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 Bernard Stiegler [Philosophie]

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AuteurMessage
Ezechielle
Sage de la littérature
Ezechielle


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MessageSujet: Bernard Stiegler [Philosophie]   Bernard Stiegler [Philosophie] EmptyVen 17 Avr 2009 - 0:54

Bernard Stiegler [Philosophie] Images17

Bernard Stiegler, né le 1er avril 1952, est un philosophe français qui axe sa réflexion sur les enjeux des mutations actuelles — sociales, politiques, économiques, psychologiques — portées par le développement technologique et notamment les technologies numériques[1].

Depuis avril 2006, il dirige l'Institut de recherche et d'innovation (IRI) au sein du Centre Georges-Pompidou, institut créé à son initiative.

Il est l'initiateur du groupe de réflexion philosophique Ars Industrialis (« Association internationale pour une politique industrielle des technologies de l'esprit »), dont il est le président
Bernard Stiegler commence, en 1969, des études (qu'il n'achèvera pas) d'assistant réalisateur au Conservatoire libre du cinéma français et poursuit, en 1973, par un stage d'analyste programmeur à l'IRIA (aujourd'hui dénommé INRIA).

Entre 1978 et 1983, il passe cinq années en prison à la prison Saint-Michel de Toulouse, puis au centre de détention de Muret, pour des attaques à main armée[2]. Pendant son séjour carcéral, il suit par correspondance des études de philosophie à l'université Toulouse II-Le Mirail.

En 1983, il est consultant au cabinet TEN, spécialisé dans les questions de développement technologique et urbain.

En 1984, il est élu pour six ans directeur de programme de recherche au Collège international de philosophie puis, en 1985, chargé par le ministère de la Recherche d'une étude sur les enjeux des technologies d'information et de communication.

En 1987, il conçoit l'exposition « Mémoires du futur » et en assure le commissariat au Centre Georges Pompidou.

Enseignant chercheur à l'Université de technologie de Compiègne en 1988, il est chargé de séminaire à l'école d'architecture de Marseille-Luminy, sur les instruments de CAO et sur l'image numérique.

En 1989, il est chargé de constituer et présider un groupe de recherche auprès de la Bibliothèque nationale de France pour la conception de postes de lecture assistée par ordinateur. Ce travail donnera lieu à de nombreuses publications, et à la réalisation d'un prototype industriel par la société AIS Berger-Levrault. Un changement de gouvernement et un changement de direction à la BNF, en 1993, interrompront le projet.

En 1990, il est chargé d'écrire le scénario de l'exposition du pavillon français à l'Exposition universelle de Séville.

Sous la direction de Jacques Derrida, Bernard Stiegler soutient sa thèse à l'École des hautes études en sciences sociales en 1992 et obtient un doctorat de philosophie[3].

Professeur et directeur de l'unité de recherche qu'il a fondée en 1993, « Connaissances, organisations et systèmes techniques » à l'Université de technologie de Compiègne (UTC), Bernard Stiegler a été directeur général adjoint de l'Institut national de l'audiovisuel (INA), puis directeur de l'Institut de recherche et coordination acoustique/musique (Ircam) jusqu'à la fin 2005[4].

Il a lancé le projet LECAO (« lecture et écriture critiques assistées par ordinateur ») avec le soutien du ministère de la Recherche ; créé et lancé le séminaire de sciences et technologies cognitives de Compiègne, qui se poursuit depuis chaque année au cours de la dernière semaine de janvier, et qui aura reçu plus de mille doctorants et chercheurs français et étrangers ; lancé le programme OPEN (« outil personnalisable d'édition numérique », logiciel réalisé sur la base du logiciel 4D).

Source : Wikipédia


La télécratie contre la démocratie.
(Flammarion, collection « champ essais »)

Cet ouvrage de philosophie a pour but, comme son titre l’indique, de débusquer les manifestations de la télécratie qui petit à petit s’introduisent au sein de notre système démocratique en le détruisant.
Avant d’aller plus loin, il est nécessaire de définir le terme de « télécratie ». Au premier abord, ce qui semble être visé est la télévision (l’image de la couverture appuyant d’emblée cette idée). En réalité, le terme de télécratie désigne ici plutôt un pouvoir « à distance » qu’un « pouvoir de la télévision », il suffit pour s’en convaincre de remarquer que Bernard Stiegler est un grand amateur des racines grecques et latines sur lesquelles il insiste constamment. Ce « pouvoir a distance » serait incarné par les médias de masse. Steigler insiste constamment sur le fait que la télécratie ne peut ni ne doit être évitée, il s’agit bien plutôt de l’encadrer par une instance capable de garantir qu’elle ne devienne pas l’outil du populisme.
En quoi un pouvoir télécratique (potentiellement incarné par la télévision) est-il dangereux? Tout simplement parce que la distance qui se crée entre l’état et les autres instances de la « cité » permet diverses déformation et surtout parce que le caractère canalisateur (et donc limité en nombre de canaux) des médias favorise la formation de groupes. Ces groupes recevant les mêmes informations au même moment face à des médias qui de plus en plus les englobent, les « mettent en situation » ont un comportement synchronisé par les horaires de diffusion du média concerné, et cette possibilité se trouve bien entendu accrue par la radio ou la télévision. La réception passive à laquelle encourage de plus en plus les médias de masse renforce encore cette uniformisation du groupe qui se trouve pris dans un schéma comportemental synchronisé et hautement manipulable. En vérité, il s’agit là d’un bel exemple de totalitarisme. Contrôler les individus séparément est impossible, imposer un pouvoir autoritaire est dangereux car toujours menacé de révoltes, le système totalitaire se caractérise par sa compréhension des comportements grégaires et donc par son populisme. L’uniformisation des comportements via un média de masse capable de toucher la quasi-totalité de la population est donc le premier pas vers un totalitarisme particulièrement vicieux. Non seulement celui-ci s’installe dans un contexte « libéral » et donc démocratique, mais en plus, son caractère commercial et les grandes avancées dans la compréhension des comportements humains (via la psychologie et la médecine) le rende plus efficace: par son caractère « libéral » il s’installe sans méfiance et par son habilité à manipuler, il joue constamment sur l’inconscient et/ou les instincts et stimuli les plus primaires.

En s’appuyant sur diverses théories de la psychologie des masses, en étudiant en profondeur ce qui caractérise le média, la « télécratie » par rapport à l’idéal démocratique (qui ambitionne lui aussi de toucher l’entièreté de « démos » et passe donc nécessairement lui aussi par une forme de télécratie), en analysant les données de diverses études concernant la politique, la publicité, l’information et la télévision, Bernard Stiegler dresse le tableau d’une catastrophe à venir si l’Etat ne décide pas d’impliquer les médias dans l’élévation de la population et non dans sa régression à l’heure où ces derniers sont omniprésents et ont donc le plus d’influence.

Ouvrage éclairant sur certaines problématique, donnant une dimension différente à certains phénomènes de société et à la politique actuelle en matière d’information et de contrôle des médias.
Le gros problème de ce livre reste néanmoins son accessibilité. Stiegler ne cesse de faire références à ses propres ouvrages ce qui a le double défaut de lui donner une image « prétentieuse » en plus de nous obliger à composer avec une compréhension fragmentaire de certains concepts dont les fondements de sont nullement évoqués, ce qui complique souvent la lecture. Le vocabulaire employé (en plus des concepts propres à l’auteur qui posent déjà problème) est très intellectuel et à le gros défaut de puiser dans un jargon philosophico-psychologique très pointu le rendant de ce fait peu accessible.
Le but de Stiegler est très clairement établi: sensibiliser nos dirigeants et les intellectuels. Mais de ce fait, il balaye ce qu’il demande lui-même: l’élévation de la population. De plus, les études sur lesquelles il s’appuie et ses développement théoriques montre bien qu’un individu soumis à la pression des médias est bien moins docile s’il comprend la mécanique des « pulsions » qu’il y a derrière. Le seul moyen d’avoir un contrôle relatif sur l’inconscient est de porter à la conscience son existence et ses produits. Or, en se bornant à un public d’intellectuels déjà prémunis contre ces problèmes (soit parce qu’il en est conscient, soit parce qu’il est lui-même à la tête des médias), il réduit considérablement son audience et laisse champ libre aux médias qui ne rencontre pas la résistance d’un public averti.

Sans avoir l’illusion que la simplification des termes permettra elle seule à la diffusion d’ouvrages favorisant la réflexion et l’élargissement des libertés (par le savoir), je pense qu’elle y contribuera fortement. Si Stiegler se permet de dire que tel homme politique n’a par été clairvoyant à propos de telle problématique, je me permets de dire qu’il n’est pas très clairvoyant quant à la portée de son message.
J’ajouterai que Stiegler, comme nombre d’intellectuels français, est victime de son « franco-centrisme ». Les exemples qu’il emploie proviennent presque exclusivement de la vie politique française, alors que la situation dans d’autres pays (si elle est timidement évoquée) est bien plus éclairante sur certains point. Enfin, à la trop forte localisation géographique des exemples s’ajoutent leur trop forte localisation chronologique, ce qui aura très vite pour conséquence (et cela se ressent déjà à certains moment) d’empêcher l’universalisation temporelle de son propos (universalisation qui caractérise tous les ouvrages théoriques majeurs qui ont parcouru les siècles et peuvent encore faire office de référence en matière politique, à l’instar de la « République » de Platon qui retrouve même un écho à la radio avec la célèbre citation « good music makes good peoples » dont elle est directement tirée).
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MessageSujet: Re: Bernard Stiegler [Philosophie]   Bernard Stiegler [Philosophie] EmptySam 2 Mai 2009 - 15:09

C'est intéressant ce que raconte Stiegler. C'est une réalité "cette télécratie." Un philosophe qui se préoccupe des problèmes de son temps!
Ezechielle tu as l'air assez à l'aise en philo. Cela ne te dirait pas de lancer une rubrique philo, pour pouvoir nous initier et nous aider dans nos premiers pas (en ce qui me concerne) à travers les méandres de la philosophie? J'ai bien essayé timidement d'y toucher, mais il y a un problème d'intertextualité, tel texte dépend de tel autre qui fait allusion à tel autre, qui lui même renvoi à cela ect... Tu parles de "jargon philosophico-psychologique très pointu", effectivement cela ne fait qu'accroître les difficultés. Il y a d'ailleurs des dicos entiers réservés à ce langage très particulier, qui n'est qu'un faut barrage entre nous et la réflexion. Malheureusement pour le fond il faut comprendre la forme. Je serai heureuse si tu étais d'accords de nous donner quelques bases? (vue que personne ne s'est lancé je suppose que personne ne maîtrise ce sujet.) Merci d'avance!
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Babelle
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MessageSujet: Re: Bernard Stiegler [Philosophie]   Bernard Stiegler [Philosophie] EmptySam 2 Mai 2009 - 17:10

Tiens, une "pause philo"?
Dans la même collection chez Milan vient de paraître la
Petite philosophie du lecteur de Frédérique PERNIN
Bernard Stiegler [Philosophie] 97827410
Une collection pour tout le monde où les auteurs offrent une approche ludique (lecture moins sinistre ou obligée que les textes de référence, le Rire de Bergson ou Zarathoustra donc). L'auteur ici livre sa réflexion sur le rapport que chacun entretient avec le livre et la lecture.
Je l'ai feuilleté avec plaisir, me sentant quelques fois un peu à la limite de la sociologie vu qu'il est question aussi de nos comportements, aussi pourra-t-on chacun s'y retrouver à l'occasion. D'autant qu'il ne reflète pas du tout, comme l'air du temps pourrait inciter quelques uns à s'y plonger, cette mauvaise soupe dite "philothérapie"...
Bernard Stiegler [Philosophie] 2832-m10
Avec La télécratie de Stiegler parue en 2006 et réédité en 2008 on est en pleine actualité. La ré-édition implique un intérêt pour le sujet.
Même si ça fait belle lurette que la nounou-télévision prend en charge les petits tôt le matin en attendant l'heure du départ à l'école et que le JT cousu direct au téléfilm de leur soirée conditionne l'opinion des adultes en accroissant leur temps de cerveau humain disponible.
Stiegler, philosophe et ancien responsable de l'Ircam, est-il encore directeur du développement culture du Centre Pompidou?
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