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| Rachilde | |
| | Auteur | Message |
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kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Rachilde Jeu 23 Oct 2008 - 0:12 | |
| Rachilde Marguerite Eymery, Madame Alfred Vallette, dite Rachilde, née au domaine de Cros (entre Château-l'Évêque et Périgueux, Dordogne) le 11 février 1860 et morte le 4 avril 1953, est un écrivain français. Biographie Fille de militaire, rejetée par son père qui aurait voulu un garçon, Marguerite Eymery épousa Alfred Vallette, directeur de la revue symboliste du Mercure de France. Leur fille épousera Robert Fort, fils du poète Paul Fort. S'habillant et se coiffant à la garçonne, elle s'intéressa très tôt aux questions d'identité sexuelle et d'inversion, que reflète son roman le plus célèbre, Monsieur Vénus (1884), qui lui valut une célébrité immédiate et largement sulfureuse. Romancière prolifique, elle écrivit plus de soixante romans. Elle tenait un salon dans les bureaux du Mercure de France, rue de L'Échaudé puis rue de Condé, où elle recevait des écrivains et poètes comme Jules Renard, Maurice Barrès, Pierre Louÿs, Émile Verhaeren, Paul Verlaine, Jean Moréas, Paul et Victor Margueritte, Francis Carco, André Gide, Catulle Mendès, Léo Dorfer (Marius Pouget), Natalie Clifford Barney, Henry Bataille, Guillaume Apollinaire, Alfred Jarry, Léon Bloy, Remy de Gourmont, Joris-Karl Huysmans, l'astronome Camille Flammarion, Stéphane Mallarmé, Henry Gauthier-Villars dit « Willy », Jean Lorrain, Laurent Tailhade, Paul Léautaud et Oscar Wilde. Elle a eu une grande influence sur la littérature de son temps. Source (et bibliographie) | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Rachilde Jeu 23 Oct 2008 - 0:12 | |
| La tour d’amour - Citation :
- Résumé
La Tour d'Amour, un des plus célèbres romans de Rachilde paru à la fin du XIXème siècle, met en scène deux gardiens bretons qui vivent dans un phare réputé pour son isolement. Planté à la pointe extrême de la chaussée de Sein, le phare d'Armen se dresse sur un roc et affronte l'océan démonté. Rachilde, dans un style éblouissant qui témoigne d'une maîtrise absolue de son talent et de son univers de romancière, raconte comment Mathurin Barnabas et Jean Maleux luttent contre les vagues déchaînées, entretenant les feux pour guider les navires qui croisent au large d'Ouessant. Mais un jour, alors qu'un navire vient de s'ouvrir sur un rocher, le jeune Jean Maleux découvre, au péril de sa vie, l'étrange passion que nourrit son maître. C'est à Jacques Gamblin, créateur du rôle de Jean Maleux au théâtre de l'Essaïon, en 1984, qu'a été confié le soin de maîtriser la violence du texte. Laissons-nous entraîner par sa voix profonde et grave qui nous guide au cœur de la tour infernale. Edith Silve. Un roman dont je ne savais rien d’autre que le fait “qu’il joue en Bretagne” – argument suffisant pour moi de me précipiter sur une œuvre Et quelle belle découverte j’ai fait avec ce roman ! Bien qu’on ne voit la Bretagne que du loin – presque tout le roman prend place dans le phare Ar-Men – il y a ce monde reclus sur le phare et la tension entre les deux gardiens qui est décrit avec une telle force qu’on se sent enfermé avec eux. Les descriptions de la mer sont particulièrement fortes. On a soudainement peur de cette force en dehors de ces murs du phare. Et si on lit dans la préface la symbolique que Rachilde a voulu exprimer, le roman gagne encore une fois en couleur et force. (Comme toujours, je lis la pré-face APRES la lecture – et j’en ai fait bien cette-fois ci – elle m’a aidé à entrer encore plus dans ce roman – mais si je l’aurais lu avant – elle m’aurait détruit la lecture) Ceci est certainement un des romans que je vais garder en mémoire.. pour longtemps… et avoir envie de le relire. Et même peut être découvrir d’autres romans de Rachilde – bien que partout on peut lire que La tour d’amour est son roman le plus beau Extrait d'une critique que j'ai trouvé sur le net - Citation :
- Un roman violent et envoûtant, bouleversant, qui laisse longtemps gravées dans la chair ses images de mer, d’amour et de mort.
Dernière édition par kenavo le Jeu 23 Oct 2008 - 14:16, édité 2 fois | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Rachilde Jeu 23 Oct 2008 - 0:13 | |
| Extraits: En approchant l'Ar-Men Je l’avais déjà vu dans le cabinet du patron de l’apprentissage, en joujou, haut comme le doigt et tout historié de petits échelons d’argent. On le posait sur les cartes, et il restait là, l’air pas plus fier que ses voisins. On allumait, semblait-il comme on allume un bout de pipe. Seulement, nature, il était moins drôle. Sa grue d’arrimage et son fil de va-et-vient lui voilaient la face, pareils à une immense toile d’araignée. Juché sur une roche où on ne devait pas pouvoir mettre le pied, jadis, il tenait par miracle, si gros, si long, qu’on se sentait de l’orgueil pour la force de l’homme qui l’avait conçu. Trente-six ans de travail et une ration de cadavres ! Il en était gras, le monstre, d’avoir dévoré des ouvriers. Sa croupe, hors de l’eau, luisait comme enduite d’une viscosité ; son esplanade, lisse comme du marbre, présentait l’aspect d’un perron de préfecture, tant elle était blanche et jolie, mais tout préfecture, tant elle était blanche et jolie, mais, tout autour, quand la vague se recroquevillait sur elle-même, on découvrait des trous, des vieux trous de dents gâtées, et cela sentait la marée, âprement, avec un surgoût de sang pourri.Beaucoup de belles citations sur la mer, voici une... Le ciel était lourd, vous tombant sur le crâne en capuchon. La nuit, plus épaisse, vous mettait ses griffes de velours dans les yeux. En bas, la mer se roulait, chantant son chant de mort, étendant, de places noires en places noires, ses linges blancs, tout préparés pour la dernière toilette des hommes d’équipage. | |
| | | Fantaisie héroïque Sage de la littérature
Messages : 2182 Inscription le : 05/06/2007 Age : 37 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Rachilde Jeu 23 Oct 2008 - 11:42 | |
| MERCI kenavo Je n'ai pas encore beaucoup avancé dans ma lecture ( actuellement j'ai un peu 15 000 bouquins à lire en même temps..) mais je donnerai mes impressions;) | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Rachilde Jeu 23 Oct 2008 - 17:04 | |
| De l’avant-propos d'Edith Silve pour La tour d’amour:
La Tour d’amour fait partie, elle, des récits bretons auxquels Rachilde a sacrifié. La souche familiale fixée en Bretagne a peut-être aidé à l’éclosion de son plus beau roman. La mer n’y est plus un simple décor de tragédie qui court, semblable à une frise, le long de la lande comme dans certaines petites nouvelles qui composent le Tiroir de Mimi-Corail ; elle est le personnage principal dans une histoire qui met en scène deux gardiens de phare. Planté sur un roc isolé qui s’avance dans l’océan, le phare appelé Ar-Men, « le roc » en breton, affronte l’océan déchaîné. Rachilde n’a pas choisi n’importe quel phare ; en effet, Ar-Men se dresse au bout de la chaussée de Sein, constituée d’un chapelet de récifs, fort dangereux pour les bateaux, qui s’étend à huit milles, au large de l’île de Sein. | |
| | | Nibelheim Main aguerrie
Messages : 389 Inscription le : 02/09/2007 Age : 35 Localisation : Cambrai
| Sujet: Re: Rachilde Mar 28 Oct 2008 - 19:06 | |
| Tiens tiens, quelle surprise ! J'ai lu Les hors-nature de cet auteur, dans l'anthologie "Romans fin de siècle". Et franchement, j'ai trouvé cette œuvre tout à fait intéressante : sacrifiant au genre du roman de mœurs, elle développe plusieurs thèmes intéressants propres à son époque et à l'esprit du temps ... La représentation du théâtre et de la salle de spectacle étaient notament très intéressants ... Le roman Les Hors Nature nous compte l'histoire de deux frères, Reutler et Paul-Eric de Fertzen ; l'ainé, grand et digne, en quête d'absolu, né en Allemagne et le cadet, effeminé, sensible, débauché, né en France. A priori, tout oppose ces deux personnages, et le roman n'est qu'un va-et-vient entre affrontements et réconciliations, complicité et incompréhension. La relation qui unit les de Fertzen est riche, elle oscille entre répulsion et attirance. Amours incestueuses, représentation allégorique des relations entre la France et l'Allemagne, le livre ne tranche pas, et on se retrouve emprisonné un peu malgré soi dans ce réseau complexe de sens, et entraîné dans notre élan jusqu'au drame final. Du même auteur, je serais peut-être tentée par Monsieur Vénus, que j'ai repéré à la bibliothèque universitaire. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| | | | Fantaisie héroïque Sage de la littérature
Messages : 2182 Inscription le : 05/06/2007 Age : 37 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Rachilde Ven 7 Nov 2008 - 17:57 | |
| Alors, Les hors nature... Très étrange ce livre, fascinant, même. Les deux personnages, Paul-Eric de Fertzen et son frère, Jacques Reutler, sont deux dandys décadents (surtout le plus jeune, Paul-E, obsédé par ses rides et redoutant la moindre douleur physique, alors qu'il n'a que dix-huit ans au début du récit....!). Ce roman regroupe vraiment toutes les perversions présentes dans l'imaginaire de la période fin-de-siècle : l'inceste, l'ambiguité sexuelle, l'homosexualité, le viol (le jeune comte Paul-Eric adore violer ses maîtresses ). Il représente la part féminine du couple, son frère ayant une part de virilité plus marqué, mais étrangement troublé par ce frère (il le nomme l'idole...) Je serais bien incapable de parler rpécisément de l'histoire, tout le récit est basé sur une succession de scènes toutes plus étonnantes les unes que les autres, ma préférée étant celle de ce fameux carnaval à l'Opéra, auquel se rend Paul,déguisé en princesse byzantine (!); à partir de cette scène, on ne distingue plus s'il appartient au sexe masculin ou féminin, même son frère le féminine en parlant, parfois, et lui-même se fait appeler "Pauline"... Mais cette oeuvre met également en valeur une profonde détresse de ces deux figures, qui voudraient être libres mais qui sont asservis par leur esprit; leur rêve ? Sans doute parvenir à tout ressentir, car comme dit Reutler : On n'est pas libres quand on pense !Evidemment, cette histoire ne peut se terminer que dans une gigantesque apothéose (la description est magnifique, je ne vous en dis pas plus...). J'ai adoré les descriptions des pièces surchargées de soiries, de tissus divers, d'objets en or, sentant l'ambre et le musc; à de nombreuses reprises j'ai pensé à l'intérieur de la maison de Des Esseintes. Une phrase qui m'a beaucoup plu : Ce serait quelquefois si bon de faire sauter le monde ou d'incendier les cieux.(héhé Nibelheim, je crois qu'on a la même anthologie ). Par contre, tu as de la chance d'avoir trouvé Monsieur Vénus ! Je le cherche partout désespérément...je l'ai trouvé en format PDF sur un site internet mais ça m'ennuie de l'imprimer .). | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Rachilde Dim 9 Nov 2008 - 16:08 | |
| Merci pour tes impressions de lectures, Fantaisie | |
| | | citronrouge Plume timide
Messages : 12 Inscription le : 13/04/2013 Age : 45 Localisation : Marseille
| Sujet: Re: Rachilde Sam 13 Avr 2013 - 20:57 | |
| Je sais que les lecteurs de Rachilde ne courent pas les rues mais je me demandais s'il y avait d'autres amateurs au delà de ses romans les plus "connus" ?
Pour ma part j'ai lu : Les hors-nature, Monsieur Vénus, L'heure sexuelle, La marquise de Sade, Madame Adonis, L'homme roux, Le grand saigneur et Nono. Les Hors-nature et L'heure sexuelle figurent parmi mes romans favoris toute catégorie confondue. Et je prends mon mal en patience en attendant de réussir à mettre la main sur La virginité de Diane et la princesse des ténèbres :) | |
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| Sujet: Re: Rachilde | |
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| | | | Rachilde | |
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