Olivier Adam

voilà, tu y es arrivée merci pour ton commentaire..

J'avais lu ce livre il y a quelques temps, mais je n'en garde pas un très bon souvenir... Je l'ai trouvé trop déprimant, toute la noirceur de la vie dépeinte, sans aucune lueur d'espoir, et ce sous un angle pas spécialement original, avec un style qui n'avait rien de particulier... Résultat, je n'en ai pas trop saisi l'intérêt

Il est vrai que la noirceur dépeinte peut rendre ce roman âpre mais je trouve que le tableau du couple des parents a quelque chose d'attachant. Pour la défense de l'auteur, c'est là son premier roman, peut-être que la suite est meilleure, je ne sais pas encore. Beaucoup d'auteurs connaissent ce cheminement.

Adam est assez sombre. Son dernier roman l'est moins que les autres, même si le sujet est très difficile. Il y met beaucoup de sa vie, et apparemment sa vie ne semble pas si rose que ça. C'est là le charme de l'auteur. Sa sensibilité à fleur de peau, très souvent en retenue, séduit les amateurs du genre.

Je sais que j'ai lu un roman de cet auteur mais je suis incapable de me souvenir lequel. Le côté sombre ne m'a pas marqué. Ca m'a laissé une impression de "mouais... bof".

Je viens de finir A l'abri de rien. Ce qui m'a plu dans ce livre c'est l'ambiguïté devant laquelle se trouve chacun face à cette situation. Plus qu'un dilemne, elle relève d'un choix de vie, de pensée; on entre dans les profondeurs intimes afin de révéler notre part humaniste. Sans se vouloir forcément moraliste, il exerce la mise en question, qui s'en va vers une quête. Parfois des passages sont lassants, quelques longueurs apparement inutiles, mais je crois qu'elles poussent à s'installer dans le quoitiden de Marie. Par ailleurs le portrait du mari, du père est brossé d'une façon sublime.
Derrière toute cette action, une blessure tente de cicatriser, mais la plaie semble trop béante, comme les flots, comme certains paysages décrits, l'être humain est petit et l'humilité qui se dégage déploie une grandeur extraordinaire. Au niveau style, quelques belles images, des énumérations bien placées, des dialogues précis, mais plusieurs j'ai failli mettre de coté cette lecture.

Merci pour ton commentaire Isa..
je crois que j'aime mieux ce que tu en as écrit que ce que j'ai lu dans ce livre
en tout cas c'est celui des livres d'Adam qui ne m'a pas du tout parlé..

Soit je suis allée trop vite en remontant le fil, soit personne n'a parlé encore de "Comme les doigts de la main". Je suis tombée par hasard sur ce livre à la bibliothèque municipale de Francfort et j'ai été intriguée de la raison pour laquelle ce livre était là, à côté des classiques français. Maintenant je sais : il s'adresse à un public jeune (là-bas celui qui apprend le français et veut lire ce qui l'intéresse).

Il s'agit d'une trés mignonne histoire d'amour adolescente. Deux ados se rencontrent un soir dans une chambre d'hôpital à la veille de leurs opérations respectives. C'est le coup de foudre, la nuit buissionnière, les premiers émois sensuels. Et le lendemain, le coup du sort, ils ne se revoit plus, ils n'ont pas eu le temps d'échanger leurs numéros de portable (bref pour un ado la catastrophe...), pendant des semaines ils chercheront chacun de leur côté à se retrouver car leur amour les obsède et envahit toutes leurs pensées. Ils finiront par y parvenir... Bref, une jolie histoire d'amour qui finit bien... à apprécier: ce n'est pas si fréquent, et à consommer sans modération pour les 15- 20 ans !

Spoiler:

Des vents contraires :

J'ai trouvé que c'était un très beau livre, qui tourne beaucoup autour de la souffrance d'hommes et de l'absence d'êtres chers, d'une façon très pudique. On compatit avec les personnages mais à aucun moment, il n'y a de voyeurisme.
C'est une très bonne lecture.

DES VENTS CONTRAIRES

Je suis désolée...Je vais avoir un avis très divergeant ...

Olivier Adam tenait un beau sujet pathétique…Son roman ne m’a ni intéressée ni émue…Je me suis cramponnée à mon livre pour arriver à le terminer…Je voulais en avoir le cœur net…Savoir si la fin allait racheter le récit…

Un jeune père, Paul, se retrouve seul avec ses deux jeunes enfants…La mère a disparu …

Tout est superficiel dans ce roman alors qu’il méritait de la profondeur…
La psychologie des personnages.
Le traitement des faits…divers…(et des multiples faits- divers!). Ils sont tellement divers d’ailleurs (ce qui évite d’aller justement à l’essentiel) qu’on a l’impression d’être baladés presque de la première à la dernière page…Et en plus, comme si on était des naïfs, à devoir gober tout un tas de faits et de coïncidences improbables !...(Qui m’ont rappelé d’ailleurs la fin, grosse comme une maison, dans le film, que j’avais plutôt aimé, tiré de son roman « Tout va bien ne t’en fais pas ».…

Des vents contraires est un concentré de clichés de tous les malheurs du monde, un concentré de tire-larmes . On y trouve :

- un petit garçon devenu mutique et une petite fille qui pleure après la disparition de leur maman.

- un papa écrivain qui n’écrit plus…et qui a des fins de mois difficiles…

- Un déménagement en Bretagne (c’est beau et ça fait toujours du bien !)… Déménagement effectué (attention !) par un ex-taulard qui va enlever son gosse à la sortie de l’école avant de sauter par la fenêtre du commissariat lorsqu’il est arrêté alors que, mince, trop tard, la mère du gosse avait justement décidé de ne pas porter plainte !…

- le frère de Paul, Alex, qui a une auto-école, une femme charmante, Nadine… sauf qu’ ils n’arrivent pas à avoir d’enfants,et que Nadine (Alex, le mari, le sait) retrouve un homme à l’hôtel…Mais « ce n’est pas ce que l’on croit »…

- la plus jeune élève de l’auto-école, Justine, une délurée, qui disparaît !…(Troisième disparition tout de même !)
Un boutonneux (un autre élève) dit à Paul que c’est probablement une fugue à cause de son beau-père qui maltraite sa mère.

- un pauvre homme dans la misère (un autre élève qui doit absolument réussir son permis pour avoir un boulot). Il vit dans un camping à l’année…

- Une vieille dame, seule, oubliée de ses enfants très occupés, une autre élève de Paul. Il va un jour la retrouver inanimée dans sa maison…Hôpital…et la suite…Et les enfants qui ne répondent pas, sauf une, très très très débordée…

- un inspecteur de Police qui est malheureux (on sait pourquoi à la fin et ça fait un autre ingrédient super-mélo dans la liste... mais je ne vous le dirai pas) et qui, du coup, picole pas mal…Avec Paul bien souvent! Ce qui fait que Paul peut être moniteur d’auto-école sans avoir de licence,…

- une voisine , seule, triste et fatiguée par son travail d’infirmière…Héhé…

- des caricatures d’institutrices qui violentent les gosses et peuvent même virer une enfant de maternelle déjà bien perturbée…

Mais à part ça…la mer est belle en Bretagne…même s’il n’y fait pas toujours beau!

Des vents contraires est un mauvais roman mais il a tous les ingrédients d’un scénario de téléfilm hypermélodramatique qui pourrait cartonner en début de soirée…

Je demande pardon par avance, de ce commentaire assassin, à ceux qui ont aimé le roman…
Je ne triche pas…C’est ainsi que je l’ai lu…Agacée de plus par les tournures genre « je suis infoutu de… »
Olivier Adam cette fois-ci m'a déçue (ça se voit un peu?)

Vous pouvez taper…Je suis prête !...

j'avoue lire ce genre de critique avec intérêt, ça nourrit ma réflexion sur ma tiédeur vis à vis de mes rares french lectures de parutions fraiches.

rassurez-vous je lis les positives aussi. mais ce que liste coline me rappelle aussi d'une certaine manière un bouquin comme la théorie du panda (on va être au moins deux à se faire taper ).

c'est bien ce genre d'avis non moins sincères !

animal a écrit:

j'avoue lire ce genre de critique avec intérêt, ça nourrit ma réflexion sur ma tiédeur vis à vis de mes rares french lectures de parutions fraiches.

Il faut bien choisir!
Il y a du bon aussi dans la French Litterature...

animal a écrit:

ce que liste coline me rappelle aussi d'une certaine manière un bouquin comme la théorie du panda (on va être au moins deux à se faire taper ).

J'ai vu de façon évidente dansce roman ce que j'appelle les "ingrédients" qui peuvent faire d'un livre non plus un objet de création mais un objet de commerce...

animal a écrit:

c'est bien ce genre d'avis non moins sincères !

Je sens revenir le fameux débat...Doit-on ou ne doit-on pas?...

Et surtout ne jamais oublier que c'est le livre qui est descendu, pas ceux qui l'ont aimé...

coline a écrit:

animal a écrit:

ce que liste coline me rappelle aussi d'une certaine manière un bouquin comme la théorie du panda (on va être au moins deux à se faire taper ).

J'ai vu de façon évidente dansce roman ce que j'appelle les "ingrédients" qui peuvent faire d'un livre non plus un objet de création mais un objet de commerce...

animal a écrit:

c'est bien ce genre d'avis non moins sincères !

Je sens revenir le fameux débat...Doit-on ou ne doit-on pas?...

Et surtout ne jamais oublier que c'est le livre qui est descendu, pas ceux qui l'ont aimé...

Chacun est bien sûr libre de son avis. J'ai aimé la théorie du panda, j'aime quasiment tout de Garnier.

N'oublions pas que 99% des livres édités aujourd'hui sont de toute façon acceptés par les éditeurs parce qu'ils peuvent en faire commerce ; c'est même le premier critère des maisons qui à juste titre n'ont pas de raisons de s'adonner à la philanthropie.

mais c'est un cercle vicieux ! c'est un peu bête sur ce fil de reprendre cet exemple de la théorie du panda qui est un bouquin à l'évidence lisible mais comment dire... ça n'est pas vraiment étiqueté "pur produit de consommation" ou genre, avec des codes qui font émerger au mieux des phénomènes taxés de sous culture, c'est un étrange entre deux qui ne semble pas résulter d'un choix motiv... justifié ? ça a un côté dénaturé, réducteur, même pour le plaisir de lecture on sort du simple concept de conte. Il y a ce plus... je pense aux Ames grises également.

Au secours! on assassine mon Adam
Alors je ne vais pas taper ni pousser un coup de gueule mais essayer de rétablir une logique!

Coline, je me demande encore comment tu as pu aimer A l'abri de rien. Roman non moins tiré de faits divers, que l'on peut voir comme un concentré de clichés et qui nous a tiré (toi la première ) des larmes, vite oubliées surement. Je crois qu'ici aussi Adam ne cherche pas l'originalité, l'histoire n'est qu'un prétexte à véhiculer des sentiments, le style est brut, on y est sensible ou pas. D'autres vont l' être plus par une langue travaillée à la Michon, mais pour moi il est clair qu'un auteur me touche s'il privilégie l'humain, même pris dans des situations ordinaires (ce qui peut se traduire par clichés si on veut) Celà rejoint la discussion que l'on avait eue à propos de Barbery, l'histoire n'est qu'un prétexte pour parler de ce que l'on aime. C'est ce dont sont faits les contes, on accroche ou pas (Animal non si j'ai bien suivi!) mais on ne peut être définitif sur le principe.

Alors on pourrait en discuter pendant des heures, le livre appartient au lecteur et les ressentis sont les nôtres, mais comment taxer un livre de mauvais parce que toi tu y as vu du superficiel? Pourquoi le taxer de commercial (conséquence dans laquelle tout livre édité se retrouve comme le relève Monilet ) parce que la sauce n'a pas pris chez toi?
Ecrire, comme le disait très justement Arabella, est un peu comme cuisiner un plat. Peut-être celui-ci était trop lourd à digérer pour toi mais il peut convenir à d'autres, moi en l'occurence...
Je ne dirais pas non plus que c'est le roman de l'année, j'ai même oublié les détails j'avoue, mais ce que j'en retiens c'est la voix de l'auteur et pour moi elle est très sincère, absolument pas commerciale en tout cas. Ce qui compte ce sont les résonances en fait, ce qui fait que j'ai du mal à laisser passer ta critique si définitive (et assassine, oui complètement )

Spoiler:

PS: On attend Expie pour la seconde couche SVP!!