivant de petits boulots précaires, entame une psychanalyse dont les séances successives alternent avec la narration plus impersonnelle.
De L’Iran en passant par la Turquie, pour finalement s’établir à Paris, Donya nous est présentée tantôt d’un point de vue global, et sous l’angle de l’intime. Ses traits, sa personnalité se dessinent au fur et à mesure. L’histoire de cette jeune femme s’est imprégnée de la violence du régime des Mollahs. Nombreux sont les passages où l’émotion, et la révolte nous étreignent tant par ce qui s’y passe que par le ressenti de son héroïne.
« Etre née fille dans ce putain de pays ne fait pas de moi une criminelle ».
L’Iran, la violence faite aux femmes, le poids de l’Islam radical sont des thématiques récurrentes dans les ouvrages de Chahdortt Djavann parce qu’elles ont façonné la femme et l’écrivain qu’elle est devenue.
Quelle est la part d’autobiographie dans ce roman ? « Je suis mon personnage et je ne le suis pas » dit-elle en épilogue.
J’ai également apprécié les séances de psychanalyse, pour toute l’ambiguïté dont une telle thérapie peut être faite, pour la verbalisation du travail sur soi, l’espoir d’aller mieux qu’il suscite, et pour le travail d’intégration de cette jeune femme qui entame son analyse en français alors qu’elle n’en possède que les rudiments.
« Faire miens des mots qui ne l’étaient pas et explorer avec eux tout un monde à l’intérieur de moi-même, dont l’accès m’était impossible… c’est plus qu’un voyage initiatique…»
Astucieusement construit, ce livre est prenant, et difficile à lâcher. Et s’il « est le premier volume d’une histoire à suivre », c’est avec impatience que j’attends d’avoir cette suite en main. | |
| | | mimi54 Zen littéraire
Messages : 6043 Inscription le : 02/05/2010
| Sujet: Re: Chahdortt Djavann Lun 23 Sep 2013 - 14:28 | |
| La dernière séance, Chahdortt DjavannFayard, Août 2013 490 pages 4ème de couverture : - Citation :
- C'est un roman à deux temps où s’entrelacent des séances de psychanalyse que l’héroïne poursuit à Paris et le récit de son parcours d’émigrée. Suite à un viol collectif par les gardiens de l’ordre moral, Donya fuit Téhéran. Arrivée à Istanbul, elle décide d’avorter, apprend la mort de son père, et cherche désespérément un travail. Rien n’est jamais acquis pour une Iranienne désargentée qui doit partir tous les trois mois en Bulgarie pour renouveler son droit de séjour.
Elle s'embarque dans un bus rempli de malfrats pour Sofia en 1991, et atterrit dans un hôtel de passe. Trois mois plus tard, elle manque mourir à la frontière de Bulgarie lors d'un deuxième voyage. Outre son boulot dans une clinique à Istanbul, elle devient danseuse orientale pour payer ses études. Les paysages somptueux du Bosphore contrastent avec les lugubres faubourgs de Sofia. Pourtant c’est à Paris, au cours de l’analyse, que surgissent les révélations les plus inattendues. Les souffrances d'une enfance terrible, une mère qui délaisse Donya dès la naissance car elle désirait ardemment un garçon. Une mère qui ne pardonne jamais à sa fille d'être une fille. Un père ruiné devenu opiomane et fou. Une fillette qui tente de se faire aimer par ses parents grâce à son intelligence. Une adolescence « coupable » et brisée. Et une jeune femme qui ne parvient à pardonner ni à ses parents ni à son pays. La maîtrise progressive du français constitue le seul bonheur de l’héroïne. Une jeune femme qui fuit la réalité insoutenable en inventant des mensonges sincères ! Au fil des séances et de l'histoire, se profile, sous le regard myope de son psy, la fin tragique d’une jeune femme rattrapée par son destin.
Mon ( très modeste) avis « Depuis ses années d’adolescence, elle avait rêvé de quitter l’Iran. Partir , se libérer de ce pays faisait battre son cœur de mille promesses, mille réussites. Personne ne rêve d’échec. »Nous reprenons le parcours de Donya exactement là où il avait pris fin dans Je ne suis pas celle que je suis. Si ce nouvel opus en est la suite logique, il peut malgré tout se lire en première intention. Donya, n’a de cesse de quitter l’Iran, véritable prison à ciel ouvert. Tous les moyens sont bons pour y parvenir. La Turquie sera la première escale d’un voyage sans retour qu’elle espère mener jusqu’à Paris. A ce parcours de vie s’ajoute le rendu d’une psychanalyse entamée par Donya durant de longues années, alors même qu’elle est dans une situation plus que précaire. Ce qui me frappe c’est la relation de plus en plus houleuse avec son thérapeute, et un thérapeute de moins en moins disponible pour son analysant tant il est pris, lui aussi par ses problèmes personnels. L’Iran, et son régime théocratique est au cœur de la problématique. Au travers de l’histoire de Donya, ce sont tous les démons, toutes les hypocrisies de ce régime qui sont mis à plat pour montrer la force de destruction de ce régime. L’autre hématique omniprésente, est celle de la langue française ; langue qui sera pour elle synonyme de nouveau départ, de thérapie. « Chaque mot que j’ai arraché au dictionnaire m’a arrachée à son tour aux blessures que j’ai vécues en persan. »« Il me fallait une autre langue pour pouvoir me libérer de mon histoire. » D’ailleurs ne dédie-t-elle pas ce livre à la langue française en avant -propos ? Si la construction aérée permet une lecture aisée, portée par une écriture de bonne facture, j’ai néanmoins éprouvé un peu de lassitude, convaincue d’un certain nombre de longueurs. Le destin de Donya, dont on ne prend connaissance qu’aux dernières pages m’a semblé un « peu tiré par les cheveux », et trop expéditive. | |
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| Sujet: Re: Chahdortt Djavann | |
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| | | | Chahdortt Djavann | |
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