Science sans peine

huhu, c'est pas nouveau quelques dvd ont pourri assez vite (cherchez à propos des premiers dvd de Terminator par ex), les disques durs claquent ou ont claqué à tour de bras (plus ou moins simple la récupération de données)... en quelques années d'utilisation de l'informatique j'ai perdu (comme tout le monde) a peu près tout plusieurs fois dans le cadre privé ou professionnel d'ailleurs...

la durée de vie dépend probablement de la réplication et du stockage... un peu comme le papier avec d'autres avantages et d'autres inconvénients ?

m'enfin des fois, c'est bien aussi de perdre des trucs

Si vous voulez vous nettoyer les yeux et l' esprit :

- La Décroissance : 10 questions pour comprendre et en débattre : Fabrice Flipo, François Schneider, Marc Veret. - La Découverte
Cet ouvrage va au delà des critiques "réalistes" appliquées à ce mot. Il fait le point et dénonce le culte fétichiste de la croissance.

- Bel et bio : Brigitte Proust. - Seuil "Coll. Science ouverte"
Ce livre donne nombre d' exemples et fait état d' expériences qui montrent que l' intuition bio
n' est ni simpliste ni inculte.

In La Quinzaine littéraire, n° 1014

pour éclairer THE article du fil des espèces joviales et oubliées (clic vers le fil) qui en plus est un bel exemple de science en cours, dans l'exercice d'elle même :

Horloge moléculaire :

Citation :

En génétique, l'hypothèse de l'horloge moléculaire stipule que les mutations génétiques s'accumulent dans un génome à une vitesse globalement proportionnelle au temps géologique.

Histoire de cette théorie
- En 1962, Emile Zuckerkandl et Linus Pauling observent ce phénomène dans la partie du génome codant l'hémoglobine entre deux espèces données.
L'observation d'une telle constance du taux d'évolution le long de la phylogénie du monde vivant fut surprenant, compte tenu de la variation de plusieurs facteurs pouvant entrer en ligne de compte, tels que la variation du temps de génération ou variation de la pression de sélection.

- La réconciliation de l'hypothèse de l'horloge moléculaire et de la théorie Darwinienne fut amorcée vers la fin des années 1960 par les travaux de Motoo Kimura, Allan Wilson et Vincent Sarich, et de l'élaboration de la théorie neutraliste de l'évolution.
Celle-ci postule que la vaste majorité des mutations génétiques accumulées et conservées sont neutres, c'est-à-dire qu'elles ne confèrent pas à l'individu subissant la mutation un avantage sélectif marqué ni le désavantage.

- L'horloge moléculaire permit alors à de nombreux chercheurs de dater des événements de spéciations à l'aide de méthodes phylogénétiques de plus en plus développées.

- Toutefois, alors que la quantité de données génétiques augmentait et que les méthodes statistiques se raffinaient, il devint de plus en plus clair que l'horloge moléculaire n'était pas valide, du moins dans certaines parties de la phylogénie des êtres vivants.

- Depuis, plusieurs modèles ont été proposés afin d'assouplir l'horloge moléculaire par des modèles statistiques plus sophistiqués (maximum de vraisemblance, méthodes bayésiennes), dits d'horloge moléculaire relaxée.
Ces modèles ont pour avantage de donner des temps de divergence entre espèces plus précis, et plus en accord avec les données paléontologiques.

www.wikipedia.org

avec ce beau concept tordu et/mais pratique du "modèle".

Merci professeur Panda !

Je vais me remettre à des lectures "sérieuses" avec des auteurs que je connais déjà en partie comme Edouard Zarifian : Une certaine idée de la folie, Isabelle Verbaere : Paroles d' insomniaque, Henri Atlan :Les Frontières de l' humain, Jean Didier Vincent pour lequel j' ai beaucoup de sympathie comme pour Zarifian et : Voyage extraordinaire au centre du cerveau.
Et puis Tobie Nathan : Nous ne sommes pas seuls au monde et Jean Pierre Changeux.

Si vous les connaissez et que vous les avez lus, parlez-en...

Les marchands de clones de Bertrand Jordan (qui comme son nom ne l'indique pas forcément est un biologiste moléculaire français).



Ce livre accessible même à un lecteur qui n'est pas spécialiste de la procréation, de l'embryologie ou de la génétique, s'interroge sur le clonage animal et humain.
Il répond de façon claire et très précise aux questions essentielles : pourquoi et comment.
Le clonage animal a trois raisons : sélectionner les meilleures races, créer des animaux produisant des médicaments (par exemple dans leur lait), utiliser des animaux pour des xénogreffes (en particulier des porcs).
Les raisons du clonage humain sont plus problématiques : atteindre une forme d'immortalité, recréer un enfant mort, fournir de la matière pour le clonage thérapeutique (il s'agit d'utiliser des cellules pour réaliser des réparations). On voit immédiatement quelles limites éthiques sont soulevées par ces raisons.
De manière très pragmatique, Jordan nous fait un petit historique des avancée en matière de clonage (de la grenouille, à Dolly, jusqu'à Eve, l'enfant supposément clonée par les adeptes de Raël).
Il nous montre les efforts des chercheurs, les doutes des politiciens, les pressions des entreprises et du marché. Il met également en avant ce qui ne fonctionne pas à l'heure actuelle et ce qui empêche les scientifiques de réaliser un clone humain. Ses empêchements semblent parfois bien minces.
Il énonce brièvement les lois envisagées et votées dans les pays occidentaux.
Il finit par nous démontrer qu'un jour où l'autre, nous pourrons choisir le capital génétique de nos enfants et ce dernier chapitre fait froid dans le dos.
Il conclut en précisant que nous pouvons juguler la science par des lois...
Un livre passionnant, avec beaucoup de références littéraires, construit autour de chapitres courts et d'une réflexion fournie.
Je le conseille à tous ceux que l'avenir du monde au regard de la science passionne.

Merci Shanidar d' alimenter cette rubrique !
J' ai l' impression que les avancées de la science dans les domaines de la biologie, de la neurobiologie
et notammment l' étude du cerveau sont enthousiasmantes et par chance, les scientifiques ont depuis une vingtaine d' années abandonné la langue de bois sans perdre de leur pertinence.

Il y a eu un colloque "Priorité cerveau, un enjeu national" dont France Culture a fait écho
et je crois qu' il y en a un autre en préparation..
Et puis, et ça me fait plaisir, on revoit à la hausse tout ce qu' on savait sur le cerveau animal et sur l' intelligece animale. Etc....

Une vie pour lire des romans, une autre pour les relire et encore une pour la poésie, les sciences,
Etc.
Le reste du temps, on pourra jouer et rever.

Connaissez vous les frères Bogdanov ?

La première fois qu' on les voit, c' est le choc, et quand on les entends en plus, on a l' impression
d' avoir affaire à des extra terrestres... Ce qui n' est pas exclu !

En tout cas, en plus du spectacle qu' ils présentent (bien rodé le spectacle et plutot lassant),
les jumeaux aberrants se piquent de science et meme de mystique.
Les medias les laissent dévider leurs délires, mais cette fois, avec leur dernier livre, Le Visage de Dieu, ils ont chatouillé les scientifiques à rebrousse poil.
Et les cinetifiques n' ont pas eu de mal à faire voler en éclats leur prétendues références scientifiques.

Raphael Chevrier (Charlie) relève qu' ils ne sont pas les premiers à présenter des thèses nullissimes.
Leur dernier ouvrage constitue un vrai travail de documentation, et si les puristes soulignent le
manque de rigeur et les approximations, les frères Botox ont su transformer des personnages scientifiques en héros romanesques...
Mais les deux frères Frankenstein, vont toujours au delà de leurs prérogatives, et au delà de leurs prérogatives, ils distillent des allusions fantaisistes.
La science façon Bogdanov est souvent spectaculaire, spéculative, malhonnète et dépourvue
d' esprit critique.

Heureusement, la vulgarisation scientifique devrait pouvoir se passer d' un tape à l' oeil, servi
par des fumiste assoifésd de reconnaissance et d' argent.

ils étaient invités à l'émission Le grain à moudre sur Fr. Cul. avec excusez du peu : Etienne Klein (physicien) et Michel Cassé (astrophysicien), ils ont été si bien reçus qu'ils se sont 'cassés' de l'émission plus vite que leurs ombres cosmiques...

Le scandale du Médiator n' est qu' un arbre qui cache -mal- le problème de la santé publique.

L' industrie pharmaceutique est avant tout une industrie, et c' est peut etre le lobby le plus puissant
d' Europe. Elle brasse des sommes considérables, et le moins qu' on puisse dire, c' est que la santé
n' est pas leur préoccupation première.
Le scandale du Mediator ne fait pas oublier les autres. Le Mediaor est un de ces prétendus médicaments qui ont été mis sur le marché très imprudement et avec les conséquences que l' on sait.
Et avec l' accord tacite des services de santé au plus haut niveau.
Pour le reste, l' essentiel de l' activité des labos est surtout de vendre des produits rarement innovants ou efficaces et parfois dangeureux.
Et de soudoyer les médecins...en tout cas ils essaient. Et ils en ont les moyens.

Une parenthèse ersonnelle, j' ai dans ma famille, une anesthésiste. Voilà à peu près le resumé de son cursus.
Elle a commencé par faire une thèse sur un diurétique que son directeur lui avait imposé.
Après la soutenance de thèse, elle a offert un brunch somptueux dans l' un des grands restos de
Toulouse avec quelques huiles du milieu médical et politique.

Il faut savoir que le diurétiqué étudié par elle était financé par un labo, de meme que le lunch.
Il s' agissait pour elle de "prouver" que l' eau étudiée était plus diurétique que les autres !
Elle savait bien entendu, que c' était du pipeau. Elle nous a fait pisser dans des éprouvettes,
en nous disant que les échantillons iraient au labo, mais qu' en fait, le labo n' en avait meme pas
besoin...


J' ai parlé librement des labos avec un ami médecin généraliste et il m' a fait part des informations qu' il
utilisait pour son propre usage. Il s' agit de la revue Prescrire.

Je suis allé sur Google et voici ce que j' y ai trouvé.

Prescrire est une revue née en 1981. C' est une Association professionnelle à but non lucratif, financée
exclusivement par ses abonnés, sans publicité et sans subventions.

Ce mode de fiinancement autorise la libre discussion des outils diagnostiques, mais aussi des pratiques de la Sécurité sociale, du Ministère de la Santé.
Cette revue s' est interessé avant tout le monde au Médiator, dès 1997 et à la dangerosité du Mediator
et l' a porté à la connaissance du milieu médical.
Et elle a dénoncé aussi l' usage abusif ou les dangers d' autres médicaments.

Il y a eu aussi une enquete sérieuse d' une journaliste du Canard enchainé et qui a publié un livre sur
le sujet du Médiator. Mais rien n' a bougé avant qu' on annonce des morts et qu' on pointe du doigt le laboratoire Servier...

Je pense que la vie et la santé sont trop importantes pour les laisser aux mains d' une industrie très
malsaine et à ses pratiques.
Informez-vous !

Rabelais qui était lui-meme médeçin écrivait : Science sans conscience n' est que ruine de l' ame.

je me souviens avoir lu Zarifian (les jardiniers de la folie), qui, pour un type qui a un nom de médicament, serait plutôt du côté de ceux qui prescrivent moins et écoutent plus... car les hôpitaux psychiatriques ont eux aussi leur mollécule miracle : le tercian... on en donne à tour de bras pour tout et n'importe quoi... c'est un peu le paracetamol du fou... et de celui qui ne l'est pas...

J' ai apprécié les livres de Zarifian que j' ai lus. Ce sont des livres qui peuvent interesser tous ceux qui à un moment ou un autre prendront des psychotropes.
Les Jardiniers de la folie, c' est un peu un livre raisonnable sur le bon usage des produits en question...

mais est ce que le mediator n'était pas efficace ?

Pour etre bref, je résume ce que j' ai appris.

Le Médiator, a été mis sur le marché au milieu des années 70. Il était destiné aux diabétiques en
surpoids et aussi en tant que coupe faim.
Son efficacité pour les diabétiques était modeste, mais sa dangerosité était très supérieure à son efficacité, puisqu' il provoquait ou agravait les risques cardiaques.
C' est pour cela que d' autres pays dont la >Suisse et l' Espagne l' ont interdit.
La France a attendu le dernier moment, novembre 2009 pour faire de meme.

Je reviens sur un point. J' avais parlé d' une journaliste qui avait enquété sur le Médiator. Il s' agit d' Irène Frachon.
Pendant des années, elle a essayé vainement de se faire entendre.
Elle a fini par publier un livre intitulé Mediator 150 mg. Combien de morts ?
C' est un éditeur brestois, Charles Kermarec qui s' en est chargé et qui failli etre ruiné, parceque
le labo Servier a attaqué le libraire en justice.
Mais par un juste retour des choses, la justice s' est retournée contre Servier.
Le nombre de victimes n' est pas encore connu :500 à 2000...
Quant à Servier, je viens d' apprendre qu' il allait entreprendre de rembouser les victimes.

Franchement les morts s' en foutent... tous comme les morts de l' amiante et d' autres poisons nombreux et variés, que nous avons peut etre consommé au cours des années sans etre informés.

Révoltez vous !

Petite précision, Irène Frachon est docteur.
Pneumologue de formation, en 2006 elle a été frappée par des cas de valvulopathie cardiaque et suspectant l'action du Benfluorex (ou Mediator), elle entreprend une étude qui confirmera ses inquiétudes...