Per Petterson [Norvège]

...Je n'osais pas te le dire...Je ne voulais pas gâcher ta lecture...Et je crois que de ton côté tu ne voulais pas me le dire non plus pour ne pas gâcher la mienne...

coline a écrit:

...Je n'osais pas te le dire...Je ne voulais pas gâcher ta lecture...Et je crois que de ton côté tu ne voulais pas me le dire non plus pour ne pas gâcher la mienne...

J'aimais bien le démarrage mais après je me contrefichais de ce qui lui était arrivé dans son adolescence... Je vois qu'il n'y avait rien de mieux à attendre après donc pas de regret.

Marko a écrit:

coline a écrit:

...Je n'osais pas te le dire...Je ne voulais pas gâcher ta lecture...Et je crois que de ton côté tu ne voulais pas me le dire non plus pour ne pas gâcher la mienne...

J'aimais bien le démarrage mais après je me contrefichais de ce qui lui était arrivé dans son adolescence... Je vois qu'il n'y avait rien de mieux à attendre après donc pas de regret.

Moi je croyais voir au fil du récit des indices qui me tenaient tranquillement en haleine (au fond de mon lit, avec une bonne fièvre) , promettant une chute fabuleuse: la femme sur le vélo, le frère mort, le voisin-ami danois de la mère...les cheveux noirs d'Arvid quand tous ses frères étaient blonds...etc...
Ben...rien du tout!...
Quelle déception!...

coline a écrit:

Ben...rien du tout!...
Quelle déception!...

Quelque chose me dit qu'on va donner envie de le lire à certains

Marko a écrit:

coline a écrit:

Ben...rien du tout!...
Quelle déception!...

Quelque chose me dit qu'on va donner envie de le lire à certains

Et pourtant...
Ce roman a valu à son auteur le Grand Prix de littérature du Conseil nordique en 2008.
Attendons les avis d'autres parfumés...

coline a écrit:

Ce roman a valu à son auteur le Grand Prix de littérature du Conseil nordique en 2008.Attendons les avis d'autres parfumés...

J'ai aussi une revue littéraire où il est le seul (avec un ou deux autres peut-être) à avoir 4 étoiles... Ce qu'on prend pour de la platitude paraîtra peut-être d'une grande sobriété subtile à d'autres. A suivre.

Marko a écrit:

coline a écrit:

Ce roman a valu à son auteur le Grand Prix de littérature du Conseil nordique en 2008.Attendons les avis d'autres parfumés...

J'ai aussi une revue littéraire où il est le seul (avec un ou deux autres peut-être) à avoir 4 étoiles... Ce qu'on prend pour de la platitude paraîtra peut-être d'une grande sobriété subtile à d'autres. A suivre.

Je l'avais choisi aussi après la lecture de bonnes critiques...Attendons!

Déjà que j'étais mitigée sur Pas facile de voler des chevaux....
Je ne pense pas que ce soit un auteur pour moi. Et si d'autres parutions sont encore moins bien, je vais retourner à mes chères classiques. Décidément, la rentrée littéraire n'est pas pour moi.

Pour l' instant, il m' a vraiment enchanté Petterson.. Pas de problème, je continue !

Arabella a écrit:

je vais retourner à mes chères classiques. Décidément, la rentrée littéraire n'est pas pour moi.

A petites doses, je crois que nous pouvons toujours trouver , en les choisissant bien,, quelques livres pour nous dans la rentrée littéraire...
Après on revient à ses amours littéraires habituelles...

Bix, il sera intéressant de connaître justement ton point de vue sur Maudit soit le fleuve du temps au joli titre nostalgique...

Dans le n° du 24 novembre, Nathalie Crom de Télérama a rencontré Per Peterson dans sa jolie ferme
près d' Oslo.
Il explique comment le succès lui est tombé dessus en 2003 avec son 4e roman, Pas facile de voler
les chevaux.
"Auparavant mes livres se vendaient à 2000 exemplaires". Pas facile de voler les chevaux s' est vendu à plus de 100 OOO exemplaires, un énorme tirage pour un pays de moins de 5 millions d' habitants. Il a été traduit en 50 langues. Et la vie de Petterson a failli etre bouleversée.
Auparavant, il militait dans l' extreme gauche, active dans le pays. Il multiplie les petits boulots
avant de devenir libraire.
A présent, il a abandonné le métier pour vivre de sa plume. Dans sa bibliothèque, on trouve Hemingway, Carver, John Berger et ses merveilleux ainés, Knut Hamsun et Tarjei Vesaas.
Le personnage d' Arvid Jansen est récurrent dans ses livres, derrière on retrouve l' auteur en
filigrane.
La gravité est la tonalité dominante de cet univers romanesque où Petterson déploye de livre en livre
une admirable qualité d' écoute de la pulsation intime du monde et des etres.

Pas facile de voler des chevaux

C’est ici et sur un autre fil que j’ai entendu parlé de Petterson et comme j’ai eu déjà des belles découvertes avec des auteurs norvégiennes, souvent marqués par la nature et une certaine simplicité, je me suis procuré de ce livre. Cela fût une très belle découverte pour moi, depuis le début.

On peut à juste titre parler d’une tonalité « calme », et pourtant : quels drames derrière ces façades ! Pas seulement les morts, mais aussi les souffrances de l’absence des personnes qu’on aime. Mais tout cela est raconté avec même un humour, une tranquillité qui m’ont pus beaucoup.

Le livre oscille surtout entre deux niveaux du récit : l’un en 1999 avec le narrateur de 67 ans qui vient de s’installer dans la campagne, près d’une rivière et un lac, ensemble avec son chien. Il a perdu sa femme lors d’un accident il y a trois ans, et s’est retiré du monde. Pour aborder avec sérénité la vieillesse?

Une rencontre faite au hasard avec un voisin lui rappelle des souvenirs d’enfance, l’été 1948 quand avec son père ils passent des vacances dans un alpage près de la frontière suédoise. Il y aura des drames, la découverte de secrets et du passé de son père, lié avec la toute récente guerre avec l’occupation allemande.

Ces oscillements entre passé et présent sont finement ficelés, souvent avec une continuation d’un sujet. Des événements et des personnes se refèrent les uns aux autres. Malgré les sauts il y a une étrange unité entre passé et présent.

A part les thèmes mentionnés, on trouvera des bels images et idées autour de la nature, de la filiation, des passages (entre enfance et âge adulte, entre adulte et vieillesse), un amour « impossible » et les douleurs occasionnés. Eventuellement, comme Arabella le disait, un peu trop de sujets pour un roman? Mais j'ai bien aimé...

L’expression de « voler des chevaux » peut bien se rapporter à plusieurs actions : c’est le jeune Trond et son ami Jon qui veulent chevaucher sur les chevaux de leur voisin, mais ça sera aussi le mot de passe entre des résistants…

Le rythme et le langage m’ont beaucoup plus : à découvrir !

Tu as insisté justement Tom Leo sur quelque chose que j' ai ressenti dans Jusqu' en Sibérie.
Il y a une sorte de sérénité, de chaleur et de lumière qui se dégage de certains peronnages, malgré le pire.
Peut etre la distance des souvenirs dans Pas facile de voler des chevaux ?
C' est ce que j' avais ressenti en tout cas avec le merveilleux personnage féminin de Jusqu' en Sibérie...

tom léo a écrit:

Pas facile de voler des chevaux

Le rythme et le langage m’ont beaucoup plus : à découvrir !

Il faut que je le lise celui-ci, pour ne pas rester sur ma déception avec Maudit soit le fleuve du temps...

bix229 a écrit:

Tu as insisté justement Tom Leo sur quelque chose que j' ai ressenti dans Jusqu' en Sibérie.
Il y a une sorte de sérénité, de chaleur et de lumière qui se dégage de certains peronnages, malgré le pire.
Peut etre la distance des souvenirs dans Pas facile de voler des chevaux ?
C' est ce que j' avais ressenti en tout cas avec le merveilleux personnage féminin de Jusqu' en Sibérie...

Oui, je pensais à cela, ce que tu appelles le "malgré"! A voir de près, cette histoire d'enfance a rien de rose, mais cache - comme Bellonzo semblait le dire?! - une souffrance qui accompagne le narrateur jusuq'à bien plus tard (car malgré la distance certains souvenirs - il le dit très clairement - sont si nets devant les yeux intérieurs et dans notre esprit...). Mais MALGRé cela il va se rappeler cet adage de son père qui, en enlèvant les orties à la main, lui va dire quelque chose comme: "Cela va (aussi?!) dépendre de toi, à quel point tu vas te laisser impressionner par la souffrance."
Et puis, il y a alors une espèce de sérénité, par exemple dans ces nuits et matins calmes dans sa nouvelle maison, ou son compagnognage avec son chien...

Jusu'en Sibérie est déjà sur ma liste d'achats...- merci!

Oui, Coline, je pense que "Pas facile..." pourrait te plaire!!!