Ernest Pignon-Ernest [plasticien]

Ernest Pignon-Ernest:

Plasticien né en 1942 à Nice, il choisit le lieu de ses interventions urbaines en marchant, en s’imprégnant des sons, des odeurs, de tout ce qu’un lieu dégorge de sensations. Puis, il dessine sur papier journal (œuvres originales ou sérigraphies si la nécessité de reproduction se fait sentir) au fusain ou à la pierre noire des personnages Taille 1 (échelle humaine). Il vient ensuite appliquer, coller, fondre son travail (utilisation des aspérités, des creux, des bosses, …) sur un mur, une cabine téléphonique, un espace choisi. Il place son travail la nuit de préférence, ce qui renforce l’effet d’apparition le jour suivant. Il ne signe pas son travail, son travail disparaît avec le temps. Je pense aux mots : traces, mémoire, histoire, temps, éphémère (il ne dégrade pas le lieu puisque le journal peut être déchiré à tout moment), sensualité, symbolique…

« Je ne mets pas des œuvres en situation, je fais œuvres des situations. » Ernest Pignon-Ernest

Le parcours Rimbaud entre Charleville et Paris vous parle sans doute :


Son site officiel : ICI

Un entretien Art [Espace] public-Ernest Pignon-Ernest enregistré à la Sorbonne le 29 février 2008 : ICI

Je me souviens d'une vieille émission sur Arte où on le voyait à l'oeuvre. Je me souviens qu'il travaillait beaucoup avec une gomme dans laquelle il avait fait des encoches et il sculptait preque ainsi le fusain, il faisait apparaître la lumière. C'était éblouissant!

Extases:
d' Ernest Pignon-Ernest avec les textes d'André Velter.


André Velter:André Velter est né en 1945 à Signy-l’Abbaye dans les ardennes. Il est poète, essayiste, voyageur…


Ernest Pignon-Ernest essaie de recueillir l’instant d’extase de sept mystiques : Marie Madeleine, Hildegarde de Bingen, Angèle de Foligno, Catherine de Sienne, Thérèse d’Avila, Marie de l’Incarnation et Madame Guyon. Chacune de ces femmes est présentée dans un chapitre, après une courte biographie, je lis les quelques pages poétiques, écrites par André Velter sur la femme et son abandon, sa bataille, sa rage, sa douleur, sa folie ou sa foi… Son extase.

Extrait (Thérèse d’Avila ): « Tu n’avais plus à mourir de ne point mourir, ta vie continûment se fondait et renaissait au souffle continu de Sa présence. Il n’y avait plus de théâtre, plus de scène, plus de représentation. Loin des cris, des soupirs et des transes, l’extase était idéale, pareille à cette béatitude qui, infiniment, murmurait : Enfin ! »

Puis le dessin est là : puissant, sensuel, les corps par bribes, gros plan de détails, esquisses, travail préparatoire, le trait et le support sont visibles. Enfin, bien que ce ne soient que des photographies réalisées à la Chapelle Saint-Charles à Avignon en 2008, je perçois facilement les vibrations de cette œuvre et suis prête à m’exalter…

L'entretien Gallimard:ICI

La main d'oublies , le livre que j'ai tant aimé de Sophie Naulleau, a un frontispice dessiné par Ernest Pignon-Ernest...

Merci pour ce fil.. je découvre.. et j'adore André Velter - donc un livre à voir de plus près

coline a écrit:

La main d'oublies , le livre que j'ai tant aimé de Sophie Naulleau, a un frontispice dessiné par Ernest Pignon-Ernest...

J'aime beaucoup ce livre aussi, et ce fameux dessin dont l'auteur m'était inconnu jusqu'à présent. (un niçois en plus!)

Merci pour ce fil Nathria, il tombe à pic car ma librairie le reçoit mardi pour nous parler d' Extases justement...

Voivi ce que j'ai reçu par mail comme petite présentation

Citation :

Dans les années 90, lors de ses collages dans les rues de Naples, un vers de Nerval a mené Ernest Pignon-Ernest à un dialogue très libre avec les grandes mystiques. (...) Comment représenter ce qui ne peut se voir ? Comment faire image de chairs qui aspirent à se désincarner ? Comment capter les traces, les effets, les lumières, les ombres, les soupirs ou les cris d'expériences ineffables ? Comment restituer par des traits de tels transports, de tels excès, de telles effractions sublimées ?" André Velter

J'irai surement

aériale a écrit:

Merci pour ce fil Nathria, il tombe à pic car ma librairie le reçoit mardi pour nous parler d' Extases justement...

Voivi ce que j'ai reçu par mail comme petite présentation

Citation :

Dans les années 90, lors de ses collages dans les rues de Naples, un vers de Nerval a mené Ernest Pignon-Ernest à un dialogue très libre avec les grandes mystiques. (...) Comment représenter ce qui ne peut se voir ? Comment faire image de chairs qui aspirent à se désincarner ? Comment capter les traces, les effets, les lumières, les ombres, les soupirs ou les cris d'expériences ineffables ? Comment restituer par des traits de tels transports, de tels excès, de telles effractions sublimées ?" André Velter

J'irai surement

ah oui.. tu nous diras

aériale a écrit:

ma librairie le reçoit mardi pour nous parler d' Extases justement...

Je suis jalouse... Ooh que je suis jalouse...

Pour Kenavo, peut-être avais-tu vu passer ce titre des deux comparses? (je ne l'ai pas lu): "Zingaro suite équestre"

Nathria a écrit:

Pour Kenavo, peut-être avais-tu vu passer ce titre des deux comparses? (je ne l'ai pas lu): "Zingaro suite équestre"

non, ce n'est pas ce livre que j'ai lu d'André Velter (ayant abandonné la lecture de Bartabas de Jérôme Garcin je savais que les sujets équestres ne sont pas pour moi ) mais entre autre La vie en dansant..

Nathria a écrit:

Je suis jalouse... Ooh que je suis jalouse...

Eh non, tu n'as plus de quoi l'être malheureusement Nath!
J'ai oublié que j'allais au théatre à quasi la même heure (19h 30, impossible de faire les deux... voir Le Nouveau testament, je vous dirai par contre)

Pas de chance!

J'aime énormément ses grandes représentations de l'extase mystique sur papiers... C'est... Planant !

En ce moment à L'Hospice Comtesse de Lille après Saint-Denis:

Citation :

Parallèlement et en complément de l’exposition Traits de génie au palais des Beaux-Arts de Lille, l'installation monumentale Extases d'Ernest Pignon-Ernest, présentée dans la chapelle du musée de l’Hospice Comtesse, consacre les expressions à la fois spirituelles et charnelles de grandes figures mystiques telles Marie-Madeleine, Catherine de Sienne et Thérèse d’Avila.

Mais comme vous êtes gâtés à Lille!