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 Le cinéma de coline

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MessageSujet: Re: Le cinéma de coline   Le cinéma de coline - Page 2 EmptyDim 18 Fév 2007 - 11:39

Queenie a écrit:

Kim Ki-duk : encore rien vu de lui, mais je viens de m'acheter Printemps, été, automne, hiver et printemps. Donc je vous en parlerai dès que je prendrai le temps de le visionner.


Queenie...As-tu pris le temps de le visionner?
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MessageSujet: Re: Le cinéma de coline   Le cinéma de coline - Page 2 EmptyLun 5 Mar 2007 - 8:07

coline a écrit:
PRINTEMPS, ETE, AUTOMNE, HIVER …et PRINTEMPS

Réalisé par Kim Ki-Duk

vu hier, quel enchantement. Quelle merveille. Le temple est sublime, les plans sur la nature et le lac sont magnifiques. c'est un voyage initiatique. Un conte. Une philosophie.

J'avais quelques bonus sur mon dvd, et le réalisateur parle d'un autre film qu'il a fait et que j'avais vu à sa sortie : l'île. Pas du tout aussi apaisant que Printemps, Eté. Je dirai même glauque et limite malsain. Mais je me souviens d'un esthétisme fabuleux. Qui sait, peut-être te plairait-il Coline.
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MessageSujet: Re: Le cinéma de coline   Le cinéma de coline - Page 2 EmptyLun 5 Mar 2007 - 10:23

Queenie a écrit:
J'avais quelques bonus sur mon dvd, et le réalisateur parle d'un autre film qu'il a fait et que j'avais vu à sa sortie : l'île. Pas du tout aussi apaisant que Printemps, Eté. Je dirai même glauque et limite malsain. Mais je me souviens d'un esthétisme fabuleux. Qui sait, peut-être te plairait-il Coline.

Le bonus de mon DVD était consacré au making of de Printemps, Eté...
Je crois que j'aimerais voir aussi L'ïle...Je vais faire tout pour cela (même glauque! :) )
Le cinéma de coline - Page 2 053357hp0

"Fable cruelle à l'humour dévastateur" disait-on dans Télérama.


Queenie, essaie de trouver, toi, L'Arc, j'en parle un peu plus haut dans Le cinéma de coline...
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MessageSujet: Re: Le cinéma de coline   Le cinéma de coline - Page 2 EmptyVen 30 Mar 2007 - 18:45

TONY TAKITANI
( sortie : 25 Janvier 2006 )
Réalisé par Jun Ichikawa
Avec Issey Ogata, Rie Miyazawa, Shinoara Takahumi

Prix spécial du jury au Festival de Locarno en 2004, ce film esthétisant est basé sur un roman de Haruki Murakami .
Le cinéma de coline - Page 2 Tony2520takitanizq2

Tony Takitani a eu une enfance solitaire... Il est le fils de Shozaburo Takitani, prisonnier pendant la Guerre du Pacifique et jazzman. A l’issue de la guerre, le musicien rencontre sa femme, l’épouse mais celle-ci décède trois jours après la naissance de leur fils. Par amitié pour un gradé de l’armée américaine et pour le jazz, Shozaburo appelle le nouveau né Tony. Shozaburo va passer le gros de son temps sur les routes, laissant Tony seul .

Le garçon s’accommode bien de cet état de fait. Doué pour le dessin, il ne semble pas souffrir de sa solitude. Par contre, il est très peu expansif et peu sujet aux émotions, aux sentiments. Il devient un illustrateur de talent gagnant bien sa vie qu’il mène de façon austère.

Jusqu’au jour où il croise le chemin d’Eiko Konuma ! Il l’aime et prend conscience de sa solitude. Elle accepte de se marier avec lui et Tony est terrifié à l’idée de perdre cette ravissante jeune femme qui a tout pour lui plaire, sauf une obsession maladive pour les vêtements…Elle en achète sans cesse, de façon compulsive, pour combler un vide qu’elle dit ressentir en elle…

Quand Eiko disparaît tragiquement, Tony passe ses journées dans son immense garde-robe.
« Tony Takitani resta longtemps à contempler d'un oeil vague les vêtements de sa femme. Pour lui, c'était comme une ombre qu'elle avait laissée derrière elle. Des ombres de taille 36, superposées sur plusieurs rangées, pendant sur les cintres. On aurait dit un échantillon des possibilités infinies que recelait l'existence humaine, rassemblées et suspendues là. »
Confronté au dur retour à la solitude, il décide de passer une annonce, à la recherche d'une femme aux mesures de la disparue...

Le cinéma de coline - Page 2 10669wq1

Le cinéma de coline - Page 2 Tonytakitanibigvy0

C’est le treizième film du réalisateur Jun ICHIKAWA Jun et c’est l’adaptation d’ une courte nouvelle d’ Haruki MURAKAMI .
C’était un sacré défi car "Toni Takitani" est avant tout l'histoire très intériorisée de deux êtres repliés sur eux-mêmes et sans réelles relations sociales.

"J'avais déjà adapté des romans au cinéma. Et je savais que je ne pouvais pas exprimer la teneur particulière de celui-ci, à la fois lucide, clairvoyante et douce, en adoptant mon approche naturaliste habituelle. Je me suis donc servi du narrateur comme élément de distanciation. La tonalité basse de sa voix convenait à l'atmosphère que je souhaitais rendre. De plus le narrateur m'a permis d'exprimer des aspects de l'histoire sans nuire à la sérénité du texte, ni forcer le découpage avec des cassures esthétiques".

Le résultat est d’une grande beauté.
C’est un film esthétique, élégant, mais aussi émouvant, plein de grâce et de mélancolie, où chaque image est traitée comme un tableau sur fond de musique magnifique ( de Ryuichi Sakamoto, pianiste japonais) .

Il n’y a que deux acteurs dans le film : Issei Ogata incarne les Takitani père et fils. Rie Miyazawa incarne les deux personnages féminins.

La plus grande partie du texte est dite en voix-off. Les images s’accordent harmonieusement aux dialogues, très littéraires, de Murakami.
Mais les échanges se font surtout en des regards tristes, des mots non dits…
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MessageSujet: Re: Le cinéma de coline   Le cinéma de coline - Page 2 EmptyVen 30 Mar 2007 - 23:39

J'espère qu'il passera sur guingamp cette année cat
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MessageSujet: Re: Le cinéma de coline   Le cinéma de coline - Page 2 EmptyVen 30 Mar 2007 - 23:47

Chatperlipopette a écrit:
J'espère qu'il passera sur guingamp cette année cat

Il est sorti en 2006...Moi je l'ai regardé grâce à CanalSatellite mais il est sorti en DVD, tu ne le verras plus en salle.
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MessageSujet: Re: Le cinéma de coline   Le cinéma de coline - Page 2 EmptyMer 6 Juin 2007 - 19:34

FRIDA
Réalisé par Julie Taymor
Avec Salma Hayek, Alfred Molina, Diego Luna ...

Oscar meilleure musique 2002


Synopsis
Frida retrace la vie mouvementée de Frida Kahlo, artiste peintre mexicaine du XXe siècle qui se distingua par son oeuvre surréaliste, son engagement politique en faveur du communisme et sa bisexualité. Le film se concentre également sur les relations tumultueuses de Frida avec son mari, le peintre Diego Rivera, et sur sa liaison secrète et controversée avec Léon Trotski.


Un film que je voulais revoir...
Il ne me reste que la Bande Originale...
J'ai dû prêter le DVD mais je ne sais plus à qui... Crying or Very sad

cliquez ici
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MessageSujet: Re: Le cinéma de coline   Le cinéma de coline - Page 2 EmptyMer 6 Juin 2007 - 20:01

coline a écrit:

Un film que je voulais revoir...
Il ne me reste que la Bande Originale...
J'ai dû prêter le DVD mais je ne sais plus à qui... Crying or Very sad

Tiens , c'est rigolo, j'ai une version DVD et je ne sais pas d'où elle me vient? est-ce la tienne?Laughing
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MessageSujet: Re: Le cinéma de coline   Le cinéma de coline - Page 2 EmptyJeu 7 Juin 2007 - 0:13

aériale a écrit:
coline a écrit:

Un film que je voulais revoir...
Il ne me reste que la Bande Originale...
J'ai dû prêter le DVD mais je ne sais plus à qui... Crying or Very sad

Tiens , c'est rigolo, j'ai une version DVD et je ne sais pas d'où elle me vient? est-ce la tienne?Laughing

Je ne me souviens pas de te l'avoir prêté à toi... Very Happy
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MessageSujet: Re: Le cinéma de coline   Le cinéma de coline - Page 2 EmptyJeu 7 Juin 2007 - 1:00

J'ai vu qu'était présenté à Cannes le dernier film de Tsai Ming-Liang. Il sortait aujourd'hui en salle: I don't want to sleep alone)

Alors...sourire et petite provoc' avec La saveur de la pastèque!
Le cinéma de coline - Page 2 P9748km5

Ours d'Argent à Berlin.
La Saveur de la pastèque a obtenu l'Ours d'Argent de la Meilleure contribution artistique au Festival de Berlin 2005. Il a également reçu, durant cette même manifestation, le Prix Alfred Bauer de l'innovation cinématographique ainsi que le Prix FIPRESCI de la Critique Internationale

Ce film a été réalisé par Tsai Ming-Liang ( à qui l’on doit « Et là-bas quelle heure est-il? », « The Hole », « La Rivière »…

Deux personnages, un homme et une femme, confrontés à leur solitude dans un monde en crise : une sécheresse drastique à Taïwan, une Taïwan caniculaire. La population est invitée à remplacer l'eau par le jus de pastèque pour pouvoir s'abreuver. La désolation est telle que les gens accablés et désœuvrés ne soufflent mot. Mais dans le silence et le dénuement le cinéaste décèle un reste de tendresse.

Elle (l’actrice fétiche du réalisateur, Lu Yi-Ching ) vit solitaire dans son appartement ; vautrée devant la télé, elle boit du jus de pastèque et survit en volant l'eau des toilettes publiques.

Lui (l'acteur Lee Kang-sheng, jeune héros sensuel de tous les films de Tsai Ming Liang) tourne des films pornos dans le même immeuble. L’équipe cinématographique est fauchée, elle abuse de lui et de l'actrice (une actrice porno japonaise filmés sous toutes les coutures et utilisée comme une poupée de chair). Il est vidé, imperméable à toute émotion. C'est en montant sur les toits, la nuit tombée, qu'il tente de se rafraîchir en se baignant dans les citernes d'eau de pluie.

Un jour, il dort sur une balançoire dans un jardin public. Elle s’assoit en face de lui et le dévisage. Les seuls dialogues du film seront échangés à cet instant-là. Solitaires, assoiffés, épuisés par la chaleur et le désir, ces deux-là se sont trouvés.

Le réalisateur Tsai Ming-Liang dit « La Saveur de la pastèque n'est pas un film porno, ce n'est pas une comédie musicale non plus... C'est un travail de fiction, basé sur des sentiments plutôt que sur des idées. »

N’empêche que le film baigne dans la pornographie et l’érotisme. Les images sont sonores et crues. Jusqu’à 'une séquence finale d'anthologie à la limite du supportable où Tsai Ming-liang, sans complaisance, montre comment fonctionne et jusqu’où peut aller la pornographie ( Le film est interdit aux moins de 16 ans chez nous et il a déclenché une véritable tempête dans son pays natal).

Des séquences de comédie musicale kitsch émaillent le film, des respirations burlesques. Ce sont de véritables petits clips colorés illustrant des chansons pop de taïwan dans les années 60.

Un mélange donc, plus qu’improbable, de sexe, de comique, de grotesque même, mais aussi de mélancolie, de poésie et de désespoir…Un délire dépressif du réalisateur fidèle à ses thèmes de la déshérence sentimentale,de la perte des repères dans un monde de plus en plus déshumanisé, de la solitude et de l'aliénation urbaine. La sècheresse est avant tout celle des sentiments du monde moderne…C’est comme un avant-goût de la fin du monde…

La saveur de la pastèque m’a semblée plutôt amère...
On s’amuse, on rit, on est choqué, agacé, dérangé par ce film. Plusieurs personnes sont sorties en cours de séance…A la longue scène finale, j’ai bien failli ne pas pouvoir supporter.
J’ai été surtout dérangée…Et pourtant, au final, je vous inviterais bien tout de même à voir ce film qui a reçu (notamment dans Le Monde et les Cahiers du Cinéma ) une bonne critique.

Le cinéma de coline - Page 2 Saveurpastequeint01mn6
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MessageSujet: Re: Le cinéma de coline   Le cinéma de coline - Page 2 EmptyJeu 7 Juin 2007 - 1:09

Bamako la Cour

de Abderrahmane Sissako
Le cinéma de coline - Page 2 Bamakoaffichenb4

Abderrahmane SISSAKO, mauritanien ayant vécu au Mali, étudié à Moscou, vit actuellement à Paris. Réalisateur et producteur, il nous présente un film mêlant la représentation d’un procès de la mondialisation et la vie quotidienne. Il fut tourné dans la cour de la maison de son père à Bamako.

Scénario:
Melé est chanteuse dans un bar, son mari Chaka est sans travail, leur couple se déchire...
Dans la cour de la maison qu'ils partagent avec d'autres familles, un tribunal a été installé.
Des représentants de la société civile africaine ont engagé une procédure judiciaire contre la Banque mondiale et le FMI qu'ils jugent responsables du drame qui secoue l'Afrique.
Entre plaidoiries et témoignages, la vie continue dans la cour.
Chaka semble indifférent à cette volonté inédite de l'Afrique de réclamer ses droits...

Extraits d'interview du réalisateur:

Comment est né ce projet ?

"Ce film est d'abord lié au désir de tourner dans la maison de mon père, aujourd'hui disparu. Cette maison se trouve à Bamako, dans le quartier populaire d'Hamdallaye. C'est une maison simple, construite en terre. Dans la cour se côtoient, depuis des années, un robinet et un puits. Ici, l'eau coûte cher, et pour faire des économies, mon père a fait creuser un puits. C'est dans cette cour que j'ai grandi, avec mes nombreux frères, soeurs, cousins, cousines, tantes, oncles, parents proches et lointains. Jamais nous n'avons été moins de vingt-cinq à dormir, à manger, à apprendre, à vivre presque à tour de rôle.
Aujourd'hui, la plupart d'entre nous a quitté cette maison pour vivre ailleurs ; pour autant la maison ne désemplit pas... De nouveaux cousins, cousines, parents proches ou lointains y vivent, vont à l'école ou abandonnent pour s'accrocher à un petit boulot de survie. Pour moi, cette maison est liée au souvenir de discussions passionnées avec mon père sur l'Afrique.
L'autre raison qui m'a poussé à faire ce film tient à mon regard sur l'Afrique - l'Afrique, non pas comme le continent qui est le mien, mais comme un espace d'injustices qui m'atteignent directement. Quand on vit sur un continent où l'acte de faire un film est rare et difficile, on se dit qu'on peut parler au nom des autres : face à la gravité de la situation africaine, j'ai ressenti une forme d'urgence à évoquer l'hypocrisie du Nord vis-à-vis des pays du Sud
".

Ce qui frappe, c'est précisément la vie qui continue tout autour du tribunal : des femmes teignent des étoffes, une mère soigne sa petite fille, un couple se déchire, un autre se marie ...

"J'ai développé ces intrigues secondaires parce que je voulais que la vie des habitants de la cour fasse écho ou interfère avec la parole délivrée à la barre. Le discours des avocats illustre une forme d'intelligence qui monopolise toute l'attention et il fallait impérativement que cette érudition du propos soit relativisée par ces vies qui continuent tout autour de la cour.
Les gens qui gravitent autour du tribunal croient au procès mais n'attendent rien de son verdict. Parlant de l'Occident, l'un des témoins m'a dit pour m'encourager : "Au moins, ils sauront que nous savons
".

Comment avez-vous élaboré les "dialogues" des protagonistes du procès ?

"Il faut savoir que j'ai fait appel à des magistrats et avocats professionnels et à de véritables témoins. J'ai eu une longue préparation avec eux. J'ai déterminé le cadre des débats puis je les ai mis en situation. Au moment du tournage, je leur ai laissé une grande liberté pour témoigner, accuser ou défendre. Certains témoins ont été choisis parmi les victimes des fameux "ajustements structurels" de la Banque mondiale et du FMI : ce sont ceux qu'on appelle les "compressés", les "déflatés", les "ajustés", comme ces anciens fonctionnaires qui se sont retrouvés au chômage parce que les services publics ont été privatisés et cédés à des multinationales occidentales ... Ces "témoins" avaient le sentiment qu'un authentique procès se déroulait et ont donc déclaré à la barre ce qu'ils avaient sur le coeur. Là encore, je n'ai rien inventé.
Vous rappelez que ce sont les femmes qui jouent un rôle moteur en Afrique et empêchent le continent de s'embraser.
Oui, et ce sont elles qui empêchent qu'on soit trop pessimiste sur l'avenir du continent ... Quand on voit leur volonté de se battre, leur force, il était normal de leur donner un rôle essentiel dans le film, dans le procès comme dans la vie qui continue autour de la cour
."

Mieux qu'un simple documentaire, mais ayant valeur de véritable documentaire, ce film soulève les questions de la dette africaine, du rôle de la Banque Mondiale et du FMI...Il donne le point de vue très conscient des Africains.
Le genre de film que l'on ne va pas voir pour se divertir mais pour apprendre, pour se confronter à la dure réalité.
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MessageSujet: Re: Le cinéma de coline   Le cinéma de coline - Page 2 EmptyJeu 7 Juin 2007 - 1:14

CONVERSACIONES CON MAMA

Film argentin de Santiago Carlos Oves

Avec une actrice merveilleuse, China Zorilla (80 ans, urugayenne et star en Amérique Latine) et aussi Eduardo Blanco.
Le cinéma de coline - Page 2 05011304zh6

Jaime (le fils) avait un train de vie confortable qui lui permettait de loger sa vieille maman dans un appartement dont il était le propriétaire avec sa femme, Dora. Oui mais voilà…La situation change et Jaime se retrouve sans travail. Tout bascule à la maison et le couple, dont les relations se détériorent, doit récupérer l’appartement pour le vendre. Le film commence alors que Jaime va trouver sa mère pour lui expliquer tout cela…


D’une parole à l’autre, on découvre la réalité de la vie du fils et celle de sa mère aussi…Ce qui n’est pas sans surprises !


Les dialogues de ce film sont drôles, travaillés, empreints d’humanité, de tendresse et d’humour. Je me suis dit en voyant le film qu’il pourrait faire une excellente pièce de théâtre…ce que je ne savais pas c’est que « Conversaciones con Mama » a été d’abord une pièce de théâtre !…


Les masques tombent entre le fils et la mère, ils se découvrent et découvrent en même temps toute la force de leur amour réciproque. On se dit qu’on rêverait d’avoir eu de telles conversations avec ses propres parents avant qu’il soit trop tard…


Je crois au final, que j’aurais préféré le voir au théâtre (avec les deux mêmes excellents acteurs si possible puisque ce sont des comédiens de théâtre aussi) mais que, n’ayant pas eu cette chance-là, je m’estime très heureuse d’avoir vu le film !
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MessageSujet: Re: Le cinéma de coline   Le cinéma de coline - Page 2 EmptyJeu 7 Juin 2007 - 1:19

Les filles du botaniste

Réalisé par Dai Sijie (à qui l’on doit Chine ma douleur et Balzac et la petite tailleuse chinoise).

Le cinéma de coline - Page 2 Botanisteyp3

Ce film est un tournant dans le cinéma chinois. Il est inspiré d'un fait divers que le réalisateur avait lu dans la presse chinoise : l'histoire de deux femmes, l'une ouvrière et l'autre infirmière, condamnées à mort parce qu'elles étaient homosexuelles et suspectées d'avoir assassiné le père de l'une d'entre elles.

Le sujet est encore tabou et a subi la censure chinoise. Le réalisateur n’a pas pu compter sur l'administration du pays pour lui fournir le financement et l’emplacement pour planter ses décors.

« Du fait du sujet, nous ne pouvions pas faire appel à une maison de production chinoise : elle n'aurait pas eu l'autorisation de s'investir dans ce film car l'homosexualité est un sujet tabou en Chine". Les investisseurs sont donc Français et Canadiens.

Il a dû poser sa caméra au Vietman. : "Les décors naturels y sont somptueux et très proches de ceux de la région chinoise où nous comptions filmer : la nature se fiche complètement des frontières !"

Min (Mylène Jampanoï), une jeune orpheline aux yeux gris verts, à la beauté métissée, sort de l’orphelinat. Passionnée de nature et de plantes, elle part faire ses études chez un botaniste de renom.
Homme secret, le professeur vit sur une île qu'il a transformée en jardin luxuriant. Il a fait de son territoire un paradis végétal : l’atmosphère est envoûtante avec ses plantes empoisonnées, carnivores et bien ou malodorantes. Le professeur élève sa fille An (Li Xiaoran) avec des principes rigides.

An accueille avec joie l'arrivée de l'étudiante. Très vite complices, les deux jeunes femmes voient leur amitié évoluer vers une attraction troublante, sensuelle… et interdite. Dans la Chine des années 80, tous les tabous ne sont pas levés. Malgré la mort de Mao, la Chine est encore rongée de tabous et de préjugés. La société codifiée par les hommes laisse peu de place à l’épanouissement sensuel de la femme.
Le vrai sujet du film, c’est la répression de l'homosexualité en Chine .Mentir ou mourir, voilà l’alternative pour Min et An… Incapables de se séparer, elles imaginent un dangereux arrangement pour continuer à partager le même toit.

Le réalisateur juge le sujet de son long métrage intemporel : "L'important tient dans les rapports qui lient les personnages. Même les rapports entre An et le botaniste sont très classiques : elle ne peut pas quitter son père ni son jardin. Lui le sait et s'en sert. C'est là une autre forme d'amour, de l'amour filial, que l'on rencontre dans toutes les sociétés et à toutes les époques. »
On reste ébloui par la beauté des deux actrices. Mylène Jampanoï vit à Paris, son père est Chinois.

Le parti-pris du réalisateur est clairement esthétique.
On reste aussi ébloui par les décors...Jardin luxuriant, nature grandiose, pétales de fleurs, lampions rouges et envol de tourterelles : que c'est beau !…
C’est aussi sensuel, langoureux, plein de charme, de poésie et de délicatesse.
C’est enfin inquiétant car la menace du père autoritaire et du frère violent plane jusqu'à la fin.

(On pense forcément à une sorte de Secret de Brokeback Mountain en version féminine. La passion est vécue, assumée, contre les préjugés, les interdits. )
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MessageSujet: Re: Le cinéma de coline   Le cinéma de coline - Page 2 EmptyJeu 11 Juin 2009 - 22:37

Je viens de lire le fil depuis le début, on a le même goût pour le cinéma dans son universalité : films latino-américains, asiatiques, africains...J'ai vu et aimé la plupart des oeuvres dont il est question, en particulier ceux de Kim Ki-duk dont L'île, un de mes films cultes. J'ai même vu son tout dernier sur un dvd prêté par un ami japonais : Dream (pas de sortie française prévue pour l'instant). Pourquoi avoir arrêté ce fil ? Manque de temps ou d'envie ? Moi, en tous cas, ça m'intéresse ! Jette un oeil sur le mien, à l'occasion, il y est essentiellement question de classiques vus en DVD ou sur des chaînes telles que CinéClassic ou TCM mais il est possible que je parle bientôt de films récents, de toutes nationalités, qui malheureusement ne sortent pas en France.
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MessageSujet: Re: Le cinéma de coline   Le cinéma de coline - Page 2 EmptyVen 12 Juin 2009 - 0:00

traversay a écrit:
. Pourquoi avoir arrêté ce fil ? Manque de temps ou d'envie ? Moi, en tous cas, ça m'intéresse ! .

Manque de temps...L'on s'éparpille sur les différents fils cinéma...
Ou alors ce qui pourrait être fait c'est de copier en doublon sur "nos cinémas à nous" les films qui nous marquent le plus...

Ah Traversay...tu arrives... content Mais tu verras que participer activement et sérieusement à un forum cela prend vite beaucoup de temps et d'énergie...Pour ma part, je n'ai plus le même enthousiasme et la même motivation que lorsque nous avons créé ce forum...Parce qu'il faut du temps pour tout...et pour la vie "en vrai"... content


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