Horace McCoy est un écrivain américain né à Pegram dans l'État du Tennessee le 14 avril 1897 et décédé le 15 décembre 1955 à Beverly Hills, en Californie.
Ce dur à cuire de McCoy Que j'aime les destins de ces écrivains américains pas sortis des salons de Time Square mais blanchis sous le harnais de la crise des années trente qui suivait la Grande Guerre.Ils sont nombreux.Après John O'Hara et W.R.Burnett voici Horace McCoy dont on connaît surtout
On achève bien les chevaux, l'un des témoignages les plus terribles sur cette crise économique et morale majeure de l'entre-deux guerres.Ce marathon de la danse qui ramène l'homme à la pire bestialité me semble prémonitoire des dérives de la société spectacle d'aujourd'hui.
McCoy,comme tout le monde a fait tous les métiers depuis le conflit en Europe au journalisme sportif en passant par le taxi avant de se retrouver à Hollywood ou il fit un petit peu l'acteur et surtout le scénariste(
Gentleman Jim,Les implacables).Il a en fait peu écrit et je crois avoir presque tout lu de ce vieil Horace.D'abord des nouvelles pour le Pulp magazine Black Mask cher à Tarantino qui existèrent en Livre de poche en deux tomes,
Black Mask Stories et
Les Rangers du ciel(ce dernier inspiré par ses mois dans le ciel de la France en guerre).Ces suspenses aériens et policiers,ou les deux à la fois,sont bien dans la tradition des Hard-boiled writers,aussi appelés Tough guys,des auteurs du terrain,fut-il d'aviation,habitués au grand air et aux boissons fortes.
Adieu la vie,adieu l'amour(Kiss tomorrow goodbye) est l'histoire inéluctable d'un évadé assoiffé de pouvoir,un assassin qui rencontre sur sa route femmes fatales et notables véreux.Ce type de roman,devenu classique, est écrit avec verdeur et causticité,et misogynie bien sûr.Les gants d'une femme quand elle les ôte sont des armes terribles...Je n'ai jamis vu le film avec James Cagney,au titre français débile
Le fauve en liberté mais à l'évidence le rouquin irlandais avait l'étoffe.
La littérature selon McCoy n'est pas aseptisée ni tristement et politiquement correcte.Une fille y est souvent une garce et un établissement fréquenté par les homosexuels n'est pas pudiquement qualifié de bar gay.Dans
On achève bien les chevaux prévaut cette même brutalité qui en fait le chef d'oeuvre que l'on connaît,tportrait des sans espoir de la Grande Crise dont parleront si bien aussi Dos Passos, Steinbeck, Dreiser.
Un linceul n'a pas de poches est un réquisitoire violent et désespéré contre la soumission et la veulerie à commencer par celle des clubs sportifs,déjà.Autres titres
Le scalpel,Pertes et fracas.Très longtemps incompris aux Etats-Unis McCoy doit sa célébrité essentiellement à Marcel Duhamel dont la Série Noire historique a contribué après-guerre à tant de découvertes littéraires majeures.