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| Véronique Olmi | |
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Auteur | Message |
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isabus2 Espoir postal
Messages : 47 Inscription le : 18/07/2009 Localisation : Moselle
| Sujet: Re: Véronique Olmi Lun 12 Sep 2011 - 21:54 | |
| Je vois en continuant ma lecture que l'auteure use des mêmes recttes pour susciter l'intérêt, l'élément perturbateur se répèterait. Le retour sur soi est un peu vague. J'espère que chute il y aura. | |
| | | monilet Sage de la littérature
Messages : 2658 Inscription le : 11/02/2007 Age : 75 Localisation : Essonne- France
| Sujet: Re: Véronique Olmi Jeu 10 Nov 2011 - 14:04 | |
| Je termine Bord de mer. J'en dirai peu car senti a quasiment tout dit. Je dois être au fond un grand optimiste car je n'ai compris l'issue à venir qu'à la page 99 (sur 122). C'est dur, très dur mais terriblement réaliste. L'auteur sait nous communiquer le ressenti de cette mère dans le froid du désespoir. C'est bouleversant, dérangeant, comme sentinelle le disait ; elle a ajouté avec raison : inoubliable. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Véronique Olmi Jeu 10 Nov 2011 - 18:23 | |
| - monilet a écrit:
- Je termine Bord de mer. J'en dirai peu car senti a quasiment tout dit.
J'espère bien que non tout de même - monilet a écrit:
- Je dois être au fond un grand optimiste car je n'ai compris l'issue à venir qu'à la page 99 (sur 122).
Ah tiens c'est drôle car je l'ai pressenti très rapidement, presque palpable dès les premières lignes je dirais. Sans non plus savoir exactement ce qu'il en serait, évidemment. - monilet a écrit:
C'est dur, très dur mais terriblement réaliste. L'auteur sait nous communiquer le ressenti de cette mère dans le froid du désespoir. C'est bouleversant, dérangeant, comme sentinelle le disait ; elle a ajouté avec raison : inoubliable. Je suis contente qu'il t'ait plu Monilet. Un petit roman en taille mais d'une grande puissance en évocation |
| | | Ouliposuccion Envolée postale
Messages : 236 Inscription le : 06/09/2011 Localisation : ouzbekistan
| Sujet: Re: Véronique Olmi Ven 16 Déc 2011 - 6:50 | |
| La pluie ne change rien au désir Résumé :« Elle avait du mal, de plus en plus de mal à demeurer une femme de quarante ans, affranchie, indépendante, elle avait juste quelques mois, quelques mois d'enfermement et de folie qui retenaient sa vie, toute sa vie, elle avait beau se dire parfois, se répéter qu'elle avait été quelqu'un d'autre, qu'elle avait été aussi une enfant, une adolescente, sans le connaître, sans connaître le mal, elle avait beau tenter de se rappeler ce que cela pouvait être, aimer et être aimée, elle n'échappait plus à cette réduction, cette cible qu'elle était devenue, cet objet de haine." Mon AvisUne descente aux enfers, une identité brutalisée par la souffrance. Sous le poids de la douleur, les kilos brûlent, le corps se doit d’être caché, la pluie s’y frotte, une femme à honte ; « un objet », un objet de haine. Puis il y a cet homme, elle le voit, sans le voir. Il la connait, lui se souvient de tout. Les phrases courtes, concises, éloquentes de Véronique Olmi nous frappent telle une pluie ruisselante, cinglante, s’imposant au-delà du livre. Puis des phrases, longues, sans ponctuation, les déferlantes de l’esprit et du désir, une force souveraine des entrailles, un baiser, vivre, chasser le despotisme de l’âme ravagée, vivre se sentir vivre … Nous sommes « Elle », nous sommes « Lui », on ne lit plus, on observe, en silence, respectueusement, les tempêtes internes, le rouleau de la convoitise qui s’arrondit, devenant force, le tube de l’envie qui empoigne tout l’être, on s ‘immerge dans les eaux du désir, abyssal. J’ai lu que ce livre était inconsistant, j’y répondrais que les émotions n’ont pas de consistances, elles ne s’identifient pas sous formes de descriptions, de grandes phrases mais par les silences entre les lignes .Le point est lourd de sens, la virgule laborieuse. J’ai lu que ce livre était vulgaire, pornographique parce que les mots sont crus, j’y réponds que j’ai lu un hymne au désir, une ode à l’abandon, une prose de souffrance. Seule la trivialité de cette critique est vulgaire et sans profondeur, alimentée par la crainte des mots « crus » se mariant aux tourments de l’âme. Je cite Robert Alexis, philosophe : « Le sexe quelles que soient ses manifestations est toujours une chance. Sortir de nous, sortir de ce que l'on a fait de nous ! » Nos propres retranchements, nos peurs, nos faiblesses, nos envies, C’est à fleur de peau qu’on les considère, les lignes d’Olmi sont un scalpel qui retourne nos entrailles afin de mieux considérer nos failles. Se sentir vivant, être vivant au travers d’un amant, sentir une essence des sens afin de renouer avec une renaissance, peut être le temps d’un instant. Voici l’œuvre magistrale que nous livre Véronique Olmi , quelques lignes majestueuses , oniriques qui imposent la révérence , un hommage à la vie . « Il est des êtres qui se révèlent dans la souffrance si émouvants et si beaux, qu'on peut à peine regretter de les rendre malheureux. » Etienne Rey, préface de l’amour de Stendhal. Extrait :« Elle s’approcha de lui avec une lenteur ivre, pleine déjà de tout ce que son geste allait bouleverser, ce geste qui renverserait l’ordre des êtres et du temps, renverserait les siècles des siècles, renverserait les marronniers centenaires, les statues de pierre, les chaises lourdes les idées reçues les leçons apprises, elle s’approcha approcha son visage du sien dans ces secondes éternelles ces secondes arrêtées en arrêt devant cette merveille, cette chose possible uniquement à deux , deux bouches deux désirs deux langues deux vies deux visages vis-à-vis l’un contre l’autre l’un sur l’autre la peau pour la première fois au goût de la peau de l’autre la peau inconnue contre la sienne nouvelle, une première fois unique le premier baiser le seul le sauveur révélateur sublime échange unique communion goût du sang et de la salive la langue goût du cigare et du vin , les lèvres agacées les lèvres entrouvertes refermées à peine démesurées pleines à pleine bouche se vouloir se demander se répondre avec les dents avec les langues ce qu’elles disent en d’autres langues ça n’en finira jamais pour que le premier baiser soit toujours le premier la saveur du premier baiser à pleurer sous les marronniers à ne plus avoir froid ne plus avoir honte le premier baiser indifférent à la forme du corps à l’âge de l’âme la traversée du désert … Vivre. » | |
| | | Ouliposuccion Envolée postale
Messages : 236 Inscription le : 06/09/2011 Localisation : ouzbekistan
| Sujet: Re: Véronique Olmi Sam 18 Aoû 2012 - 12:15 | |
| Cet été là.
Comme chaque année, trois couples d'amis passent le 14 Juillet au bord de la mer, en Normandie. C'est un rite immuable et léger. Une parenthèse joyeuse. Cet été-là, pourtant, un adolescent inconnu surgit et s'immisce dans leur petit groupe pour raviver, peut-être malgré lui, des culpabilités anciennes, des blessures, des secrets. En quelques jours, le destin de ces êtres va basculer. Cet été-là est un roman sur la fragilité des existences que l'on voudrait heureuses - mais dont les failles se creusent au rythme des mensonges et des compromis. C'est un roman vrai sur la solitude, lorsque le temps a passé, lorsque la lucidité a remplacé l'insouciance, et les doutes la jeunesse. Etre un homme. Etre une femme. Sait-on seulement ce que c'est ? Et comment l'on y parvient ?
Véronique Olmi signe encore cet opus sous une plume qui se veut investigatrice. Les failles toujours et encore sont exploitées avec justesse , la mise en scène de toute vie est mise en avant , pour autant , les coulisses de chacun d'entre nous reprennent un jour leur juste place , la lumière, afin d'exister réellement .
Faire tomber le masque de la comédie afin d'accepter les tragédies de la vie , voilà la plus grande difficulté de tout à chacun. Si l'écriture de Véronique Olmi se veut beaucoup plus fluide en comparaison à "la pluie ne change rien au désir" celle-ci reste pour autant tout aussi belle et mélancolique. Les atmosphères d'orages et de pluie décrites dans ses livres reflètent encore une fois , dans un autre registre , nos propres chamboulements internes , effaçant une fois pour toute le maquillage estompant notre propre visage.
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| | | mimi54 Zen littéraire
Messages : 6043 Inscription le : 02/05/2010
| Sujet: Re: Véronique Olmi Jeu 23 Aoû 2012 - 9:28 | |
| Nous étions faits pour être heureux Nous étions faits pour être heureux, Véronique Olmi Albin-Michel (23Août 2012) 230 pages 4ème de couverture : - Citation :
- « C'est étrange comme il suffit d'un rien pour qu'une vie se désaccorde, que notre existence, tellement unique, si précieuse, perde son harmonie et sa valeur. »
Quand Suzanne vient dans la maison de Serge à Montmartre, il ne la remarque pas. Elle accorde le piano de son fils. Elle est mariée, lui aussi, et à 60 ans il a ce dont rêvent les hommes : un métier rentable, une jeune femme parfaite, deux beaux enfants. Pourquoi soudain recherche-t-il Suzanne qui n'est ni jeune, ni belle, et apparemment ordinaire ? Pourquoi va-t-il lui confier un secret d'enfance dont il n'a jamais parlé et qui a changé le cours de sa vie ? Pour évoquer la passion naissante, les vérités enfouies et coupables, l'auteur de Bord de mer, Le Premier amour et Cet été-là, décline avec subtilité, en musique douce, juste et fatale, ces moments clefs où les vies basculent et cherchent désespérément la note juste Je n’avais jamais lu Véronique Olmi ; selon les titres j’avais des retours plus ou moins enthousiastes. C’est l’histoire d’un amour aussi intense qu’éphémère entre deux êtres qui qui à défaut de partager l’amour fou, partagerons un lourd secret, la douleur d’une enfance malmenée et ballotée. Si l’écriture est agréable, et indiscutablement féminine ; si l’ouvrage se lit facilement, et est suffisamment assez prenant pour être lu d’une traite, il n’en reste pas moins que je suis un peu frustrée à l’arrivée. Il manque, mon goût, un peu de corps à cette histoire, et également à nos personnages. J’ai l’impression d’une plume quelque peu bridée, trop retenue. Le thème du secret familial revient régulièrement en littérature, aiguise toujours ma curiosité ; mais, pour tenir la distance, pour que cela " me nourrisse, et me remplisse " j’ai en contrepartie quelques exigences de fond, de forme. Autrement dit, j’ai besoin d’un peu de consistance, que je n’ai pas trouvée ici. Tout cela m’a semblé bien convenu, un peu trop lisse, sans surprise, rapide. Il a manqué une force dramatique non seulement à l’écriture, mais aussi à l’histoire et son contenu. Peut-être un peu trop féminin à mon goût ? | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Véronique Olmi Jeu 23 Aoû 2012 - 9:58 | |
| - mimi54 a écrit:
- [
Peut-être un peu trop féminin à mon goût ? Un truc que je n’oserais pas forcément dire mais que je comprends fondamentalement! Si je lis un Olmi, ce ne sera donc pas forcément celui-ci. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Véronique Olmi Jeu 23 Aoû 2012 - 10:46 | |
| - mimi54 a écrit:
- Nous étions faits pour être heureux
si l’ouvrage se lit facilement, et est suffisamment assez prenant pour être lu d’une traite, il n’en reste pas moins que je suis un peu frustrée à l’arrivée. Il manque, mon goût, un peu de corps à cette histoire, et également à nos personnages. J’ai l’impression d’une plume quelque peu bridée, trop retenue. [...] Il a manqué une force dramatique non seulement à l’écriture, mais aussi à l’histoire et son contenu.
C'est souvent le ressenti que j'ai pu avoir en lisant, notamment des pièces de théâtre, de Véronique Olmi. Un bon sujet de départ, qui peut être fort, et la promesse non tenue de "bousculer" assez le lecteur (ou le spectateur). | |
| | | mimi54 Zen littéraire
Messages : 6043 Inscription le : 02/05/2010
| Sujet: Re: Véronique Olmi Jeu 23 Aoû 2012 - 10:47 | |
| Voilà, tu as trouvé les bons mots pour le dire. | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Véronique Olmi Ven 24 Aoû 2012 - 18:02 | |
| -Nous étions faits pour être heureux-
Alors là nous sommes d'accord! J'aime bien la sensibilité de Véronique Olmi, c'est une auteure qui ne cherche pas l'épate, juste nous faire partager des ressentis de façon simple, sans esbroufe, avec une pudeur qui lui est propre, et une proximité toute en finesse qui font que l'on peut se retrouver facilement dans ses romans. Mais là, même si le début était assez prometteur, je me suis vite déconnectée de cette histoire bizarre de soi disants secrets, révélations tardives, et amours coupables, tout ceci sentant un peu trop le convenu pour pouvoir tenir la route. Une lecture vite lue et vite oubliée, espérons que son écriture retrouvera davantage de tenue car là vraiment, ça ne pesait pas lourd à l'arrivée...
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| | | Cassiopée Main aguerrie
Messages : 347 Inscription le : 28/07/2011 Localisation : France
| Sujet: Re: Véronique Olmi Mar 28 Aoû 2012 - 20:40 | |
| J'ai sans doute lu ce livre à un moment où j'avais besoin de légèreté.... Nous étions faits pour être heureux: - Citation :
«La liberté et son pendant, la solitude, maintenant je les connaissais bien. La solitude est à vous, elle vous tient, et on ne sait jamais si c’est une délivrance ou une malédiction.» Serge, Suzanne, un homme, une femme, une rencontre, chabada bada chabada bada…. C’est ce qu’on pourrait imaginer lorsque les deux personnages de ce roman se croisent… Chacun est marié mais parfois la vie nous pousse, nous tire, nous entraîne, nous emporte loin de ce quotidien qui tout à coup nous semble lisse, trop lisse… Une relation parfois ambiguë se nous entre eux. Il y a le silence complice partagé qui devient les silences, les non-dits …. - Citation :
«Comment deviner ce qui se cache dans les silences quand on est tellement habitué à les laisser passer avec leurs cohortes d’anges et de questions dangereuses ?» Que cherche Serge dans ce rapport avec une femme qu’il trouve, au demeurant, pas forcément à son goût ? Qu’est-ce qui le pousse à vouloir toujours plus avec elle ? Et Suzanne? Est-elle aimée pour elle-même ? Est-elle aimée d’ailleurs? C’est d’une écriture poétique, tout en ressentis, que Véronique Olmi nous offre un peu de la vie de ces deux amants. Au départ, cela ressemble à une histoire comme on en connaît, un couple qui se construit au détriment de ceux existants. Mais il y a la part d’ombre de Serge, ce mal-être soigneusement enfoui, jalousement gardé, qui tout à coup, va remonter à la surface. D’abord vaguelette, puis vague, avant de devenir un véritable tsunami. La tempête et la houle s’installent en lui, l’étouffent et il faut qu’il s’exprime, qu’il se libère… Mais à quel prix ? Un roman qui monte en puissance au fil des pages et un véritable coup de cœur! | |
| | | shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
| Sujet: Re: Véronique Olmi Mar 28 Aoû 2012 - 20:44 | |
| ah chouette des avis qui divergent ! mais juste pour le coeur sur le clavier de la couverture j'ai un gros doute | |
| | | mimi54 Zen littéraire
Messages : 6043 Inscription le : 02/05/2010
| Sujet: Re: Véronique Olmi Mar 28 Aoû 2012 - 20:55 | |
| - shanidar a écrit:
- ah chouette des avis qui divergent ! mais juste pour le coeur sur le clavier de la couverture j'ai un gros doute
Ce n'est pas un ouvrage indispensable de cette rentrée. | |
| | | odrey Sage de la littérature
Messages : 1958 Inscription le : 27/01/2009 Age : 46
| Sujet: Re: Véronique Olmi Mar 28 Aoû 2012 - 21:26 | |
| - shanidar a écrit:
- ah chouette des avis qui divergent ! mais juste pour le coeur sur le clavier de la couverture j'ai un gros doute
C'est vrai que ça (me) refroidi. J'ai un lu un Véronique Olmi autrefois mais impossible de me souvenir le titre, ni de quoi ça parle. | |
| | | mimi54 Zen littéraire
Messages : 6043 Inscription le : 02/05/2010
| Sujet: Re: Véronique Olmi Mar 28 Aoû 2012 - 21:31 | |
| - odrey a écrit:
- shanidar a écrit:
- ah chouette des avis qui divergent ! mais juste pour le coeur sur le clavier de la couverture j'ai un gros doute
C'est vrai que ça (me) refroidi. J'ai un lu un Véronique Olmi autrefois mais impossible de me souvenir le titre, ni de quoi ça parle. Il parait que son dernier est le meilleur J e n'ose pas imaginer ce que valent les autres Clairement, Véronique Olmi m'a eu une fois comme lectrice, mais l'expérience s'arrête là en ce qui me concerne. | |
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| Sujet: Re: Véronique Olmi | |
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| | | | Véronique Olmi | |
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