J.L. Carr (texte traduit et résumé d’après Wikipedia anglais)
J.L. Carr est né dans le Yorshire. Son père, issu d’une famille d’agriculteur, a travaillé dans le chemin de fer, et a fini sa carrière en tant que chef de gare.
Il n’a pu faire les études qu’il souhaitait, car il a échoué à l’examen pour obtenir une bourse. De même il n’a pas pu réussir l’examen pour suivre la formation d’enseignant, même si en réalité ce métier l’attirait surtout à cause du temps libre qu’il laisse pour d’autres activités. Il a dont commencé sa carrière d’enseignant sans qualification dans le primaire, avant de rentrer dans une formation. En 1938 il part dans le Dakota du Sud pour un an. Il se trouve au début de la seconde guerre mondiale en Europe et arrive en septembre 1939 en France pour rentrer en Angleterre et être volontaire dans le Royal Air Force. Pendant la guerre il fut photographe en Afrique de l’Ouest, puis officier du contre-espionnage en Angleterre.
A la fin de guerre il se marrie avec Hilda Gladys Sexton, et reprend l’enseignement, entre autres il fut directeur de l’école primaire de Highfields de 1952 à 1967.
En 1967, après avoir déjà écrit deux romans, il a pris sa retraite en tant qu’enseignant pour se consacrer à l’écriture, en particulier une série de petits ouvrages s’adressant à un large public, des sélections de poètes anglais, des petites monographies sur des événements historiques etc.
Comme les éditeurs rejetaient ses ouvrages de fiction, il les a publié à compte d’auteurs. Le succès est venu en 1980 avec son court roman, Un mois à la campagne, pour lequel il a été lauréar du Guardian Prize, ce roman fut adapté au cinéma en 1987 par Pat O'Connor.
Un mois à la campagne
Le narrateur de ce court roman vient restaurer une fresque dans une église dans la campagne anglaise profonde. Il apprend en fait encore son métier, et travaille pour presque rien, dormant dans le clocher de l’église. Il y rencontre Charles Moon, apprenti archéologue, qui doit trouver une tombe du moyen-âge. Les deux hommes partagent une expérience commune, celle de la première guerre mondiale, dont ils sont revenus vivants mais marqués. Le narrateur est en plus défiguré, il traverse une partie difficile de sa vie, sa femme l’ayant quitté. Il reprend le goût de vivre petit à petit pendant cet été, entre les beautés de la nature et le chaleureux accueil des villageois. Et la charmante femme du pasteur le trouble beaucoup.
Voilà, il ne se passe pas énormément de choses dans ce roman, tout en suggestions et en demies teintes. L’auteur s’est juste essayé à rendre une atmosphère, un instant en dehors du temps et des ses tracas, un moment privilégié, fait de douceur et de sensations. Il dresse des portraits de personnages tout en finesse, tout en les laissant préserver leurs secrets, il nous les fait juste entrepercevoir, sans nous raconter forcement toute leur histoire et sans nous livrer toute leurs personnalité, comme si on les rencontrait pendant quelques jours de vacances, dans un climats apaisé et serein, peu propice à tout raconter, et surtout les choses désagréables. On les croise donc, et comme pour le narrateur on les quitte en ayant juste vu le meilleur d’eux.
Un livre charmant, un plaisir de lecture, un peu en dehors des modes.