Erwin Olaf [Photographie, Vidéo]

Erwin Olaf

Citation :

Le photographe et vidéaste néerlandais Erwin Olaf a acquis une renommée internationale. Photographe d’exception, il fait partie des plus grandes collections comme celle du Ludwig Museum, du Groninger Museum, d’Art+Public ou encore de celles des Margulies aux Etats-Unis. Erwin Olaf a également exposé dans de nombreux musées à travers le monde, dont le Museum of modern art de Moscou, le Stedelijk Museum d’Amsterdam, le MOCCA de Toronto ou la MEP à Paris. Chez Erwin Olaf "tout s’arrête avant que la musique ne se mette en marche", comme l’écrit Jonathan Turner. Dans la série Grief, sa plus récente, le photographe semble capturer un instant précis, un moment de vie intime. Les corps sont figés, les visages résignés, plein d’une mélancolie qui nous dépasse mais nous touche immanquablement. Dans ces images où le temps s’est arrêté seul le décor paraît réel. La qualité des photographies et de la mise en scène d’Erwin Olaf, précises, intenses, à l’aspect poli et léchées donne toute sa force au sujet. Il s’agit bien ici pour Erwin Olaf d’exprimer la douleur, une certaine mélancolie, palpable sur chacun des portraits. La peine qu’il exprime devient même une détresse profonde sur les grands formats de ces photos.

Je découvre ce photographe à l'occasion de l'annonce d'une exposition de ses photos et vidéos à Paris à l'institut néerlandais jusqu'au 5 juillet. Un peu d'hyperréalisme, un peu de Witkin, un peu de Hopper... Très cinématographique, hyper glacé, numérisé (Animal va adorer! ) et mis en scène.

J'irais bien y faire un tour...

Marko a écrit:

(Animal va adorer! )

c'est clair !

les poses pseudo femme fatale de l'an 3000 aussi...

Citation :

Il s’agit bien ici pour Erwin Olaf d’exprimer la douleur, une certaine mélancolie, palpable sur chacun des portraits. La peine qu’il exprime devient même une détresse profonde sur les grands formats de ces photos.

... !

Animal non mais moi oui: j'adore!!

Citation :

Un peu d'hyperréalisme, un peu de Witkin, un peu de Hopper... Très cinématographique, hyper glacé, numérisé (Animal va adorer! ) et mis en scène.

Je vais aller voir qui est Witkin ...

Ca me rappelle un peu Cindy Sherman (sur sa période plus récente)

ça me plait bien aussi. Et c'est vrai qu'on sent un peu de Witkin saupoudré d'Hopper

aériale a écrit:

Animal non mais moi oui: j'adore!!
Je vais aller voir qui est Witkin ...

Attention aux cauchemars!
C'est surtout la 3e photo qui y fait penser...

J'avais vu ce fil.. et pas tout de suite accroché.. et puis Queenie l'a mit sur le portail.. et je suis revenu
la 2e fois cela a fait click

surtout après avoir visité son site

surtout la 3e photo de la série DUSK que je ne trouve nulle part sur le net


et quand j'ai vu qu'il a "refait" un Caravage



merci en tout cas pour ce fil.. une belle découverte et encore pleins à faire

kenavo a écrit:

J'avais vu ce fil.. et pas tout de suite accroché.. et puis Queenie l'a mit sur le portail.. et je suis revenu
la 2e fois cela a fait click

[...]

Ehé, comme quoi y'a des trucs qui servent. C'est comme les listes d'auteurs du mois, et tout ça.

Queenie a écrit:

Ehé, comme quoi y'a des trucs qui servent. C'est comme les listes d'auteurs du mois, et tout ça.

oui, tout à fait..
et c'est encore mieux si on a une réaction..

Un article très intéressant sur son travail:

Une nouvelle mythologie

Dépêchez vous! C'est le dernier jour pour l'expo...

Il a également fait des clips, des campagnes de publicité... Et des vidéos expérimentales et humoristiques.

Le dernier cri

Très belle découverte !
J'aime beaucoup l'humour qui se dégage de toutes ces photos...
Je cours sur son site tout de suite !

Le grotesque nécessite quand même un minimum d'humour...
Mais tu cernes les choses mieux que moi. Ses photos sont plus grotesques d'humoristiques, en effet Il n'empêche, cela ne change rien à l'appréciation que j'ai de son travail

Je viens de voir qu'Erwin Olaf exposait au château de Gaasbeek près de Bruxelles. Mais ça se termine le dimanche 19 août... Pas sûr de pouvoir y aller.

Exposition: Exquisite Corpses

Citation :

Le célèbre photographe Erwin Olaf a créé à la demande du Château de Gaasbeek une oeuvre nouvelle, Le dernier hommage aux comtes d'Egmont et de Hornes (1851), d’après l’illustre tableau du peintre Louis Gallait.



Le comte d’Egmont, un des plus célèbres propriétaires du Château de Gaasbeek, devient, pendant la période romantique, un véritable héros national du jeune Royaume de Belgique. Les comtes d’Egmont et de Hornes sont rattachés en 1565 au Compromis des Nobles, au sein duquel quelques jeunes hommes de l’aristocratie des Pays-Bas se liguent contre le pouvoir de Philippe Ii. Ils plaident auprès de la couronne d’Espagne en faveur d’un meilleur traitement des Pays-Bas méridionaux, après quoi Egmont et Hornes sont accusés de haute trahison, partiellement en raison de leurs liens avec Guillaume d’Orange. Sur ordre d’Alva, ils sont décapités sur la Grand-Place de Bruxelles en 1568. Dans le tableau de Gallait, un dernier hommage leur est rendu par les membres de la guilde des arbalétriers de Bruxelles après leur décapitation. Cette célèbre toile romantique, qui fait partie des hauts lieux de l’histoire de l’art pictural belge, témoigne de l’inclination tragique du public à la deuxième moitié du Xixe siècle.

Le Château de Gaasbeek entend confronter systématiquement son patrimoine historique avec l’art contemporain. C’est la raison pour laquelle il a demandé à Erwin Olaf de transformer la toile mythique de Gallait en un tableau vivant contemporain. Olaf montre dans ses oeuvres une sensibilité particulière pour la face macabre du romantisme, ainsi que pour des tableaux et des scènes historiques qu’il sait rendre avec un grand perfectionnisme, en leur donnant en plus une touche d’ironie cruelle. Olaf a créé une version contemporaine de l’oeuvre de Gallait, par analogie avec l’oeuvre qu’il réalisa l’année dernière sur le thème du Siège de Leyde. Le château lui a demandé de ne pas chercher à rendre littéralement la scène, mais de créer une interprétation libre, une ‘traduction’ contemporaine de l’atmosphère du tableau original à la fois romantique et sanglant. Il a ajouté quelques figures féminines hautes en couleurs, avec un clin d’oeil à la dernière propriétaire du château, la marquise Arconati Visconti, et a intégré la mode belge dans le tableau principal et les portraits (avec des pièces de Delvaux, Ann Demeulemeester, Jean-Paul Knott, Jean-Paul Lespagnard, Elvis Pompilio, Kaat Tilley, Dries Van Noten, Wouters & Hendrix, …).