Le rire en poésie...
impossible pour une Italienne ne pas penser à la grande tradition florentine du XIV siècle.
Cecco Angiolieri,
S'i fosse foco, arderei 'l mondo;
s'i fosse vento, lo tempestarei;
s'i fosse acqua, i' l'annegherei;
s'i fosse Dio, mandereil' en profondo;
s'i fosse papa, allor serei giocondo,
ché tutti cristiani imbrigarei;
s'i fosse 'mperator, ben lo farei;
a tutti tagliarei lo capo a tondo.
S'i fosse morte, andarei a mi' padre;
s'i fosse vita, non starei con lui;
similemente faria da mi' madre.
Si fosse Cecco com'i' sono e fui,
torrei le donne giovani e leggiadre:
le zoppe e vecchie lasserei altrui.
TRADUCTION (c'est mon métier après tout...
)
Si j'étais feu, je brulerais le monde,
Si j'étais vent, je le rebrousserais
Si j'étais eau, je le noierais,
Si j' étais Dieu, je l'enterrerais,
Si j'étais Pape, je serais heureux,
Car tous les crétiens j'asservirais.
Si j'étais empereur, je ferais bien,
A tout le monde je couperais le cou
Si j'étais la mort, j'irais chez mon père,
Si j'étais la vie, je m'en irais de chez lui,
Et je ferais la meme chose avec ma mère.
Si j'étais Cecco, comme je suis et j'étais,
Je prendrais les filles jeunes et jolies pour moi,
Je lacherais les vieilles et boiteuses aux autres.
Voillà,, naturellement j'ai fait une traduction à la lettre...
je n'ai pas la prétention de pouvoir traduire des vers avec la meme énérgie poétique...
Il faut etre poète, et moi, je ne suis que traducteur...