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Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
Sujet: Re: Ari Folman Ven 29 Aoû 2008 - 23:45
Valse avec Bachir en bande dessinée!
Remarqué au festival de Cannes, Valse avec Bachir, réalisé par le cinéaste israélien Ari Folman, va paraître chez Casterman en janvier. Fort de son succès en salles, le documentaire d’animation sera adapté en bande dessinée chez l’éditeur français, qui en a acquis les droits. Le DVD du film sera accessible au grand public en même temps que la version BD. (source Lire.fr)
Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
Sujet: Re: Ari Folman Mer 17 Sep 2008 - 11:22
Queenie a écrit:
y'a un fil pour Valse avec Bachir
Moi la fin hypra réelle coup de massue m'a fait bizarre quand même...
[quote=Markofr"]J'aime bien l'idée que le souvenir d'un traumatisme prenne une dimension onirique et stylisée pour le rendre moins insupportable. Mais le traumatisme réel il fallait bien qu'il le montre et là il ne peut plus se cacher derrière la poésie...[/quote]
Je comprends le "besoin" de foutre un bon coup de réel, surtout que c'était hypra poétique tout le film. Mais... je sais pas... je trouve qu'on en a pas, nous spectateur, besoin, dans le sens où déjà : 1. si on va voir ce genre de film c'est qu'on a un minimum conscience de l'horreur qu'il y a derrière tout ça 2. ça fait vraiment un gros bombardement brutal qui, je trouve, sert plus à faire un effet BABOuM qu'autre chose.
Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
Sujet: Re: Ari Folman Mar 27 Jan 2009 - 9:23
Vu ce film hier, sans avoir lu la moindre critique dessus (à priori le sujet de la guerre au Liban ne me disait pas plus que cela) et sans même savoir qu'il s'agissait d'un film d'animation, c'est dire!
Bien m'en a pris. j'ai été plaquée dos au fauteuil, impressionnée je dois dire (au contraire d'Animal) par cette scène d'ouverture à couper le souffle. D'emblée cette notion de violence aveugle, de sauvagerie frappe fort. Et puis on rentre dans ce monde entre deux, mi-rêve, mi réalité, traduit en images dessinées, qui apportent d'autant plus d'espace à l'interprétation et d'émotion à l'ensemble. Bravo à Ari Folman qui a trouvé là une une manière très fine de nous livrer ses doutes et ses obssessions!
J'ai lu votre discussion et je pense comme Marie et Domreader que le cinéaste israélien ne cherche pas à démontrer, sa quête est très personnelle. Juste un constat à la fin (ces images filmées sur les lieux, terribles) juste pour nous resituer dans la réalité et dire "voilà... voilà à quoi ressemble un massacre" . On sort de là avec plein de questions. On cherche à comprendre. Mais ce qui doit rester est cette chute, terrible, brutale et qui nous prend à contre-pied de ce monde imagé d'où l'on vient. Donc quand Queenie dit
Citation :
ça fait vraiment un gros bombardement brutal qui, je trouve, sert plus à faire un effet BABOuM qu'autre chose
je pense au contraire qu'elle est absolument nécessaire, sinon on ne gardera que la dimension poétique, l'allégorie contre la barbarie de la guerre, et ça n'est pas ce que lui veut nous laisser!
Un très beau moment de cinéma! Merci aux Parfumés
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Ari Folman Mar 27 Jan 2009 - 10:07
aériale a écrit:
Donc quand Queenie dit
Citation :
ça fait vraiment un gros bombardement brutal qui, je trouve, sert plus à faire un effet BABOuM qu'autre chose
je pense qu'elle est absolument nécessaire, sinon on ne gardera que la dimension poétique, l'allégorie contre la barbarie de la guerre, et ça n'est pas ce que lui veut nous dire!
Un très beau moment de cinéma! Merci aux Parfumés
Et c'est surtout que le parti pris de vouloir construire son film comme une séance de psychanalyse conduit forcément vers ce retour du réel refoulé. C'est d'ailleurs peut-être la seule chose qui me dérange un peu dans ce film. On peut oublier des moments de son histoire, les voir surgir à travers les rêves ou par flashs, mais probablement pas refouler des images aussi fortes et inoubliables justement. Il le présente comme une réelle amnésie de ce qu'il a vu alors qu'il s'agit probablement davantage d'un "truc" scénaristique pour créer un suspens. Mais ça marche! Et ce contraste entre moments oniriques planants et violence du réel est saisissant. D'ailleurs en voyant cette fin, je me suis dit que j'avais moi aussi oublié ces images, pourtant familières, que la télé nous avait déjà montrées sur ce drame et sur bien d'autres qui lui ressemblent. Mais on ne les a pas vécues! C'est très étrange comme sensation et le film est vraiment fort. Le grand oublié de Cannes!
Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
Sujet: Re: Ari Folman Mar 27 Jan 2009 - 10:26
Je me suis aussi demandée comment on pouvait oublier cela. Mais le cerveau humain est capable de bien des choses pour assurer sa survie peut-être..
Marko a écrit:
Et ce contraste entre moments oniriques planants et violence du réel est saisissant. D'ailleurs en voyant cette fin, je me suis dit que j'avais moi aussi oublié ces images, pourtant familières, que la télé nous avait déjà montrées sur ce drame et sur bien d'autres qui lui ressemblent. Mais on ne les a pas vécues! C'est très étrange comme sensation et le film est vraiment fort. Le grand oublié de Cannes!
J'ai eu la même réaction. Et ces images sont plus frappantes sorties du contexte habituel. C'est vrai que c'est très fort.
Incroyable le désintérêt de Cannes, mais le bouche à orelle a parlé. Hier la salle était bondée!
kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
Sujet: Re: Ari Folman Mar 27 Jan 2009 - 11:50
Depuis le 12 janvier il y a aussi la BD
Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
Sujet: Re: Ari Folman Mar 24 Mar 2009 - 22:32
La bande dessinée (le "roman graphique"?) a été réalisé comme le dit Coline après le film, je l'ai juste feuilleté et il me semble qu'elle est réductrice, elle manque de texte. C'est la première fois je crois qu'un long métrage offre un documentaire sous cette forme. Le contenu ne fait peut-être pas l'unanimité partout, ici ou là on reproche au réalisateur de donner bonne conscience 20 ans après en usant de qualités exceptionnelles à travers l'image, le son... On apprend récemment que la Valse fait le tour du monde, y compris "sous le manteau" à Beyrouth ("le Hezbollah est par principe opposé à tout ce qui vient d'Israël, et les chrétiens n'ont pas forcément envie qu'on leur rappelle leurs exactions pendant la guerre civile"...). A Sabra et Chatila il y aurait une projection privée. On ne peut s'empêcher d'aller réviser l'histoire de 1982. On a tant reproché au contingent israélien cette exaction que j'en avais oublié personnellement ce qu'étaient les phalangistes libanais. Ce mois de mars 2009, de jeunes israéliens rentrés récemment de Gaza commenceraient à témoigner de ce qu'ils ont vu sur place et la presse française a joué ces derniers jours à rédiger ses gros titres en faisant allusion au film de Folman.
Le narrateur agit, dans une démarche personnelle (tu n'as rien vu à Chatila), interrogeant sa mémoire, celle de ses compagnons, pour combler le vide auquel la psychanalyse donne un nom et une raison, jusqu'à reconstituer le puzzle face au un tabou de l’histoire inscrit par ses compatriotes, refoulement collectif et mauvaise conscience. Sur la forme : images, flashs, couleurs, bruitage, les voix, la BO, l'élément mer (l'eau qui apaise, la nuit pour se cacher, les chiens) tout est surprenant qui tend à tricoter l'enchevêtrement de souvenirs qui rattachés les uns avec les autres aboutissent sur la même plage, le même lieu... le même témoignage. Cathartique Valse avec Bachir? Esthétique et étique oui. Mais il y a toujours un décalage entre les créateurs, écrivains, cinéastes d'une nation avec leurs gouvernements.
Invité Invité
Sujet: Re: Ari Folman Mar 9 Juin 2009 - 21:56
On va le voir vendredi au ciné avec le lycée. Oui ,nous dans notre bled on est un peu en retard au niveau des parutions, on voit toujours les films un baille après leur sortie. ^^ Je vous dirai ce que j'en ai pensé. À vrai dire vue les commentaires j'ai hâte!!!!
Invité Invité
Sujet: Re: Ari Folman Dim 5 Juil 2009 - 11:44
Oh!!! J'ai vu et j'ai aimé! C'est très poétique, je trouve que le choix d'un film d'animation documentaire était très judicieux. Je suis seulement déçue de l'avoir vu en français et non pas en VO sous titré... La trame est très intéressante cette espèce d'anamnèse, se besoin de se souvenir suite à un refoulement, de savoir si oui ou non il y était au massacre de Sabra et Chatila, et surtout de savoir ce qu'il y a fait, cela nous permet de juxtaposer son histoire personnel avec la Grande Histoire... Ses hallucination sont magnifiques, on est vraiment dans sa tête, c'est très troublants, très poétique. Quand il sort de la mer, avec les immeubles en feu, j'ai eu un élan du coeur immense! La musique y est pour beaucoup!! Et puis ces interview de gens réels, retransformées en dessin animés, c'est très intelligent, ce côté documentaire! Je me rappelle aussi cet enfant avec le bazooka dans la plantation d'arbre... la scène de cul à l'écran du général... le rythme impossible des mitrailleuses, des chars sur la plage, le passage avec la bouteille... quand il revient en ville et qu'il voit des ados boutonneux qui jouent à boum boum sur un écran vidéo... On est plus en mesure de comprendre les atrocités de la guerre, comme ça, ça passe mieux. Le passage de la valse est magnifique... poignante et terrible...oui tout cela me touche beaucoup et quand il retrouve la mémoire et qu'enfin on a des images réelles, je ne vous décris pas le silence et la tension qui régnaient dans la salle de ciné face à la réalité. C'est un film qui veut dire quelque chose! Qui montre, qui dénonce d'une certaine façon, mais sans juger! C'est de l'art engagé et voilà des artistes qui n'ont pas un bandeau sur les yeux et qui n'ont pas peur de parler de choses qui pourraient heurter la sensibilité de certains, mais tout en traitant le sujet avec finesse. Je ne suis pas trops d'accord avec Quennie et Animal, les images de la fin sont nécessaires! Je suis pour la sensibilisation pas l'image! certaines choses existent,il faut le savoir certes, mais pour en saisir la réalité, on a besoin de tous nos sens et la vision en fait partie!!
colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Sujet: Re: Ari Folman Lun 1 Aoû 2011 - 9:39
Valse avec Bachir est un bijou d’animation qui procure sans cesse délice sur délice à coup d’images surréelles, de couleurs oniriques et de jeux angoissants sur les ombres et les lumières, le tout surplombé par une musique qui correspond toujours habilement à l’image. D’ailleurs, cette musique m’a donné plusieurs fois l’impression de me trouver devant une véritable pièce musicale, rythmée au gré de quelques scènes qui reviennent marteler le cerveau du spectateur à la manière d’un refrain de chanson. Je pense par exemple à la scène des chiens, à la scène de la mer ou à celle dans laquelle on voit Ari tourner au coin d’une rue et croiser la population palestinienne. Ces images fonctionnent aussi de manière subliminale puisqu’elles interviennent parfois sans propos, comme elles peuvent sans doute ressurgir brusquement de la mémoire fragile d’Ari.
Ces procédés prouvent qu’Ari Folman est un maître de la manipulation. A l’aide de ceux-ci, je me suis sentie immédiatement happée dans ce qu’il nous présente comme son monde intérieur. Au bord d’une table, causant avec son ami psychiatre, Ari s’étend sur des considérations psychologiques qui trouvent toujours une explication raisonnable aux yeux du médecin. Pour peu, on oublierait presque que le film traite du massacre de Sabra et Chatila. Nombre de scènes pourraient en effet parfaitement être retranscrites dans le cas de tout autre traumatisme, qu’il soit de guerre, familial, amoureux, peu importe, dans le fond… D’ailleurs, le film ne nous en apprendra pas beaucoup plus sur ce massacre, sur les antécédents de la Palestine et d’Israël qui en ont été la cause, ou sur les conséquences de cet acte de guerre du point de vue des victimes et des pays en eux-mêmes. Le massacre me semble n’être qu’un prétexte à l’exercice d’introspection d’un soldat. Ce n’est pas condamnable puisqu’Ari Folman espère malgré tout faire comprendre aux jeunes l’absurdité de la guerre, mais il s’agit là du but secondaire de cet exercice de mémoire.
Je ne pense pas être la seule à avoir compris le film de cette manière-là. Il suffit de voir l’enthousiasme de l’Europe et des Etats-Unis lorsqu’ils ont remis le Prix du Golden Globe au film alors même que plus loin, la guerre de Gaza continuait sans que personne ne le mentionne, pour se rendre compte du peu d’impact du message politique du film. Mais peut-être suffit-il de savoir éveiller l’empathie pour des personnes qui, au premier abord, n’étaient pas censées la mériter, pour que tout un chacun accède à davantage d’humanité, et donc à une plus grande attention vis-à-vis d’autrui ?
Citation :
Quand Valse avec Bachir a remporté le Golden Globe du meilleur film étranger en janvier alors que la machine militaire israélienne se déchaînait contre Gaza, que des crimes de guerre et des atrocités étaient commises par les soldats israéliens, tout que Folman a trouvé à dire c’est : « mon film est contre la guerre et par conséquent - et c’est triste - il sera toujours d’actualité ». Étant donné la dérobade dans le film devant la responsabilité et la mise hors contexte de la narration, cette déclaration est à peine surprenante.
Source : ICI
Quoiqu’il en soit, ce film est une merveille esthétique et psychologique, et on ne peut pas lui reprocher d’avoir voulu se doter d’une qualité supplémentaire –l’engagement politique- alors même que la plupart des autres films se détachent totalement de cette dimension sans s’attirer les foudres de quiconque. Sur ce point, Ari Folman est très clair et explique sans prétention les raisons qui l’ont poussé à réaliser Valse avec Bachir :
"J'ai réalisé Valse avec Bachir du point de vue d'un soldat quelconque, et la conclusion est que la guerre est si incroyablement inutile ! Ca n'a rien à voir avec les films américains. Rien de glamour ou de glorieux. Juste des hommes très jeunes, n'allant nulle part, tirant sur des inconnus, se faisant tirer dessus par des inconnus, qui rentrent chez eux et tentent d'oublier. Parfois ils y arrivent. La plupart du temps, ils n'y arrivent pas."
Et parce que ça fait plaisir de retrouver PIL avec « This is not a love song » :
animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
Sujet: Re: Ari Folman Lun 1 Aoû 2011 - 22:02
(ça va quand même dépendre des films américains, c'est convenu et un peu faux ce genre de remarque l'air de rien).
domreader Zen littéraire
Messages : 3409 Inscription le : 19/06/2007 Localisation : Ile de France
Sujet: Re: Ari Folman Jeu 11 Juil 2013 - 8:37
Le congrès Ari Folman
Voilà un film que l’on peut aimer ou bien détester ! Mon avis est positif mais mitigé, car après Valse Avec Bachir, Ari Folman nous livre ici des images très différentes et pas toujours maîtrisées. Il s’est inspiré pour ce film d’un roman de science-fiction de Stanislas Lem qui l’avait fasciné adolescent ‘Le Congrès de Futurologie’ dans lequel un état autoritaire se sert d’une drogue pour soumettre les citoyens.
Robin Wright (qui joue ici son propre rôle) d’actrice mûre et encore très belle, se voit proposer par les studios Miramount de se faire scanner entièrement avec un procédé révolutionnaire afin de créer un avatar d’elle. Ceci permettra de conserver une image qui ne vieillira pas et de l’utiliser dans tous les tournages sans qu’elle ait à se déplacer. En retour, elle doit s’engager à ne plus tourner et à consentir à ce que son image soit utilisée dans tous les films choisis par la Miramount, même les plus commerciaux qu'elle avait refusé de tourner jusqu'alors.
La première partie du film est faites d’images réelles tournées avec de vrais acteurs comme Robin Wright et Harvey Keitel (son agent), c’est là qu’on lui propose ce contrat extraordinaire et la seconde partie, elle, est en images animées. Robin Wright cartoonisée revient 20 ans plus tard comme invitée d’honneur du Congrès Miramount Nagasaki, dans un monde totalement transformé par l’image et la drogue.
Pour ce qui est de la partie animée du film, elle a beaucoup de qualités, et on y fait quantité de clins d’œil au cinéma en général et au film d’animation. Mais parfois les images sont trop foisonnantes et d’un goût relatif genre ‘post 70 new wave manganisant’. La trame est moins maîtrisée et le film devient confus. C'est dommage, mais Le Congrès reste tout de même un film de qualité.
Le film a le mérite de poser des questions intéressantes sur le vieillissement des acteurs, le droit à l’image, l’utilisation quasi maniaque d’effets spéciaux dans le cinéma actuel, le statut des avatars, etc… Robin Wright et Harvey Keitel sont formidables et nous font un grand numéro d’acteurs surtout dans la scène ou Robin se fait scanner. Pour ce qui est de la partie animée du film, elle a beaucoup de qualités, et on y fait quantité de clins d’œil au cinéma en général et au film d’animation. Mais parfois les images sont trop foisonnantes et d’un goût relatif genre ‘post 70 new wave manganisant’ – les dessinateurs devaient être sous l'effet de 'substances toxiques' comme on dit. La trame est moins maîtrisée et le film devient confus, c'est dommage, mais cela reste un film qui a des qualités en ce mois de juillet ou peu de films valent la peine d'être vus.
traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
Sujet: Re: Ari Folman Ven 19 Juil 2013 - 20:32
Je suis déçu ...
Rarement un film aura été aussi inégal entre ses deux parties, il faut le dire très distinctes, comme dans Le congrès. Dans un premier temps, c'est un bijou d'intelligence, réflexion sur un Hollywood prêt à tout pour s'arroger tous les droits sur des acteurs qui ne sont plus que des images bientôt scannées et n'appartenant plus à ses propriétaires. Robin Wright est renversante dans le rôle d'une actrice qui a fait les mauvais choix et n'en aura d'autre que de pactiser avec les diables des grands studios. Après une heure, le film de Ari Folman bascule dans l'animation et surtout dans un délire psychédélique grandement confus. Il tente bien de se rattraper aux branches dans les dernières minutes mais le mal est fait. Faute de magie et de poésie, Le congrès a sombré corps et bien dans un capharnaüm fantastique qui laisse pantois et énervé.