Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Pascal Mercier [Suisse]

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MessageSujet: Re: Pascal Mercier [Suisse]   mercier - Pascal Mercier [Suisse] - Page 2 EmptyMer 15 Aoû 2007 - 11:03

oui huwart car je grille d'impatience de lire ce roman qui enchante tout le monde. A la bibli il est tout le temps sorti cat ce qui prouve l'engouement du lectorat!
Donnez-moi encore plus de raison d'être impatiente sunny
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Marie
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MessageSujet: Re: Pascal Mercier [Suisse]   mercier - Pascal Mercier [Suisse] - Page 2 EmptyMer 15 Aoû 2007 - 23:48

Je me permets e recopier ce que disait Jean Louis Kuffer de ce livre, il ne m'en voudra pas, c'est quelqu'un de très sympathique qui m'avait même extrait ces articles de la profondeur de son magnifique blog, je ne les retrouvais plus!


Ce roman démarre en coup de vent comme chez le Simenon des destinées subitement en rupture (dont le premier exemple serait La Fuite de Monsieur Monde), puis on s’immerge à la fois très vite et tout en douceur dans une coulée qui relève d’une autre sorte de poésie existentielle, à la fois enveloppante et cultivée, savante et émouvante, qui évoque le Pereira prétend d’Antonio Tabucchi, et plus encore le Livre de l’intranquillité de Pessoa, d’ailleurs cité dans la foulée.
La fascination pour la langue portugaise, surgie dans la vie du professeur de langues anciennes Raimund Gregorius, surnommé Mundus ou l’Incroyable, à l’occasion d’une péripétie aussi fulgurante que fortuite (une femme qu’il croise sur le pont de Kirchenfeld, à Berne, dont l’intention ambiguë l’a fait se précipiter à son secours), cette fascination née du mot português coulé des lèvres de la femme, et bientôt relancée par la découverte d’un livre dont les phrases l’envoûtent aussitôt, marque la décision soudaine du brave prof, régulier comme une horloge pendant trente ans, de tout plaquer d’un jour à l’autre pour entamer une nouvelle vie.
Il y a de l’extravagance apparente dans ce départ, qui laissera sans doute pantois les collègues du cher homme, mais sa décision est si profondément juste que ses vrais amis (à commencer par l’ophtalmologue philosophe qui apaise sa terreur de perdre la vue) autant que ceux qu’il rencontrera dans le train puis à Lisbonne, que tout va s’enchaîner dans une sorte de logique poétique sans faille, jusqu’au premier rebondissement majeur du roman, devant une tombe du Cimetière des Plaisirs. C’est là que Gregorius va trouver la première trace tangible de l’auteur du livre qui l’a poussé à apprendre le portugais en une nuit, un certain Amadeu Almeida Prado dont les proses méditatives, largement citées au fil des pages, étincèlent d’une étrange, mélancolique lucidité. Alors s’amorce la vraie entrée en matière de ce roman limpide et prenant, dont les magnifiques cent premières pages se lisent d’un souffle…

La question «Nous autres hommes, que savons-nous les uns des autres ? », posée dans l’une des pages d’Un orfèvre des mots, le livre posthume d’Amadeu Almeida Prado sur lequel le professeur Gregorius est tombé par hasard à Berne avant d’envoyer valdinguer sa vie habitudinaire de spécialiste des langues anciennes - cette question court comme un fil rouge à travers Train de nuit pour Lisbonne, dont la deuxième partie, intitulée La rencontre, sera marquée, de fait, non seulement par une mais par une série de rencontres, toutes liées à l’enquête du protagoniste sur l’écrivain-médecin disparu dont les mots l’ont immédiatement bouleversé. D’emblée en effet, Gregorius a identifié « un orfèvre des mots dont la passion la plus profonde avait été d’arracher à leur mutisme les expériences silencieuse de la vie humaine ». Et sa folle démarche de constituer la réponse spontanée aux questions existentielles le concernant lui-même : « Etait-il possible que le meilleur chemin pour s’assurer de soi-même passât par la connaissance et la compréhension d’un autre ? Un homme dont la vie s’était écoulée très différemment et avait possédé une tout autre logique que la vôtre ? Comment la curiosité que vous inspirait une autre vie s’accordait-elle avec la conscience que votre propre temps s’écoulait ? »
La première de ces rencontres est celle d’Adriana, soeur d’Amadeu à l’« incandescence glaciale » et que la ferveur du prof va bientôt apprivoiser au point qu’elle lui ouvrira le sanctuaire du disparu, qu’elle vénère jalousement et dont elle trace un début de portrait. Celui-ci va s’enrichir ensuite auprès du fascinant Joao Eça, vieillard rescapé des chambres de tortures de la police salazariste, qui révèle à Gregorius dans quelles circonstances Amadeu est entré lui-même en résistance – Amadeu qu’il qualifie de « prêtre sans dieu ». Par la suite, poursuivant ses recherches dans les archives d’un journal et auprès de la sœur cadette de Prado, le protagoniste va découvrir, grâce au Père Bartolomeu qui en fut le maître de lycée, quel extraordinaire « aventurier » fut ce « garçon béni » à l’intelligence flamboyante et à l’âme rebelle.
D’un témoignage à l’autre, avec le constant recoupement des pages tirées du livre d’Amadeu Prado, l’image de celui-ci se modifie et gagne en contrastes et en complexité pour accentuer encore le sentiment de mystère qu’on pourrait dire la substance même du livre de Pascal Mercier, dans laquelle le lecteur s’immerge comme s’il s’agissait d’un grand rêve éveillé. Cette deuxième partie s'achève sur la lecture, dans le lycée désaffecté où Gregorius a tenu à le déchiffrer, parce que c'est là qu'il a été prononcé, du discours final d'Amadeu devant ses professeurs et condisciples, rédigé en latin (p.195-200). Un prodigieux morceau d'anthologie, restituant toute la passion incandescente d'un jeune homme qui a brûlé d'amour pour le Christ et célèbre encore la force poétique de l'Ecriture, avant de se retourner contre la cruauté de la religion et la mauvaise foi de l'Eglise, ici dans ses rapports avec la dictature. D'une éloquence cinglante, quasi cicéronienne, cette invective rebelle concentre toute la révolte d'un garçon dont nous savons déjà quel homme, quel écrivain aussi il deviendra. Or on ne peut se détacher de la lecture de Train de nuit pour Lisbonne, qui est à la fois d'un conteur, d'un philosophe et d'un poète infiniment attachant...


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MessageSujet: Re: Pascal Mercier [Suisse]   mercier - Pascal Mercier [Suisse] - Page 2 EmptyJeu 16 Aoû 2007 - 11:31

Merci pour ce long extrait sunny
J'ai mis dans mes favoris le blog en question!
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MessageSujet: Re: Pascal Mercier [Suisse]   mercier - Pascal Mercier [Suisse] - Page 2 EmptyMer 29 Aoû 2007 - 14:38

Et puisque nous en sommes a la rentree litteraire 2007, je dirais que Train de nuit pour Lisbonne restera mon livre prefere de la rentree 2006...
Pour moi, un tres grand livre...rare...
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MessageSujet: Re: Pascal Mercier [Suisse]   mercier - Pascal Mercier [Suisse] - Page 2 EmptyMer 29 Aoû 2007 - 14:59

mes quelques impressions sur ce livre sont aussi très positives même si il me laisse tout de même une sensation d'inachevé...

Les textes de Prado (livre dans le livre) sont magnifiques, troublants, ils questionnent notre identité, sa construction, notre rapport aux autres, et jusqu'à quel point on peut être avec autrui, lui faire confiance.
Reflexions sur la vie, la maladie, sur les actes et les choix.

A côté de ça, il y a Mundus... Gregorius... celui qui cherche, qui est fasciné, qui poursuit cet auteur comme si il allait lui apporter les réponses à des questions qu'il n'avait jusque là jamais posé. comme si Prado allait combler un vide.
De Gregorius je comprends la passion pour ce livre, pour cet auteur. N'as t-on pas tous un jour ressenti une profonde admiration, un amour indéfini pour un livre et pour un auteur ?
Mais Gregorius, s'il change, s'il avance et modifie sa façon de voir les choses, il continue à nous échapper je trouve. L'auteur le laisse de côté bien souvent, ne lui permet pas, à aucun moment de prendre plus de place. Prado en prends trop. comme de son vivant, apparemment, avec les êtres qui l'ont approché.

Gregorius est dans son train. Se laisse guider, mener par le bout de la vie.

Des moments très forts, et en même temps, ce personnage en retrait qui me déçoit un peu finalement.
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MessageSujet: Re: Pascal Mercier [Suisse]   mercier - Pascal Mercier [Suisse] - Page 2 EmptyMer 29 Aoû 2007 - 21:05

J'en suis à la moitié...je lis lentement car les thèmes abordés me renvoient à beaucoup de choses vécues ou lues...je le déguste, je le savoure drunken
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MessageSujet: Re: Pascal Mercier [Suisse]   mercier - Pascal Mercier [Suisse] - Page 2 EmptyJeu 30 Aoû 2007 - 11:22

Chatperlipopette:
Citation :
J'en suis à la moitié...
Prends ton temps, c´est comme celà que j´aime vous lire, quand vous êtes sur la réserve, à chaud, quand le plaisir de la lecture barre encore la route de la méditation, car il est bien trop tôt pour l´heure des bilans.
Ce moment fébrile et comme aux aguets on ne le trouvera jamais en quatrième de couverture.
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MessageSujet: Re: Pascal Mercier [Suisse]   mercier - Pascal Mercier [Suisse] - Page 2 EmptyDim 16 Sep 2007 - 11:50

mercier - Pascal Mercier [Suisse] - Page 2 Train_10



Ce ne fut pas facile mais je vous livre mes impressions de lecture au sujet de ce roman formidable.

Il est des romans dont on a beaucoup de difficultés à en sortir et en parler. Ainsi en est-il avec « Train de nuit pour Lisbonne » de Pascal Mercier, roman jubilatoire, intense, fourmillant de références philosophiques, poétiques, littéraires et politiques.
La quatrième de couverture est lumineuse, exceptionnelle car elle ne dévoile en rien la substance intime du roman et n'offre qu'une seule chose: l'envie furieuse de le lire, de s'y plonger et de partir aux côtés des personnages.
D'emblée, on peut avancer que ce livre, épais, foisonnant, est une formidable réussite littéraire.
Je ne saurais planter le décor de l'histoire que de bien piètre manière alors je laisse le début de la quatrième de couverture le faire pour moi:


« Une femme penchée sur le parapet d'un pont, un matin à Berne, sous une pluie battante. Le livre, découvert par hasard, d'un poète portugais, Amadeu de Prado. Ces deux rencontres bouleversant la vie du sage et très érudit professeur Raimund Gregorius. Au milieu d'un cours de latin, soudain il se lève et s'en va. Il prend le premier train de nuit pour Lisbonne, tournant le dos à son existence anti-poétique et sans savoir ce que vont lui révéler la beauté étrangère de Lisbonne et le livre d'Amadeu.... »

Raimund Gregorius, dit « Mundus » est un indécrottable casanier pour qui se rendre en dehors de Berne représente un effort surhumain et souvent une terrible déconvenue. Il n'est bien que dans ses livres latins et grecs, chez lui ou dans son lycée face à ses élèves. Son voyage, ses voyages sont immobiles: ce sont les pages qui l'emportent au gré de leurs mots, de leurs phrases et de leurs histoires. Sa vie est réglée comme du papier à musique mais un grain de sable va le jeter à corps perdu sur les pas d'un poète et d'une inconnue portugaise: un matin il croise cette dernière et sa vie va être changée à jamais.
Voilà notre Mundus partant, en train de nuit, pour Lisbonne avec en poche le livre d'Amadeu de Prado et une grammaire portugaise. Sous la glace suisse couve un feu méditerranéen.
Gregorius part à la recherche d'un poète et d'une femme mais il part, aussi, sans le savoir, à la quête de lui même, et vivre pleinement sa vie! Au fil des pages, des rencontres, il va ôter ses pelures tel un oignon pour devenir lui-même. En sa compagnie, le lecteur tombe sous le charme extraordinaire de Lisbonne, ville ouverte sur le large océanique, sur les voies maritimes des mondes à explorer, ville aux mosaïques bleues si particulières. Aux côtés de Mundus, on plonge dans la sombre période de la dictature, de ses compromis et de ses combats pour la liberté. Avec lui, le lecteur devient détective et part à la recherche du passé de de Prado, remontant le temps grâce aux amis, aux proches, aux camarades de combat qui chacun à leur tour dévoile un pan de la personnalité de ce dernier et permettent ainsi à Mundus de comprendre et d'apprécier pleinement ses écrits. Ecrits qui lui font ouvrir les yeux sur l'inanité de son existence bernoise, qui lui donnent enfin les ailes pour l'envol tant rêvé et désiré.
Mundus Grégorius rencontrera l'amitié et découvrira la profondeur des textes d'Amadeu de Prado, homme d'exception, médecin, poète et brillant intellectuel, résistant et rebelle. Ce qu'il écrit sur l'amour, l'amitié, le courage ou la mort est une véritable révélation pour Mundus qui en découvre toute la profondeur et la justesse en parcourant Lisbonne sur les traces de cet homme lumineux.
Chaque texte d'Amadeu lu par Mundus est une leçon de vie, un cours de philosophie, d'histoire, de littérature, de sociologie ou de politique. Chaque incursion dans l'univers intime et intellectuel d'Amadeu amène le lecteur à s'interroger sur le sens de la vie, sur la marche du monde et des idées, sur l'esthétique et l'art mais surtout à plonger dans une introspection riche d'enseignement.
« Train de nuit pour Lisbonne » est un roman que l'on savoure, que l'on déguste lentement car aux détours des phrases attendent questionnements et souvenirs: beaucoup de références renvoient à des impressions ressenties à diverses périodes de la vie, aussi lève-t-on les yeux du texte pour laisser vagabonder l'esprit, laisser la mémoire raconter des instants enfouis dans un faux oubli.
J'ai adoré le personnage, bourru et un peu grognon, de Mundus Grégorius qui abandonne sa pelisse d'érudit pour partir à l'aventure sans filet de sécurité et rencontrer un homme disparu mais omniprésent dans le dédale lisboète et dans la mémoire des vivants. Mundus qui change de lunettes, de vêtements et qui s'inquiète de savoir si son compte en banque supportera ses folies d'aventurier. Mundus qui est un angoissé à la limite de l'hypocondrie: il téléphone à son ophtalmo bernois pour parler de ses céphalées et de sa peur de perdre la vue mais aussi pour une partie d'échecs!
Un roman d'une grande qualité littéraire servi par une excellente traduction et qui est passé inaperçu à la rentrée littéraire dernière. C'est le bouche à oreille et Parfum de livres qui ont mis cette splendide histoire entre mes mains. Un roman à lire et à relire afin d'en saisir toute la subtilité et l'érudition qui est loin de toute grandiloquence et de maniérisme.
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MessageSujet: Re: Pascal Mercier [Suisse]   mercier - Pascal Mercier [Suisse] - Page 2 EmptyDim 16 Sep 2007 - 14:32

Chatperlipopette a écrit:
Un roman d'une grande qualité littéraire servi par une excellente traduction et qui est passé inaperçu à la rentrée littéraire dernière. C'est le bouche à oreille et Parfum de livres qui ont mis cette splendide histoire entre mes mains. Un roman à lire et à relire afin d'en saisir toute la subtilité et l'érudition qui est loin de toute grandiloquence et de maniérisme.

:)

Qui parlait justement l'autre jour du rôle que peuvent jouer les forumeurs (et bloggers) pour indiquer la voie vers la bonne littérature actuelle oubliée par les grands "bazars" médiatiques?...
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MessageSujet: Re: Pascal Mercier [Suisse]   mercier - Pascal Mercier [Suisse] - Page 2 EmptyMer 24 Oct 2007 - 5:46

J'ai mis plus de 3 semaines à le lire car j'étais fatiguée mais aussi aprce que c'est un roman dense qu'on déguste et qu'il est impossible de lire à toute vitesse.
Je sais qu'il sort en version poche (10/18) en début d'année 2008; je pense me l'offrir car c'est exactement le livre qu'on peut relire, par bribes pour se questionner et par plaisir.
Je n'en dis pas plus pour le moment car j'ai toujours du mal à donner des critiques constructives et intelligentes; toujours est-il quec 'est un roman auquel je ne m'attendais pas; la 4ème de couverture, pour une fois, me faisait un peu peur et j'avais de frôler l'ennui en lisant ce roman. Il n'en a rien été bien au contraire.
Une lecture passionnante et intelligente; comme quoi la philosophie n'est pas toujours barbante et nous fait pas toujours tourner en rond.
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MessageSujet: Re: Pascal Mercier [Suisse]   mercier - Pascal Mercier [Suisse] - Page 2 EmptyJeu 8 Nov 2007 - 19:21

Ah, quel plaisir de trouver autant de gens qui ont aimé ce livre. Un de mes favoris !
Je dirais que le succès en France de ce livre va sûrement mener à la traduction des premiers livres de lui.
‘Perlmanns Schweigen’ est pour beaucoup de gens LE Livre de Pascal Mercier – je l’ai ai aimés tous – bien que ‘Train de nuit pour Lisbonne’ sera toujours pour moi le livre à part – parce que j’ai découvert cet auteur avec ce livre. C’est seulement après que j’ai lu ceux d’avant – et entre temps aussi le livre qui a suivi le ‘train’ (‘Lea’ – le moment qu’on va le traduire je vais revenir là-dessus) .
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MessageSujet: Re: Pascal Mercier [Suisse]   mercier - Pascal Mercier [Suisse] - Page 2 EmptyJeu 8 Nov 2007 - 19:27

kenavo a écrit:
Ah, quel plaisir de trouver autant de gens qui ont aimé ce livre. Un de mes favoris !
Je dirais que le succès en France de ce livre va sûrement mener à la traduction des premiers livres de lui.
‘Perlmanns Schweigen’ est pour beaucoup de gens LE Livre de Pascal Mercier – je l’ai ai aimés tous – bien que ‘Train de nuit pour Lisbonne’ sera toujours pour moi le livre à part – parce que j’ai découvert cet auteur avec ce livre. C’est seulement après que j’ai lu ceux d’avant – et entre temps aussi le livre qui a suivi le ‘train’ (‘Lea’ – le moment qu’on va le traduire je vais revenir là-dessus) .

Kenavo!... cheers ...Cela me réjouit de lire ton admiration pour Pascal Mercier et de François Cheng! :)

Je voudrais vraiment lire tous les autres romans de Pascal Mercier... Tu peux nous en parler un peu?...
Je me suis aussi laissé dire qu'il en sortirait peut-être un autre en français en 2008... drunken Ce serait Léa?...
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MessageSujet: Re: Pascal Mercier [Suisse]   mercier - Pascal Mercier [Suisse] - Page 2 EmptyJeu 8 Nov 2007 - 21:30

coline a écrit:
Je voudrais vraiment lire tous les autres romans de Pascal Mercier... Tu peux nous en parler un peu?....
Volontiers!

°Perlmanns Schweigen (Le silence/le mutisme de Perlmann)
Dans ce livre Pascal Mercier nous raconte l’histoire du linguiste Philipp Perlmann qui –au moment de se rendre en Italie à un important congrès avec des collègues de profession – réalise qu’il N’A PLUS RIEN À DIRE !! Et lui qui était prévu de tenir l’allocution principale de cette réunion !
S’ensuit alors une description du cauchemar de notre cher Perlmann où il essaye de cacher son ‘vide’ sur son sujet.
Le livre est plein de magie autour de la langue, des mots, des idées.. un délire – parfois un peu TROP étendu (en allemand cela donne 640 pages) mais quand même un livre important et magnifique.

°Der Klavierstimmer (Accordeur de pianos)
Dans ce livre nous lisons une histoire d’un malheureux accordeur de pianos qui voulait devenir compositeur génial. Toutes ses compositions sont rejetées jusqu’au jour où on lui dit qu’on va essayer de mettre en scène une de ces oeuvres. Lors de ce concert le ténor est abattu sur scène par le compositeur – l’histoire commence sur ce fait : je vous ne révèle pas l’intrigue finale :) – et maintenant ces enfants entrent en jeux : des jumeaux, fille et garçon qui ne se sont pas vue depuis des années… Le livre tourne autour de la relation des enfants avec ce père malheureux et surtout sur la relation entre eux-mêmes. Pour certains lecteurs, cet aspect incestueux était mal choisi, d’autre se sont concentré sur son écriture et de nouveau sa maîtrise des mots.

°Lea (paru il y a quelque mois)
MA grande déception avec cet auteur. Ma meilleure amie trouve que ce livre est bon, pour moi c’est un échec total (l’amitié a survécu à cela et en plus je dis cela pour vous montrer que je ne suis pas la seule référence pour ce livre Very Happy )
Un père qui perd sa femme et qui ne porte plus de deuil pour sa fille de 8 ans qui semble ne pas survivre à la perte de sa mère. Cet amour a aussi un aspect incestueux – bien qu’ici il n’y a pas de gestes qui s’ensuivent, mais les sentiments du père envers sa fille m'étaient déjà trop. En plus je ne pouvais pas trop croire au chagrin de la fille et l’homme qui avait perdu sa femme s’en remet à la va-vite ??
Cette fille découvre alors la musique – jouer du violon et la description de cet amour, l’intensité de la fille pour travailler à apprendre cet instrument, l’amour du père pour le jeu de sa fille – tout cela m’était trop, trop, trop….

Avec 3 livres qui avaient plus que 500 pages (en allemand) et Lea qui en compte 256, cela m’a amené à deux conclusions :

- ou bien Monsieur Mercier est vraiment l’écrivain du marathon – pas fait pour les sprints sourire
- où il avait une date limite pour donner son nouveau livre et il a écrit ça

En raison de 3 livres sublimes, je vote pour l'instant pour la première solution. En attendant le livre prochain..... :)

coline a écrit:
Je me suis aussi laissé dire qu'il en sortirait peut-être un autre en français en 2008... drunken Ce serait Léa?...

J’espère pour le public français que son éditeur ne va pas choisir ‘Lea’ comme livre prochain (bien que les frais de traduction doivent être clairement réduits par rapport aux autres Very Happy ).

Salutations,
Kenavo
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MessageSujet: Re: Pascal Mercier [Suisse]   mercier - Pascal Mercier [Suisse] - Page 2 EmptyJeu 8 Nov 2007 - 22:51

Moi, j'espère qu'ils vont les traduire tous...Merci, Kenavo!
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MessageSujet: Re: Pascal Mercier [Suisse]   mercier - Pascal Mercier [Suisse] - Page 2 EmptyVen 9 Nov 2007 - 11:01

Je les attends avec tellement d'impatience!
Et je suis heureuse, grâce à toi Kenavo, de savoir un peu de ce qu'ils contiennent...Merci! :)
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MessageSujet: Re: Pascal Mercier [Suisse]   mercier - Pascal Mercier [Suisse] - Page 2 Empty

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