Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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Parfum de livres… parfum d’ailleurs

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 Madison Smartt Bell

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Igor
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MessageSujet: Re: Madison Smartt Bell   Madison Smartt Bell - Page 2 EmptyVen 17 Mai 2013 - 19:54

Je vais finir par être vraiment tentée !
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bix229
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MessageSujet: Re: Madison Smartt Bell   Madison Smartt Bell - Page 2 EmptyLun 20 Mai 2013 - 20:14

Je ne sais pas si La ballade de Jesse est un grand livre et, à vai dire, je m' en fiche complètement.
En toute subjectivité, je dirai seulement que ce road book était aussi une belle balade, dans le sillage immédiat de Jesse, dans sa peau -ou presque. Et dans celle des trois personnages principaux du livre, Jesse le narrateur, son père et Stella, la femme du livre. Leurs rapports affectifs sont difficiles, compliqués et très émouvants...

Oui, la ballade était belle, et j' ai freiné tant que j' ai pu, mais tous les livres ont une fin, meme s' ils ont des prolongements souterrains dans notre souvenir.

Et si le mot blues vous est étranger, vous comprendrez ou plutot, vous sentirez mieux !
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GrandGousierGuerin
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MessageSujet: Re: Madison Smartt Bell   Madison Smartt Bell - Page 2 EmptyLun 20 Mai 2013 - 20:17

bix229 a écrit:
Je ne sais pas si La ballade de Jesse est un grand livre et, à vai dire, je m' en fiche complètement.
En toute subjectivité, je dirai seulement que ce road book était aussi une belle balade, dans le sillage immédiat de Jesse, dans sa peau -ou presque. Et dans celle des trois personnages principaux du livre, Jesse le narrateur, son père et Stella, la femme du livre. Leurs rapports affectifs sont difficiles, compliqués et très émouvants...

Oui, la ballade était belle, et j' ai freiné tant que j' ai pu, mais tous les livres ont une fin, meme s' ils ont des prolongements souterrains dans notre souvenir.

Et si le mot blues vous est étranger, vous comprendrez ou plutot, vous sentirez mieux !

Et donc bis bix !
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MessageSujet: Re: Madison Smartt Bell   Madison Smartt Bell - Page 2 EmptyDim 14 Juil 2013 - 14:36

La ballade de Jesse
Une chronique aux tonalités bien triste ou tout au moins mélancoliques. Un livre joué en mineur.
Jesse est un personnage attachant et ses compagnons de scène aussi.
Le blues reste une sorte de pleur, de cri, de lamentation, c'est la perception que je retire de cette lecture.
Attention, mélancolique, triste, pleur, lamentation mais pas forcément ennuyeux et à rejeter (autant s'embarquer dans un livre des meilleures blagues de Toto encore qu'on ait connu pire). Parce que c'est un texte de musicien pour qui le vrai bonheur est quelque chose d’éphémère qui nait d'une pulsation donnée par une basse et une batterie à partir de laquelle tout devient possible: les solistes trouvent alors un espace et foncent libérés de toute pesanteur...
Les Anythings Goes écument les states, le nord en été et le sud en hiver, tous les bar où ils se produisent se ressemblent tellement qu'ils les nomment les "Black Cats". Le public peut être réceptif, sympa ou désabusé. Il lui faut des standards.  Les filles accueillantes ou porteuses d'emmerdes. Et au bout du compte tout est mesuré à la recette du tenancier...
On est bien loin de l'image sunligth et paillettes véhiculé par les médias, boites minables et motels pourris. Écrire ses propres chansons est un long travail de solitude.
La voix de Jesse est toutefois ensorcelante et sa ballade impossible à lâcher avant le dernier accord de la dernière page.
Un bien beau texte qui, je viens de le découvrir, s'accompagne d'un disque sur lequel certains des morceaux dont il est question peuvent y être écoutés.
Ils sont ici!
Une histoire qui nous parle aussi des Allman Brothers, de BB King, de Clapton, du Grateful Dead, et même de Zappa et de Beafheart... et où on peut lire qq part:
On peut dire ce qu'on voudra de ce brave Neil, il avait survécu à un tas de musiciens, et tout bien pesé avait écrit et joué plus de bonne musique que tous les autres réunis. Comme quoi tout n'était pas toujours tout noir ou tout blanc...
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Aeriale
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MessageSujet: Re: Madison Smartt Bell   Madison Smartt Bell - Page 2 EmptyLun 15 Juil 2013 - 8:13

Merci pour ce commentaire Igor, tu en parles bien!

Notamment ici
Igor a écrit:
Le blues reste une sorte de pleur, de cri, de lamentation, c'est la perception que je retire de cette lecture.
Attention, mélancolique, triste, pleur, lamentation mais pas forcément ennuyeux et à rejeter (autant s'embarquer dans un livre des meilleures blagues de Toto encore qu'on ait connu pire). Parce que c'est un texte de musicien pour qui le vrai bonheur est quelque chose d’éphémère qui nait d'une pulsation donnée par une basse et une batterie à partir de laquelle tout devient possible: les solistes trouvent alors un espace et foncent libérés de toute pesanteur...

C'est bien analysé, un livre sur un mode nostalgique, mais pas triste pour autant, tout en demi mesure. Comme cet exemple que tu donnes, pris dans l'instant, et qui traduit bien l'aspect éphémère des choses de la vie, que la musique parvient si bien à véhiculer..

Et puis toutes ces références de Neil Young à Clapton, des Rolling Stones en passant par Joni Mitchell, je me suis délectée de les re-entendre dans ma tête, puis sur le lecteur cd. C'était du bonheur!
(Je note le lien)
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Bédoulène
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MessageSujet: Re: Madison Smartt Bell   Madison Smartt Bell - Page 2 EmptyLun 28 Sep 2015 - 9:50

"Loi n° 2001-434 du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l'esclavage en tant que crime contre l'humanité "


Le soulèvement des Âmes

Dans la chronologie historique figurant à la fin du récit à la date d’octobre 1791 est mentionné : » Les radicaux de l’ Assemblée législative font courir le bruit que l’insurrection des esclaves n’est qu’une provocation fomentée par les émigrés pour faire de Saint-Domingue un bastion royaliste. »

C’est l’option choisie par l’auteur pour conter  ce soulèvement des Âmes.

L’intérêt du livre, hormis une écriture magistrale,  est le choix de l’auteur d’avoir intégré dans son récit comme narrateur, la voix d’un « marron » Riau, ce qui permet  la vision bilatérale de cette période cataclysmique.  Riau est un personnage intérêssant car il agit souvent habité par le  « loa » (ensemble des divinités vaudoues).

Les personnages de fiction  sont en cohérence avec les personnages  réels et accréditent les faits de manière originale.

Les idées de la révolution qui se déroule en France à compter de 1789 parviennent sur l’île de Saint-Domingue (anciennement Haïti) auxquelles se rallient  les « petits Blancs » (ouvriers, artisans), ils seront appelés les « pompons rouges » par opposition aux « grands Blancs » les « pompons Blancs ». Ces derniers veulent que les « petits Blancs » n’oublient pas à quelle couleur ils appartiennent  et pensent que seul un soulèvement (maîtrisé) des esclaves les obligera à se rallier à eux.

Toussaint  Louverture est requis  par quelques « grands Blancs » (les aristocrates terriens) donc pour choisir les « commandeurs »  qui initieront le soulèvement des  esclaves, mais la situation dégénère et les « grands Blancs » sont pris à leur propre piège.  

Le récit commence sur le vaisseau « Héros » qui emmène Toussaint Louverture pour être emprisonné en France, puis retour sur les évènements jusqu’ au  ralliement de Toussaint  ( comme d’ailleurs d’ autres meneurs Noirs (Jean-François, Biassou…) à l’armée Espagnole ; mais le retour sur la partie Française du Nord laisse penser qu’il veut compter pour la France.

Toussaint apparait dans ce récit comme un homme juste, intelligent, charismatique, son ambition n’est pas visible à cette période là. Il a appris des Blancs et  utilise son savoir.



C’est une lecture qui se lit comme une aventure, dangereuse  (bien qu’il s’agisse en réalité d’un bouleversement qui signera le destin de l’île et celui de la France)  et  qui fait résonner dans mon cœur le mot de Liberté.

Extraits :
« Je savais qu’en ne comptant que les vivants, nous étions déjà dix fois plus que les Blancs. Les Blancs le savaient eux aussi, et ils avaient peur – c’était cette peur qui tenait le fouet. Mais ce que les Blancs ignoraient, c’était que tous ceux qu’ils tuaient restaient auprès de nous. Ils nous avaient tués en si grand nombre, déjà, qu’il y avait parmi nous cent morts pour un vivant. »

Riau : « J’étais assez fatigué pour me coucher moi aussi mais je ne voulais pas rester seul avec les rêves de ce que Riau avait fait même si Riau voulait continuer et en faire encore plus. So Ôgun en personne avait fait tout ça alors Riau ne s’en serait même pas rappelé, mais c’était en partie Riau et en partie Ôgun et je m’en rappelais mais je ne savais pas ce que je devais penser ou faire.

« La gorge de Mouche palpitait maintenant sans qu’il n’en sorte aucun son, et Claudine vit ses yeux s’agrandir et vit qu’elle avait compris, enfin. Elle n’avait nulle autre intention que celle-ci, se faire comprendre, mais Mouche ayant senti qu’il n’y avait pas de limite, que rien ne pouvait plus l’ arrêter désormais, il devenait pour Claudine impossible de s’arrêter. Ou bien se fut sa main, ou la lame elle-même qui de son propre chef prolongea le geste, car elle n’avait pas elle projeté quoi que ce soit d’autre. Mais voilà, le corps de Mouche s’ouvrit le long d’une ligne verticale en son centre et au-delà, comme une banane qui se fend. La lame traça son sillon dans une épaisseur de graisse blanchâtre ; il n’y eut pas de sang, bizarrement, jusqu’au moment où la masse des viscères enchevêtrés s’écroula d’un coup sur les pieds de Claudine, et alors elle se mit à saigner. Un cri épouvantable jaillit quelque part, Claudine n’aurait su dire où, car Mouche s’était remise à chanter, et c’était justement ce que Claudine ne pouvait supporter. Ivre de rage, elle frappa au cou avec une violence qui la fit tournoyer sur elle-même et, comme elle revenait face à Mouche, le sang d’une artère sectionnée jaillit à flots dans sa direction, inondant le devant de sa robe. »
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MessageSujet: Re: Madison Smartt Bell   Madison Smartt Bell - Page 2 EmptyLun 28 Sep 2015 - 16:13

Merci pour tes impressions; Bédou ! Apparemment, Madison Smart Bell a plusieurs cordes à son arc.
Dans La Ballade de Jesse, il avait égrené avec talent ses souvenirs  de musicien et chanteur et j' en garde un excellent souvenir.
Un auteur à suivre !
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MessageSujet: Re: Madison Smartt Bell   Madison Smartt Bell - Page 2 EmptyLun 28 Sep 2015 - 19:07

Ton commentaire invite à lire "Le soulèvement des âmes" et à connaître l'auteur. Et quels beaux extraits ! Merci Bédou !

Je croyais qu'un loa (ou lwa) était une divinité vaudou et non l'ensemble des divinités... A creuser
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MessageSujet: Re: Madison Smartt Bell   Madison Smartt Bell - Page 2 EmptyLun 28 Sep 2015 - 21:17

Exini le "marron" Riau qui est narrateur raconte beaucoup du vaudou.

J'ajoute aussi qu'à cette période l'Espagne et l'Angleterre veulent ravir l'ile à la France.

Personnellement je ne pensais pas qu'il y ait tant de haine entre les "dégradés" des gens de couleur, entre les Noirs et les Mulâtres par exemple.

La Révolution qui se déroule en France exacerbe les sentiments entre les "Petits" Blancs" et les "Grands Blancs".

c'est une lecture très intéressante, n'hésite pas Exini !



Bix ma médiathèque possède : Dix indiens - le Maître des carrefours - la pierre du bâtisseur (?)
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MessageSujet: Re: Madison Smartt Bell   Madison Smartt Bell - Page 2 EmptyMer 30 Sep 2015 - 16:24

Merci pour ton commentaire bédou!
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MessageSujet: Re: Madison Smartt Bell   Madison Smartt Bell - Page 2 EmptyJeu 24 Déc 2015 - 0:55

La couleur de la nuit

Les premières phrases sont particulièrement marquantes, car le traumatisme du 11 septembre 2001 devient brutalement l'objet d'une fascination morbide, proche d'une jouissance paroxystique. C'est le regard de Mae, solitaire recluse dans sa caravane du Nevada, qui nourrit chaque nuit une paranoïa avec un fusil à la main. Dans les images de l'effondrement des tours et de la panique collective, elle a reconnu Laurel, une femme connue et aimée plusieurs décennies auparavant. Elles ont vécu toutes deux une dérive entre sexe, drogue et violence, au sein d'une secte aux visions apocalyptiques qui rappelle la "famille" de Charles Manson.

La couleur de la nuit dévoile un monde intériorisé de chaos et de destruction, aux outrances presque mythologiques. La lecture est souvent abrupte, éprouvante voire parfois confuse, mais Madison Smartt Bell refuse une surenchère d'évocations macabres et évoque le poids d'une détresse, d'une souffrance et d'un isolement.
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