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| Didier Van Cauwelaert | |
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Auteur | Message |
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Cachemire Sage de la littérature
Messages : 1998 Inscription le : 11/02/2008 Localisation : Francfort
| Sujet: Re: Didier Van Cauwelaert Mar 19 Juil 2011 - 21:43 | |
| - monilet a écrit:
- J'ai aimé "un aller simple" du début à la fin : tendre et émouvant.
Je viens de finir ce roman et comme Monilet, j'ai été touchée par cette histoire. D'abord, une partie du livre se déroule dans le Haut-Atlas qui est un des plus beaux endroits du monde. Il y a aussi une critique politique et sociale très présente, une dénonciation des excès de la politique contre l'immigration illégale et celle de l'intolérance vis à vis des roms. Et aussi un aspect économique avec la description de la crise de la sidérurgie dans la région lorraine. Mais ce qui touche le plus, c'est l'humanité d'Aziz, l'enfant puis l'homme un peu perdu que l'on maltraite et qui pourtant reste toujours lui-même, toujours digne et son amitié avec Jean-Pierre dont pourtant tout le sépare. J'ai envie maintenant de voir le film qui en a été tiré. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Didier Van Cauwelaert Lun 28 Nov 2011 - 13:16 | |
| Le journal intime d'un arbre - Citation :
- Il s’appelait Tristan, il avait trois cents ans, il avait connu toute la gamme des passions humaines. Une tempête vient de l’abattre, et c’est une nouvelle vie qui commence pour lui.
Planté sous Louis XV, ce poirier nous entraîne à la poursuite du terrible secret de ses origines. Des guerres de religion à la Révolution française, de l’affaire Dreyfus à l’Occupation, il revit les drames et les bonheurs dont il a été le témoin, le symbole ou la cause. Mais, s’il est prisonnier de sa mémoire, il n’en reste pas moins lié au présent, à travers ce qui reste de lui : des racines, des bûches, une statue de femme sculptée dans son bois, et les deux êtres qui ont commencé à s’aimer grâce à lui. Un poirier, trois fois centenaire, fauché par une tempête, vit ses derniers instants. Pas tout à fait mort, puisqu'il réussi à survivre, son âme en tous cas, notamment à travers un sculpture réalisée à partir de son bois. Pour la fantaisie, l'originalité et la légèreté, on peut toujours compter sur Didier Van Cauwelaert. Au moins dans les premières pages de ce Journal intime d'un arbre. Comme dans ses derniers romans, le livre s'essouffle malheureusement assez vite. Sans étincelle, ce récit anthropomorphique est livré en express, écrit très vite, sans doute (vu le rythme de production de Van Cauwelaert, c'est probable). Quand il évoque son passé, le héros poirier est plutôt divertissant car il en a vu des choses : un suicide, une exécution, quelques pendaisons et même ... le capitaine Dreyfus, après sa réhabilitation. En revanche, Le journal intime d'un arbre se révèle décevant, pour ne pas dire insipide, quant il est question de ce qu'il reste de lui, une fois déraciné. On a du mal à s'intéresser aux péripéties invraisemblables d'une fiction mécanique qui se teinte de réalisme magique, de façon incongrue. Van Cauwelaert a beau faire feu de tous bois, le coeur n'y est vraiment pas. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Didier Van Cauwelaert Mar 10 Avr 2012 - 15:21 | |
| Double identité - Citation :
- On retrouve le héros de Hors de moi, Stephen Lutz, agent de la CIA, qui opérait sous le nom de Martin Harris, botaniste réputé, quand un traumatisme crânien l’a amené à se prendre pour le vrai Harris. Depuis, il a toujours des troubles d’identité. A la mort du scientifique, il contacte la veuve de Harris en se faisant passer pour un avocat poursuivant le combat de son mari contre les multinationales sans scrupule qui spolient les Indiens d’Amazonie en exploitant leurs plantes sacrées à des fins commerciales. Partis pour enquêter en Equateur, le faux Harris et la veuve du vrai se retrouveront embarqués dans une cascade d’aventures rocambolesques avant de tomber amoureux l’un de l’autre.
Depuis plus d'une décennie, Didier van Cauwelaert a peu ou prou décliné toute ambition littéraire pour se consacrer à des romans vite écrits, vite lus, vite oubliés. Agréables et anodins. Double identité est un thriller dont le héros est une sorte de James Bond en rupture de ban, désormais gouverné par ses sentiments, et qui, malgré tout, n'a pas renoncé à sauver le monde, tout du moins à l'améliorer. Le thème sous-jacent du livre est la rapacité des multinationales, de cosmétologie, en l'occurrence, qui spolient les peuples premiers de leurs plantes médicinales en les convertissant en crèmes de beauté, après dépôts de brevets industriels. La charge est "facile", un brin naïve, elle ne risque pas d'effrayer le lecteur. Elle permet de pimenter quelque peu un livre qui a tendance à se laisser aller à la mièvrerie, nonobstant les nombreuses péripéties du récit. Inutile de préciser que le style est désinvolte au possible, ce qui serait acceptable avec un soupçon d'humour minutieusement dosé. Mais non, van Cauwelaert semble prendre très au sérieux son livre d'aventures botaniques et le message qu'il est censé véhiculer. Son Prix Goncourt date de 1994, mais depuis, a t-il seulement écrit une seule fiction qui sorte du registre du pur divertissement et ait quelque chose à déclarer ? Manque d'ambition plus que de talent, serait-on tenté d'ajouter. | |
| | | Sullien Sage de la littérature
Messages : 1591 Inscription le : 23/10/2012
| Sujet: Re: Didier Van Cauwelaert Jeu 28 Fév 2013 - 17:19 | |
| J'ai achevé il y a peu La maison des lumières, "roman" par lequel je suis moi-même entré dans la fresque littéraire (bigarrée) de D. Van Cauwelaert - mais je dois avouer, non sans peine, ne pas avoir éprouvé un enchantement pareil à celui qui s'empare de Jérémie Rex, amant éconduit parti en voyage nuptial et solitaire à Venise, lequel se retrouve littéralement happé par un tableau de René Magritte, qui s'ouvre comme une énigme. Hélas, en grattant légèrement la croûte surréaliste dont les couleurs chatoyantes semblaient promettre quelque divagation grisante, quelque promenade endiablée, métaphysique à l'orée du réel et du fantasme, je n'ai rien vu qu'une esquisse peu inspirée traversée cependant de coups de crayon plus ou moins bien sentis.
Je suis désolé, mais je ne sais parler des oeuvres que je n'ai pas su apprécier. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Didier Van Cauwelaert Jeu 18 Avr 2013 - 10:41 | |
| La femme de nos vies - Citation :
- Elle m'a sauvé la vie en m'offrant le plus fascinant des destins. J'avais quatorze ans, j'allais être éliminé en tant qu'attardé mental, mais grâce à elle on m'a pris pour un génie précoce. J'étais gardien de vaches, et je suis devenu le bras droit de plusieurs prix Nobel. Je lui dois tout : l'intelligence, l'idéal, l'insolence, la passion.
Cette héroïne de l'ombre, d'autres l'ont fait passer pour la pire des criminelles. Je viens enfin de retrouver sa trace, et je n'ai que quelques heures pour tenter de la réhabiliter. A tout berzingue. La femme de nos vies est une histoire aussi invraisemblable, malgré sa documentation historique, que diablement culottée. Avec un point de départ qu'affectionne Didier van Cauwelaert, plutôt en forme pour l'occasion : un échange de vies ou comment l'imposture devient une obligation pour survivre. On croise Hitler et Einstein dans cette épopée atomique contée sous forme de monologue, vivant et visuel. Van Cauwelaert ne s'attarde pas sur les détails, dégraisse son style et va à l'essentiel. Il a toujours autant de mal à terminer ses livres mais, pour une fois, le récit n'est pas totalement bâclé, il est juste un peu précipité. L'auteur ferait une bonne publicité pour la lecture rapide. On avance sans se retourner, on abandonne les incrédules en route et on cravache. De la fast littérature à dévorer comme une barre vitaminée entre des nourritures plus consistantes. Au moins, ce n'est pas le genre de roman qui reste sur l'estomac. | |
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