Olivier Adam

Non mais, vous n'allez tout de même pas m'obliger à lire du Olivier Adam pour savoir ce que j'en pense ????

huhu.

sinon pour mettre tout le monde d'accord je peux vous proposer une LC William Gibson.

animal a écrit:

Non mais, vous n'allez tout de même pas m'obliger à lire du Olivier Adam pour savoir ce que j'en pense ????

On pourrait peut-être créer une nouvelle catégorie de livres dits PPTAP ("Pas pour toi a priori")

shanidar a écrit:

On peut peut-être aussi rappeler au passage qu'on n'est pas obligé d'éprouver du plaisir à descendre un auteur (surtout quand d'autres l'apprécient et le défendent) et que je n'ai toujours pas lu de livres d'Olivier Adam, ce qui me parait bien plus scandaleux que la frustration d'églantine !  

Shanidar, je plaisantais mais c'est vrai, en fait je m'en fiche un peu, pas envie de me battre pour Adam, d'autant que certains trucs qu'avance Topocl sont vrais.

Quand la critique est argumentée, comme la sienne, pourquoi pas? Je comprends très bien qu'on puisse ne pas accrocher (il m'avait moi -même lassée dans son dernier roman que je n'ai jamais fini) J'ai plus de mal avec des avis lapidaires, définitifs qui ont (pour moi) un côté sentencieux.

Donc c'est pour ça que j'enjoignais Eglantine à se lâcher, ça fait du bien de donner ses ressentis, on est là pour ça, non? Et je pense qu'on y prend plaisir  

animal a écrit:

Non mais, vous n'allez tout de même pas m'obliger à lire du Olivier Adam pour savoir ce que j'en pense ????

huhu.

sinon pour mettre tout le monde d'accord je peux vous proposer une LC William Gibson.

Oh oh, voui Animal, un petit Adam. Ca devrait vraiment être pour toi, ça. Je le sens bien  

(Et William Gibson? J'ai jamais lu...C'est bien, donc? )

Sentencieux ? Comme tu y vas !

Donc, quand on n'aime pas un livre, on se devrait de faire une critique étayée ou se taire ? Dommage..

Je ne vois vraiment pas où est le mal de dire qu'un livre nous a déplu ou agacé. Je ne vois rien de sentencieux là-dedans : personne ici n'a la prétention d'être un critique littéraire, nos avis sont subjectifs et assumés comme tels.
Personnellement je vois une grande différence entre "ce livre est nul et ne vaut rien" et "ce livre m'a profondément déplu ou agacée". La première formule est un jugement de valeur lapidaire, oui, qui du coup nécessiterait une critique étayée. La seconde est juste un ressenti, et nous sommes sur le forum pour ça, partager nos ressentis, sans forcément devoir rendre une copie double à chaque fois. S'en priver ôterait bien de la spontanéité au forum…

De plus, la phrase d'églantine précise bien qu'elle est d'accord avec ce qu'a dit topocl en pire, donc lire le commentaire de topocl nous donne déjà bien des arguments. Non ?

Ro Armor, je t'ai choquée!

Sentencieux, oui, j'ai déjà rencontré ça ici, il n'y pas longtemps, ce n'était pas Eglantine rassure toi, et on peut parler de manière générale, encore  (j'espère)

Armor a écrit:

Je ne vois vraiment pas où est le mal de dire qu'un livre nous a déplu ou agacé. Je ne vois rien de sentencieux là-dedans :

Où ais je dit ça???

Armor a écrit:

Personnellement je vois une grande différence entre "ce livre est nul et ne vaut rien" et "ce livre m'a profondément déplu ou agacée". La première formule est un jugement de valeur lapidaire, oui, qui du coup nécessiterait une critique étayée. La seconde est juste un ressenti, et nous sommes sur le forum pour ça, partager nos ressentis, sans forcément devoir rendre une copie double à chaque fois

Nous sommes donc bien d'accord. Dire cet oeuvre est nulle est lapidaire. Tant qu'on ne dit pas ça (ce qui est effectivement n'est pas dit sur ce fil) ça ne me gène pas. Relis moi, tu es gentille, avant de me reprendre à chaque fois que je m'exprime là dessus. Merci

Armor a écrit:

De plus, la phrase d'églantine précise bien qu'elle est d'accord avec ce qu'a dit topocl en pire, donc lire le commentaire de topocl nous donne déjà bien des arguments.    Non ?

Vi, mais elle dit aussi s'empêcher de délayer. Je ne veux pas que les sympathisants de Adam (comme moi ) puissent être un frein à ses ressentis.
C'est clair pourtant, ce que j'exprime, non? Pourquoi te sens tu toujours prête à me reprendre, Armor?

Allez, va. Restons Cool. Ce serait bien!

hop.



A l'abri de rien

Pourquoi ? Un, pour essayer un livre de maintenant. Deux parce que je me sens perdu quand les gens ne se comprennent pas sur un fil qui se fait loin de mes habitudes ! Fais ton boulot le panda. Et puis ça attise la curiosité ces histoires à force !

Et puis du côté des attendus on ne prend pas trop de risque, au pire la lecture ne devrait pas être un calvaire et ne pas durer trop longtemps. On est sur du 200 pages pas trop dense, on est serein.

Et la lecture dans tout ça ? J'avais un peu de curiosité et pas de trop grandes attentes. Dans l'ensemble ça a ressemblé à ce que j'imaginais, je projetais : une écriture assez simple (plus simple que blanche dirais-je après cette unique lecture) et des appâts à mouchoirs. Pour le pathos il n'y va pas avec le dos de la petite cuillère ou alors il se fournit chez Poclain ou Caterpilar. De même les salauds sont vite identifiés et la facilité de faire dans le binaire a l'air assumée. Il y a des traits qui font penser à un cahier des charges assez sommaire pour lequel je risquerais le qualificatif de "fais de la littérature pour bonnes femmes". Ce qui est caricatural et n'empêche pas l'ouvrage d'avoir malgré tout quelques atouts.

Comme avec un (télé)film ou une série, il y a une certaine efficacité, il n'y a pas d'ennui (un peu d'agacement parfois mais pas d'ennui) et on se demande, malgré soi s'il le faut, comment elle va se débrouiller de son affaire et de sa chute sans fin cette femme. Et le sujet des migrants est édifiant et loin d'être neutre, interrogeant, là encore malgré soi s'il le faut, notre détour du regard ou notre inaction quotidienne. Mais on lutte contre des excès de pittoresque pourri populaire et policier ou mini bourgeois ce qui peut empêcher de se prendre vraiment au jeu.

L'autre point pas si négatif est l'écriture dont je ne peux pas dire qu'elle me passionne ou traumatise par sa beauté mais est assez cohérente et régulière et puis il n'y a trop vraiment d'horreurs qui dépassent de ce côté là. M'enfin pour la narration j'aime bien le participe passé moi, pas compatible avec l'oralité (facile ?) et les procédés ou tendances du moment ?

Conclusion : pas convaincu, un poil perplexe. Perplexe quant à la forme du produit, perplexe quant aux rapports de cette forme avec les sujets choisis.

J'ai du lire des trucs bien pires. (Mais... )

Ah ? Un vague résumé : Une mère de famille dans le Nord, déprime au chômage à côté de son mari chauffeur de bus. Dans son effondrement, comme un sursaut elle s'investit dans l'aide aux migrants. ça n'empêche pas les choses de merder (mais pas que) et la chute de continuer (surtout). (Et la vie c'est moche avec des méchants mais c'est beau aussi, avec des gentils mais y'en a moins).

animal a écrit:

(Et la vie c'est moche avec des méchants mais c'est beau aussi, avec des gentils mais y'en a moins).

Tu devrais lire plus souvent Olivier Adam. Ça te met en forme !

C'est bien ce commentaire (je 'naiap slu celui-là, de Adam), d'abord parce que je me suis bien marrée, ensuite parce que ça souligne une fois de plus que tout n'est pas à jeter là-dedans, et que selon le lecteur qu'on est, la part à garder et la part à jeter varie, d'où plaisirs et déplaisirs divers.
L’impression d'un potentiel de base, qui manque de la conviction de se dire qu'on pourrait travailler tout ça différemment et que ça serait alors mieux littérairement parlant? Mais moins sincère alors, donc impossible?

Moins sincère pas forcément, le contraire ne serait même pas impossible. Moins tout court pourrait donner plus ?

Animal, un aveu: j'adore ta façon d'écrire, merci    (et j'ai tout bien compris)

Animal a écrit:

Et la lecture dans tout ça ? J'avais un peu de curiosité et pas de trop grandes attentes. Dans l'ensemble ça a ressemblé à ce que j'imaginais, je projetais : une écriture assez simple (plus simple que blanche dirais-je après cette unique lecture) et des appâts à mouchoirs. Pour le pathos il n'y va pas avec le dos de la petite cuillère ou alors il se fournit chez Poclain ou Caterpilar. De même les salauds sont vite identifiés et la facilité de faire dans le binaire a l'air assumée. Il y a des traits qui font penser à un cahier des charges assez sommaire pour lequel je risquerais le qualificatif de "fais de la littérature pour bonnes femmes". Ce qui est caricatural et n'empêche pas l'ouvrage d'avoir malgré tout quelques atouts.

C'est assez bien résumé, je dois dire ;-)

topocl a écrit:

L’impression d'un potentiel de base, qui manque de la conviction de se dire qu'on pourrait travailler tout ça différemment et que ça serait alors mieux littérairement parlant? Mais moins sincère alors, donc impossible?

Je crois vraiment qu'il écrit comme il ressent les choses, ce n'est pas de la grande littérature, on est bien d'accord. Mais il y a une sensibilité particulière qui passe et peut toucher. Après, je suis d'accord qu'il pourrait faire moins tout court, comme dit Animal, il y gagnerait!

 Cela faisait longtemps que je n'étais pas venue, parce que j'ai fait une longue pause lecture (de publications fictionnelles). J'ai repris celle-ci avec les Lisières de  Olivier Adam, car j'ai vu en peu de temps deux films d'après ses romans alors je me suis dis pourquoi pas.

Après une longue pause de lecture de roman, les Lisières n'étaient peut-être pas le choix à faire. J'ai l'impression d'être ensevelie dans son roman.

Pourtant je lis doucement, quelques pages deux à cinq pages par semaine. Et bien il y a des moments où cela me met un tel poids que je prends ma tablette pour faire un petit jeu de cartes. Je ne dis pas que ce n'est pas un bon roman mais il faut être dans un état d'esprit particulier.  

Je suis à la moitié. Avis réservé

bon retour parmi nous.

et je vais laisser des gens plus familier d'Adam risquer des suggestions !

j'arrive avec un commentaire . j'adore Olivier Adam en tant qu'homme également. c'est un grand bonhomme discret mais qui ne mâche pas ses mots sur les situations délicates de la société. il écrit également une tribune mensuelle dans "Libération" voilà mon grain de sel sur ce fil



La renverse
Olivier Adam

4 ème de couverture


"Ce n'est qu'au moment d'entrer dans le bar-tabac que la nouvelle m'a vraiment heurté, qu'elle a commencé à filer le tissu du drap que je tendais depuis des années sur cette partie de ma vie. J'ai demandé deux paquets de cigarettes, salué les habitués du plat du jour. Au-dessus des tables, un téléviseur s'allumait sur une chaîne d'information en continu. A l'instant où j'y ai posé les yeux, le visage éminemment télégénique de Jean-François Laborde s'est figé sur l'écran. J'ai demandé qu'on augmente le volume. On annonçait son décès dans un accident de voiture. Suivait un rappel succinct de sa biographie. Fugacement, la pensée, absurde étant donné le temps accordé à l'information, qu'il n'avait pas été fait mention de ma mère m'a traversé l'esprit. " Dans La renverse, Olivier Adam retrace l'itinéraire d'Antoine, dont la vie s'est jusqu'à présent écrite à l'ombre du scandale public qui a éclaboussé sa famille quand il était encore adolescent. Et ce faisant, il nous livre un grand roman sur l'impunité et l'humiliation, explorées au sein de la famille comme dans l'univers politique.

Mon avis

J’ai toujours aimé lire Olivier Adam et là encore j’ai été prise par l’écriture, les descriptions et l’histoire.
Antoine et Camille sont deux frères et leur mère, femme au foyer sans tâches sans reproche, dévote, est mêlée à une sale histoire de viols qu’elle aurait organisés avec son amant un homme public, connu et apprécié de la ville BCBG dont il est maire.

Camille prend cela très mal et souffre des quolibets et des méchancetés de ses camarades de classe mais surtout des discussions entre ses parents sans retenue devant les garçons.

Antoine lui, de par son caractère se désolidarise sans éclat, il rencontre la fille de ce maire, ils vivent quelques mois ensemble et alimentent le feu de la haine qu’ils éprouvent pour leurs parents. Elle le quitte et il mène une vie de bohème près de l’océan (thème cher à l’auteur) et s’interroge sur cette histoire qui a démoli leur enfance.

Tout en douceur, en mots choisis en discrétion l’auteur nous trace la vie terrible d’enfants dont les parents connus et respectés sont accusés de choses si « sales » , mais aussi avec beaucoup de pudeur il analyse les sentiments des protagonistes de cette histoire.
J’ai vraiment beaucoup aimé ce dernier roman d’Olivier Adam.

et puis que l'on parles des lisières. mais je reviendrai pour les autres titres je ne veux pas "gaver " ceux qui n'aiment pas trop Olivier Adam



Mon avis sur les "Lisières" :

Dans ce roman, Olivier Adam retrace la vie d’un auteur contemporain tourmenté par sa vie familiale, par la maladie de sa mère, la froideur de son père, et le décalage sans doute entre lui et les anciens amis qu’ils retrouvent parfois au café.

il fait le tour de la vie, mais surtout attache beaucoup d’importance aux sentiments contradictoires qu’ll ressent face à une vie d’avant. Il n’est plus de leur monde et pourtant il se sent issu de ces gens qui le snobent de par sa notoriété entre autres et surtout sa façon de vivre différente des autres.
Il n’est pas dans le « moule » ne l’a jamais été. Il fait le bilan, cet auteur qui pourrait très bien être Olivier Adam.
D’ailleurs, je n’ai pu m’empêcher de faire le lien.
Ce Paul lui ressemble tellement pour le peu qu’il nous a laissé transparaitre dans de rares interviews

J’ai aimé ce livre, mais dois-je avouer que je suis une inconditionnelle de cet écrivain ?