| Parfum de livres… parfum d’ailleurs Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts… |
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| Régis Jauffret | |
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+12colimasson IzaBzh Mordicus Queenie Maryvonne Marie Lucretius Eve Lyne Li Bédoulène coline Aeriale 16 participants | |
Auteur | Message |
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Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Régis Jauffret Dim 28 Mar 2010 - 23:46 | |
| Ah. Au fait. J'ai fini Univers, Univers. Je maintiens que c'est une tuerie pas facile à lire ce bouquin. Je ne sais pas comment on fait ceux qui se l'ont enfilé d'une traite.
Si je savais écrire comme ça, j'extrairais mon cerveau de ma tête et je lui ferais des bisous. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Régis Jauffret Lun 29 Mar 2010 - 0:05 | |
| - Maryvonne a écrit:
- [...]
En ce moment, je lis "microfictions" à raison d'une nouvelle par passage aux toilettes. Je ne pense pas qu'il faille en lire plus quotidiennement. Pour l'instant, ça me plait beaucoup. C'est cynique, absurde parfois, cinglant et humain. On se reconnait parfois dans un portrait, ici ou là. Reste à savoir si j'atteindrais la saturation au 500ième. Peut-être le suivant du coup. | |
| | | IzaBzh Agilité postale
Messages : 932 Inscription le : 19/05/2010 Age : 58 Localisation : Bourgogne/Paris
| Sujet: Re: Régis Jauffret Sam 20 Aoû 2011 - 11:31 | |
| J'ai tenté de lire Tibère et Marjorie, mais je l'ai bien vite rendu à ma bibliothèque sans dépasser la page 80 (et encore, c'est parce que j'étais coincée dans le train avec rien d'autre à lire). Ce livre est vide, prétentieux, affligeant. Il ne m'a même pas dérangée, je l'ai juste méprisé Et du coup, vous n'aurez pas de critique plus poussée que ça ! | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Régis Jauffret Dim 15 Jan 2012 - 21:30 | |
| Avez-vous eu des échos de Claustria? Histoire de m'aider à décider si ce livre me tente ou non... | |
| | | Steven Zen littéraire
Messages : 4499 Inscription le : 26/09/2007 Age : 52 Localisation : Saint-Sever (Landes)
| Sujet: Re: Régis Jauffret Dim 15 Jan 2012 - 22:01 | |
| Je l'ai entendu à la radio jeudi soir. Si j'ai bien compris, son livre s'inspire de l'affaire Fritzl en Autriche où un père emprisonna sa fille pendant 24 années dans un abri antiatomique. Mais Jauffret revendique le côté fictionnel de son oeuvre. Je ne suis pas sûr d'voir très bien compris, d'autant plus qu'il se disait extrêmement impliqué dans cette affaire, qui l'avait touché. Je te mets le lien radio si tu veux l'écouter :
Claustria
Dernière édition par Steven le Dim 15 Jan 2012 - 23:49, édité 1 fois | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Régis Jauffret Dim 15 Jan 2012 - 23:42 | |
| - Steven a écrit:
- Je l'ai entendu à la radio jeudi soir. Si j'ai bien compris, son livre s'inspire de l'affaire Fritzl en Autriche où un père emprisonna sa fille pendant 24 années dans un abri antiatomique. Mais Jauffret revendique le côté fictionnel de son oeuvre. Je ne suis pas sûr d'voir très bien compris, d'autant plus qu'il disait extrêmement impliqué dans cette affaire, qui l'avait touché. Je te mets le lien radio si tu veux l'écouter :
Claustria Débat très partagé au Masque et la Plume. Les femmes étaient pour et les hommes contre. Moi je m' en fous, je ne vais pas me lancer dans un livre de 600 pages... | |
| | | Constance Zen littéraire
Messages : 4066 Inscription le : 27/04/2010
| Sujet: Re: Régis Jauffret Lun 16 Jan 2012 - 11:46 | |
| J'ai découvert Régis Jauffret à travers la lecture de "Lacrimosa", roman autobiographique que j'ai beaucoup aimé. Jauffret n'y est guère tendre avec lui-même, car il se présente tel un être veule et geignard, se laissant aller à des justifications vaseuses, afin de se défosser de toute responsabilité dans le suicide de sa compagne. Tandis que "Charlotte", voix d'outre-tombe, le secoue, le ramène à la réalité tout en rétablissant la vérité. Les lettres de "Charlotte", portées par un humour souvent cynique sont un émouvant hymne à la vie. Hors le passage se voulant surréaliste qui, à mon sens, s'avère inutile dans le traitement du sujet car malvenu et sans aucun intérêt, contrairement à Aeriale, je pense que le procédé épistolier de ce roman est porté par une écriture d'une profonde sincérité. | |
| | | tina Sage de la littérature
Messages : 2058 Inscription le : 12/11/2011 Localisation : Au milieu du volcan
| Sujet: Re: Régis Jauffret Sam 28 Jan 2012 - 14:27 | |
| J'ai fini Promenade et je trouve l'ensemble très virtuose, même s'il y a une difficulté pour le lecteur à terminer un livre qui se veut le reflet d'un mental dépressif, incarcéré, noir et suicidaire.
Ce qui est intéressant est que l'auteur dissèque les effets d'une solitude totale, combinée avec une angoisse existentielle profonde.
L'héroïne que nous suivons invente sa propre vie, des dizaines de fois, en créant des scenarii avec ce qu'elle voit et ceux qu'elle croise (d'où un perpétuel conditionnel) et celle des autres aussi. Des passants, des clients d'un café, de ses amants (qu'elle a nombreux).
Mais toujours elle subit le poids d'un isolement intérieur, peuplé d'affabulations et de fatalisme.
On comprend vaguement à un moment qu'il s'est passé quelque chose dans son enfance, mais l'auteur ne dira pas quoi. Peu importe la cause.
Lui, il a décidé de décrire comme un clinicien l'effet : la lente agonie d'un être au bout du chemin, que personne ne peut aider, qui se noie et cherche un moyen de mettre un point à son histoire.
Ce livre est très déstabilisant car très réussi. C'est vraiment l'autopsie d'un psychisme perdu. Pas d'espoir, pas d'éclaircie, pas de valeurs. Les hommes sont des amants-objets. Finalement, prêter son corps n'implique aucune fusion. Les femmes, de vagues copines jalouses et pressées.
La course à la vie est bien montrée aussi à travers ces dizaines de vies imaginaires, montées sur le même moule : un peu d'amour, des gosses, quelques instants joyeux auxquels on s'efforce de croire et enfin une mort souvent absurde. Comme si tout destin n'était qu'une sale farce.
Pas gai. Hyper-réaliste.
Un seul reproche : je l'aurais intitulé "errance" et non "promenade" qui est un terme connoté positivement. La femme montrée passe en effet son temps à marcher dans le métro, la rue, etc... Elle court derrière sa fin.
Son mental dérive.
Un livre que je n'oublierai pas de sitôt.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Régis Jauffret Mer 18 Avr 2012 - 12:12 | |
| Claustria - Citation :
- Quatrième de couverture
Platon, le mythe de la caverne. Des prisonniers qui ne verront jamais de la réalité que des ombres d'humains projetées sur la paroi de la grotte où ils sont enchaînés. Dans le souterrain les enfants n’ont vu de l’extérieur que les images tombées du ciel qui leur parvenaient par le câble de l’antenne.
Le mythe a traversé vingt-quatre siècles avant de s’incarner dans cette petite ville d’Autriche avec la complicité d’un ingénieur en béton et celle involontaire de l’Écossais John Baird qui inventa le premier téléviseur en 1926.
R.J. Trouver le monstre qui sommeille en chacun de nous, tel pourrait être le sous-titre de ce roman. L’auteur le dévoile d’emblée dans le prologue : il s'agit "d'une oeuvre de fiction". Sauf que le roman prend la forme d’une véritable enquête sur un de plus sinistres faits divers contemporains. Difficile de coup de discerner le vrai du faux, difficile aussi de ne pas avoir l’impression de se retrouver dans une position de voyeurisme malsain. D’autant plus que tout le monde y prend pour son grade : si le père Fritzl, véritable ogre digne de nos contes d’enfants mais en même temps affreusement ordinaire, plane largement au-dessus de la mêlée, personne n’en sort pour autant vraiment indemne. Cela va de la femme de l’ogre qui ne pouvait ne pas savoir, de la mère de l’ogre qui n’était pas aimante, du voisinage qui ne pouvait ne pas entendre, des autrichiens qui ne savaient que faire de cette histoire, de la fille qui … hmmm enfin soit, c’est du LOURD. Et mon petit cou gracile n’a pas supporté bien longtemps le poids de plus en plus pesant que formaient ces petites lettres dans mon imaginaire. Trop étouffant, trop ténébreux, trop pénible pour moi, je n’ai pas pu aller au-delà de la moitié du livre. Dont acte. |
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| | | | Régis Jauffret | |
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