Un régal !
Que dire ?
A part que le style de Mezzo colle tellement à l'histoire de Robert Johnson qu'on se demande s'ils ne sont pas des sortes d'âmes soeurs artistiques !
Un trait noir, épais, profond, où des pointes de blanc surgissent, comme poisseuse de chaleur et d'étouffement. Cette vie où l'âme d'un homme vibrait dans les cordes de sa guitare, son blues écorché, mutilé.
Un homme qui aurait vendu son âme au diable pour jouer si bien...
Une vie de solitude, d'alcool, de sexe, de perdition, et de musique.
Des dessins serrés dans des cases où on sent l'oppression d'une existence qui brûle par les deux bouts. Du noir, pour transcrire la profondeur des paroles et de la souffrance d'un artiste.
Cette bd est une vraie réussite pour parler de cette vie éclaire d'un artiste si fondamental dans la culture musicale américaine.
(Mon tout petit bémol c'est qu'elle finit trop vite. Une précipitation, une chute brutale. J'étais frustrée !)