Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Virginia Woolf

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krys
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MessageSujet: Re: Virginia Woolf   virginia woolf - Virginia Woolf - Page 14 EmptyVen 4 Fév 2011 - 20:16

Je viens de lire La vie de Roger Fry. Je ne connaissais pas du tout Roger Fry avant d'ouvrir le livre, je n'ai même pas vu que c'était une biographie. Le style est donc très différent des autres livres que j'ai lus de Woolf. Mais j'ai beaucoup aimé ce portrait d'un artiste, qui devient un critique renommé, achète des oeuvres pour différents musées, et aime par dessus tout discuter d'art avec ses amis. Very Happy Je ne connais rien de rien à la peinture, mais les descriptions et analyses m'ont tout à fait enchantée !
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Steven
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MessageSujet: Re: Virginia Woolf   virginia woolf - Virginia Woolf - Page 14 EmptyMer 9 Mar 2011 - 22:51

Les vagues

C’est avec ce roman, Les vagues que je découvre Virginia Woolf .
Le roman est court, le sujet est classique : Woolf va évoquer la vie de six personnages amis tout au long de leur vie. Nous allons les retrouver à différents stades de celle-ci (enfance, adolescence, âge adulte, vieillesse.) L’originalité, on la retrouve dans le choix de l’auteure pour traiter ce sujet. Pour chaque âge évoqué, l’auteur commence par dresser un tableau, toujours le même, mais à chaque fois différent, un tableau sur lequel nous voyons la course du soleil, de l’aube au crépuscule. Ce tableau est maritime, la mer y est présente. Toujours le même tableau, mais des différences infimes : la couleur, la force des vagues.
Ensuite, et le lecteur doit s'y habituer, se succèdent des monologues, les monologues silencieux des six personnages, leurs pensées intimes, tour à tour légères et profondes. C’est à travers ces pensées qu’on découvre les personnages, que leurs vies, leurs passions, leurs désirs et leurs ambitions, leurs déceptions aussi défilent sous nos yeux.
Ces six personnages, qu’on ne peut que difficilement cataloguer sous peine de les caricaturer : il y a Bernard qui aimé les mots passionnément , Louis, l'homme d'affaire, Rhoda et Neville, les deux solitaires, Suzanne, modèle de la femme au foyer campagnarde et Jenny, qui suit son cap qui le mène d’un homme à un autre.
Le parallèle entre le flux des vagues est là, dans la passion qu’ils mettent dans leur vie, dans les relations qu’ils tissent. Parfois démontée, parfois calme, parfois rugissante, la vie, telle les vagues, les roule dans la voie qu’ils ont choisi. Et toujours, les six amis se retrouvent, jouissent de la présence des autres avant de replonger dans les rouleaux.
J’ai beaucoup aimé ce livre, mi-roman, mi-fresque poétique. J’ai aimé la construction de Woolf, par petites touches, tel un peintre. Elle arrive à illuminer certains moments, certaines rencontres. Et si le choix des monologues des pensées qui se croisent, sans trop s’entremêler peut paraître fastidieux, la poésie est admirable. Un coup de cœur. J’irai de nouveau vers cette auteure.
Je partage avec vous certains passages, qui m’ont embrasé :


Citation :
Tout au fond, le ciel lui aussi devient translucide comme si un blanc sédiment s'en était détaché, ou comme si le bras d'une femme couchée sous l'horizon avait soulevé une lampe : des bandes de blanc, de jaune, de vert s'allongèrent sur le ciel comme les branches plates d'un éventail. Puis la femme invisible souleva plus haut sa lampe ; l'ai enflammé parut se diviser en fibres rouges et jaunes, s'arracher à la verte surface dans une palpitation brûlante, comme des lueurs fumeuses au sommet des feux de joie. Peu à peu, les fibres se fondirent en une seule masse incandescente ; la lourde couverture grise du ciel se souleva, se transmua en un million d'atomes bleu tendre. La surface de la mer devint lentement transparente ; les larges lignes noires disparurent presque sous ces ondulations et sous ces étincelles. Le bras qui tenait la lampe l'éleva sans hâte. Une large flamme apparut enfin. Un disque de lumière brûla sur le rebord du ciel, et la mer tout autour ne fut plus d'une seule coulée d'or"


Citation :
Je frémis, j'ondule. J'ondoie comme une plante flottant dans la rivière, tantôt d'un côté, tantôt de l'autre, mais solidement enracinée sous l'eau, de sorte qu'on peut s'en approcher sans crainte que le courant ne l'emporte Et soudain, avec une petite secousse, je me détache comme un caillou se détache de la masse du rocher...Nous nous abandonnons au cours hésitant et lent de la musique, le flot de la danse est arrêté ça et là par des rochers ; il oscille, il s'entrechoque. Nos allées et venues sont enveloppées dans une seule grande figure de danse ; elle nous unit. Nous ne parvenons pas à sortir de ces murailles hésitantes, abruptes, sinueuses, parfaitement circulaires
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MessageSujet: Re: Virginia Woolf   virginia woolf - Virginia Woolf - Page 14 EmptyVen 11 Mar 2011 - 13:48

Steven a écrit:
Les vagues

J’ai beaucoup aimé ce livre, mi-roman, mi-fresque poétique. J’ai aimé la construction de Woolf, par petites touches, tel un peintre. Elle arrive à illuminer certains moments, certaines rencontres. Et si le choix des monologues des pensées qui se croisent, sans trop s’entremêler peut paraître fastidieux, la poésie est admirable. Un coup de cœur. J’irai de nouveau vers cette auteure.
Je partage avec vous certains passages, qui m’ont embrasé

cheers
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MessageSujet: Re: Virginia Woolf   virginia woolf - Virginia Woolf - Page 14 EmptyVen 11 Mar 2011 - 17:00

ORLANDO

Ce qui séduit dans Orlando c’est l’étrangeté de cette histoire qui permet au héros (à l’héroïne) de traverser plusieurs siècles (de la fin du XVIe siècle jusqu'en 1928), homme puis femme, sans jamais se trouver plus âgé(e) que de trente ans.

Comment le définir ?...Il se présente sous la forme d’une biographie imaginaire, non dénuée d’humour et surtout de poésie, mais il s’agit d’une " fable symbolique d’un état rêvé » qui promène le lecteur entre réalité possible, tout autant qu’impossible.

C’est son amie Vita Sackville-West, poétesse et romancière, qui sert de modèle au personnage androgyne d’Orlando.
Vita Sackville-West se montrait souvent travestie en jeune homme et son mari, lui-même homosexuel, n’en était nullement contrarié, il était son confident.
Le fils de Vita, Nigel Nicolson, a défini Orlando comme « la plus longue lettre d'amour de l'histoire »
Virginia Woolf avait soumis le manuscrit à Vita avant de le publier.

Orlando est un jeune noble anglais que la reine Élisabeth Ière emmène à sa cour de Greenwich.
“Car la vieille femme aimait Orlando, et la Reine qui savait reconnaître un homme quand elle en voyait un (…) rêva pour lui d'une splendide carrière. Elle lui donna des terres, elle le dota de maisons.”

A la mort de la reine, comblé d'honneurs, Orlando reste à la cour de son successeur Jacques Ier.
Pendant le grand gel de 1709, Orlando tombe amoureux fou de Sasha, fille mystérieuse de l'ambassadeur de Russie… mais elle l’abandonnera.
A la suite de quoi Orlando, éperdu de douleur, s'endort pendant une semaine. Puis il demande au Roi de le nommer ambassadeur en Orient, à Constantinople.
Là, il refait la même expérience d'un sommeil d'une semaine et… se réveille femme !

Après avoir passé quelque temps en compagnie de Tziganes, il retourne à Londres, poussé par son amour de l’écriture et des poètes. C’est alors l’Angleterre victorienne.

“Tandis que frappaient les 9ème, 10ème et 11ème coups, une ombre énorme croula et couvrit Londres. Et quand le 12ème coup de minuit sonna, la nuit était complète. Un noir déluge tumultueux avait noyé la ville. Tout n'était que ténèbres, que doute, que chaos. Le XVIIIème siècle avait vécu, le XIXème venait de naître.”

Orlando trouve l'amour de nouveau auprès d’un aventurier aussi fantasque que son nom Lord Marmaduke Bonthrop Shelmerdine.

Le roman se termine "le jeudi 11 octobre 1928" . Orlando, femme écrivain alors reconnue, a toujours 30 ans .

Entre ces grandes étapes, le lecteur apprécie la maîtrise de Virginia Woolf pour peindre les caractères, les sentiments. Souvent avec beaucoup d’humour, toujours avec finesse.
Il se délecte de son imagination , proche parfois de l’hallucination, et de sa poésie :
" Il serait bon, sentit-elle, de s’étendre et de ne plus jamais, jamais, jamais se relever. Ainsi l’esprit pesait sur elle malgré tout son orgueil passé, et tandis qu’elle se laissait glisser vers un caveau étrange et assez étouffant, les titillations et les trémolos, naguère si insinuants, si accusateurs, se transmuaient en mélodies célestes, prenaient le son des harpes que frôlent les doigts des anges musiciens, et finissaient par remplir tout son être d’une séraphique harmonie ".

Un roman spécial auquel j'ai trouvé beaucoup de charme.

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MessageSujet: Re: Virginia Woolf   virginia woolf - Virginia Woolf - Page 14 EmptyVen 8 Avr 2011 - 21:55

Après avoir lu tous vos commentaires, je me dis que j'ai peut-être mal lu Virginia Woolf... scratch
En tout cas, Orlando ne m'a pas emballée...

Orlando, c’est le genre de bouquin qu’on commence à lire, plein de bonnes intentions (parce que c’est du Virginia Woolf, ça devrait être pas trop mauvais quand même…) et puis après les premières pages, on commence déjà à être au bord de l’indigestion, comme si s’était enfilé une grosse part de forêt noire à chaque page achevée.

L’histoire en elle-même est intéressante… Nous suivons les pérégrinations d’Orlando, un jeune noble anglais du début du 18e siècle. S’ensuit une histoire d’amour inachevée avec la fille de l’ambassadeur de Russie, suite à quoi il décide de partir en Orient. Après un sommeil prolongé d’une semaine, Orlando se réveille femme. Il vit quelques temps en compagnie des Tziganes puis, regrettant la vie moderne de Londres, Orlando retourne dans son pays d’origine où elle mènera une vie mondaine et connaîtra quelques déboires amoureux provoqués par sa nouvelle identité sexuelle et sa vie d’écrivain. Le livre se clôt en 1928, alors qu’Orlando trouve enfin la gloire dans sa carrière d’écrivain.
(mais Coline raconte tout cela bien mieux que moi ! Razz)

Si l’histoire n’est pas trop mauvaise, en revanche, le bât blesse au niveau du style. Il pourra plaire à certains, je n’en doute pas, mais il ne correspond pas du tout à mes préférences personnelles dentsblanches .
Certaines phrases s’étendent sur une ou plusieurs pages, et c’est plutôt la règle que l’exception. Cette longueur, loin d’apporter quelque chose au texte, semble même plutôt pallier à une faiblesse de l’écriture de Virginia Woolf : parce qu’elle n’arrive pas à expliciter clairement ses pensées en un mot ou en une expression, elle tourne autour du pot, utilise un mot et toute sa suite d’homonymes dans une longue énumération ponctuée par des points-virgules, si bien que lorsque l’on atteint le bout de la phrase, on a déjà oublié ce dont voulait nous parler Virginia au début.
En dehors de cela, le style est un peu trop ampoulé à mon goût, et ce n’est absolument pas ce que je recherche dans la lecture, mais c’est une question de préférences personnelles…

Les meilleurs passages s’affirment lorsque Virginia nous parle des difficultés que peut rencontrer tout écrivain lors de l’acte d’écriture :

« Quiconque a tâté des rigueurs du style me dispensera ici des détails ; il sait ‘avance qu’Orlando écrivait et trouvait tout bon ; lisait et trouvait tout affreux ; corrigeait puis déchirait ; retranchait ; ajoutait ; touchait à l’extase, puis au désespoir ; connaissait les bons soirs et les mauvais matins ; empoignait les idées pour les perdre ; voyait son livre, naguère si net devant lui, se dissoudre ; mimait le rôle de ses personnages en mangeant ; déclamait en marchant ; pleurait ; riait ; hésitait entre divers styles ; préférait aujourd’hui l’héroïque et le pompeux, demain le simple et le terre-à-terre ; tel jour les vallons de Tempé, tel autre les champs du Kent ou de Cornouailles ; sans pouvoir décider, en fin de compte, s’il était le génie le plus divin ou le plus fieffé imbécile de la terre. »

(et en plus, un exemple des phrases à rallonge, quoique celle-ci reste encore très modeste dentsblanches )

On trouve également des bons passages lorsqu’Orlando femme intègre les grandes soirées mondaines et se lasse très rapidement de sa compagnie :

« Voici des mois que je vais dans le monde, dit Orlando en jetant un bas à travers la pièce, et je n’ai rien entendu que Pippin [le chien d’Orlando] n’eût été capable d’exprimer. J’ai froid. J’ai faim. Je suis content. J’ai attrapé une souris. J’ai enterré un os. Un baiser sur mon nez, je vous prie. »

« La vieille Madame du Deffand et ses amis ont parlé pendant cinquante ans sans arrêt. Et qu’en reste-t-il ? Peut-être trois mots spirituels. Nous sommes donc libres de croire soit qu’on ne disait rien chez Madame du Deffand, soit qu’on n’y disait rien de spirituel, soit enfin que les trois paroles spirituelles durèrent dix-huit mille deux cent cinquante soirées, ce qui ne laisse pas beaucoup d’esprit à la part de chacune. »

En dehors de l’intrigue et du style, Orlando peut être un livre intéressant pour ceux qui ont envie de mieux connaître Virgnia Woolf puisqu’il semble clairement qu’à travers son personnage, elle décrive ses propres ambivalences sexuelles et la difficulté qu’elle ressent à affirmer son identité sexuelle. On retrouve également les interrogations qui jalonnent son parcours d’écrivain et la solitude qu’elle éprouve au milieu de ses semblables.

Reste la gêne que j’éprouve devant le style de Virginia Woolf… et je ne sais pas si je repartirais de sitôt avec un autre de ses livres.
J'ai lu les extraits de quelques uns de ses autres romans et j'ai l'impression d'être complètement insensible à la poésie que vous décelez dans ses phrases... Question de sensibilité certainement...
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MessageSujet: Re: Virginia Woolf   virginia woolf - Virginia Woolf - Page 14 EmptySam 9 Avr 2011 - 0:23

Colimasson...essaie au moins une fois encore ...dans le futur, tente de lire Les vagues... Wink
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MessageSujet: Re: Virginia Woolf   virginia woolf - Virginia Woolf - Page 14 EmptySam 9 Avr 2011 - 19:31

Je n'ai pas trouvé le temps de faire un commentaire construit d'Orlando, mais je veux coucher sur papier (clavier?) mes impressions de lecture même si elles commencent à dater de peur de les perdre tout à fait. En quelques mots, Orlando est, il me semble le moins bon livre, que j'ai lu jusqu'à présent de Woolf, et pourtant j'aime immensément l'écrivain et la femme. Orlando est une biographie (voir auto?) semi-cachée longue, fastueuse et fastidieuse qui n'est intéressante dans sa globalité que si l'on est attaché au préalable à la personnalité de Virgnia. Si aucun affect ou intérêt intellectuel ne nous attache à elle, je comprends tout à fait que l'on n'aille pas au bout de ce "roman"qui est construit comme une cathédrale mais sans légèreté dans l’architecture et sans inspiration divine. Woolf veut trop dire et tout dire et je la trouve moi aussi désordonnée. Comme si elle ne savait pas elle même où la conduirait ce livre. Un livre trop riche en réalité mais d'une richesse parfois superflue, d'une richesse que je trouve presque snobe! Ce n'est pas le manque d'intrigue que je reproche à Woolf- Colimasson parle d'intrigue- l'intrigue est la dernière chose dont elle se soucie, elle revendique son droit à refuser tout intrigue et à bouleverser les codes romanesques et je l'appuie totalement.Libre à elle de choisir sa composition narrative! Non ce que je lui reproche c'est d'avoir laisser son style tuer la poésie humaine qui l'habite... Elle sait- il me semble - attacher à retranscrire quelque chose de trop ambitieux et son ambition a fait perdre son âme au roman. Alors il y a, et! heureusement! quelques véritables petites pépites d'intelligence ( acuité d'esprit, humour!) et de sensibilité mais qui sont "étouffées" - le mot est juste - par une construction lourde et un style florissant certes mais ennuyant.

Contrairement à ce que mon commentaire laisse entendre je n'ai pas pas aimé ce livre, non je l'ai apprécié avec un enthousiasme modéré voir parfois un peu plus vif que l'impartialité ne me le commanderait... (mais c'est que après avoir lu les correspondances de woolf et un peu de son journal je connais son univers, ses faiblesses, les présences qui habitent sa vie, et j'ai donc apprécié des passages plus pour leur "histoire" que pour leur beauté/valeur littéraire, sachant des détails de sa vie personnelle.)
Si je suis tout de même dure avec ce livre-ci c'est que j'ai été déçue... j'étais toute en joie de découvre "la plus longue lettre d'amour de l'histoire". Alors oui effectivement au cours de ma lecture j'ai fait l'expérience de tout l'amour que renferme cette "lettre" mais j'ai également fait l'expérience de sa longueur.... et sa longueur m'a parfois fait oublié l'amour...

Mais Collimasson je te supplie de ne pas rester sur cette impression de Woolf avec cet Orlando très inégal, lis les Vagues, c'est un des plus beaux livres que je n'ai jamais lu et il est inutile de te faire de longs discours pour défendre ce livre, ouvre le, lis quelques pages et tu verras par toi même combien Woolf est aimable!
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MessageSujet: Re: Virginia Woolf   virginia woolf - Virginia Woolf - Page 14 EmptySam 9 Avr 2011 - 20:55

Lara a écrit:
Mais Collimasson je te supplie de ne pas rester sur cette impression de Woolf avec cet Orlando très inégal, lis les Vagues, c'est un des plus beaux livres que je n'ai jamais lu et il est inutile de te faire de longs discours pour défendre ce livre, ouvre le, lis quelques pages et tu verras par toi même combien Woolf est aimable!

Tu vois?...Qu'est-ce que je te disais colimasson?... Very Happy
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MessageSujet: Re: Virginia Woolf   virginia woolf - Virginia Woolf - Page 14 EmptyDim 10 Avr 2011 - 12:02

Je rejoins coline et Lara, au début je n'avais lu que Mrs Dalloway, qui ne m'avait pas spécialement plu. Et puis j'ai ouvert La traversée des apparences, puis Vers le phare (plus représentatif de ses écrits en général). Et là...j'ai été scotchée ! Donc vraiment, si tu as l'occasion d'en lire d'autres, ne te prive pas Wink.

Bien envie de lire Les Vagues Very Happy
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MessageSujet: Re: Virginia Woolf   virginia woolf - Virginia Woolf - Page 14 EmptyDim 10 Avr 2011 - 13:40

Fantaisie héroïque a écrit:
Bien envie de lire Les Vagues Very Happy

Tu ne seras pas déçue...
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MessageSujet: Re: Virginia Woolf   virginia woolf - Virginia Woolf - Page 14 EmptyDim 10 Avr 2011 - 21:58

coline a écrit:
Lara a écrit:
Mais Collimasson je te supplie de ne pas rester sur cette impression de Woolf avec cet Orlando très inégal, lis les Vagues, c'est un des plus beaux livres que je n'ai jamais lu et il est inutile de te faire de longs discours pour défendre ce livre, ouvre le, lis quelques pages et tu verras par toi même combien Woolf est aimable!

Tu vois?...Qu'est-ce que je te disais colimasson?... Very Happy

Je savais que vous seriez là pour me convaincre... Razz

J'y repenserai très certainement à l'occasion, mais pour le moment, je me laisse le temps de digérer Orlando... Mais je note Les Vagues dans un coin de ma tête, c'est juré ! Wink
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MessageSujet: Re: Virginia Woolf   virginia woolf - Virginia Woolf - Page 14 EmptyDim 24 Juil 2011 - 15:30

Une chambre à soi

Cer essai fut publié pour la première fois en 1929.
Virginia Woolf s’adresse dans une conférence aux étudiantes de Cambridge.

"Je sais vous m'avez demandé de parler des femmes et du roman. Quel rapport, allez-vous me dire, existe-t-il entre ce sujet et une "chambre à soi"?

Et elle répond à sa propre question en dressant un pamphlet dans lequel elle explique la difficulté pour les femmes d’écrire, pendant très longtemps, soumises qu’elles étaient, spirituellement et économiquement aux hommes.
Il leur était interdit par exemple de voyager seules, de s’installer seules à la terrasse d’un restaurant, ou encore de s’installer sur une pelouse publique…et même d’accéder à la bibliothèque de l’Université !
Tout occupées de plus aux taches de la maison et de la maternité, où auraient-elles trouvé le lieu, le temps et le loisir de penser… et surtout d’écrire ?

"La caractéristique de la femme, disait M. Greg, c'est d'être entretenue par l'homme et d'être à son service."
D’autres ironisent sur leurs capacités intellectuelles ou créatives.

Alors Virginia Woolf s’irrite mais sans agressivité et sans jamais perdre son délicat sens de l’humour :
« il aurait été impensable qu'une femme écrivît les pièces de Shakespeare à l'époque de Shakespeare ».
(et elle imagine le sort de la soeur de Shakespeare)

"En imagination, la femme est de la plus haute importance, en pratique, elle est complètement insignifiante."

" Avez-vous quelque idée du nombre de livres consacrés aux femmes dans le courant d'une année ? Avez-vous quelque idée du nombre de ces livres qui sont produits par des hommes ? Savez-vous que vous êtes peut-être de tous les animaux de la création celui dont on discute le plus ?"

"Les femmes ont pendant des siècles servi aux hommes de miroirs, elles possédaient le pouvoir magique et délicieux de réfléchir une image de l'homme deux fois plus grande que nature."

En conclusion, "cinq cent livres de rente annuels" et « une chambre à soi", voici ce qui, pour le moins, est nécessaire à une femme qui veut écrire !

« De ces deux choses, le vote et l'argent, l'argent, je l'avoue, me sembla de beaucoup la plus importante. »

Vint le temps où la femme put écrire… Elle s’orienta d’abord vers le roman.

"Emily Brontë aurait dû écrire des pièces de théâtre poétiques ; la surabondance du vaste esprit de George Eliot aurait dû se répandre, une fois l'inspiration créatrice épuisée, sur l'histoire et la biographie."
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MessageSujet: Re: Virginia Woolf   virginia woolf - Virginia Woolf - Page 14 EmptyDim 16 Oct 2011 - 22:44

Je l'ai connue à travers le film The Hours où elle est brillamment interprétée par Nicole Kidman.
Comme je l'ai exprimé dans un autre fil, j'aimerai la lire car c'est un écrivain, qui, je le sens, pourrait m'inspirer.
J'ai l'impression que son roman Mrs Dalloway a inspiré quelques films.
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MessageSujet: Re: Virginia Woolf   virginia woolf - Virginia Woolf - Page 14 EmptyDim 16 Oct 2011 - 22:50

Litany a écrit:
J'ai l'impression que son roman Mrs Dalloway a inspiré quelques films.

Qu'un seul, je crois. Un film de Marleen Gorris, qui date de 1997, avec Vanessa Redgrave.
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MessageSujet: Re: Virginia Woolf   virginia woolf - Virginia Woolf - Page 14 EmptyDim 16 Oct 2011 - 22:54

Ah bon? Un seul? Je pense qu'il y en a un avec l'actrice Lena Headey. Il doit dater des années 90.

Edit: Excuse moi, c'est le même rire
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MessageSujet: Re: Virginia Woolf   virginia woolf - Virginia Woolf - Page 14 Empty

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