Jonathan Tropper

Biographie de Jonathan Tropper (sur evene):

"C'est à la University Graduate School of Arts and Science de New York que Jonathan Tropper suit un programme d'écriture créative. Il y obtient un diplôme de master et son tout premier roman 'Plan B', sort en 2001. Il y aborde différents thèmes parmi lesquels l'amitié, l'amour, la célébrité, l'addiction, le kidnapping et le passage à la trentaine. Vient ensuite 'The book of Joe' qui doit être adapté au cinéma par Dan Lauria. Le succès de l'auteur ne se dément pas à la sortie, en 2005, de 'Everything Changes', qui intéresse également Hollywood. Les romans de Jonathan Tropper sont traduits dans de nombreuses langues. La traduction française de son second ouvrage, 'Le Livre de Joe', paraît en 2006."

Je n'ai lu de lui pour l'instant que son roman Tout peut arriver, mais cela m'a engagée à lire tout le reste, surtout Le livre de Joe qui a l'air également très émouvant. Il s'agit donc d'un monde romanesque basé sur la trentaine, avec sa jeunesse mais aussi sa peur du temps qui passe, de l'irréversibilité. Nous ressentons bien tout cela dans Tout peut arriver, où l'auteur nous embarque dans des aventures rocambolesques d'où nous ne sortons pas indemnes:

"En apparence, Zach fait partie des nantis. Il vient de passer le cap de la trentaine, partage son lit avec Hope, la plus belle des fiancées, son appartement, avec Jed le millionnaire, et travaille dans une société de services. Mais si on creuse un peu, rien ne va plus. Du matin au soir, Zach pense à Tamara, la veuve de son meilleur ami. Son colocataire passe ses journées à fumer des joints dans le plus simple appareil, vautré devant la télé. Et son boulot consiste à rester suspendu au téléphone pour servir de réceptacle aux récriminations de ses clients… Tout ça avec le sourire, bien sûr ! Puis, un beau jour, Zach va devoir résoudre de vrais problèmes. Des déraillements de santé inquiétants, et surtout, la réapparition, après des années d’absence, d’un père extravagant… Pourtant, il devrait bien savoir d’expérience que tout peut arriver !" (4ème de couverture, editions 10/18 ) A suivre...

Il a fait un tabac dans la blogosphère littéraire avec "Le livre de Joe".
Je ne l'ai toujours pas lu

Oui, c'est un auteur prometteur, sympathique à lire. Je crois qu'il y a eu des adaptations effectivement ou que c'est planifié. Il commence à être reconnu. Je n'ai pas encore eu le temps de lire ses autres livre mais j'ai dévoré Tout peut arriver en 2 jours. Vous me direz ce que vous en penser si vous avez le temps de le lire.

Le livre de Joe

Citation :

A première vue, Joe Goffman a tout pour lui : un magnifique appartement dans les quartiers chics de Manhattan, des aventures sentimentales en série, une décapotable dernier cri et des dollars comme s'il en pleuvait. Ce jeune auteur a très vite rencontré le succès avec son premier roman, Bush Falls. Directement inspiré de son adolescence passée dans une petite bourgade du Connecticut, ce best-seller ridiculise les mœurs provinciales de ses ex-concitoyens, dénonce leur hypocrisie, leur étroitesse d'esprit et toutes leurs turpitudes. Mais le jour où il est rappelé d'urgence à Bush Falls au chevet de son père mourant, il se retrouve confronté aux souvenirs qu'il croyait enfouis à jamais. Face à l'hostilité d'une ville entière, rattrapé par les fantômes de son passé, Joe va devoir affronter ses propres contradictions et peut-être enfin trouver sa place...

Voilà un roman qui ne suscite que des louanges dans la blogosphère littéraire alors qu’il n’est jamais parvenu à me convaincre : le présence en très grand nombre de grosses ficelles et de clichés en tous genres ont fait que j’ai eu bien du mal à croire aux personnages, que je trouvais inconsistants et caricaturaux. Un roman qui m’a fait pensé à un scénario de film tellement certaines scènes se visualisaient sans peine et semblaient prêtes à l’emploi pour une prochaine adaptation cinématographique, dans le pure style comédie américaine - plaisante et sans prétention - de série B, à laquelle ne manquera pas l’épisode larmoyant précédant le happy end final. Le Livre de Joe est d'ailleurs actuellement en cours d'adaptation pour le cinéma (tu m'étonnes).

Vous l’aurez compris, je suis déçue et ma déception est à la hauteur de mes attentes initiales : j’espérais un roman caustique, enlevé et original et je me suis retrouvée avec un roman prévisible, gentillet et sans surprise. Je me suis également très vite lassée de l’écriture fluide mais très banale de l’auteur. Encore un best-seller qui me passe complètement sous le nez, je suis même frustrée de ne pas pouvoir partager l’enthousiasme des autres lecteurs, c’est dire ! Bref, ce roman est loin d’être une révélation en ce qui me concerne

J'ai déjà évoqué

monilet a écrit:

En attente d'un com du livre de Joe, je peux dire que j'en suis au quart et j'aime toujours beaucoup :des formules très souvent inattendues et toujours adaptées. J'en oublie (presque )l'histoire qui devient secondaire. C'est vif et bien mené. A suivre (comme d'hab. je n'ai encore rien lu de vos coms sur ce livre).

Je lirai ce fil plus tard, je ne veux aucune influence :

J'en suis à présent à la moitié, plus de 230 pages quand même et je suis ébloui. Dès le début j'ai eu le sentiment que ce livre se classerait dans les tout meilleurs que j'aurai lus cette année. Je citerais le ton ( la langue) d'une justesse remarquable qui rend les personnages étonnamment présents et crédibles, l'intérêt que je prend à la découverte de la problématique, la finesse de l'analyse des comportements humains.
Je n'ai qu'une crainte, forte : puissé-je ne pas être déçu par la seconde moitié ! Je vous dirai.

Si tu aimes et que tu es à la moitié du roman, je ne pense pas que tu risques d'être déçu par la suite, qui est du même acabit.

Ceci dit, j'attends ton com' avec impatience, qui sera bien différent de mon ressenti je pense

Voilà, je viens de le finir et suis heureux car pour moi l'intérêt ne s'est pas démenti. Seul bémol la 469 ème et dernière page est un peu "grosse". La fin arrive de façon brutale et totalement artificielle. J'avoue même ne pas bien comprendre les 9 dernières lignes. Mais tout cela est "peanuts" à côté du voyage passionnant que ce livre m'a fait faire.
Aériale, tu devrais le lire !
Je vais à présent enfin m'autoriser à lire vos critiques.

Effectivement, senti. on n'est pas du tout d'accord.
Moi j'ai pris de plein fouet l'écriture simple et efficace, parfaitement adaptée à la narration. Je n'y ai pas vu de fausse note0. J'ai au contraire de toi trouvé le récit agréable car parfaitement imprévisible : même quand une fois j'ai cru anticiper, je me suis planté. (Pour être tout à fait honnête je crois qu'il y a un seul autre événement que j'ai prévu, c'est fort peu).

On attend le prochain avis.

Le livre de Joe.

Personnellement, j'ai trouvé le style atroce. Mais l'histoire est imparable contée avec humour et cynisme, avec juste qu'il faut de nostalgie pour s'y reconnaître peu ou prou. Et la fin est très émotionnel. Difficile de s'en défaire de ce bouquin, même à son corps défendant.

Perte et fracas



4eme de couverture

J'avais une femme. Elle s'appelait Hailey. Aujourd'hui, elle est morte. Et je suis mort
Doug a 29 ans et il est veuf. Depuis deux ans. Depuis que l'avion dans lequel voyageait Hailey a explosé en plein vol. Depuis, Doug se noie dans l'auto apitoiement comme dans le Jack Daniel's et a pour seules activités le lancer de canettes de bière sur les lapins qui envahissent la pelouse et la rédaction d’une chronique hebdomadaire. « Comment parler à un veuf »
Nul doute qu’il se consacrerait à plein temps à cette douleur si sa sœur despotique, son beau-fils en mal d’attention et son père sénile ne venaient le sortir de sa léthargie.
Et que dire de sa voisine qui s’obstine à lui susurrer des mots cochons à l’oreille…
Qu’il le veuille ou non, plus question de se couper des autres. Mais pour Doug , ce retour à la vie ne se fera pas sans perte et fracas.


Mon Avis :

C’est le premier livre de cet auteur que je lis, pourtant dès les premières pages je me sens en terrain connu, et reconnais le genre de trempe à la Brady Udall et David Lodge.

Un univers contemporain, famille déjantée sortie d’un sitcom, un veuf qui assassine un coup de verve cynique la société.

Jonathan Tropper explore le sujet de la perte de sa moitié, la perte de soi-même sur un ton juste, sans fausses notes et décrit la violence du monde souterrain dans lequel toute forme de vie devient impossible.

Pourtant, est-il possible de trouver une issue ?

Nous sommes happés dans cet univers tantôt bouleversant tantôt désopilant.

Je recommande ce livre qui se dévore dès la première page.


Extraits :

« J’ai perdu quelque chose…J’ignore, au juste, comment l’appeler mais il s’agit de ce mécanisme qui vous retient de dire la vérité quand les gens vous demandent comment vous vous sentez, de cette valve indispensable qui vous permet de garder vos vrais sentiments sous clé, bien à l’abri. »

« C’est ainsi la vie voilà tout. Il n’y a pas de happy end comme au cinéma. Seulement des jours, des moments heureux. La seule fin véritable est la mort et, crois-moi, personne ne meurt heureux. Et le prix à payer, quand on ne meurt pas, c’est que tout change constamment, et la seule certitude sur laquelle on peut s’appuyer est qu’on ne peut s’appuyer sur aucune certitude. »


Vous aimiez l’ironie, vous allez adorer ma vie…