Bertina Henrichs

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Bertina Henrichs, née à Francfort il y a trente-sept ans, vit en France depuis plus de quinze ans. Après des études de lettres et de cinéma, elle est devenue scénariste de documentaires et de fictions. Fascinée par la lumière et les couleurs des îles grecques, où elle a souvent séjourné, elle écrit La Joueuse d’échecs, son premier roman, directement en français. Elle s’amuse d’ailleurs en se souvenant que son sujet de thèse à Jussieu portait sur les écrivains qui ont changé de langue en exil !

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"Tout va bien, finalement".
Le second roman de Bertina Henrichs pourrait se résumer ainsi, passée l’existence un peu terne d’Eva Jacobi qui se partage entre son somptueux canapé de velours rouge dans son studio parisien, ses dîners avec son amant et ses cours à l’université, où elle a obtenu 10 ans auparavant sa chair de maître de conférence.
Comme l’auteure, Eva est allemande mais vit à Paris depuis le déroulement de ses études. Un Paris dont elle a fini par connaître tous les recoins.
Parisienne d’abord donc, enseignante ensuite, elle fait cependant parfois un cauchemar récurant :
elle se retrouve en chair face à ses élèves en oubliant la langue française qu’elle a si bien adoptée (elle pense français, elle rêve français, elle enseigne français, elle vit français) et c’est sa langue maternelle qui lui revient ; ses élèves, alors, se mettent à rire et quittent l’amphi un à un…

Un coup de téléphone de Francfort va cependant la tirer hors de cette vie bien agencée (avant d’y retourner peut-être, mais avec une autre perception de ce qu’elle a été, de ce qu’elle est, de ce et de ceux qu'elle aime vraiment ou n'aime pas).
Le roman a été édité en 2008 chez ce bel éditeur La Procure.
J’ai un bel objet-livre entre les mains dont les dimensions vont au-delà de celles plus habituelles, mais la mise en page des chapitres est merveilleusement structuré, avec esthétique, avec des blancs (la respiration) nécessaires à une plongée un peu dépaysante qui nous plongera jusqu’au Memphis du King.
Résumé de l’éditeur et 4e de couverture :

Citation :

Suite au décès de sa mère, Eva, qui mène une vie sans histoire à Paris, retourne à Francfort, sa ville natale.
Déboussolée, elle erre dans l'appartement de son enfance, où ses souvenirs affleurent. Entre le chat et une tarte aux cerises, elle trouve un billet d'avion pour Memphis, Tennessee.
Eva décide de faire ce voyage à la place de sa mère et de donner un sens au désarroi de sa vie.

Quatrième de couverture :

Citation :

La mort soudaine de sa mère plonge Eva Jacobi dans le désarroi. Entre un passé familial qui se dérobe et un futur en suspension, son petit monde se fissure.
De Paris à Memphis Tennessee en passant par l'Allemagne, Eva tente de donner un sens à une vie trop réglée.

Le titre, c’est cette chanson, la toute première chanson de rock'n'roll...
That's All Right Mama (Tout va bien maman)
Et cela n’ennuiera personne de cliquer ICI pour la retrouver

Well, that's all right, mama
That's all right for
That's all right mama, just anyway you do
Well, that's all right, that's all right.
That's all right now mama, anyway you do
Mama she done told me
Papa done told me too
'Son, that gal your foolin' with
She ain't no good for you'
But, that's all right, that's all right
That's all right now mama, anyway you I'm leaving town, baby
I'm leaving town for sure
Well, then you won't be bothered
Me hanging 'round your door
Well, that's all right, that's all right. .
That's all right now mama, anyway you do

Mais, Bertina Henrichs, nous avions déjà fait sa connaissance… Vous vous souvenez?
Elle nous avait écrit ce beau portrait, bref, concis mais sublime d’une femme de chambre qui allait acquérir son émancipation grâce au jeu d'échecs.
La Joueuse d’échecs
J’entends dire que ce premier roman a inspiré un film franco-allemand qui est sorti cette année et qui arrive chez nous au mois d’août.
Une adaptation de Caroline Bottaro avec… Sandrine Bonnaire !

Synopsis : En Corse, Hélène, quadragénaire, femme de chambre hôtelière, mène une vie familiale routinière avec son mari Ange et sa fille Lisa jusqu’au jour où, en faisant son service, elle bouscule par inadvertance les pièces d’une partie d’échecs en cours. Cet incident va déclencher sa passion pour ce jeu et transformer sa vie.

Tiens moi qui est passé par Memphis il y a quelques années Lire ce livre me rappellera l'ambiance du lieu, ça peut m'intéresser je note.

Memphis y est bien décrit, la maison d'Elvis Presley, les boutiques, les vieux fans que croise Eva et qui ont l'air d'avoir une petite araignée dans le plafond. Elle y prend beaucoup de recul car ce qui l'amène là n'était pas vraiment prévisible.

Quelqu'un a gardé souvenir de sa lecture de La Joueuse d'échecs? Je l'avais préféré au second qui est plus conventionnel.