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| Kant [Philosophie] | |
| | Auteur | Message |
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Ezechielle Sage de la littérature
Messages : 2025 Inscription le : 03/03/2009 Age : 35 Localisation : Bruxelles
| Sujet: Kant [Philosophie] Lun 18 Mai 2009 - 22:13 | |
| Emmanuel Kant naît en 1724 à Königsberg en Prusse-Orientale (actuellement Kaliningrad en Russie) dans un milieu modeste : son père, d'origine écossaise, est sellier, et sa mère, décrite par Kant comme une femme très intelligente, est foncièrement piétiste. Il est le quatrième d'une famille de onze enfants. Il fréquente durant sept ans le collège Frédéric, dirigé par Schulz, pasteur piétiste qui considère la piété de l'âme comme supérieure au raisonnement. L’université Albertina de Königsberg, où Kant a enseigné.En 1740, il entre à l'université de Königsberg dans le dessein d'y étudier la théologie. Il suit les cours de Martin Knudsen, professeur de mathématiques et de philosophie ; ce professeur, lui aussi piétiste et disciple de Wolff, combat le dualisme et en revient à la pure doctrine de Leibniz, suivant laquelle la force représentative et la force motrice participent l'une de l'autre et se supposent réciproquement. C'est là qu'il découvre Newton et la physique, preuve selon lui qu'une science a priori de la nature est possible (c’est-à-dire les mathématiques et la physique)[2]. Plus tard, il créditera aussi l'astronomie de nous avoir « appris bien des choses étonnantes », dont la plus importante est qu'elle nous a « découvert l'abîme de l'ignorance, dont la raison humaine, sans [cette connaissance], n'aurait jamais pu se représenter qu'il était aussi profond ; et la réflexion sur cet abîme, dit-il encore, doit produire un grand changement dans la détermination des fins ultimes à assigner à notre usage de la raison. »[3]. En 1746, la mort de son père l’oblige à interrompre ses études pour donner des cours : il est engagé comme précepteur par des familles aisées et il accomplit cette tâche durant neuf ans. C'est également cette année-là qu'il publie sa première dissertation : Pensées sur la véritable évaluation des forces vives. En 1755, il obtient une promotion universitaire grâce à une thèse sur le feu et une habilitation grâce à une dissertation sur les principes premiers de la connaissance métaphysique. Il commença à enseigner à l’université de Königsberg avec le titre de Privatdozent (enseignant payé par ses élèves). Kant est le premier grand philosophe moderne à donner un enseignement universitaire régulier. Ses cours, tout comme ses publications à cette période, sont très diversifiés : mathématiques et physique apprises chez Newton, morale inspirée de Rousseau, Shaftesbury, Hutcheson et Hume, pyrotechnie, théorie des fortifications. À partir de 1760, ses cours ont pour nouveaux objets la théologie naturelle, l'anthropologie, et surtout la critique des « preuves de l'existence de Dieu » ainsi que la doctrine du beau et du sublime. En 1770, il est nommé professeur titulaire, après avoir écrit une dissertation, De la Forme des principes du monde sensible et du monde intelligible. En 1781 paraît la première édition de la Critique de la raison pure. Cet ouvrage, fruit de onze années de travail, ne rencontre pas le succès espéré par son auteur. Une seconde édition voit le jour en 1787. En 1786, il devient membre de l'Académie royale des sciences et des lettres de Berlin. En 1788 est publiée la Critique de la raison pratique et, en 1790, la Critique de la faculté de juger. Toutes ses autres œuvres majeures (Fondements de la métaphysique des mœurs et Vers la paix perpétuelle notamment) sont écrites durant cette période. Kant n'a jamais quitté sa région natale[4] mais il fut très attentif aux mouvements du monde, comme en témoignent de nombreuses publications qui traitent de sujets variés et contemporains de son époque. Il reçoit également très souvent de nombreux amis à dîner et déjeune chaque midi avec un inconnu. La tradition rapporte que Kant ne modifia son emploi du temps immuable et la trajectoire de sa promenade quotidienne que deux fois : la première en 1762 pour se procurer le Contrat social de Jean-Jacques Rousseau, la seconde, en 1789 afin d'acheter la gazette après l'annonce de la Révolution française[5]. Il meurt en 1804 à Königsberg, désormais célèbre, bien qu'incomplètement compris par ses contemporains. Ses derniers mots furent : « c'est bien » (es ist gut en allemand Source : Wikipédia. Parce que je suis un petit peu paresseux ce soir, je vais me contenter de vous recopier le travail que j'ai rendu aujourd'hui même sur cet ouvrage 1) Introduction: Le petit recueil de textes qu'est "le droit de mentir" a pour but de donner une lecture comparée des écrits de Benjamin Constant et Emmanuel Kant sur des questions éthique exemplifiées ici par le mensonge. Les textes qui s'y trouvent n'ont pas été choisis innocemment, en effet, en rédigeant son traité "Des réactions politiques", Constant fait référence à ce que Kant a pu dire dans ses "Fondements de la métaphysique des mœurs". En réponse à la critique que Constant fait de la morale kantienne, Kant répond dans un texte intitulé "D'un prétendu droit de mentir par humanité" auquel a été ajouté pour appuyer les positions de Kant un extrait de la "Métaphysique des mœurs". Dans ce travail, je présenterai d'abord les différents textes pour ensuite critiquer les arguments qui y sont avancés. Je ferai par contre l'impasse sur le commentaire de Cyril Morana. Pour la réalisation de ce travail, je me base sur l'ouvrage suivant: - CONSTANT Benjamin, KANT Emmanuel, Le droit de mentir, Paris, Mille Et Une Nuits, 2003. 2) Analyse du texte: Le premier extrait est tiré des "Fondement de la métaphysique des mœurs" de Kant. L'auteur y fait la distinction entre une maxime prudentielle et une maxime morale par l'exemple d'un mensonge, à savoir, faire une promesse en sachant qu'on ne la tiendra pas. Kant nous explique qu'il pourrait s'avérer ennuyeux de faire une telle promesse car on risque toujours d'en tirer quelconque inconvénient par la suite, si bien que, même s'il semble avantageux de la faire sur le moment, il vaut mieux s'en abstenir car dans l'absolu, le risque d'avoir quelques difficultés par la suit est très grand. Mais, nous dit Kant, une telle maxime qui nous imposerait de ne pas faire de promesse mensongère n'a rien d'une maxime morale. En agissant de la sorte, je ne peux prétendre à une quelconque moralité car je ne suis motivé que par des considérations matérielles et pratiques dont la morale n'a que faire. Pour que mon abstention soit morale, ma visée ne doit être autre que pratique, je ne peux fonder ma maxime sur la crainte des conséquences. Pour qu'une maxime soit morale, il faut se demander si mon action a quelconque légitimité, et cela ne se peut faire qu'en se demandant s'il est raisonnable de vouloir que ma maxime devienne une loi universelle. Or, dans le cas qui nous occupe, une telle maxime aurait pour conséquence que toute promesse serait nulle, que celle-ci, qui est pourtant l'ultime assurance, n'aurait plus aucune valeur. De sorte que lorsque je ferai promesse, personne ne me prêtera attention et si cela devait être la cas, le malheureux à m'avoir fait confiance se raviserait bien vite lorsqu'il comprendrait que tout cela n'est que feinte. Le second extrait, lui aussi tiré des "Fondements de la métaphysique des mœurs". Kant n'y ajoute pas plus que ce qui a été dit précédemment, son exemple est similaire (quelqu'un demande de l'argent à prêter en promettant de le rendre alors qu'il n'a pas l'intention de tenir promesse). Encore une fois, Kant se demande s'il est légitime de faire une telle chose, mais cette fois-ci, il ne parle pas du mensonge comme prétendue maxime, mais de l'amour de soi, qui amène aux mêmes conséquences désastreuse et ne peut donc être raisonnablement désiré comme loi universelle. Le troisième extrait est tiré "Des réactions politiques" de Constant. Ce dernier commence par une critique des principes. Il ne les rejette pas, mais il en donne les conditions de possibilités sans lesquelles, tout principe est incertain, et ce malgré son caractère général et soi-disant universel. Constant part de l'idée que ses contemporains rejettent les principes car ils semblent toujours inadéquats. Ce manque de confiance aux principes est dû à la méconnaissance de la forme de ceux-ci. Le principe est pris pour une entité indépendante, inconditionnée. Or l'erreur se produit dès lors que le principe est réduit à lui-même. Constant insiste sur le fait que si nos principes semblent trompeurs, c'est que nous ne comprenons pas qu'ils sont le résultat d'un enchaînement de principes et que le principe lui-même n'est général et absolu qu'en regard de cette chaîne de principes qui le composent. Si les causes ne sont pas les mêmes, un principe peut avoir une toute autre tournure, et c'est parce que nous expérimentons cette divergence entre le principe absolu que nous prônons et le principe tel qu'il est vraiment, c'est-à-dire relatif, que nous en venons à penser les principes comme nuls. Pour qu'un principe soit valide, il faut donc réfléchir aux conditions qui le régissent et savoir dans quels cas il est ou non enviable. Par la même occasion, Constant oppose principe à préjuger. Le préjugé est la "solution" que nous trouvons pour nous défaire des nos principes boiteux. Ceux-ci ont l'avantage de donner des réponses simples, directes, aux évènements auxquels nous sommes confrontés, ils tendent à prendre la place des principes. Les préjugés ont "envahi" notre vie sociale au point d'en devenir les fondements, tout semble dès lors reposer sur eux, et ils conviennent donc apparemment mieux que les principes qui nous demandent souvent de remettre ces fondements en cause. Pour illustrer son propos, Constant parle de politique. Selon lui, les principes sont mis à mal en politique car ils ne sont pas aussi bien étudiés qu'en morale. La politique repose sur la société et ses préjugés, si bien qu'il est difficile d'y introduire des principes. En morale, les principes sont mieux étudiés, nous connaissons donc mieux les enchaînements auxquels ils sont soumis, si bien que les principes moraux trouvent plus d'écho que d'autres principes. Mais, comme le souligne Constant, il n'y a aucun doute sur le fait qu'un principe moral séparé de sa chaîne de cause, serait tout aussi décrié que le sont les principes politiques. Pour cela, il donne un exemple dans lequel on peut supposer, à juste titre, qu'il désigne Kant: "Nous en avons la preuve dans les conséquences très directes qu'en a tiré un philosophe allemand, qui va jusqu'à prétendre qu'envers des assassins qui vous demanderaient si votre ami qu'ils poursuivent n'est pas réfugié dans votre maison, le mensonge serait un crime". Pour Constant, c'est l'exemple même d'un principe appliqué sans connaissance des principes secondaires dont il résulte. Si un principe démontré vrai semble inapplicable, c'est que nous n'en connaissons pas le principe intermédiaire, ce fait a déjà été établi, il s'agit maintenant de retrouver ce principe. Constant explique qu'il faut prendre la définition de ce principe et "l'envisager sous tous rapports" afin d'en tirer l'intermédiaire, et si celui-ci ne semble pas suffire, on réitère l'opération pour ce dernier. Dans le cas qui nous occupe, le devoir de dire la vérité suppose, comme tout droit, un droit. La vérité n'est donc un devoir qu'envers celui qui y a droit. Les assassins ayant l'intention malhonnête de tuer l'individu que je cache chez moi, je peux considérer qu'ils n'ont pas le droit à une vérité dont ils feront mauvais usage, si bien que le mensonge devient légitime. La vérité comme principe absolu et inflexible est vouée à l'absurdité, a sa propre destruction, exactement comme le dit Kant d'une mauvaise maxime. Le quatrième extrait tiré 'D'un prétendu droit de mentir par humanité" est une réponse directe aux écrits de Constant. Sa première critique porte sur l'expression même de "droit à la vérité". Pour Kant il est absurde de considérer qu'un tel droit existe, car il suppose qu'il soit en notre pouvoir d'atteindre la vérité, il faudrait donc reformuler ce droit en "droit à la véracité" qui suppose que la vérité est vue à travers le filtre de notre subjectivité. Mais la véritable question de Kant est de savoir s'il est légitime, dans la situation proposée par Constant, d'avoir recours au mensonge. Partant du principe que la vérité est un devoir formel envers chacun, il est impossible de contourner cette règle, quelles qu'en soient les conséquences possibles. En suite, il tient à démontrer que même d'un point de vue prudentiel, il est préférable de ne pas mentir. Dans l'exemple qui nous occupe, il se peut très bien que disant aux assassins que l'homme qu'il recherche n'est pas chez moi, il me croient sur parole et aille le chercher ailleurs alors même que celui-ci s'est enfui de chez moi, le conduisant à une mort certaine puisque les assassins le retrouveront. Inversement, si je choisis de dire la vérité (ou plutôt "véracité dans ce cas, puisque l'homme n'est plus en ma demeure alors que je considère comme vrai qu'il s'y trouve encore), alors les assassins rentrent, cherche leur homme, introuvable, pour repartir bredouille. Les faits sont donc tels qu'il est préférable de ne point mentir et ce même au regard de la prudence qui a toujours le fait particulier en vue (et donc les effets des supposés "principes seconds"). Enfin, Kant insiste sur le fait qu'en ayant recours au mensonge, non seulement nous pouvons nuire, mais surtout, nous commettons une injustice! Le cinquième extrait, tiré de la "Métaphysique des mœurs", donne une explication plus approfondie du problème de l'injustice que produit le mensonge. Le mensonge ainsi fait n'est pas mauvais au regard de conséquences purement pratiques, il l'est intrinsèquement. Lorsque je mens, non seulement je n'ai pas de respect pour l'autre, qui me le rendra par la déconsidération qu'il a de moi, mais en plus, je ne me respecte pas moi-même en tant qu'être humain, sujet moral. Celui qui ment renonce à son humanité en ce qu'il perverti ce pour quoi la communication est faite, et ce qui fait précisément de lui un humain: la communication par le langage et la moralité. 3) Conclusion et critique: Le problème de Kant est de vouloir fonder une morale purement métaphysique, ce qui l'entraîne à nier les conséquences concrètes de celle-ci. De plus, malgré toutes ses tentatives, il ne peut éviter la concrétude. Lorsqu'il critique Constant, il ne donne aucun argument en faveur de la morale métaphysique, il se contente d'affirmer que la vérité est un devoir absolu, supérieur à tout autre, ce qui l'oblige à démontrer le danger du mensonge d'un point de vue pratique. Cette démonstration n'a d'ailleurs rien de très convaincant car elle se base sur l'idée que l'homme réfugié chez moi va fuir, or il est tout à fait possible que ce ne soit pas le ça, et dans la mesure où je connais cet homme, la configuration de ma maison et où j'ai la conviction qu'il y restera ou non, les conséquences peuvent être tout à fait différente. Lorsque Kant se place au niveau du concret, du contingent, il ne le fait pas jusqu'au bout, il prend un seul et unique exemple arbitraire pour démonstration. De plus, les maximes morales (qui ne se base en principe pas sur les conséquences concrètes de la maxime), ne sont pas exemptes de toute concrétude. Lorsque nous devons réfléchir sur les conséquences d'une maxime élevée en loi universelle, nous observons les conséquences qu'elle a concrètement! De son côté, Constant n'est pas exempt de critiques, s'il parle de "principes reconnus comme véritables", il ne donne pas les raisons qui font que ce principe est "vrai". Cette raison peut se trouver dans la maxime kantienne. Elle nous permet d'avoir un cadre général à partir duquel nous pouvons penser. Reconnaître pleinement les maximes morales kantiennes aurait permis de combler les manques de Constant sur ce point. A partir de là, il n'est pas absurde de vouloir relativiser la constance des principes, ce qui tient d'une reconnaissance de l'humain en tant qu'être physique soumis à une contingence et au manque d'assurance quant aux intentions de ses semblables. Loin de vouloir prôner une société de méfiance, lorsqu'on est convaincu, à tors ou à raison, qu'autrui peut nuire, il n'est pas stupide de tenter de l'en empêcher par un mensonge. Enfin, lorsque Kant place la vérité au dessus de tout, considérant que le mensonge implique la négation de son humanité, la mort qui peut suivre la "vérité" que je dit aux assassins sont tout autant une négation de l'humanité de la personne qui mourra (ou de ma propre personne) en ce que son humanité ne pourra plus s'actualiser une fois mort. On peut considérer comme Kant que l'humanité n'est pas un donné mais un travail sur soi, mais la négation de tout contingence, de toute soumission à la concrétude du monde conduit à négliger une part de l'humain qui est immanquablement liée à la nature. Lorsqu'on définit un être humain, il est à la fois ce qui fait une plante et un animal, mais il est aussi plus que ça. Au nom de ce plus, on peut légitimer une morale partiellement fondée sur une métaphysique, mais ce "plus" ne peut effacer l'autre part de notre être, plongé dans le réel, dans la matière, le contingent, les intérêts et les désirs (qui, cela dit en passant, sont souvent motivés par l'esprit et non de simples pulsions bestiales). Ma critique va plus à l'encontre de Kant, j'en suis parfaitement conscient, mais cela ne doit pas faire oublier le reproche que je fais à Constant de l'absence de fondement des principes qui donne à son développement un caractère assez impulsif qui ne semble pas le dégager des préjugés qu'il critique. Ma solution à la question du mensonge et plus généralement, du recours à des actes discutables dans un but louable, est dans la pondération. Rejeter absolument Kant et, ou, Constant n'amène à rien, les lier, voir une complémentarité là où Kant a préféré ne pas remettre en question tout son système de pensée semble plus raisonnable. Une morale sans rigueur, qui se peut transgresser à tout va n'en est pas une, c'est ce que nous dit Kant; mais une morale qui amène à des conséquences malheureuses peut sérieusement être remise en question, non pas pour la nier, mais pour l'adapter, la retravailler tout en conservant sa définition, son "essence", comme le recommande Constant. (le texte contient peut-être des fautes de français ou tout simplement d'orthographe, j'avoue ne pas m'être relu, mais ayant déjà été obligé de le refaire à cause d'une perte de donnée due à la panne de mon autre pc, je n'ai pas voulu me fouler pour le refaire... d'autant que ce n'est pas le seul travail qui s'est retrouvé dans cette situation assez embarrassante, surtout à l'approche des dates de remise).
Dernière édition par Ezechielle le Dim 23 Aoû 2009 - 22:54, édité 1 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Kant [Philosophie] Ven 22 Mai 2009 - 22:53 | |
| Oulalala entre Kant et Constant il faut se faire tout petit pour oser penser. Bien, bien alors le mensonge! Ummmm effectivement si on suit l'idée de Kant à ton paragraphe deux,il faut faire attention et se projeter dans le futur, penser aux conséquences autrement il s'agit un peu du berger qui criait au loup sur la montagne. À force de mentir on perd toute légitimité, je te cite "De sorte que lorsque je ferai promesse, personne ne me prêtera attention et si cela devait être la cas, le malheureux à m'avoir fait confiance se raviserait bien vite lorsqu'il comprendrait que tout cela n'est que feinte." Dis moi si je me trompe. Ensuite avec Constant (j'ai lu un livre de lui Adolphe, mais je ne savais pas qu'il faisait de la philo), il s'attaque aux principes et explique qu'il ne faut pas les pendre au pied de la lettre qu'il ne sont pas toujours absolus et qu'il y a un contexte à regarder. Effectivement autrement on arrive à des paradoxes tels que "envers des assassins qui vous demanderaient si votre ami qu'ils poursuivent n'est pas réfugié dans votre maison, le mensonge serait un crime." Et qu'ainsi on arriverait à une légitimité du mensonge. Umm mais après il y a le problème de la vérité, peut on biaiser, et alors il faut respecter les autres et soit même, il en irait de droits et de devoirs.... Toute une histoire de morale.... Kant lui placerait la vérité au dessus de tout. Bien alors à moi maintenant. Il me semble (je m'avance prudemment) que la vérité est négligeable (oups j'y vais un peu fort) quant il s'agit du bonheur humain. Je m'explique. Il me semble qu'il n'y a rien de plus important que le bonheur. Et que si pour le préserver il faut un mensonge ou une non-vérité et bien soit! Après tout dépendra des conséquences de ce mensonge, si il amène au bonheur, il est la solution autrement c'est la vérité qui l'est. Et si les deux chemins amènent à une absence de bonheur la solution est celle qui nous fait le moins souffrir! Et je conclurais par une phrase que j'avais écrite quand je m'ennuyais en perm voilà de ça quelques année: "Toutes vérités ne sont pas bonnes à dire, surtout celles faisant obstacle au bonheur. Il n'y a rien de plus important que le bonheur." Lol euhh j'ai un peu tailler dedans là, c'est sûrement pas aussi simple, chercher l'erreur. Je l'ai !!!! Qu'est ce que le bonheur.....????? Ahhh..... (j'ai ma petite idée la dessus...) |
| | | Ezechielle Sage de la littérature
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| Sujet: Re: Kant [Philosophie] Sam 23 Mai 2009 - 10:48 | |
| - Lara a écrit:
- Oulalala entre Kant et Constant il faut se faire tout petit pour oser penser.
Bien, bien alors le mensonge! Ummmm effectivement si on suit l'idée de Kant à ton paragraphe deux,il faut faire attention et se projetter dans le futur, penser aux conséquences autrement il s'agit un peu du berger qui criait au loup sur la montagne. À force de mentir on perd toute légitimité, je te cite "De sorte que lorsque je ferai promesse, personne ne me prêtera attention et si cela devait être la cas, le malheureux à m'avoir fait confiance se raviserait bien vite lorsqu'il comprendrait que tout cela n'est que feinte." Dis moi si je me trompe. Non, du tout, tu as compris "grosse modo" ce que veut la morale kantienne, même si cela ne répond pas à la question "qu'est-ce que la morale" qui constitue l'essentiel de ses livres traitant de questions éthiques. (mais bon, on ne va pas se leurrer, ce qui nous intéresse, c'est de savoir quoi faire). - Lara a écrit:
- Ensuite avec Constant (j'ai lu un livre de lui Adolphe, mais je ne savais pas qu'il faisait de la philo), il s'attaque aux principes et explique qu'il ne faut pas les pendre au pied de la lettre qu'il ne sont pas toujours absolus et qu'il y a un contexte à regarder. Effectivement autrement on arrive à des paradoxes tels que "envers des assassins qui vous demanderaient si votre ami qu'ils poursuivent n'est pas réfugié dans votre maison, le mensonge serait un crime."
Et qu'ainsi on arriverait à une légitimité du mensonge. Umm mais après il y a le problème de la vérité, peut on biaiser, et alors il faut respecter les autres et soit même, il en irait de droits et de devoirs.... Toute une histoire de morale.... Kant lui placerait la vérité au dessus de tout. Tout d'abord, la phrase en "gras", si on retire le "Adolphe", ça nous fait une phrase que je suis en mesure de comprendre, si on le laisse, j'ai l'impression qu'il y a un intrus... Enfin, tu m'éclaireras là-dessus. Pour ce qui est de la position de Kant, elle est très complexe, car elle se base précisément sur ce qui fonde la morale pour lui. Là où elle semble très "pratique" chez Constant (mais n'ayant pas lu d'ouvrages de ce philosophe, je ne peux pas trop m'avancer, d'autant qu'une morale "matérialiste" me semble improbable dans la mesure où Constant est Catholique), chez Kant, il faut à tout prix éviter le purement "pratique". Il est très aristotélicien dans la mesure où il considère que ce qui fait le bien et le but (le bien et le but se confondant chez Aristote) se trouve dans les particularités d'une choses, d'un être. Or, pour Kant, la particularité de l'humain, c'est son rapport à la transcendance, sa "métaphysique", et donc sa réflexion, son esprit. Mais, à la différence d'Aristote (et c'est là que je le critique), il ne reconnais pas les autres attributs humains (qui sont, eux, ancrés dans le physique), ont un rôle à jouer dans le but que l'humain doit se donner. D'autre part, parler le terme de "but" chez Kant est un peu délicat, car pour lui, une action véritablement morale n'a pas de but, pas de fin, sans quoi elle se trouverait inscrite dans la contingence, le soucis matériel, l'égoïsme, etc. Mais on peut retourner le problème on considérant que le but de la morale kantiene est la morale elle-même. Bref bref... - Lara a écrit:
- Bien alors à moi maintenant. Il me semble (je m'avance prudemment) que la vérité est négligeable (oups j'y vais un peu fort) quant il s'agit du bonheur humain. Je m'explique. Il me semble qu'il n'y a rien de plus important que le bonheur. Et que si pour le préserver il faut un mensonge ou une non-vérité et bien soit! Après tout dépendra des conséquences de ce mensonge, si il amène au bonheur, il est la solution autrement c'est la vérité qui l'est. Et si les deux chemins amènent à une absence de bonheur la solution est celle qui nous fait le moins souffrir!
Et je conclurais par une phrase que j'avais écrite quand je m'ennuyais en perm voilà de ça quelques année: "Toutes vérités ne sont pas bonnes à dire, surtout celles faisant obstacle au bonheur. Il n'y a rien de plus important que le bonheur." Lol euhh j'ai un peu tailler dedans là, c'est sûrement pas aussi simple, chercher l'erreur. Je l'ai !!!! Qu'est ce que le bonheur.....????? Ahhh..... (j'ai ma petite idée la dessus...) Dans ce cas, je te propose de revisionner "Matrix" (le premier suffira amplement). N'y a-t-il pas quelque chose de révoltant, d'effrayant dans ce qui y est montré? Ne sommes-nous pas "sensé" être dégoûtés lorsque nous voyons le "traître" vendre son équipage en échange d'une vie de bonheur illusoire dans la plus parfaite ignorance? Le bonheur oui, mais pas à tout prix. Je ne pense pas (enfin, je suppose) que tu voulais en arriver à ces extrêmes, mais je pense que le problème de la vérité et du mensonge est beaucoup plus complexe que l'adhésion à l'une ou à l'autre, toute réduction de ce genre nous amène très souvent à des erreurs, et à l'extrême, à des situation similaires à celles décrites dans Matrix. Malgré tout, j'ai bien envie de t'appuyer, car comme beaucoup, comme Aristote lui-même, je pense que le but ultime de l'humanité est le bonheur. Maintenant, je ne pense pas que ce soit un point fixe et défini, à mon avis, pour moi, le bonheur est changeant et ne s'apparente pas à une "jouissance" éternelle, il s'agirait plutôt d'un état global... Mais cela tient du fait que je vois le bonheur à l'échelle de l'humanité et non d'un seul individu, ce qui implique nécessairement de relativiser un possible bonheur "absolu". Mais tout cela est une vaste question sur laquelle nous pourrions méditer toute notre vie, je vais donc en rster là pour l'instant | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Kant [Philosophie] Sam 23 Mai 2009 - 12:28 | |
| Alors je te parlais d'Adolphe parce que c'est un roman qu'a écrit Benjamin Constant, une sorte d'étude sur la responsabilité de l'être humain. Il s'agit d'un roman à la première personne, qui décrit la vie d'Adolphe, jeune homme de bonnes conditions. Un personnage qui n'a rien d'un passionné, un homme plutôt faible qui conquiert Eléonore, une femme en dessous de sa condition, par orgueil et qui ensuite n'ose plus la quitter, immobilisé par une sorte de lâcheté. Adolphe s'auto-analyse sans arrêt ce qui fait qu'on est déchiré tout comme lui par ses problèmes de conscience. Ses relations difficiles avec son père, son envie de quitter Eléonore, son impossibilité à le faire, tout cela le torture. Il est lucide quant à ses problèmes et pourtant il ne fait jamais les bons choix. Il n'ose pas être ferme, il a peur de faire souffrir Eléonore. Alors, il s'enfonce dans une situation qui lui pourrit la vie, et pourtant il agit avec un recul qui ne lui permet jamais de vivre pleinement les instants et d'être heureux. Eléonore elle se sacrifie pour Adolphe, elle a quelque chose de tragique, une ombre de fatalité pèse sur cette femme. Elle est la conscience d'Adolphe et lui montre tout son égoïsme. Et en même temps elle pèse de tout le poids de son amour tyrannique sur Adolphe. C'est assez mal sain leur situation, c'est étouffant même. À la fin Eléonore meurt d'amour et Adolphe ne se le pardonne pas. Au delà de la mort, Eléonore est toujours là et son fantôme reproche à Adolphe cet sorte de meurtre. Brrrr c'est assez sombre. Cela m'avait marqué. Quant au bonheur (je suis un peu plus réveillée que hier soir alors je vais faire attention à ce que je dis XD) ce n'est pas une chose en soit ,ce n'est pas un point fixe à atteindre. Comme le dit la sagesse populaire ,le bonheur ce n'est pas ce qui se trouve au bout du chemin c'est le chemin lui même. Effectivement se sont des instants de bonheur qui font de nous des êtres heureux. On pourrait aussi le définir par ce qu'il n'est pas. C'est à dire le bonheur c'est d'éviter le plus possible la souffrance, je ne dis pas d'être lâche. En vérité cela dépend de chaque individu, le bonheur c'est arrivé à être en paix avec sois même. Après chacun y arrive du mieux qu'il peut. Quant aux Matrix je les ai jamais vus en entier. Mais je ne pense pas qu'on puisse tirer quelque chose de ça, parce que d'après ce que je comprend on lui a créer un bonheur tu le dis toi même" illusoire", il n'a donc pas touché au bonheur puisque sa conscience ne lui aurait pas permis, donc la question ne se pose pas puisque même en vendant son équipage jamais il n'aurait été heureux. Il n'aurait eu qu'une illusion de bonheur. Je m'excuse pour hier j'ai un peu manqué de finesse dans l'analyse mais j'étais crevée. |
| | | Ezechielle Sage de la littérature
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| Sujet: Re: Kant [Philosophie] Sam 23 Mai 2009 - 13:28 | |
| Bah, tu n'as pas à t'excuser!
Je trouve que Matrix entre tout à fait dans le sujet, que le bonheur soit illusoir ou non, il ne tient qu'à l'observateur objectif de le dire, quand on est dedans, on le voit comme un bonheur pur, simple, et si l'illusion se maintient éternellement, on ne sait jamais que c'est une illusion (c'est pour cela que c'est particulièrement pervers).
Quant au roman de Benjamin Constant, je me pencherai dessus, promis! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Kant [Philosophie] Sam 23 Mai 2009 - 14:44 | |
| Oui mais dans l'idée d'illusion il y a quelque chose de négatif comme si on te mentait et que de toutes façons ton bonheur prendra fin un jour ou l'autre parce qu'il n'est qu'illusion. Mais l'illusion, c'est nous qui la jugeons comme telle, elle l'est pour nous, pourtant si l'homme est heureux, alors qu'importe l'illusion car pour lui s'est sa réalité, et son bonheur est vrai. Elle devient illusion du moment qu'il se doute qu'on lui a menti. Mais si il refuse les notions de vérité et de mensonges, il peut trouver le bonheur tant que sa conscience, que son être intérieur s'accorde avec ce qu'il fait, avec ses actes. Je ne sais pas si je suis bien claire. |
| | | Ezechielle Sage de la littérature
Messages : 2025 Inscription le : 03/03/2009 Age : 35 Localisation : Bruxelles
| Sujet: Re: Kant [Philosophie] Sam 23 Mai 2009 - 16:25 | |
| Si si, tu es tout à fait claire. Je pense aussi que l'illusion n'a de sens que pour un regard externe, sans quoi, on ne peut effectivement pas parler de bonheur. Maintenant, un bonheur "objectivement" illusoire doit-il nécessairement prendre fin? Ça me semble un peu gratuit comme affirmation, mais on ne peut malheureusement pas argumenter là-dessus... Enfin si, mais les arguments que l'on doit développer dans ce genre de raisonnements ne sont pas acceptés par tous car on est dans le domaine du "probable" et de l"improbable", voir du "possible" et de "l'impossible", ce qui amène à des apories aux yeux de certains (et n'a donc pas leux d'être pensé). | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Kant [Philosophie] Dim 29 Jan 2012 - 12:18 | |
| Diantre, ce forum a un inconvénient, c'est qu'il garde en mémoire ce qu'on a été. Je relis cette conversation vieille de 3 ou 4 ans et mes réflexions de jeune lycéenne me crispent, tendent même à m'énerver.. Je suis pour un droit à l'oubli numérique. |
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| Sujet: Re: Kant [Philosophie] | |
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| | | | Kant [Philosophie] | |
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